Psychologue ? Ce mot me faisait peur. Ce n'était guère rassurant et on se sentait toujours juger des gens quand on parlait du fait d'aller voir un spécialiste comme ça. Sauf, que j'en avais besoin avec tout ce qu'il m'est arrivé ces derniers temps ! Par contre, tout ces rendez-vous prit et les séances déjà passées, je n'en avais parler à personne, même pas mes amis proches. Il n'y avait que cette fille qui le savait, cette personne que je croisais à chacun de mes rendez-vous chez ce médecin. C'était une fille plutôt ravissante et d'une sympathie hors paire, mais elle semblait si bien que je me demandais même pourquoi Est-ce qu'elle se rendait au rendez-vous. C'était avec un fin sourire que je la voyais à nouveau arrivée dans la salle d'attente, comme chaque jour où j'avais rendez-vous. La ponctualité, c'est important. Lui fis-je remarquer avec un petit clin d'œil. Elle me tendit alors un café que j'acceptais volontiers. Merci. Le prochain, c'est moi qui te l'amène. Au moins, elle avait pensé à moi et j'en étais content, je n'étais pas invisible pour tout le monde. Je vais bien, je vais mieux ! Mais toi, comment vas-tu ? Je soufflais alors dans mon gobelet avant d'y boire une petite gorgée, il était encore un peu trop chaud que j'eus les larmes aux yeux et ça me fit tout bêtement sourire après avoir grimacer.

Moi qui pensait que voir un psy me ferait plus de mal que de bien, je me m'étais le doigt dans l'oeil. C'était tout le contraire que ça me procurait. Je me sentais beaucoup plus léger et avec un sacré poids en moins sur les épaules. Bien sûr, je l'avais toujours cacher à mes proches, ces rendez vous c'est un peu mon secret, mais qu'une seule demoiselle est au courant puisqu'elle suit également des séances au même cabinet. Ce que tu dis n'a aucun sens, regarde je suis arrivé bien avant toi. C'est plutôt l'inverse et toi qui vient le plus tardivement possible. Je me permettrais de reprendre ma respiration avec un petit sourire aux lèvres et continuait mes explications. D'ailleurs, tu fais en quelques sortes parti de ma thérapie. Ce n'était pas pour lui cacher, mais c'était aussi une des raisons qui me donnait le sourire et l'envie de venir a mes rendez vous, de pouvoir la croiser et lui parler même pour simplement quelques courtes minutes. Le café et le croissant, marché conclu ? Je lui tend alors la main en signe d'engagement. La jeune Cléo s'intéressait alors a mes séances proprement parler et je ne pouvais pas m'empêcher de jouer mon air taquin. Encore quelques unes quand même.. . Pourquoi ? Triste de ne plus me revoir ici ? Puis qui sait, tu finiras peut être avant moi. C'était l'instant où je portais min gobelet à mes lèvres qui me fit rougir, surtout à sa réaction. Ne dis plus jamais ça quand je bois, je recracherais tout pour le nez sinon. Décidément, cette jeune compagnie de la salle d'attente attirait de plus en plus mon attention et l'envie de découvrir encore plus de choses. Car c'est vrai qu'elle était plaisante.... très charmante et on pouvait passer de longues minutes à la regarder sans bouger. Puis ce côté gentille et attentionné. En bref, elle a tout pour plaire. D'ailleurs, je plongeais mon regard droit sur elle et droit dans ses yeux.

Quelle joie de voir le visage de Cléolya faire son apparition une fois que la porte de la salle d'attente s'était ouverte. Il faut dire que j'arrivais toujours avec un peu d'avance pour pouvoir échanger un peu avec cette jeune femme.
- Tu pourras le dire à ton psy, puisque l'on a le même.
Elle disait venir également avec un peu d'avance, puisqu'elle n'avait rendez-vous que dans une vingtaine de minutes. Ce n'était pas plus mal, ça me permettrait de passer un peu plus de temps en sa compagnie. Surtout, qu'au final, elle passait son tour avant le mien, la preuve que mon avance était bien plus présente que la sienne.
- Cette fois-ci, je suis présent avant toi et je passe après toi, j'ai rendez-vous dans plus d'une demi-heure.
La jeune Eliot continuait alors ses questions, elles me mettaient pourtant assez mal à l'aise, puisque je ne savais pas vraiment comment y répondre. Trouver les mots pour expliquer que j'étais content de la voir arriver dans la même salle que moi, c'était chouette, ça me donnait tout simplement le sourire aux lèvres.
- Ben écoute, je suis tout simplement heureux de voir ton visage faire son apparition de derrière la porte quand tu rentre ici.
Je ne savais pas si le psychologue allait me prescrire d'autres séances, ou si tout ça touchait à sa fin. Ce ne semblait en tout cas, ne pas être le cas de Cléolya qui en avait encore pour quelque temps. Elle m'expliquait être encore là pour de nombreuses années et que je serais bien vite tranquille à finir mes séances avant les siennes.
- On verra bien ce qu'il va me prescrire comme séance dans le futur, j'espère ne pas avoir terminer trop vite quand même.
C'était avec un clin d'œil que je lui répondais, alors que je l'observais. C'est vrai que je restais souvent figé comme ça à l'observer, sauf que cette fois, je m'étais fait en quelques sortes, bien grillé. Elle avait de très beaux yeux, et même malgré sa petite remarque, je ne baissais pas le regard de son visage.
- Mademoiselle serait-elle gênée de la situation ?
Un fin sourire aux lèvres, alors qu'à mon habitude, c'était tout le contraire et c'est moi-même qui aurait été gêné le premier. Mes joues me trahissaient un peu en prenant cette teinte rosâtre, mais je ne voulais pas lâcher prise, pas maintenant. D'ailleurs, j'allais lui faire une autre proposition, bien plus intéressante que ce petit-déjeuner.
- Que dirais-tu si l'on remplace ce petit-déjeuner improvisé ici, par un petit dîner dans un restaurant du coin ou bien un petit pic-nic dans un endroit tranquille ?
Je repris ma respiration, c'était assez délicat d'inviter une femme de cette manière, sans même savoir comment Est-ce qu'elle allait réagir.
- Ca permettrait de se rapprocher un peu en dehors de nos rendez-vous.
Oups, j'ouvrais peut être un peu trop ma bouche là, je me sentais alors gêné un peu de la situation en laissant mon regard se disperser à observer la salle d'attente, prenant une respiration calme, essayant de me rattraper un peu, je sentais doucement mes mains devenir moite.

Simple instant, court instant, mais tellement paisible et agréable avant d'aller se confier à un spécialiste.
J'ai toujours raison Mademoiselle Strauss, sachez-le.
Je lui fis un petit sourire, c'est vrai que j'avais souvent raison, très souvent même ! Les gens ne me croient jamais quand je leur dis ça, mais c'est pourtant vrai.
Tu as tout compris, un regard comme le tien, on ne peux qu'en tomber fou.
Je me mis à sourire tout bêtement, les joues prenant encore une teinte rosâtre. Je fonçais dans le tas, j'allais droit au sujet. Il faut dire que l'humour c'était une manière de s'approcher des gens et de dialoguer avec eux. C'était sans compter sur mon côté "timide" qui ne faisait pas son apparition, après quelques fois à se parler et se voir, tout va nettement mieux.
Maintenant que j'en ai l'habitude de te voir ici, je devrais reprendre rendez-vous pour vingt ans si ce n'est plus la petite Cléo qui pointe le bout de son nez.
La jeune femme qui fait parti de l'Eliot House s'intéressait alors à ce que ces séances me procurait au niveau bien être. C'est vrai qu'être suivi par un spécialiste en la matière était vraiment agréable et ça permettait de décompresser sans problème.
Il ne faut pas être gênée ! Assume donc le fait d'être charmante.
Ce n'était plus du rentre dedans, du moins, on ne pouvait pas s'apercevoir d'autres choses en entendant mes dires. Elle se vantait elle même en se complimentant d'être une femme tout simplement géniale.
C'est un rêve de se rapprocher d'une telle femme.
Je me mis à sourire en la fixant toujours droit dans les yeux,
Quand tu veux... le plus rapidement possible et le plus longtemps possible... dés cette semaine... si tu le peux.
Finalement, j'avais vraiment cette envie de la découvrir en dehors de cette salle, apprendre d'autres choses sur elle, la connaitre différemment tout simplement et c'était sans douter sur son côté géniale comme elle l'avait très bien évoqué.

La jeune femme m'expliquait entendre cette phrase sortir de la bouche de nombreuses personnes. C'est vrai que beaucoup de personnes se prenait pour plus beau qu'ils ne le sont et sont têtus à ne pas vouloir avouer leur tord.
Ne sais-tu pas que je ne suis pas comme les autres.
Ce petit jeu de séduction et d'humour qui s'était installé entre nous me plaisait bien, c'était même étonnant que je ne sois pas si timide et couillon qu'à mon habitude. Le feeling passait bien et je ne voyais pas vraiment de raison de gâcher tout ça en restant dans sa petite bulle.
Oh, comment le sais-tu que j'en suis déjà fou ? Tu as lu dans mes pensées ?
Je savais que mes séances commençaient à toucher à leur fin et c'est vrai que ne plus avoir ce petit rituel de venir au rendez-vous en avance et de discuter avec cette autre patiente, ça allait vraiment me changer de ma routine. Routine qui me plaît pourtant bien ces derniers temps, d'où mon avance à mes rendez-vous.
Il y en a bien un des deux qui finira avant l'autre de toute manière.
Donc mademoiselle prendrait le melon si les compliments continuaient de pleuvoir ? C'était tout de même une chose intéressante à savoir. Ce n'était pas le style de personne qu'elle représentait sur le peu que l'on avait échangé lors de nos attentes de rendez-vous respectif.
Il n'y a aucun melon à prendre, c'est la vérité.
Ma tête changeait alors, passant d'un sourire à un petit soupire de déception, mais il fut de courte durée quand elle proposa de vite se revoir dés que nous aurions du temps. Il faut dire qu'elle devait rattraper des cours et si on en loupe de trop, à Harvard, c'est très compliqué de se rattraper et se remettre en ordre. C'était donc tout à fait compréhensible qu'elle refuse mon invitation si rapide.
C'est d'accord.
Je pris alors un magazine qui traînait sur la table à côté de ma chaise et sortit un stylo de ma veste. Je déchirais un morceau de la page avec soin pour y inscrire mon numéro de téléphone portable et refermais le morceau de papier en deux pour le glisser alors dans la main de Cléolya.
Voilà le mien, ne m'harcèle pas trop, hein.
C'est avec un large sourire que je lui avais donné ce petit papier, j'en avais même profité pour avoir droit à ce petit côté tactile en lui touchant la main de cette manière à lui glisser dans la paume de la main.