Lleweasley

L'impression d'être une baby sitter, mais Margot, elle prend la tâche à coeur. Elle dépose Kaya devant son amphi, non sans l'avoir serrée dans ses bras pendant cinq longues minutes, avant de partir vers ... Boston. Parce que Margot, elle sait qu'elle a pas cours ce matin, et elle sait qu'Eliot, ce jour là, n'a pas cours non plus avant le milieu d'après midi. Elle se gare devant l'appartement, regarde l'heure: 7h55. C'est quitte ou double, soit il va la tuer, soit .. soit il va la tuer, en fait elle a pas d'autre issue. Heureusement pour elle, elle n'a pas encore rendu les clés à son petit ami, et quand elle entre dans l'appart, elle est heureuse de voir qu'il n'y a personne, se faufilant jusque la salle de bain, puis jusque la chambre de son petit ami. Mousse à raser en main, elle prend un instant pour constater combien il est beau quand il dort, avant de .. verser de la mousse à raser dans sa main. Pour ensuite doucement venir chatouiller le bout de son nez. Wake up, sweetheart.

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Journée sans aucun cours et sans aucun foutu colocataire à l'appart, ça veut dire bonne grasse matinée pour Eliot qui n'avait pas connu ce plaisir matinal depuis bien trop longtemps. C'était un exploit même, en ce début d'année scolaire, avec tous les allées et venues dans l'appart et les cours mélangés à son nouveau poste de président; il se levait rarement au-delà de 7h. Mais dear god, il devait être près de 8h maintenant et Eliot dormait comme un bébé. Un bon gros bébé qui n'écoutait même plus les allées et venues dans l'appart, qui n'entendit même pas sa petite-amie se faufiler dans l'appart, dans sa chambre, venue avec des munitions hors du commun. Il n'entendit vraiment rien mais par contre sentit quelque chose lui chatouiller le nez - légèrement, il fronça du nez, toujours endormi, très peu conscient que ce n'était pas dans son rêve que son nez lui grattait. « Elias, va lécher autre part.. j'dors.. » Qu'il murmura, totalement endormi, et apparemment rêvant d'Elias, avant de se retourner sur le côté, inconscient de la présence de la petite rousse.

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Déterminée à l'idée de faire un réveil en fanfare à son petit ami, la belle prend la chose à coeur. Mousse à raser dans la main, agenouillée à côté du lit, prête à se planquer au moindre mouvement, elle tend l'index, effleure le nez, chatouille, pour voir Eliot... Rouler sur le côté en parlant de .. « Elias ?? » Qu'elle chuchote plus pour elle même qu'autre chose avec une grimace, faisant le tour du lit pour revenir lui chatouiller le nez dans l'espoir qu'il vienne enfin y mettre sa main. En vain. Et merde, Margot, elle prend la main d'Eliot, pour lui foutre elle même dans le visage, avant de ... Rouler sous le lit, tel un ninja, incognito. Le mec va rien comprendre.

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Il était encore bien plongé dans son rêve, enveloppant son oreiller tel une peluche, allongé sur le côté lorsqu'il sentit une autre chatouille sur le nez. Encore son rêve, sûrement. Elias n'arrêtait pas, il en souriait bêtement. Il souriait inconsciemment aussi à son bonheur de profiter de sa matinée et se promettait dans sa tête de ne pas se réveiller avant midi. Mais il faut croire qu'on avait d'autres plans pour lui, car d'un coup, Eliot sentit une claque et quelque chose lui coller le visage, ce qui le réveilla. Net. D'un coup sec, il haleta, se réveilla et se mit en position assise, pris sur le coup. Direct, il mis la main à son visage et sentit.. de la mousse. Wtf ?! Il regarda à droite, à gauche l'origine de cette blague.  « Qu'est-ce que.. Y'a quelqu'un ?? » Il était encore un peu endormi ceci dit, et au-delà de son champ de vision, donc tout ce qui se situait au-dessus de son lit, il ne vit rien. « Allôôô ? Montre-toi j'suis armé ! » Ouais armé de son caleçon mais ça compte, non ?

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Elle roule sous le lit, telle la ninja qu'elle est, s'immobilisant en entendant Eliot se redresser d'un coup, visiblement hébété, encore endormi. Une main plaquée contre sa bouche pour se retenir de rire, Margot reste parfaitement immobile. Et il déclare être armé. Oui bien sur, on y croit. Mais comment elle va s'en sortir, Margot ? Elle cherche la solution, et finalement, elle la trouve : Elle sort son téléphone, compose le numéro du téléphone fixe en masqué, téléphone situé à l'autre bout de l'appartement. Dès qu'Eliot se redresse pour aller - titubant - jusque la salle, Margot roule, se redresse, met du dentifrice sur la poignée de la porte de sa chambre qu'elle rabat, avant de .. Courir dans le .. placard. Reine du cache cache, l'un des avantages d'être petite.

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Personne lui répondait et Eliot était tenté entre partir à la recherche du mystérieux tape-l'incruste, et risquer de perdre sa grasse matinée une bonne fois pour toute ou ignorer et retourner se rendormir, avec de la mousse à raser sur le visage, et continuer son sommeil. La 2e solution le tentait bien, il s'en fichait de la mousse après tout, il en aurait besoin pour se raser plus tard donc en soit, c'était un gain de temps, non ?  « M'en fiche, je me rendors. » Qu'il conclut, comme un gros bébé boudeur. Mais avant qu'il n'agisse, le fixe sonna. Fuck. Dépité, résigné, il se leva pour aller répondre et.. tomba avec une ligne vide. C'est quoi ce bordel ?! Il commençait à perdre patience, à devenir parano. C'est avec précaution qu'il revint alors dans sa chambre, empoignant la poignée de porte et.. sentant une drôle de sensation dans sa main. Du dentifrice. Mais ? Direct, il se retourna dans tous les sens, cherchant la présence de quelqu'un. Il se mit en position d'auto défense, même.  « Elias, c'est toi ? Anja ? Vous êtes là ? Si c'est un de vous, j'vous jure, vous dormez dans la cave ce soir. » Il avança précautionneusement dans sa chambre, les yeux partout, prêt à répliquer en cas d'attaque. « Soooors de ta cachette, petit petit ! »

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Elle en serait presque admirative, Margot, de le voir prêt à se rendormir avec la tête tartinée de mousse à raser, vraiment. Sauf qu'elle est futée, la petite, alors elle parvient à l'attirer dans le salon, à effectuer la phase deux du réveil d'Eliot, et c'est debout, plaquée contre la penderie de son homme, que la jeune fille se planque quand il revient, visiblement en position d'attaque. Le souffle coupé, en apnée, Margot elle suit Eliot du regard à travers la fente des deux portes, le voyant fouiner dans sa chambre. Sa couverture va être grillée, vite vite, une solution. Margot, quand elle voit Eliot approcher du placard, elle empoigne alors le premier truc qu'elle trouve pour ouvrir la porte du placard d'un coup et lui jeter en pleine tête. « REPLIS, SOLDAT, REPLIS. » Et c'est à toute jambes que la jeune fille file à travers l'appartement, traverse le couloir en criant, avant de rentrer dans la salle de bain pour se planquer derrière le rideau de douche, dans le noir. En apnée, encore.

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En position attaque, il avança centimètre par centimètre dans sa chambre, prêt à débusquer l'intrus à tout moment, à le démasquer tel Scooby Doo et sa team le font quotidiennement. Il fouilla tout, sous son lit, derrière les rideaux, sous le bureau, il fouilla même sous une pile de vêtements sales - en vain. En dernier recours, il jaugea le placard et avec précaution, il s'y avança, prêt à se confronter à du vide. Mais nope, surprise, avant qu'il ne réagisse, quelque chose lui atterrit au visage (décidément ce visage ce matin, il en recevait) et un cri retentit. Trop occupé à se protéger du projectile, il ne vit pas la petite intrus mais il reconnut cette voix, qu'il connaissait mieux que celle de n'importe qui. Et juste après qu'il ait fini de se protéger, il aperçu en effet une lueur de chevelure de feu qui confirma sa pensée. Margot. Donc c'était sa petite-amie qui s'amusait à le tourmenter depuis tout à l'heure ?! « Margot Weasley ! » Qu'il crie, faussement scandalisé, à sa poursuite alors qu'elle courait on ne sait où, en criant dans l'appartement. « Margot Weasley, vous allez le payer, l'heure de la vengeance est en train de sonner ! » Des cris, des cris partout. Il tenta de discerner dans quelle pièce elle se trouvait, et cherchait sur le trajet une quelconque arme pour se munir : et en passant dans la cuisine, il trouva de la chantilly. Parfait. Direction le couloir où Margot se cachait dans une de trois pièces : deux chambres et une salle de bain. « Mon cœur, montre-toiiii, promis j'ai encore rien dans les mains ! » Ce beau menteur.

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Ouh, il a utilisé prénom et nom, ça veut dire qu'elle est dans la mouise, la petite, et ce jusqu'au cou. Mais elle reste forte, reste cachée derrière son rideau, plaquée contre la paroi de la douche, entendant Eliot qui l'appelle, et qui jure qu'il n'a encore rien dans les mains. Ce beau menteur, elle est pas folle, la rousse, elle bouge pas. Elle cherche une arme, commence à choper le jet d'eau, sauf qu'elle.. L'allume sur elle. « Merde. » Et merde, ça lui a échappé. Elle lâche tout en entendant Eliot débarquer, saute hors de la douche, manque de se casser la binette au passage. « C'EST PAS MOI J'AI UN ALIBI J'ETAIS AU CINEMA. » Qu'elle dit en partant en courant de plus belle, tentant de fuir son cher et tendre.

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Toujours à la recherche de sa bien-aimée, Eliot continuait de l'appeler, mais elle ne répondit pas, bien trop maligne. Il s'avançait à pas de loup dans le couloir, commençant à ouvrir la première porte de la première pièce, totalement plongée dans le noir. Il commençait à y pénétrer, à la recherche de la rousse - mais un bruit sourd dans la salle de bain l'interpella. Ah ah, démasquée ! Sans attendre, il s'y dirigea, ouvrit la porte en grand pour un effet théâtrale ! « C'est là que tu te caches ! » Du coin de l’œil, il vit le jet d'eau de la douche se déchaîner dans la pièce mais il n'y fit pas plus attention, trop préoccupée par sa belle, trempée, qui tentait de prendre fuite en criant. Mais loupé, en passant, Eliot l'intercepta, usa d'une main pour l'attraper par sa petite taille et la retenir en otage dans la salle de bain.« Hop hop hop, tu oses t'enfuir sans me faire un bisou ? » Amorça-t-il, espiègle, conscient qu'il avait toujours de la mousse sur le visage. Il allait l'utiliser à son avantage : la tenant par la taille, de dos, il se frotta la figure pleine de mousse dans ses cheveux, puis se baissa pour frotter joue contre joue, hilare. « Ce n'est pas fini, sweetheart ! » Alors qu'elle se débattit dans ses bras, d'une main, il déboucha la chantilly et.. le lui versa partout sur la tête. Cadeau d'amour.