en appuie sur le mur derrière elle, agathe regardait aisling concentré sur son ordinateur. probablement en train de rédiger un article ou quelque chose dans le genre. les choses étaient étranges entre eux. différentes. premièrement, ils n'étaient plus fiancés et ça, agathe, elle avait toujours du mal à s'y faire. deuxièmement, ils tentaient de se reconstruire aussi bien eux même dans leur couple qu'en tant que personne et pour l'instant, elle ne savait pas trop si ça marchait. troisièmement, elle gardait un gros secret. le genre qui pourrait tout faire exploser. et elle avait hésitée à tout lui dire mais dans la finalité, elle préférait le garder pour elle. il était hors de question qu'il ne revienne que pour ça. alors elle s'habillait de vêtement ample cachant tant bien que mal les formes de plus en plus visible se demandant comment elle pourrait s'en sortir sur la longue durée. "tu veux un thé ?" qu'elle demandait doucement de peur de le déranger. et quand il acquiesait d'un signe de tête, la blonde ouvrait un placard de la cuisine se hissant sur la pointe des pieds pour attraper la boîte de thé. forcément, son pull remontait par la même occasion dévoilant sa peau nue et les formes qu'il ne le fallait pas alors un peu paniquée, elle venait tout remettre en place espérant que ce soit passé inaperçu. tournant la tête vers lui, elle le voyait en train de le fixer et.. wow, mauvais signe. "citron ou menthe ?" qu'elle demandait l'air de rien. ouais, sait-on jamais qu'il ne lui demande rien.

Les mots s’enchaînent, les lettres noires se succèdent sur la page blanche de l’ordinateur. Il a besoin de finir l’article pour demain, de finir d’écrire son avis sur les élections des présidents de confrérie. Agathe est présidente, Margot est présidente, Ashleigh est présidente. A croire qu’il est voué à avoir des femmes de pouvoir autours de lui, qu’il est voué à être dans l’ombre. Mais ça ne le dérange pas, au contraire. Il aime voir des femmes au pouvoir autours de lui. Voir qu’elles s’affirment, qu’elle règne sur leur empire avec un coeur en or. Agathe est derrière lui, sans doute en train de tweeter ou de parler à une amie. Il ne sait pas trop, mais l’avoir près de lui le rassure. Les fiançailles rompues ont mis un froid entre eux durant quelques temps et au final, ils réapprennent à s’apprivoiser, à se connecter. C’est difficile mais Aisling croit à la réussite de leur couple. Ils ont déjà traversé tant de choses en si peu de temps. Un peu de calme leur ferait du bien. Agathe lui demande alors s’il veut du thé et en bon écossais qu’il est, il ne peut pas dire non et acquiesce d’un signe de la tête. Il écrit quelques mots pendant qu’elle met l’eau à chauffer. « Les sachets sont dans le placard en haut. Comme d’habitude. » Agathe n’est pas venu ici depuis des semaines mais ils passent énormément de temps ensemble à présent, si bien qu’on peut ne rien savoir de leur situation si on ne fait pas partie de leur cercle proche. Il a encore parfois l’impression d’être dans un rêve, mais il se souvient de ce qui s’est passé avec Melusine et là, réveil. Se tournant vers la brune/blonde, il voit un petit renflement de son ventre alors qu’elle se met sur la pointe des pieds pour attraper la boite de thé. Elle dut se rendre compte que son pull remontait et se remit bien vite à plat, arrangeant son vêtement. Mais il a vu. Il a compris. Il la fixe, ahuris, abassourdis. Il hésite entre hurler et pleurer. Hurler, pleurer. « T’es enceinte ? » Mais de qui ? Il n’est pas idiot, Agathe aurait très bien pu être avec Jaden dans un moment de faiblesse. Ce ne serait pas la première fois et il lui pardonnerait après tout ce qu’il lui a fait subir. Mais une part de lui ne pense pas à ça. Une part de lui espère que ce médecin au Laos s’est trompé.

c'était beau l'espoir mais dans ce cas là, c'était totalement surfait. elle le voyait à sa tête. elle voyait qu'il avait comprit. son air choqué le prouvait assez bien et ouais, pour le coup, elle était mal à l'aise. qu'est-ce qu'elle était censée faire ? ils apprennaient à peine à re être ensemble sans se bouffer à longueur de journée alors non, c'était pas le moment d'annoncer un truc pareil. mais la question tombait et agathe, elle devenait livide continuant à tirer sur son pull comme si ça pouvait effacer le moment. "je.." elle inspire et attrape la bouilloire remplissant les tasses du liquide fumant. oh, elle ne sait définitivement pas comment s'y prendre. et s'il se mettait en colère ? et s'il la quittait définitivement après cet ultime mensonge ? non mais parce que ouais, fallait qu'elle prenne en compte tout ça. déposant les sachets dans l'eau fumante, les questions ne cessaient de fuser dans son esprit sans qu'elle n'y trouve la moindre réponse. non, elle n'avait aucune idée de comment anonncer un truc pareil. "wow, tu devais pas l'apprendre comme ça" qu'elle souffle. elle n'avait pas encore trouvé comment le lui annoncer mais ce n'était clairement pas comme ça qu'elle l'aurait imaginé. là, elle se retrouvait obligée de tout avouer quand ça faisait des semaines qu'elle tentait de le cacher. "quand j'ai perdu du sang au laos c'était.. le stress. j'ai pas perdu le bébé, c'était une erreur" qu'elle murmure déglutissant difficilement. alors ouais, ils allaient être parents alors que les choses étaient bien loin d'être réglées entre eux. "j'pensais que je pourrais trouver une solution mais c'est trop tard." par solution elle voulait dire avortement mais non, la grossesse était trop avancée pour ça et voilà. elle n'avait plus le choix.

Il voit bien sur son visage qu’elle est plus que mal. Elle est littéralement blanche, comme la porte près de laquelle elle se trouve. Mais ça ne fait pas reculer Aisling. Il voit bien que ce n’est pas facile pour elle, alors il la laisse venir à elle. Il a compris depuis un petit moment qu’il ne fallait pas forcer les choses avec elle, il faut lui donner le temps d’assimiler, et ensuite elle vient. À part si c’est vraiment trop gros et qu’elle panique et veut fuir. Là, elle ne fuit pas, elle reste, mettant l’eau bouillante dans les tasses, y déposant les sachets pris au hasard. Elle reste silencieuse et il ne dit pas un mot. Le silence est pesant mais Ais a prit la résolution de réfléchir avant d’agir. Il change, imperceptiblement, mais il change. Moins impulsif, plus réfléchi. Elle vient vers lui, lui donnant sa tasse brûlante qu’il pose près de son ordinateur qu’il ferme d’un geste. Agathe a toute son attention. Il écoute son court récit et la conclusion. Une solution. Il se doute de laquelle. Après tout, ce n’était toujours pas le bon moment pour eux de devenir parents. Ils avaient encore bien des problèmes à résoudre. Avec ou sans bébé, ils étaient là. « Je vois. » Rongeant son ongle de pouce, il réfléchit, son dos calé sur la chaise de bureau. Il la regarde longuement. Cherchant la meilleure façon de le lui dire. Il n’y en avait pas, surtout connaissant l’avis d’Agathe sur la question bébé. « Je ne veux pas que tu te sentes piégée avec moi à cause du bébé. » Il voit bien sur son visage qu’elle ne comprend pas trop, déjà prête à sauter sur lui. « Je sais pas trop quoi dire. Je suis pris par surprise, mais je mentirais si je disais que je n’étais pas heureux que tu ais perdu notre bébé. A cause de moi. » Parce que tout ce stress qui avait soit disant provoqué sa fausse couche était à cause de lui. « Il est plus fort que nous ce petit en tout cas. » Il sourit, doucement, éclatant d’un rire bref avant qu’une larme ne coule sur sa joue. Il a peur de tout faire foirer encore, mais le fait que l’enfant soit encore là, c’est comme un espoir pour lui. Une espèce de lueur dans le noir.

il la laisse parler du début à la fin, ne l'interrompt pas, ne la brusque pas. dans le fond, elle le remercie d'être calme à ce moment précis parce qu'elle, elle panique totalement. les mots sortent de sa bouche et elle flippe agathe. vraiment. elle a peur de tout à ce moment précis parce que depuis la conversation, elle a l'impression de pouvoir le perdre d'une seconde à l'autre. et à son tour, elle l'écoute. elle l'écoute sans rien dire parce qu'elle était consciente qu'il fallait que les choses changent entre eux. mais quand une larme venait rouler sur sa joue, elle s'empressait de l'essuyer refusant de voir la moindre once de tristesse sur son visage. "c'est moi qui ait l'impression de te piéger ais.. c'est pour ça que je ne le disais pas. j'voulais pas.. j'voulais pas que tu te sentes forcé d'être avec moi pour ça." alors ouais, elle avait tout gardé pour elle pour ne pas qu'il se sente prisonnier. "mais ouais, faut croire qu'il résiste" elle souffle doucement, portant sa main à son ventre l'air soucieux. elle n'avait aucune idée de comment gérer ça. c'était compliqué, beaucoup trop. "tu veux .." elle ne finit pas sa phrase et attrape la main du roux pour la poser sous son pull. sur son ventre rebondit qui prendrait de plus en plus de place. ils n'avaient plus le choix, ils allaient être parents et il était peut-être temps de réellement en discuter maintenant que la vérité était sortie. "ne te sens surtout pas forcé à quoi que ce soit ais.. j'peux gérer seule, t'en fais pas." elle n'essaie pas de l'emprisonner, loin de là. et elle trouverait des solutions s'il préfèrait que tout ça n'aboutisse pas.

Ils y arrivent. Ils y arrivent vraiment. Communiquer, se parler, prendre le temps d’écouter l’autre, ne pas sauter aux conclusions sans preuves. Ils y arrivent et Ais ne pourrait pas en être plus heureux. Quand il laisse échapper une larme, Aisling ne s’attendait pas à voir Agathe accourir pour l’essuyer. Il sait bien qu’elle n’aime pas le rendre triste mais la situation est tellement étrange qu’il ne s’y attendait pas du tout. Il veut la prendre dans ses bras, l’encercler. Poser sa tête contre sa poitrine et écouter son coeur battre doucement. Mais il se retient. Elle n’a pas à être sa bouée de sauvetage dès qu’il ne sait pas quoi faire. Assumer ses actes. Il doit assumer et ne pas repousser ou blâmer autre chose. « Je ne me sens pas piéger. » S’il y a bien une chose qu’il sait, c’est bien ça. Jamais Agathe ne le piégerait avec un gosse. Jamais. Mais celui là, celui qu’ils ont conçu, il s’accroche comme personne. Vaillant et fort, comme sa mère. Quand Ais voit Agathe porter sa main à son ventre, comme une protection, il ne peut s’empêcher de sourire. Bizarrement, il a l’impression qu’elle le fait plus souvent qu’elle ne le pense. Deux mots à peine prononcé et la voilà qui prend les devant, prenant la main d’Ais pour la mettre sur son ventre, au contact direct de sa peau. Au début, c’est étrange. Sentir cette proéminence, sa peau tendue. La sensation est étrange mais agréable. Il a envie de sentir l’enfant bouger, mais il sait que c’est trop tôt. Pourtant, il l’imagine déjà. Agathe avec son ventre bien rond, lui qui la protège comme personne mais sans être étouffant, il a appris de ses erreurs. « Et regarde moi. Jamais je ne me sentirais forcé à quoi que ce soit concernant cet enfant et toi. Jamais. » Il prend ses mains dans les siennes, plonge son regard dans le sien. « Je suis heureux. C’est … c’est inimaginable qu’il soit encore là, mais il l’est. Et je ferais tout pour qu’il soit heureux et que sa magnifique mère le soit aussi. » Il veut qu’elle comprenne ça. Jamais il ne partira. « Je ne vais nulle part. Maintenant c’est vraiment foutu, tu m’as avec toi pour toujours. » qu’il finit en riant mais en le pensant réellement.

elle savait qu'il avait besoin de temps et elle avait fait énormément de concessions pour lui donner ce qu'il voulait. même dans ses actions de tous les jours elle donnait le meilleur d'elle même. l'écouter, ne plus crier.. elle faisait vraiment tout pour que ça fonctionne à nouveau. elle laissait ses démons bien enfoui pour laisser sortir le meilleure d'elle même. pour être la agathe qu'il avait connu presque six ans en arrière maintenant. ouais, elle faisait vraiment tout. alors non, elle ne voulait pas qu'il puisse voir ça comme un piège parce qu'elle ne cherchait clairement pas à le bloquer avec elle. elle voulait qu'il reste, certes, mais elle voulait qu'il le fasse de lui même et non pas parce que cette grossesse sortait soudainement de nul part. alors quand il lui disait qu'il ne se sentait pas piégé, ça la soulageait quelque part la blonde. ça lui faisait du bien de l'entendre. à sa demande, elle plongeait ses yeux dans les siens écoutant alors ses mots, attentive, comme bien souvent depuis un moment. ses deux mains finissaient dans les siennes et un sourire venait étirer doucement ses lèvres. il disait exactement ce qu'elle avait envie d'entendre et ouais, ça lui faisait du bien à agathe tout ça. "j'veux plus jamais te faire de la peine ais.. j'veux plus jamais aller voir ailleurs. j'ai besoin que de toi, juste toi" qu'elle murmure sans le lâcher du regard une seule fois. ouais, elle voulait redevenir celle qu'elle était, ne plus jamais le tromper et se foutre royalement de ce que les autres pourraient penser de tout ça. "je veux être avec toi pour toujours" c'était sûrement ce qu'elle désirait le plus au monde d'ailleurs. venant prendre place sur ses genoux, elle déposait quelques baisers sur sa machoire, ses doigts venant s'accrocher à l'arrière de sa tête. "j'ai besoin de te retrouver pleinement" qu'elle lui murmure doucement, frôlant ses lèvres à plusieurs reprise pour l'ennivrer. oh elle donnerait n'importe quoi agathe pour juste être heureuse avec lui et aujourd'hui, c'était le cas.

Ils avancent. Deux âmes perdues qui se retrouvent réellement. Pas à moitié. Pas en intermittence. Réellement. Aisling voyait les efforts qu’elle faisait. Les efforts au quotidien. Pas ceux juste à quelques occasions quand ça devenait difficile. Et lui aussi. Il réapprenait à se livrer, à lui dire quand ça n’allait pas, à s’isoler quand il le fallait. A tenir sa langue quand il savait que ça allait la blesser. C’était son problème à Aisling, ne pas savoir quand parler ou ne pas parler. Les deux avancent, avec eux même, à deux. Il veut rester avec elle, la rendre heureuse. Et cette grossesse, aussi surprise qu’elle soit, est comme un miracle. Leur petit miracle. Cet enfant qu’ils ont fait, qui s’accroche plus qu’eux même, c’est un miracle. Leur petit miracle. Et la voir sourire ainsi, la voir heureuse depuis si longtemps, c’était énorme pour le coeur d’Aisling. « Ne t’inquiète pas pour moi. Je sais qu’on est plus comme avant. On est plus fort. J’ai confiance en toi. » Il a confiance en elle. Il s’en fiche de comment il a pu apprendre sa grossesse, comment ça c’est passé. Elle avait juste peur de le perdre. Peur que tout soit ruiné pour une chose sur laquelle elle n’avait aucun contrôle. Ils sont ce qu’ils sont, toujours à avoir peur de se perdre en chemin. « T’inquiète pas pour ça. Je serais toujours là. » Peut importe comment elle veut l’avoir dans sa vie, il sera là. Toujours là pour elle. Toujours avec elle. Elle prend place sur ses genoux, comme ils avaient l’habitude de le faire par le passer. Quelques baisers, ses doigts venant prendre ses cheveux à l’arrière de sa tête. Un murmure, ses lèvres qui l’effleure à plusieurs reprises. Il ne se retient plus vraiment. Prenant le visage d’Agathe entre ses paumes, il plaque ses lèvres contre les siennes, retrouvant ce désir qui n’est jamais partis, juste resté en arrière plan, les laissant se retrouver à un autre niveau. Il a autant besoin de la retrouver complètement qu’elle. Il a besoin de ressentir encore tout ce qu’elle lui fait ressentir. Mordant légèrement ses lèvres, déplaçant les siennes sur son cou, faisant glisser ses mains sur son corps, le long de ses hanches, passant jusqu’à ses fesses. « Toujours aussi sexy. Même avec ton immense pull. » qu’il dit en riant légèrement, à peine séparé de ses lèvres.

elle n'avait jamais doutée une seule seconde qu'il puisse être son âme soeur. aisling et elle, c'était une relation indescriptible, terriblement douloureuse mais surtout fusionnelle. et peut-être bien que parfois ils se faisaient bien trop mal mais ils s'aimaient tellement que dans la finalité, il était impossible de les imaginer se séparer pour de bon. malgré toutes ses conneries, malgré toutes les fois où elle avait pu prendre la fuite, elle avait finit par retourner vers lui parce que quand il n'était pas à ses côtés, agathe n'était plus réellement entière. comme si une partie d'elle disparaissait soudainement pour ne revenir que quand le roux était de nouveau là. "t'as confiance en moi" qu'elle souffle incertaine. comment pouvait-il avoir confiance en elle après tout ce qu'elle avait pu lui faire ? après les mensonges, les tromperies et les méchancetés qu'elle avait pu lui envoyer ? elle n'en savait rien mais c'était aussi ce qui faisait la force de leur amour. cette capacité à tout se pardonner et à continuer à avancer envers et contre tout. alors elle lui sourit doucement agathe, frôlant ses lèvres à plusieurs reprise sans pour autant réellement l'embrasser. se contentant de déclencher quelques frissons chez lui et de mesurer par la même occasion s'il la désirait toujours autant. et la réponse ne se faisait pas attendre. son visage se retrouvait prisonnier des mains d'aisling, leurs lèvres venant se coller avec envie. elle frissonne sous ses caresses, s'accroche un peu plus à lui et sourit une nouvelle fois. "tant que je te plais, ça me va." doucement, elle accroche le tee shirt du roux, le débarassant du bout de tissu pour poser par la suite ses lèvres sur sa peau brûlante. y avait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas fait ce genre de chose. c'était sûrement la scène la plus intime qu'ils pouvaient avoir depuis des mois. et elle redécouvrait sa peau avec une douceur infinie, avec une envie non dissimulé surtout. elle redécouvrait chaque parcelle de sa peau comme si c'était la meilleure chose au monde et ouais, là était la preuve que les choses commençaient doucement à rentrer dans l'ordre.

C’est ainsi qu’ils osnt, à se déchirer, se détruire pour se reconstruire par la suite. Ça fait mal, c’est horrible, parfois même impensable, inimaginable, mais ils y arrivent. Ils reviennent l’un vers l’autre, parfois trop lentement, parfois trop vite, mais ils finissent toujours par le faire car il n’y a pas l’un sans l’autre. Aisling n’est pas complet sans elle, il n’est pas entier sans elle. Et même s’il doit tout de même apprendre à vivre sans elle, il a besoin d’elle, à chaque heure qui passe, chaque minutes, chaque secondes. Il aime l’avoir dans ses bras, il aime la sensation de plénitude qu’elle lui procure, le désir qu’elle éveille chez lui à chaque caresse. L’amour qu’il ressent à chaque fois qu’elle lui dit je t’aime. C’est un tout, un tout merveilleusement beau que peu comprennent. Alors oui, il accepte qu’elle soit toujours enceinte avec un calme des plus étonnants, il accepte de passer la vitesse dans une relation qui a vécu plus d’un cailloux sur la route. Il accepte tout. Aisling ne veut rien cacher à la jeune femme, mais il ne veut pas ruiner le moment. Le seul bon moment qu’ils ont depuis des mois. Des mois où ils ont plus pleurer que rit ensemble. Elle frôle ses lèvres, attisant une flemme qui ne s’est jamais éteinte et qui ne tarde pas à se raviver avec une intensité des plus effarantes. Parce que cette flamme, ce désir cuisant qu’il a pour elle, ne s’est jamais éteint. Jamais. Alors il plaque ses lèvres, initie un baiser qui n’avait rien d’innocent. Ses mains emprisonnant son visage, elle qui frissonne sous ses caresses, resserrant sa prise dans ses cheveux. « Toujours ma belle. » Elle est son fantasme ultime, sa déesse, sa sirène, sa dose d’héroïne dont il ne peut se passer. Les mains fines de la jeune femme qui accroche son t-shirt le laissant torse nu. Elle pose ses lèvres sur sa peau et il en ferme les yeux, mordant sa lèvre inférieure. Elle parcourait son torse alors que lui la regardait avec un regard des plus émerveillés. Tout rentrait dans l’ordre. La faisant se lever, il se mit sur ses deux pieds lui aussi. Agrippant son pull, il le lui retire, la laissant avec son jean. Son ventre légèrement rond devenait plus évident aux yeux du jeune homme. Se mettant à ses genoux, il embrasse la peau tendue et déboutonne son jean. Tout est fait avec une douceur évidente mais une envie plus que présente. Il a envie d’elle, mais il ne veut pas que ce soit brutal. Il veut que ce soit aussi doux que leur amour mais aussi sauvage que leurs émotions.