Il y a trois jours de ça, j'étais rentré dans ta voiture en sortant d'une longue journée de cours, celle-ci avait été éprouvante puis la semaine stressante aussi. J'avais enfin trouvé ma colocation avec deux garçons, ouais Tomas n'allait pas apprécier et je savais pas encore comment lui annoncer. De toute façon la dernière fois que j'avais eu de ses nouvelles c'était hier matin pour me dire qu'il avait gagné contre une équipe qu'il redoutait.. passionant. Il ne savait même pas comment ça se passait vraiment à Harvard, à croire qu'il s'en fichait. Bref. Du coup, on allait dîner comme prévu et tu allais venir me récupérer d'une minute à l'autre devant la Dunster House, où je t'attendais.
Je m'étais bouclé les cheveux et j'avais sorti un petit chemisier. Rien de bien fou mais.. j'étais pas en survet comme la dernière fois quoi. Tiens, je tournais la tête et tu étais là, j'reconnaissais la jolie trace sur ta voiture.

20H00 - je décidais de partir enfin pour cet espèce de rencard, étrange, chelou. Ce n'était pas étrange, c'est juste que clairement elle imaginait me devoir un truc mais sa façon de me parler, on aurait dit qu'elle me draguait. Souriant, je conduisais jusqu'à l'endroit indiqué par la belle. Je la trouvais là et tout sourire, j'ouvrais la fenêtre. En route mademoiselle ? demandais-je souriant en poussant la porte pour lui ouvrir. J'ai réservé dans 15 minutes, ça va ? repris-je.

Je connaissais pas grand monde encore à Harvard et cette soirée allait être sympathique, puis tu faisais que m'regarder dans les couloirs et dès qu'on se croisait donc c'était aussi très perturbant. J'étais en couple, et toi tu étais dans le corps enseignant de Harvard.
Tu arrivais rapidement et je montais à l'intérieur comme à ta demande, t'offrant un léger sourire. Oui, c'est parfait.. j'ai très faim.. j'étais peut-être une femme mais j'avais un sacré appétit, ça faisait peur à voir quelques fois. Tu démarrais donc et je te demandais ce qui me tracassait le plus. Tu es prof à Harvard n'est ce pas? et si c'était le cas, ça craignait un peu ce dîner, c'était pas très légal il me semble..

La demoiselle entre dans ma  voiture, belle et souriante. Heureux, je démarre en direction du restaurant de ma tendre amie Nevada. La demoiselle m'avoue avoir très faim et je reprend la parole : Bien, tant mieux quand on va au restaurant mieux vaut avoir faim... Je roule sans oser trop parler, je veux  pas installer un climat étrange. Hannie me demande ensuite si je suis professeur. Je ris et je lui dis : Oh non, j'ai été élève trop récemment, je suis juste assistant du professeur d'Histoire ça complète et me permet de garder un pieds dans Harvard que j'aime tant ! Je souris avant de reprendre tout en me garant ; Et toi que fais tu comme étude ?

Cette soirée mine de rien, allait briser mes premiers jours à Harvard et cette solitude qui commençait à se faire sentir. J'avais hâte de voir de nouvelles têtes, de retrouver des gens que je connaissais. Cette soirée allait être sympathique. Dans la voiture, je te confiais que j'étais un ventre sur pattes, je souriais légèrement Ouais, c'est sûr.. je paierais pas pour rien au moins, c'est clair!
C'est vrai que tu faisais bien jeune pour être déjà professeur mais sait-on jamais puis tu avais énormément de charisme, je m'étais trompé.. C'est cool du coup, tu dois en apprendre beaucoup. la soif d'apprendre, j'adorais ça. Moi j'suis étudiante en troisième année dans le cinéma, je me suis totalement réorienté après avoir fait des études de Lettres.. et là je me régale. c'était un peu un rêve. Les places étaient chères.

Après m'avoir avoué clairement avoir très faim, la jeune femme s'intéressa plus à moi. Elle nota que je devais beaucoup apprendre et forcément, adorant cela, surtout concernant l'histoire, je ne pus qu’acquiescer. Alors elle débuta son explication, je compris que nous étions beaucoup a avoir changé de cursus, de ne pas avoir fait durant toute la scolarité harvardienne, la meme chose. Je souriais : très bien, c'est sympa le cinéma... j'avais aussi commencé le droit et j'ai changé pour Histoire. Dis-je souriant simplement avant qu'on arrive donc devant le restaurant. Je trouvais une place et j'allais ouvrir la porte de la voiture. Je souriais et nous avançions vers l'entrée du restaurant. Voilà, voilà c'est ici ! Nous aurons une bonne table je pense car ma meilleure amie doit etre présente ... avais-je dit en lui faisant un simple clin d'oeil. Nous pénétrons dans le restaurant.

Tu avais toi aussi changé de branches, comme quoi.. J'trouve qu'on est vraiment mal orienté au lycée.. les professeurs nous dirigent dans le truc bateau, là où on est vraiment bons. Certes j'adorais écrire, lire et la littérature mais en faire mon métier? Non, jamais. J'rêvais d'être scénariste, ou même réalisatrice, j'voulais être derrière la caméra, ça me plaisait vraiment ce milieu.  L'Histoire c'est hyper intéressant. C'est bien une matière qui me manque tu vois.. et c'était bien vrai.
Nous arrivions dans le fameux restaurant et je te suivais, regardant partout, petite curieuse que j'étais.. C'est sympa comme endroit.. puis on s'asseyait à une table. Ta meilleure amie travaillait là, c'était cool du coup. Tu devais bien connaître l'endroit. Je souriais légèrement. Du coup pour ta voiture, t'as pu t'arranger..?

Dès que tu me regardais, ça me faisait bizarre, je fuyais un peu ton regard, c'était perturbant quand même l'effet que ça me faisait. T'étais plus âgé ou j'en sais rien, mais bon.. j'étais en couple, pas question d'avoir des pensées étranges.

A présent, on se posait dans le restaurant. Hannie m'explique le trouver vraiment classe et sympathique comme endroit. Un sourire, j'apprécie la compagnie de la jeune femme alors qu'elle me demande si j'ai réussi à m'arranger pour ma voiture. Je ris ; Oui, ce n'est pas difficile! J'ai bossé au garage à coté de la faculté durant mes premières années pour payer mes études donc je m'y connais et j'ai de relation là-bas... Je souris et je reprend : Bien. tu n'as pas de dégât sinon tu peux venir au garage avec moi un jour. Là, assis, la serveuse venait nous demander ce qu'on souhaitait comme apéritif ; Un long island pour ma part et toi, Hannie ? Je lui fis un clin d’œil. On nous apporte bientot les boissons ainsi que des olives et des petites cacahuètes. Je grignotte tout en reprenant : Alors et les amours très chers un petit historien dans ta vie ? Je rigolais.

Ah ça va, tant mieux alors.. j'étais vraiment très soulagée de savoir que tu n'avais pas eu de galères pour les réparations de ta voiture, j'avais été si nule ce soir là. J'ai été vraiment maladroite et fallait que ça tombe sur toi.. tu es malchanceux. ou pas hein, sinon on ce serait pas parlé, parce qu'on se regardait depuis la rentrée sur Harvard mais bon.. C'était le destin!
L'endroit était vraiment beau, et la serveuse était là Je vais prendre un mojito s'il vous plaît. j'adorais ce cocktail, c'était une drogue. Je n'étais pas du genre à boire par contre, à part le rosé ou un bon vin rouge, mais jamais juste pour le délire d'être saoule, de toute façon je n'avais pas eu l'occasion de vraiment faire la fête comme ça dans la routine où je me trouvais. Tu me sortais de mes pensées en me parlant d'amour.

Oui.. riant légèrement, je piquais une olive. Je suis en couple depuis cinq ans, mais il est resté à Orlando, donc on se voit pas trop.. C'est compliqué j'dirais.. et si il savait que j'faisais un tête à tête avec un mec, il s'en ficherait puisqu'il ne montre pas sa jalousie.

La demoiselle n'hésita guère à me demander comment cela s'était passé pour la voiture et franchement, je n'avais pas eu de mal alors elle fut direct rassurée. Pourtant, elle me parlait de sa maladresse et joueur comme à mon habitude bien que sans arrière pensée, je riais. Je poursuivais donc séducteur et joueur : tu es tombée sur moi dis donc... merci à ta voiture ! Je lui fis donc un petit clin d’œil. Lorsqu'elle eut commandée sa boisson, la serveuse nous laissa et j'abordais sans honte le sujet de l'amour. La demoiselle sembla anormalement en gene. Je souriais alors qu'elle expliquait que son amoureux était resté à Orlando, je me ravisais donc dans mon jeu, je ne suis pas un voleur de gronzesse encore plus que je ne la veux guère, juste jouer. Je grimaçais avant de dire, intéressé : C'est nul la distance mais il viendra surement, non ? Nos cocktail arrivaient, je me ruais sur le mien pour y tremper les lèvres, gourmand.