Des retrouvailles entre les pleures et les câlins...

J’ai eu une longue journée, et j’ai fini avec le tutorat, je range la salle. J’ai mis mon sac sur la table, il est entre ouvert, on peut y voir un peu de choses dedans. Je me dis que finalement, je vais bien devoir le fermer, sauf que je n’ai pas encore tout ranger. Je mets les dicos dans les étagères, les chaises bien sous les tables, et alors que je vais mettre mes affaires dans mon sac, j’entends un bruit de pas derrière moi. Je me retourne, je vois une jeune femme blonde devant moi, je ne le connais pas du tout, je me demande même de qui il peut bien s’agir, puis, je lui dis gentiment : « Bonsoir, le club de tutorat est fermé, je dois fermer la salle. Si vous voulez des renseignements, je peux vous donner la brochure, mais il faudra que vous reveniez demain pour en reparler. »

Ce fameux club de tutorat, Apolline y donnait un coup de main de temps à autre, histoire de dire. Pas au point de s'inscrire, mais plutôt parce qu'elle pensait sincèrement que celle le gérant pouvait être sa sœur. Cette sœur biologique qu'elle cherchait depuis sept ans maintenant, soit depuis que sa mère lui avait tout avoué sur la naissance de cette dernière, son prénom, son adoption et tout le reste. La seule chose que possédait la jolie grecque, c'était une photo vieillie par un logiciel, et un doudou où était brodé son prénom... Honey. Nan en fait c'est mieux si c'est fermé. C'est toi que je viens voir commença-t-elle en refermant la porte derrière elle, serrant la lanière de son sac avec fermeté. T'es Honey, c'est bien ça ?

Des retrouvailles entre les pleures et les câlins...

J’observe la jeune femme, je me demande bien ce qu’elle peut me vouloir, en tous les cas, je trouve qu’il est pas mal que je la laisse me parler si elle le souhaite. Je l’écoute, et je lui dis : « Oui c’est bien moi, vous me voulez quoi ? » Je ne sais pas ce qu’elle me veut, mais en tous les cas je peux voir qu’elle est assez stressée à serrer son sac comme ça. Je m’interroge beaucoup sur son attitude, à vrai dire, je suis aussi curieuse de savoir ce qu’elle peut bien me vouloir. Je patiente, puis, je sais que je ne dois pas m’énerver, je préfère aussi me dire qu’elle va bien vider son sac à un moment donné. Je me rapproche de mes affaires, je n’ai guère fermé mon sac, mais j’ai ma peluche qui dépasse de mon sac. Je ne connais pas du tout la jeune femme. En tous les cas, je ne vais pas me précipiter dehors et attendre ce qu’elle me veut.