Les couloirs de l'université ne m'avait pas tant manqué que ça. Enfin, j'étais assez partagé dans le sens où j'étais ravi de revoir mes amis, ma maison, mais aussi Madisson. Je sentais que cette année allait être riche en émotion avec pleins de changements à l'appel et pour cela, il fallait que je me prépare. Tout d'abord, s'inscrire, ensuite, donner les sous de la bourse pour être sûr de pouvoir rester une année de plus et pour finir, passer tous mes examens pour ne pas devoir à faire une année de plus. Oui, avec les enfants qui n'allaient pas tarder, j'avais décidé de m'arrêter là. Franchement, c'est déjà un miracle que moi, Austin Da Silva, ait fait autant d'années d'études.

Soit, je profitais du hall bondé d'Harvard, car dans quelques mois, plus d'un aura abandonné l'idée de foutre les pieds ici. Tant pis pour eux. Contre le mur, j'attendais patiemment mon tour, sachant déjà que je n'allais pas passer tout de suite. Tout aurait pu se passer dans les règles sans se faire remarquer dès le premier jour, mais nan, il fallait que je croise ce gars. Andrew et moi avions toujours fait en sorte de ne jamais se croiser, de voir Madisson séparément et de n'avoir jamais à se parler, car lui comme moi, savions que sinon ça risquait de mal finir cette histoire.

« Ho putain pas lui » soupirais-je alors qu'il passait à côté de moi sans m'avoir reconnu. Je ne lui avais jamais adressé la parole et j'avais du le voir une fois à tout casser dans toute ma vie, mais rien que l'idée qu'il y ait pu avoir quelque chose entre lui et Madisson, qu'il se permette de l'appeler à n'importe quelle heure pour garder ses mômes et qu'il lui offre des trucs hors de prix comme s'il pouvait l'acheter, m'énervait. « J'espère que t'as trouvé une autre nounou pour l'année prochaine » En gros, ne compte plus sur elle quand elle aura ses propres enfants. Je sais très bien qu'elle adore son job, qu'elle aime les enfants d'Andrew, mais à un moment donné, il va falloir qu'elle fasse un choix d'autant plus qu'au bout d'un moment elle ne pourra tout simplement plus.

Mon ton se valait sec et en même temps, je n'avais aucune envie de faire le moindre effort pour lui. Il fait parti très clairement des pires ennemis que je pouvais avoir, mais je crois que cette situation nous allait bien.

Rien que ses airs haut placé, son costard et ses gardes du corps m'énervaient au plus au point. Je devais prendre sur moi pour ne pas partir au quart de tour, car ni lui, ni moi, ne voulions réellement en arriver par respect pour l'ancienne cabot. « Donc toi, même quand elle sera enceinte de huit, l'a faire travailler ne te gênera pas ? » Demandais-je sèchement en le jugeant du regard. « J'suis pas sûr que ça soit très l'égale » disais-je en croisant les bras. « C'est pas parce que t'es pété de thune que tu peux te permettre de l'acheter » Je sais bien qu'elle aime son travail, mais selon moi, devoir rappliquer quand monsieur claque des doigts, ce n'est pas une vie. J'aurais été son patron, je l'aurais laissé se reposer. « Nan parce que c'est bien beau de faire des gosses, mais il t'arrive de t'en occuper en fait » C'était clairement une attaque, car selon moi, il ne s'occupait jamais de ses gosses, sa meuf ou sa femme -appelez cela comme vous voulez- on n'en voyait jamais la couleur. La nana à accouché et plus de nouvelles. Qu'il ne s'étonne pas si ses mioches viennent à préféré Madisson à eux, car en plus d'être adorable, elle fait une superbe maman que tout le monde veut dans sa vie.

HS : Bon, si tu me soutiens aux présidentielles, je te pardonne

Ses petits airs de mister parfait m'énervaient tellement que je me surpris moi-même à ne pas foncer dans le tas pratiquement tout de suite. « Je ne dis pas le contraire, elle fait du bon boulot, mais pour moi tu l'achète en l'a surpayant et je suis sûr que même elle trouve que t'en fait trop » ça me faisait totalement chier de me dire qu'il est plus apte à subvenir au besoin de ma propre famille que moi, mais fier comme je suis, quitte à me tuer au travail, je refuse l'aide de quiconque. J'étais peut-être cru dans mes paroles, alors qu'il ne faisait que s'occuper de sa fille malade, mais je n'arrivais même pas à ressentir de la compassion envers lui. J'haussais simplement les épaules. « Donc c'est la mère qu'en branle pas une » Concluais-je. « T'as de la chance que Madisson t'apprécie un minimum, toi, tes gosses et son travail » Même si ça me rendait malade rien que l'idée qu'elle puisse encore l'apprécier.

HJ : c'est la classe et puis qui sait, ils finiront peut-être par trouver un terrain d'entente et s'apprécier