La rentrée se profilait et autant dire que j’avais hâte : hâte de retrouver mes marques, hâte de porter à bien de nouveaux projets, et surtout hâte de mettre les derniers jours de ce mois d’Août derrière nous…Le stress, la panique, la peur de voir Paris ne plus faire partie de ma vie, de….oh mon dieu, je m’étais promis de ne plus y penser, d’aller de l’avant !! Et ça devait commencer maintenant.

Ces dernières semaines, on les avait passé à la cool à l’appartement, et alors que Septembre démarrait, j’avais pris la décision de me prendre en main. Avec ma grossesse en route, Paris qui continue une année d’études en plus de gérer sa salle de boxe, il fallait que de mon côté j’assure également une bonne part de notre quotidien. J’avais exprimé à mon mari mon envie de prendre à nouveau un job : non pas que l’aide que nous fournissait mon père et celui de Paris n’était pas suffisante, mais…comment dire : Lawrence et Lily attendent leur deux bouts de choux qui sont censé débarqué très bientôt, donc avaient leurs propres enfants à gérer et, mon père ? Bah mon père…ces derniers temps il agit de manière très bizarre, distant et en même temps protecteur. Vraiment ce mélange est déroutant. Enfin bref, bien qu’il reste disponible pour nous physiquement et financièrement, il faut tout de même que l’on puisse être responsable de nos enfants nous-même, Paris et moi.

La recherche d’emploi, je l’avais donc commencé depuis quelques jours et mon expérience passé en tant que vendeuse semblait avoir porté ces fruits. Il ya deux jours j’avais téléphone suite à une annonce déposé pour un poste de vendeuse dans un magasin de décorations d’intérieur, et il venait tout juste de me rappeler pour avoir d’autre renseignement me concernant. Mieux encore ils avait souhaité mon CV ! Je venais donc tout juste de raccrocher avec eux, et de leur promettre de leur envoyer mon CV quand Paris débarquait dans le salon où je m’étais installé avec ma pile de journaux et mon ordinateur portable. « Hey, mon cœur !! On vient de me rappeler pour un job !! Je veux pas m’avancer, mais j’ai l’impression qu’ils sont vraiment, vraiment intéressés par moi ! » Je tapotais sur mon ordinateur pour envoyer un mail, et relevais en même temps la tête pour croiser le regard stressé et inquiet de mon époux. Je ne voulais pas trop m’en faire en le regardant, puisque qu’à vrai dire, ce regard je l’avais côtoyé pendant plus de deux mois…à cause de l’évasion de son père de prison et de ce qu’il s’était passé par la suite. Bien qu’aujourd’hui, le pire était derrière nous grâce à Lawrence, il me semblait que Paris avait encore du mal à se sentir apaisé. Il lui fallait du temps, c’est normal…qui n’en aurait pas besoin après ce qu’il avait vécu.

Alors oui, forcément, la tête qu’il me tirait me donnait l’impression d’un remake de la tête qu’il faisait depuis un moment, et j’étais loin de me douter que ce qui le stressait aujourd’hui n’avait rien à voir avec les derniers d’août qu’il avait passé. Je faisais donc abstraction de son inquiétude du mieux que je pouvais, et continuais de lui parler concernant le boulot pour lequel je postulais. « Tu te rends compte ? s’ils me prennent ? Ca me permettrait d’avoir 2 mois de salaires en plus, et puis…ça me donnera une expérience en plus pour un éventuel job à suivre » Que dire de mes propos à part que l’on sentait clairement que j’oubliais un fait important : Une fois mon ventre encore plus arrondie qu’aujourd’hui, il allait être difficile pour moi de trouver un emploi !! Alors ces deux mois, oui, ils allaient être très attendus et bénéfique…mais pour les mois qui suivraient ? pas sûre que je puisse travailler…Ça me démoralise rien que d’y penser et en même temps….bah en même temps, je ne me suis pas sentie aussi heureuse et épanouie qu’aujourd’hui : Paris était vivant, présent, et moi j’attendais son enfant si longuement désiré. Que demander de plus ?

« Tu entends ce que je te dis, Paris ? » demandais-je alors que Paris semblait baragouiner dans son coin et surtout, ne pas s’intéresser à ce que je lui déclarais !!

Alors c’était donc ça, le problème qui ruminait Paris aujourd’hui. Son air tendu, ses angoisses…il m’y avait habitué depuis quelques temps, et sachant très bien ce que cela faisait de se sentir en insécurité constante, j’avais été la mieux placé pour le comprendre et lui laisser le temps nécessaire pour se reconstruire. J’avoue que parfois, je me sentais impuissante et frustrée parce que ma présence ne lui suffisait plus à se sentir en sécurité…mais je prenais sur moi et agissais de sorte de lui prouver que la vie suivait son cours et que tout tournait rond autour de lui…Le quotidien en somme !

Mon quotidien à moi, c’était de rechercher un travail depuis que la dernière semaine d’août…et apparemment les choses venaient de porter leur fruit. Mon mail tout juste envoyé, je savais que la réponse serait immédiate étant donné que je venais de raccrocher avec mon possible futur employeur et que sa secrétaire attendait mon mail dans les secondes qui suivraient notre appel. Pas étonnant donc, que pendant que Paris m’expliquait les vraies raisons de son stress actuel, un son émanant de mon ordinateur me prévenait de la réception de mon CV ainsi qu’une date et une heure de rendez-vous. Et alors que Paris me déclarait qu’il avait fait en sorte que l’on ne soit pas trop en retard pour l’échographie du premier trimestre, la date qu’il m’annonça faisait écho avec celle que je lisais sur le mail… Là, je relevais la tête en direction de Paris, confuse, persuadée avoir mal entendu « Tu as dit quoi ?! Mardi 15h ?? Mardi…mardi qui vient là ?? » Paris hocha la tête vivement, ne me laissant plus de doute possible. « Oh non non non…je …oh mais…ça va pas le faire, je ne peux pas…enfin » que faire ? Je comprenais l’angoisse de Paris concernant l’échographie, et je savais aussi qu’il était préférable que je ne la loupe pas – Bien que, soyons honnête je la redoutais un peu étant donné ma prise de poids un peu surprenante qui allait sans doute m’amener à des remontrances – mais je savais aussi que je ne pouvais décemment pas dire à l’employeur que la date de l’entretien ne me plaisait pas !! Je me prenais alors la tête entre les mains en expliquant à Paris « On vient de me dire que l’entretien pour le job a lieu ce mardi. Et que mon tour survient a 16h30…je peux pas annuler. » Et je savais que Paris n’annulerais pas plus l’échographie, surtout après avoir obtenu un rendez-vous aussi vite, et sans doute pour une faveur !! Je soupirais, me voyant déjà être obligé de rappeler l’employeur dès demain pour dire que je ne souhaitais plus postuler. Et rien que d’y penser, cela me faisait de la peine et me donnait envie de pleurer. Foutue hormones !

Il n’y a vraiment que moi qui prenais à cœur le fait de passer cet entretien. Et malgré le fait que je pouvais comprendre Paris qui souhaitait que je m’épargne une fatigue inutile, une partie de moi était en colère contre lui parce qu’il ne m’apportait aucun soutien dans cette recherche d’emploi. D’un ton ferme, il me sommait d’annuler le rendez-vous, me lançant qu’il n’y avait rien de négociable vu que de toute façon je serais bien trop grosse dans peu de temps pour faire quoique ce soit.

Je serrais les dents, me mordant les joues au passage alors que je regardais Paris avec un regard noir. « Je n’annulerais pas ! » finissais-je par lui dire alors qu’il avait fini par me balancer qu’il me prendrait en temps que secrétaire à sa salle de boxe. « En fait, tu comprends rien ? » posais-je comme question, bien qu’elle n’apporte aucune réponse. Je tapotais très vite sur mon clavier de PC, pour confirmer le rendez-vous tout en m’adressant à Paris sur le même ton que lui l’avait fait avant « Cette grosse femme-là, qui vit à tes côtés en ce moment ? Tu t’en souviens ? Il y a quelques moi, elle et toi, vous aviez parlé du fait de devoir changer un peu votre quotidien vu qu’il allait vous rester tous les deux, une année d’études encore à faire. Tu t’en souviens ?? Et bien cette grosse femme – qui soit-dit en passant est enceinte et pas handicapée – elle t’a dit qu’elle allait prendre un job pour te soulager de certaines tâches parce que TOI, tu travaillais en même temps que de faire tes études, et que la possible arrivée d’un bébé allait nous demander aussi plus d’argent. » Je me levais de ma chaise et marchait un instant en canard pour me dégager de la table, et finalement me planter debout devant Paris. Sincèrement maintenant, dans cette position, le ventre rond comme je ne sais quoi, je n’osais même plus lui faire face parce que ce qualificatif « grosse » qu’il avait employé – bien plus pour évoquer la taille de mon ventre dans les mois à venir, que la taille de mon ventre actuel – ne me donnait plus du tout confiance en mon apparence. Je savais que j’étais bien plus en chair que je n’aurais dû l’être pour 3 mois, mais j’avais beau le savoir, je n’arrivais pas à contrôler ces diverses sensation de faim, et ces envies irrépressibles. Bref, autant dire que j’affrontais Paris de plein fouet et que pourtant je n’en menais pas large du tout…sans mauvais jeu de mots.

« Me prendre en piston ?? Woaw, c’est parfait pour mon égo ça…merci. » Finissais-je par ajouter, avant de préciser quelques chose que Paris avait sans doute du oublier ces derniers temps « Ça ne va pas trop m’aider à me sentir confiante, et surtout "capable" ! Je dois travailler Paris, parce qu’on en a besoin tous les deux pour notre avenir. Tu veux qu’on change d’appartement ? Comment on fait avec un seul salaire ? Qu’on ait des garants ou non ne changera rien aux fait qu’un propriétaire est bien plus à l’aise avec l’idée de voir une famille de locataire dont les deux parents bossent, plutôt qu’un seul ! » Ça c’était mon premier argument, quoique que minime vu qu’avant toute chose, on était surtout des étudiants. Mais après tout, avoir deux pécules plutôt qu’un, c’était toujours ça de pris ! J’avançais d’un pas, tout en croisant les bras au-dessus de mon ventre, et ajoutais : « J’ai besoin de passer cet entretien, pour ne pas avoir à me dire que je suis bonne à rien. Tu peux comprendre ça ? » Paris venait de terminer avec mon téléphone, alors je lui prenais des mains pour faire la même chose que lui, à savoir noter à la suite, le rendez-vous MON entretien. « C’est pour deux mois, Paris ! DEUX MOIS. C’est pas non plus la mort. C’est deux mois, où j’aurais l’impression d’apporter quelque chose à notre famille. Deux mois où j’aurais l’impression d’y subvenir moi aussi… » 16h30…c’était l’heure du rendez-vous accoler à celui de 15h pour l’échographie. Je tendais mon téléphone à Paris, écran allumé face à lui, pour qu’il prenne conscience du rendez-vous. « Il nous suffit d’aller au deux rendez-vous…enfin. Tu n’es pas obligé de m’y accompagner à cet entretien, si tu ne veux pas. Mais…enfin. Je ferais les deux, quoiqu’il arrive. » m’entêtais-je, bien que mon ton était bine plus calme qu’au départ, bien plus posée même s’il ne perdait rien de sa détermination…

Piquer dans le vif, je fus plus que surprise par ces derniers propos ! Je prenais cela comme une claque dans la figure, et ma seule défense eut été de décroiser les bras pour tendre légèrement les mains devant moi, comme pour parer les mots qui venaient de fuser entre nous « Woaw… » Articulais-je alors que je secouais la tête, comme sonnée par la réaction de mon mari. Mais apparemment, lui aussi fut tout aussi étonné de son comportement : il s’excusait avant même que je ne puisse lui dire que je le trouvais injuste. Je restais à ma place un instant, à le fixer tout en l’écoutant attentivement, et bien que j’estimais qu’il avait raison de s’excuser, une part de moi n’aimait vraiment pas quand il s’insultait de la sorte. Une compassion m’envahissait dès lors qu’il s’installait sur le canapé en se prenant la tête entre les mains. D’instinct, je le suivais et me plantait devant lui, mon ventre faisant face à sa tête baissée. « Paris, c’est bon…je sais que tu n’aimes pas quand je te dis « ce n’est pas grave » mais crois-moi… » Mes mains se posait sur son crâne et le massait d’un geste tendre, pour le réconforter « …ce n’est vraiment pas si grave. Je sais que tu es fatiguée mon cœur. Ça va aller. » Lui déclarais-je d’une voix douce et presque d’un murmure. Je relevais sa tête, la maintenant d’une main sous son menton pendant que l’autre continuait de lui caresser les cheveux « Tout ce que tu me dis est adorable et…enfin, je sais qu’elles sont sincères. C’est juste qu’en ce moment, en dehors de notre couple, de notre vie, je n’ai pas l’impression de prouver quoique ce soit, et du coup, bah, je ressens le besoin d’accomplir des trucs » Ma candidature à la présidentielle avait été l’un de ces trucs justement… « Mais c’est surtout que tu sais bien ; on en a parlé toi et moi : c’est juste l’affaire de quelques mois. Un job, Paris…juste un seul avant que je ne sois effectivement plus en mesure de faire quoique ce soit » Je reconnaissais ainsi qu’il n’avait pas tort non plus : Je ne devais pas mettre à mal ma grossesse juste pour avoir un double salaire à la fin du mois « Je te jure Paris, que mon envie d’agrandir cette famille n’a pas disparu ou ne s’est pas éteinte. Mais regarde moi.. » lui demandais-je tout en lâchant son visage pour me désigner, et plus particulièrement pour désigner mon ventre « J’ai un peu forcée sur les protéines apparemment, et d’ici une semaine ou deux, je pourrais plus rien cacher du tout…alors j’aimerais bien trouver un job avant qu’on me refuse sous prétexte que je suis enceinte. C’est tout. » J’avais légèrement rit en parlant de ma prise de poids, mais je ne laissais aucun doute quant au fait que cela me stressait pas mal. Paris avait eu envie d’annuler le rendez-vous, et je secouais la tête, avant de me pencher pour embrasser son front et lui répondre « On n’annule rien Paris. Je vais me rendre aux deux, ça va le faire…Y’a pas de raison. Le bébé d’abord, le reste ensuite. » Ainsi tout le monde était content. Et lui serait surtout plus serein.

En parlant de sérénité : je savais qu’il avait peu dormi, voire pas du tout cette nuit, alors je lui fis une proposition « Que dis-tu si je fermais les rideaux du salon, pour que tu puisses t’allonger un peu sur le canapé, et te reposer, hmm ? » Je me sentais impuissante face à ses insomnies, et les seules solutions que je trouvais résidait dans le fait de décaler son rythme, en le faisant dormir quand il faisait jour – après tout la nuit, la pénombre…ce sont des choses qui peuvent peut-être l’angoisser encore plus – et de le distraire quand il commençait à stresser.

« Bon t’as raison, ça ne t’excuse pas vraiment » lui répondis-je avec un demi-sourire comme pour lui prouver que cela n’avait pas tant d’importance que cela, de le pointer ainsi du doigt « Mais disons que ça te donne quelques circonstances atténuantes. Tu te souviens de l’état dans lequel j’étais à ma période d’examen ? T’as failli t'arracher des cheveux tellement j’étais sur les nerfs ! » lui rappelais-je surtout pour qu’il arrête de se culpabiliser autant. Cela arrivait à tout le monde d’avoir des bas. Tant qu’il reconnaissait ses torts, et qu’il m’assurait de pas penser ce qu’il disait, je ne me braquais pas plus que cela… Bon je ne dis pas que je serais capable de passer sur toutes ces sauts d’humeur – vu que je devais déjà gérer les miennes – mais tant que j’avais le courage et l’énergie de l’apaiser et d’assumer ses angoisses, je le ferais !!

Concernant ma grosseur, je ne pouvais pas vraiment être d’accord avec mon époux qui m’expliquait que je n’étais pas grosse. « Paris…en toute neutralité, je t’assure que je le suis. J’ai suffisamment étudié de grossesse pendant mes années de médecines, que je sais très bien à combien je dois être de poids aujourd’hui afin de pouvoir clamer que je ne suis pas grosse. » Je me rappelais encore des courbe des poids que certaines femmes enceintes faisaient constater au médecin titulaire de mon stage, entre deux consultations de leur précédent enfant « J’en suis qu’à trois mois, soit mon premier trimestre. Je ne devrais pas avoir pris de poids. Au mieux un kilo, un kilo et demi à peine. J’aurais même pu en perdre…là j’en ai pris 3 kilos 5, Paris… » Je vais épargner à Paris mes cours sur les diverses répartitions de cette masse de poids, sachant que si je l’écoutais, je devais bien admettre qu’il n’y avait pas que mon ventre qui avait pris du volume. Une façon de la relativiser ? Un kilo pour mes seins, un kilos pour volume sanguin, et un kilos pour le bébé et le reste ?? Mouais…

Bon après, est-ce que je devais m’inquiéter ? Non pas tout de suite. Ça pouvait arriver d’être plus grosse que la moyenne…mais c’est juste que, connaissant mes antécédents d’anorexie, et donc de mon troubles alimentaires, je redoutais ne me plus être maître de mon poids, et de faire n’importe quoi qui risquerait la santé du bébé. Cela étant dit, je ne restais pas sourdes des remarques du Dunster, qui au travers de sa petite complainte sur les regards de mecs qui pouvaient me reluquer, me faisait tout de même un compliment. Et rien qu’à l’entendre, je commençais à ressentir le manque de ses mains sur ma peau, ayant limite l’envie soudaine qu’il enveloppe ma poitrine de ses paumes pour mieux les marquer comme sa propriétés. Foutue Hormones, Partie 2 ! « Je te promets de m’acheter un boubou extra large pour cacher tout ça » fis-je tout en posant mes mains sur ma poitrine puis sur mon ventre, en riant « C’est la seule chose que je serais bientôt capable d’enfiler de toute façon ! »

Préférant être raisonnable, et sachant pertinemment la fatigue qui gagnait mon mari depuis son enlèvement, j’optais pour une proposition plus sereine, celle de fermer les rideaux pour une sieste. Je n’avais pas pensé à l’optique de faire une sieste en sa compagnie, mais maintenant qu’il me la proposait, j’avoue que c’était assez tentant. Je ne me sentais pas fatiguée mais disons que le calme, et surtout, sentir Paris à mes côtés me ferait le plus grand bien. Depuis qu’il avait ses insomnies, j’étais complètement capable de savoir quand Paris quittait le lit, ou quand il s’y trouvait. Et autant dire qu’il y était bien plus souvent absent que présent. Je n’avais pas osé dire à Paris que je savais qu’il ne dormait pas certaines nuits ; je n’avais pas osé lui dire que les premiers soirs, j’avais lutter pour ne pas m’endormir, dans l’espoir de le voir s’endormir avant ; mais que malheureusement depuis, je me fatiguais bien plus rapidement que lui et trouvait le sommeil par la force des choses plus que par envie. Je n’osais pas non plus lui dire le nombre de fois où je m’étais levée pour le retrouver assis sur le canapé, en train de parler tout en dormant…il faisait des crises de somnambulisme et le réveiller dans de pareils cas étaient plus que risqué pour lui.

Nan, je n’osais rien dire de tout ça, continuant mon stratagème de trouver n’importe quel prétexte pour le faire dormir quand il y serait le plus disposé. « Hmmm, tu me laisse juste m’assurer que mon mail à bien été envoyer ; puis je ferme mon pc et les rideaux, et c’est bon, je suis à toi pour une sieste sur le canapé…enfin si on tient à deux dedans ! » plaisantais-je, avant d’embrasser les lèvres de Paris puis de quitter ses bras à contre cœur pour aller accomplir mes tâches.