Une mauvaise nouvelle n’arrivait jamais seule ! En effet, alors qu’il était en compagnie de Madisson qui était venue s’occuper des enfants, le Prince avait remarqué que depuis leur retour de la balade, Chrysta n’était pas aussi bien qu’elle ne laissait paraître. Il s’était donc précipité pour la prendre dans ses bras avant de se figer en remarquant qu’elle était brûlante alors il dit à Madi d’appeler Klein pour qu’il prépare la voiture… Il fallait qu’ils aillent le plus vite possible à l’hôpital ! La dernière fois que sa fille fut aussi brûlante, c’était quand elle avait eu sa méningite et qu’elle était vraiment proche de la mort… La peur envahissait le Prince mais il devait garder son calme, parce que sa fille n’avait pas besoin que son papa se fasse trop de mourant. Madi était vite revenue avec Klein qui annonçait que la Bentley était prête. Rapidement ils montèrent tous dans le véhicule qui se rendit illico presto jusqu’à l’hôpital de Boston. Dès leur arrivée aux urgences, il ordonna aux infirmières de s’occuper en priorité de sa fille, usant sans fioriture de son statut royal. Celles-ci n’avaient pas mis de temps avant de contacter l’équipe médicale puis elles emmenèrent la petite au bloc tandis que le Prince prenait son téléphone afin de contacter son épouse. C’était normal qu’il la prévienne puisqu’il avait officialisé l’adoption des enfants par sa femme, de plus Chrysta l’appelait vraiment maman maintenant donc voilà ! De longues minutes passèrent alors qu’il attendait devant l’entrée du bloc et entre temps, Madisson avait ramené Aliénor et Connor à la maison pour qu’ils puissent se reposer. Il avait envie de pleurer mais il se refusait de craquer tandis qu’il ne saurait pas si sa fille sort du bloc ou non… Sa femme n’était pas encore là non plus, donc il était vachement perdu mais il faisait bonne mine devant les infirmières qui lui offraient du café (dégueulasse il faut dire, mais il le buvait quand même parce qu’il avait besoin de rester éveillé.). Il inspira profondément alors qu’une voix l’interpella et en levant la tête, il vit qu’il s’agissait de sa femme. « Chérie.. »

Ce petit voyage en Italie avait été superbe, j'aurais resté quelques jours de plus mais la rentrée des classes était tout près et avec Andrew, il fallait qu'on parle, je crois. J'étais arrivé à l'aéroport de Boston quand je recevais un appel plutôt inquiétant de la part de Drew. Mon corps se figeait, mon coeur dans ma poitrine s'arrêtait quelques secondes. Chrysta, ma puce, ma chérie, ma fille à l'hôpital! Aussitôt, je m'activais comme une abeille et prenait le premier taxi pour le Massachussetts General Hospital. La culpabilité m'envahissait, j'aurais dû être là pour elle, pour Connor et Aliénor. Elle avait dû me demander, me chercher, m'appeler....Une pointe de jalousie se réveillait en moi, je me doutais qu'Andrew avait sûrement fait appel aux services de Madisson pour surveiller nos enfants. Le trajet en taxi m'avait paru une éternité, je me retenais pour ne pas pleurer. Une quinzaine de minutes plus tard, je me retrouvais à courir dans tous les sens à l'hôpital pour retrouver mon mari. Je le vis là, debout à faire les cent pas. ''Andrew!''. Je ne savais pas comment il allait réagir en me voyant...ses souvenirs ayant refait surface, il devait sûrement me détester. Je courais jusqu'à lui et l'enlaçait: ''Dis-moi tout! Qu'est-ce qui s'est passé Drew? Elle va s'en sortir? Je refuse de perdre mon bébé....''. Oui j'avais perdu notre premier enfant mais je m'étais attachée à Chrysta, c'était ma petite chouchou et j'étais honorée d'être sa mère.

Le prince ne faisait même pas les cent pas, il était clairement figé sur place surtout qu’il n’arrivait même pas à boire son café dégueulasse de l’hôpital. Non il voulait surtout savoir quel était le sort de sa petite fille adorée… Putain heureusement qu’il avait très vite remarqué qu’elle n’allait pas bien parce que sinon le cas de Chrysta se serait aggravé Il refusait de perdre encore un enfant même si cette fois, ce n’était pas comme pour la fausse couche de Cecilia. D’ailleurs, il avait prévenu sa femme que la petite était admise aux urgences de l’Hôpital Général du Massachusetts à Boston. Celle-ci venait toujours d’arriver à l’Aéroport et qu’elle viendrait illico presto ; Drew l’espérait bien puisqu’elle était très proche de Chrysta. Sauf que tout en attendant sa femme et de savoir pour sa fille, il se posait pas mal de questions surtout qu’il avait pleinement retrouvé sa mémoire… Et comment dire, il se demandait clairement si elle l’avait trompé pendant son séjour en Italie. Mais il ne demanderait pas de compte maintenant, parce que l’état de santé de leur fille le préoccupait beaucoup plus pour le moment. Qu’importe, elle arrivait vers lui alors qu’il venait de commencer à faire les cent pas, à se faire clairement du mourant. « Elle était brûlante, on est sortis faire une balade dehors. Elle est toujours au bloc et comme je n’ai pas le droit de rentrer dedans, j’attends… » répondit-il d’une voix qu’il voulait garder rassurante mais elle faisait clairement écho à sa crainte. « Elle va s’en sortir, elle est forte comme ses parents… »

Je n'arrivais pas à croire ce qui se passait de nouveau. Je croyais que je serais déjà puni comme sa par le destin en ayant fait le deuil d'un bébé, il était hors de question que je puisse penser au pire des scénarios concernant Chrysta. Elle était fière de m'appeler maman, sa santé était fragile et surtout, je ne voulais pas qu'elle souffre à cause de la maladie. J'avais dévalisé les magasins à Rome pour regarnir ma penderie pour l'automne mais j'avais une montagne de cadeaux pour mes beaux-enfants, ils devraient attendre. Mon coeur battait la chamade sous le coup de la panique qui s'emparait de tout mon être. J'étais déjà rassuré de voir Andrew. On allait surmonter cette épreuve à deux. Comment une fièvre avait pu lui obtenir un ticket direct pour la table d'opération?!?! Je n'allais pas commencer à gueuler apràes Andrew, il devait avoir une réponse à nos questions: ''Elle n'a eu que ces symptômes aujourd'hui? ou elle traîne le tout depuis quelques jours ?''. Peut-être que je ne voulais pas le savoir au final, j'allais devenir dingue. Comment Andrew pouvait se montrer aussi doux dans ce genre de situation, c'était adorable ce qui venait de sortir de sa bouche. Je le prenais dans mes bras: ''Tu m'as manqué Andrew, les enfants aussi. Je suis à la maison maintenant.''.

Pourquoi n’avait-il pas fait attention avant ? Etait-ce parce que sa fille n’avait pas supporté les différents trajets depuis leurs vacances ? Laos jusqu’en Angleterre afin d’assister à l’enterrement du père d’Aymalyne, ensuite Londres jusqu’à Cambridge pour revenir à la maison… C’était sûrement cela ! Du moins il essayait de se rassurer en disant que c’était sûrement les forts décalages horaires qu’ils avaient subi depuis quelques jours. Si ça se trouvait, c’était vraiment grave et comment dire, il ne pourrait pas l’accepter ! Il ne voulait pas perdre sa fille, il avait tellement eu peur de la perdre l’année dernière que là, il risquait de craquer lamentablement si jamais elle ne revenait pas… Et son état était encore pire après l’annonce de la fausse couche de Cecilia, qui avait également embrassé son meilleur ami sous le choc… Non rien n’allait là ! Il avait besoin de se remettre de tout ça ! Sa femme avait fait finalement son apparition, complètement paniquée. Ce qui était normal vu qu’elle était désormais la mère officielle des enfants Windsor. « Je ne sais pas. Elle ne montrait aucun signe jusqu’à présent. » répondit-il calmement mais il avait surtout envie de crier là, sauf qu’en tant que futur souverain, il devait garder son sang-froid contre l’adversité. Sa fille n’allait pas mourir, il était hors de question ! Quitte à payer une fortune, il ferait tout pour sauver sa fille chérie. Cecilia le prit dans ses bras tout en disant qu’ils lui avaient manquée et qu’elle était enfin à la maison. « Tu nous as manqué aussi… » dit-il en effleurant son front d’un léger baiser, au même moment où le chirurgien sortait de la salle d’opération pour venir à eux. « Altesse, l’opération a été un succès mais votre fille devra rester aux soins intensifs pendant quelques temps. Il va falloir que nous fassions d’autres analyses, pour le moment son état est stable mais au vu de ses fréquentes chutes de tension, nous craignons qu’elle n’ait une maladie incurable… Nous sommes navrés. ». Le docteur s’inclina devant Andrew et sa femme, guettant leurs réactions à cette très mauvaise nouvelle. « Laissez-nous voir notre fille, Docteur. »

Le corps humain restait le plus grand mystère pour les êtres humains. Même si un tas de gens passait presque la moitié de leur vie à étudier la médecine, parfois la nature était la plus grande menace et il y avait tout simplement rien à faire. J'étais bien aux côtés d'Andrew mais le fait de savoir Chrysta sur la table d'opération me rendait tout simplement malade. J'avais envie de la prendre dans mes bras de lui dire que tout allait bien, qu'elle était une mini Wonder woman, que la vie était belle et que les licornes existaient, je ferais tout pour la voir sourire, de la prendre dans mes bras, de la voir dormir contre moi, l'attente était insoutenable. Je hochais la tête: ''Et tu étais avec elle quand tu as remarqué sa fièvre ou pas?''. Depuis qu'on avait légaliser l'adoption, j'étais une vrai maman ours sur les enfants, je n'hésiterais pas à mordre. Je fermais les yeux à son contact, j'essayais de me calmer en ce moment. Le médecin venait finalement nous donner des nouvelles. C'était horrible, je posais une main sur ma bouche, non! Pas Chrysta! Mes yeux s'embuaient aussitôt. Je hochais la tête: ''J'exige de voir mon bébé!!''. Le docteur nous averti que Chrysta arrivait sous peu dans sa chambre pour le réveil. Je prenais la main d'Andrew et le suivait voir notre fille.

Le prince refusait de croire que sa fille puisse être en grand danger, non elle n’avait pas le droit ! C’était une princesse héritière, elle devait être forte comme son frère et sa sœur ! Elle devait grandir comme tout enfant de son âge et devenir une personne unique… Sauf que pour le moment, la petite fille se trouvait dans ce bloc opératoire et personne n’en sortait encore, alors que ça faisait déjà deux heures au moins qu’ils l’avaient admise… En attendant, il était en train d’expliquer à sa femme, ce qu’il s’était passé. Celle-ci s’était précipitée de l’aéroport pour arriver le plus vite possible à l’hôpital. Drew était content de retrouver la femme qu’il aime mais pour le moment, l’état de santé de leur fille le préoccupait vraiment trop. Il avait même du mal à répondre aux différentes questions de sa femme… « Elle était en train de jouer avec sa sœur sous ma surveillance, pendant que leur nounou préparait le goûter. Je l’ai vue plus rouge que d’habitude donc je l’ai prise dans mes bras. C’est là où j’ai constaté qu’elle était vraiment trop brûlante… » dit-il tout en se mordillant la lèvre alors que le médecin sortait finalement du bloc. Et comment dire, ce qu’il était en train de dire désormais, ce n’était pas du tout une très bonne nouvelle mais Drew resta calmement avant d’exiger de voir son enfant, ce que Cecilia surenchérissait. Main dans la main, Drew emmena sa femme jusqu’au chevet de Chrysta tout en suivant le médecin. Leur petite princesse était dans la salle de réveil et même si elle semblait paisible, elle était très pâle. Il fallait désormais attendre qu’elle puisse être admise dans une des chambres sécurisées des soins intensifs. « Chrysta… » marmonna-t-il d’une voix brisée.

J'avais eu le droit à mes vacances, à avoir du temps que pour moi. J'aurais passé quelques jours de plus à Rome mais avec la rentrée des cours, c'était tout simplement impossible. Aussi, je me devais de faire acte de présence auprès de ma famille désormais. Pour notre dispute au Laos, on aurait le temps de se reparler en tête à tête plus tard. On se devait de se montrer unis pour Chrysta. C'était tout simplement horrible d'apprendre ce genre de nouvelles avec les changements qui arrivait dans nos vies. Je regardais Drew, cherchant à comprendre comment son état avait pu dégrader si vite...Je me retenais de dire un commentaire déplacé quand il évoquait la nounou...On possédait pas 45 nounous, alors j'en convenais qu'il avait dû passer du temps avec Madisson à son retour. Je serais même déplacer de lui faire une remarque même si l'image de les savoir tous les deux me rendait malade. Je me contentais d'hocher la tête et de dire: ''Tu as bien fait, tu as bien réagi chéri. Peut-être que si sa fièvre aurait été détecter plus tard, cela aurait pu lui être fatal.''. J'avais pris soin de bien peser mes mots, ne voulant pas qu'il croit que j'accusais Madisson de négligence. Ma main dans la sienne de Drew, je voulais simplement serrer mon bébé dans mes bras. Le médecin aurait beau me dire un tas de trucs sur sa santé, je ne voulais que voir ma fille adoptive et de lui dire à quel point je l'aimais. On entrait dans la chambre d'hôpital et de la voir là, à dormir paisible, un tas de fil qui était connecté à elle, me faisait mal au coeur. Je sentais Drew qui était loin d'être fort en ce moment, il souffrait de voir sa fille ainsi et c'était normal. Je serrais ma main dans la sienne: ''Allons plus près, elle sera heureuse de voir ses parents ensemble.''. J'allais m'installer auprès de son chevet de l'autre côté, déposait un baiser sur son front, sentant une larme coulé le long de ma joue: ''Ah ma petite chérie, Maman est là mon bébé....''.

Ces vacances d’été ne pouvaient pas se terminer encore pire que maintenant. En effet, déjà que la situation entre Cecilia et lui était assez instable par rapport à ce qui s’était passé… L’état de santé de Chrysta était vraiment trop préoccupant et il fallait vraiment remédier à tout cela. Il était prêt à dépasser sans compter pour que sa petite princesse puisse vivre comme tous les enfants de son âge. « Depuis sa première crise en novembre dernier, je suis en alerte. On m’avait dit qu’elle pouvait risquer d’avoir des rechutes. Je me dis que c’était peut-être un peu tôt pour l’emmener aussi loin en voyage… » répondit-il sans faire la moindre remarque sur le fait que sa femme pesait clairement ses mots. Oui il savait qu’elle voulait dire quelque chose par rapport à Madisson mais l’arrivée du médecin arrivait à point nommé… Sauf que ses mots ne furent pas les bonnes nouvelles escomptées, bien au contraire… Le fait d’apprendre que sa petite princesse était sûrement atteinte d’une maladie incurable, ce n’était pas très plaisant. Néanmoins il réclama de la voir, tout comme sa femme. ils arrivèrent jusqu’à la chambre de la Princesse qui dormait paisiblement mais Drew savait que sa petite fille chérie était en train de lutter à fond pour survivre. Il prit instinctivement la main de sa femme tandis qu’ils se rapprochaient un peu plus de son lit. « Ne pleures pas chérie… Il faut qu’on soit forts pour elle. Qu’on lui montre qu’on est heureux comme ça elle se battra… Je ferais tout pour qu’elle revienne avec nous, je te le promets. ». Il essuya la larme de sa femme avant de l’embrasser tendrement. Puis il reporta son attention sur sa fille souffrante.

C'était une réalité que je devais encore mettre dans une période d'adaptation. Je ne pouvais plus penser seulement à moi seulement, j'avais un mari dont je devais m'occuper, 3 magnifiques beaux enfants qui changeait ma vie depuis que j'avais fait leur connaissance. Je ne leur avais peut-être pas donner le cadeau de la vie mais je ferais tout pour qu'ils soient heureux. J'écoutais Andrew, c'est vrai que le tout faisait du sens. Je commençais même à flipper à l'intérieur de moi, me demandant si elle n'aurait pas chopper un truc au Laos, malgré que le niveau de santé était pas si merdique pour que j'aille subi une opération moi-même là bas. Je ne disais plus rien concernant Madisson, il fallait apprendre à choisir ses batailles. ''Alors peut-être que nous avons pas fait attention au Laos...Si au moins, les médecins pourraient se mettre d'accord sur ce qu'elle a.''. Faire des années de médecine et même pas capable de faire un diagnostique. Je revenais auprès d'Andrew après avoir embrassé Chrysta. Je posais ma tête contre lui, je donnerais tout en ce moment pour qu'elle se réveille. De voir son sourire. Je l'embrassais et allait m'asseoir dans la chaise, regardant Chrysta dormir: ''Tu as raison Drew. L'union fait la force...Alors qui s'occupe de Connor et Aliénor? Vous avez fait quoi pendant mon absence?''.