Montant en vitesse jusqu'à ta chambre d'hôtel, tu retiras ton maillot mouillé et le jetas dans la douche avant de rejoindre ta penderie et de chercher une tenue à enfiler. Pour le moment, il faisait assez chaud pour mettre des vêtements légers. Tu ne réfléchissais pas plus et attrapais un short ainsi qu'un top que tu enfilas en un rien de temps avant de quitter à nouveau la chambre sans penser à prendre un pull ou quoi que ce soit. Pianotant sur le clavier de ton téléphone, tu demandais la position exacte de Tommen et suivait ton GPS sans traîner des pieds, peu désireuse de te balader seule dans les rues de Vientiane. T'étais pas peureuse, on pouvait même dire que t'étais de nature insouciante mais ton colocataire t'avait presque fait flipper avec ses messages où il parlait de vieux pervers. Jetant des regards à droite à gauche puis derrière toi, tu accéléras le pas quand, enfin, tu trouvas la civilisation qui se résumait à des groupes de jeunes complètement torchés. T'aurais pu les juger mais, à vrai dire, t'étais pas mieux qu'eux d'habitude. Que ton état soit différent du leur ce soir était une exception et t'en avais bel et bien conscience. Ton corps slalomait dans la marée noire de monde et ton regard finit par se poser sur celui qui t'intéressait à ce moment : Tommen. Il semblait t'attendre dans un coin éclairé de la rue, le regard penché sur son iphone. Sûrement en train d'envoyer des messages à Reese, Davy ou encore Noah, se demandant où ils avaient bien pu partir. Quand tu disais qu'il avait des potes en carton, c'était pas pour rire. D'un pas décidé, tu arrivas à sa hauteur et alors que tu t'apprêtais à le saluer pour lui signaler ta présence, deux mecs qui s'amusaient à se battre derrière toi te rentrèrent dedans et te poussèrent. Un léger cri de stupeur s'échappa de ta gorge et ton front heurta le poteau du lampadaire. Machinalement, ta main toucha la petite bosse qui commençait déjà à se former au point d'impact sur ton visage. Super, tu sentais que ton Summer Camp allait bien se finir. Tu tournas la tête vers Tommen tout en faisant une grimace « Salut. » dis-tu simplement en ignorant les deux mecs bourrés qui étaient par terre, mort de rire de leur connerie. T'allais certainement pas tarder à leur écraser les couilles s'ils continuaient à rire.

J'avais pas trop compris ce qu'il s'était passé ce soir. On m'avait juste traîné dans une soirée de camés au bord de Mekong River, ou plutôt les gars m'avait traîné là bas, et j'avais eu la merveilleuse idée de ramener Reese. Enfin, oui je pensais que du coup j'allais passer la soirée avec mes potes et qu'on allait bien se foutre de la gueule des gros déchets qui passaient devant nous, mais quand j'avais vu qu'ils étaient décidés à faire la fête eux aussi et à boire, j'avais vite compris que j'allais pas passer la meilleure soirée de ma vie. Je n'avais pas envie de boire ce soir, mon cerveau me lançant encore des petits pics de rappels quant à ma soirée de l'autre soir. J'en rigolais maintenant, enfin j'en rigolais seul, parce que le cocard que je me tapais et la journée que j'avais bousillée à m'en remettre, je m'en souvenais bien. Bref, du coup je faisais acte de présence, mais quand je pensais retrouver Davy, Reese et les autres, il n'en était rien. Je venais juste de les perdre et je me retrouvais seul, au milieu de tous ces déchets humains. La soirée allait toucher à sa fin pour moi, mais j'avais quand même l'intention de trouver Reese. Davy je m'en faisais pas trop pour lui, c'est un grand garçon il va se débrouiller et même si elle prétend qu'elle sait se débrouiller, je voulais m'assurer que Reese était pas je ne sais où avec je ne sais qui. Introuvable, pas joignable, je désespérais un peu là. Je m'étais posé sur une table, en échangeant de sms avec Dana qui semblait se faire chier à l'hôtel. Je rigolais devant ses réponses, un peu moins quand elle disait vouloir me faire chanter avec l'histoire du LSD. Même si au fond, je savais qu'elle ne le ferait pas. Ou si ? Aucune idée. Bref, l'issue de cette conversation me mena à l'attendre    à l'écart de la soirée, pendant que j'envoyais des messages à mes potes. Je relevais finalement la tête, apercevant la jeune femme avant qu'elle ne se fasse bousculer par deux mecs complètement ivres. Je fronçais les sourcils, cette soirée c'était du n'importe quoi. « Ca va ? » lui demandai-je en la voyant se frotter le front. La scène aurait pu être un sacré gag, n'empêche. Je jetais un regard par dessus de son épaule, soupirant. « Quels imbéciles. Viens, on bouge de là. » Je lançai un dernier coup d'oeil aux deux mecs, morts de rire, et j'avais juste envie de les exploser mais au point où ils en étaient, ça allait juste empirer les choses.

Les éclats de rire des deux mecs torchés parvenaient à tes oreilles et tu prenais sur toi pour ne rien dire ou ne rien faire, te concentrant sur Tommen que tu venais enfin de trouver. Main toujours sur le front, tu grimaçais malgré toi et pensais déjà à la belle bosse que tu allais te taper pendant quelques jours. Tu voyais déjà tes potes t'appeler le cyclope ou une autre connerie du genre pour bien te décrédibiliser encore plus. Les yeux du jeune français s'attardèrent quelques secondes sur toi avant de dévier vers les responsables de ta chute et de les tuer en un seul regard. Apparemment, y avait pas que toi qu'avais envie de les exploser à cet instant. T'hochas la tête à la question du beau brun « Ça va, j'vais juste me faire descendre par tout le monde demain quand ils verront ma bosse mais ça va. » dis-tu ironique. Et en disant ça, tu pensais tout particulièrement à Pacôme. Tu pouvais déjà entendre son rire gras résonner dans ta tête. Et alors que vous vous apprêtiez à partir, tu attrapas le bras de Tommen pour l'arrêter dans sa lancée, un sourire mesquin au coin des lèvres. Comme si t'allais vraiment laisser filer ça. Comme si t'allais les laisser s'en sortir indemne. C'était mal te connaître. Tes perles se posèrent à nouveau sur le duo à terre et tu t'agenouillas à côté d'eux alors qu'ils étaient coincés entre la somnolence et le fou rire d'il y a quelques secondes. Tu défies le lacet d'une des chaussures du premier et t'attaquas à la chaussure du deuxième. Ils étaient assez proches l'un de l'autre pour que leur pied se touche presque. Sans plus attendre, tu fis un double nœud entre leur lacet et te relevas. Voilà qui était fait. Mais c'était dommage de rater ce spectacle. Tendant l'une de tes mains à chacun, tu leur proposas ton aide pour se redresser, sourire hypocrite collé au visage, et les contemplas en train de se relever difficilement. Cependant, dès que l'un voulut bouger, il tomba à la renverse, embarquant son ami dans sa chute. Tu éclatas de rire tout en regardant la scène se dérouler sous tes yeux. T'aurais dû filmer ça, c'était mémorable. Bien fait pour leur gueule. Tu fis volte face, regardas Tommen encore un peu hilare  « Bon allez, allons chercher tes potes. » et attrapas sa main pour t'engouffrer avec lui dans la foule d'étudiants plus bourrés les uns que les autres. Tes doigts ne lâchaient pas les siens de peur de le perdre dans la marais noire de monde et tu utilisais ton autre bras pour vous frayer un chemin. Quand, enfin, vous gagnez une rue moins fréquentée, tu délias vos doigts et te retournas vers lui. « Vous aviez prévu d'aller autre part ce soir ? » demandas-tu pour trouver où commencer vos recherches.

Je ne savais définitivement pas ce que je foutais dans cette soirée. Le retour à Cambridge allait faire du bien, parce que je commençais à saturer un peu des soirées au bord d'une rivière, avec une bande de camés de première. Surtout que je me savais abandonné par mes propres potes, qui avaient du finir je ne sais où, sans moi. Ouais là, j'avais touché le fond. C'est ça d'être le seul à ne pas boire en soirée. Enfin dans mon malheur j'avais tout de même un peu de chance, parce que Dana avait décidé de m'écrire à ce moment là et s'était même proposé de m'aider à les chercher. J'étais même plus forcément dans l'optique des les trouver, je savais bien que cela risquait d'être peine perdue mais, pourquoi pas. Bref, j'avais bien envie de leur rendre la pareille à ces deux imbéciles, sauf que vu leur état, ça s'annonçait déjà inutile. M'apprêtant à partir, Dana en décida autrement en me retenant. Quoi ? Elle voulait vraiment rester là scruter ces deux déchets ? Je lui lançais un regard confus, quand je remarquais le sourire qu'elle avait en s'avançant vers eux. J'esquissais un sourire amusé en la voyant faire, complètement sur le cul qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'elle était en train de faire. Enfin peut être pas tant que ça, ils étaient carrément défoncés, et c'est pas eux qui allait se méfier d'une fille. Mais le meilleur restait à venir, quand elle leur proposait de les aider à se relever et que son plan se mit à exécution. Franchement, c'était hilarant, et surtout la honte pour eux. Le temps d'une seconde, on pourrait nous croire de retour sept ans en arrière, quand c'était encore notre quotidien de faire ce genre de blagues au parc du coin, comme les deux meilleurs potes que l'on était.  « T'as pas perdu la main à ce que je vois. » dis-je, laissant deviner ma mine presque impressionnée. Mais voilà, quelques minutes après, on était déjà au milieu de cette foule de fêtards, mais si j'étais sur d'une chose, c'était que je risquais pas de me retrouver une nouvelle fois tout seul parce que Dana allait pas lâcher ma main de si tôt là. Ah non, là j'avais même pas moyen de faire une petite blague et de ma barrer en courant. Finalement, on ressortait quelques mètres plus loin de cette foule pour atterrir dans une rue plus calme.  « Non pas du tout, tu crois déjà que j'avais l'intention de venir ici à la base ? » dis-je en rigolant. Bah ouais, elle me connaissait bien quand même, fallait pas me fréquenter tous les jours pour savoir que je traînais pas là habituellement. « Ils ont du rentrer, en fait, en pensant que j'étais déjà rentré moi aussi. » dis-je pensif. « T'as abandonné les beaufs de la piscine pour rien ! Pas trop dégoûtée ? » dis-je en haussant les épaules, avant de sourire comme un imbécile. J'étais certain que non, au fond, si elle s'amusait tant que ça, elle ne serait sûrement pas venue ici si rapidement. Je passais rapidement mes mains dans mes poches, et je fronçais les sourcils, me rendant compte qu'elles étaient vides. J'avais mon téléphone, mais où se trouvait mes clés de la chambre ? « Ok, par contre j'crois qu'en plus d'avoir perdu mes potes j'ai perdu mes clés. J'espère que t'as bien pris les tiennes. » Ouais sinon, on est dans la merde.

Ta petite plaisanterie à l’égard des deux jeunes bourrés semblait avoir plu à Tommen et tu te retrouvais à lui sourire alors qu’il se permettait un commentaire faisant référence au passé, à vos après-midis à rire ensemble dans Paris quand vous vous surpreniez à faire les cons tous les deux. La bonne époque. Sept années étaient passées et pourtant, tu arrivais très bien à te remémorer le regard amusé de ton meilleur ami de l’époque. Main dans la main, vous traversiez la foule de viande saoule et une fois à l’écart, tu lui demandas s’ils avaient, de base, prévu d’aller ailleurs après leur soirée. Mais la réponse de l’Eliot ne te surprit pas du tout, au contraire, tu laissas s’afficher sur tes lèvres un sourire amusé avant de rire avec lui. Ouais, Tommen Hale au milieu de jeunes totalement hors de contrôle, noyés dans l’alcool et la drogue, ce n’était pas franchement un tableau qu’on avait l’habitude de voir. Néanmoins, il se perdait dans sa réflexion, se disant que ses potes avaient dû rentrer en pensant que lui était déjà rentré. Logique. T’hochais la tête quand il évoqua les gars de la piscine, ceux qu’il aimait qualifier de beauf. Tes sourcils se froncèrent et tu levas les yeux au ciel « Combien de fois je vais devoir te dire que c’était pas des kékés ? Si tu veux tout savoir, ils m’ont filé leur numéro donc t’inquiètes, je les retrouverais demain, on rattrapera le temps que j’aurais perdu à essayer de trouver tes potes. » dis-tu avec un grand sourire ironique. Tu savais que vous n’alliez pas les retrouver, que c’était peine perdu. Mais tu te voyais mal avouer que si t’étais là, c’était bien parce que tu préférais rattraper le temps perdu avec le français plutôt que de découvrir ces quatre autres mecs. T’allais renchérir quand tu le vis fouiller ses poches comme s’il lui manquait quelque chose. Sourcils froncés, tu l’observais, cherchant à comprendre ce qu’il ne trouvait pas. Ses clés. Ah. « Un jour, tu perdras ta tête, j’te jure. » dis-tu en mettant tes mains dans tes poches à ton tour pour lui montrer les clés de votre chambre. Sauf que… tu n’en ressortais que ton téléphone. Lentement, tu relevas la tête vers Tom qui devait s’attendre à voir dans tes mains autre chose que ton cellulaire. « T’as déjà crocheté une porte ? » demandas-tu, presque sereine. Mais c’était sans compter sur le regard désespéré du jeune homme. Ok, t’avais peut-être oublié de reprendre les clés en te changeant. Puis tu t’étais pressée pour le retrouver, et dans ta hâte, tu en as oublié l’essentiel pour pouvoir revenir. Vous étiez au beau milieu de la nuit, l’accueil de votre hôtel était donc fermé. T’ignorais comment vous alliez faire mais n’étais pas plus inquiète que ça. « Sinon t’as déjà dormi à la belle étoile ? » demandas-tu, ironique, en levant les yeux vers le ciel qui était orné d’étoile.

T'étais prêt à parier à 100% qu'ils étaient déjà rentrés, tes potes. Qui t'avaient lâchement abandonné. T'étais dépassé, hein, au bout d'un moment tu ne te posais même plus de questions. Personne te répondait, ils devaient être ensemble, se taper la contre soirée de l'été et toi qui avait décidé d'être sobre, t'étais à part. Enfin finalement, tu n'allais pas t'en plaindre étant donné que ton ancienne meilleure amie t'avait rejoins pour t'aider à les trouver. Tu savais pertinemment que c'était peine perdue, mais au moins, elle était ici avec toi, plutôt qu'en train de traîner avec des vieux mecs à la piscine de l'hôtel. Le service était déjà pourri, alors la sécurité t'imaginais même pas. Tu pouffais de rire en l'entendant défendre encore une fois ces quatre gars, tu t'en moquais au fond. T'avais du mal à avoir de l'estime pour des gens ces temps-ci, et ces mecs que tu ne connais de nul part, tu t'en contre fichais et si Dana pouvait s'en tenir à ce que t'en pensais, c'était parfait. « Peu importe, c'est des beaufs pour moi » dis-tu en haussant les épaules. T'allais pas débattre cinquante ans sur eux, quand tu avais un truc plus urgent régler. Tes clés. Tu ne sentais pas le métal dans tes poches, juste du vide et ton téléphone dans l'autre poche. Tu jetais un regard à Dana, lui demandant si elle, avait ses clés. Après s'être gentiment foutu de toi, tu te rendais bien vite compte qu'elle non plus, elle n'avait pas sa clé. Comme par hasard. Comme si ta soirée n'avait pas été assez merdique, déjà. « Non, jamais eu besoin d'entrer par effraction, désolé. C'est toi qui est sûrement plus calée sur le sujet. » Tu la savais beaucoup plus casse-cou que toi. T'avais l'âme aventurière, évidemment, mais crocheter des portes, t'avais jamais eu à le faire. Faut dire aussi que toute ton enfance et adolescence, t'as jamais vraiment eu à avoir des clés sur toi, t'avais toujours quelqu'un pour te recevoir, ouais, dans ta propre maison.  « Baaaah évidemment. Tu parles à un grand aventurier, là. » T'étais sérieux. T'avais dormi tellement de fois dans des endroits de fous avec ton frère, entre deux sorties à Cannes. Puis tes parents t'avaient toujours fait voyager, pas forcément dans des grands hôtels de luxe, mais aussi dans des choses simples et dormir dans une forêt ou au beau milieu d'un champs, tu connaissais. Et ça te déplaisait pas. « Mais tu vas pas me dire que toi, t'es fatiguée ? Ce serait le comble » Dana la fêtarde, hein. Non, tu comptais pas retourner à cette soirée, mais t'étais pas fatigué non plus pour autant. Vous aviez la nuit devant vous, la nuit pour parler ou qu'importe. C'est comme si vous aviez une nuit pour rattraper les années perdues.

L'avis de Tommen sur les gars que tu avais rencontré à la piscine t'importait peu. Enfin, c'est ce que tu laissais transparaître, préférant lever les yeux au ciel lorsque tu l'entendais affirmer que ça restait et resterait des beaufs à ses yeux. La vérité était que t'avais toujours porté une grand attention à l'avis du français. Tu l'avais même, toujours écouté, jusqu'à ce que Jules entre dans l'arène et vous fasse vous tourner le dos. Tu ne blâmais pas Jules pour votre histoire, t'avais été maîtresse de tes paroles et de tes gestes, toi seule avais choisi de couper les ponts avec le jeune Hale. A tort ou à raison. Aujourd'hui, tu considérais ça comme de l'histoire ancienne même si les choses étaient bien différentes pour lui de ce qu'il avait bien pu te faire comprendre. Mais vous voilà coincés dehors, sans aucun moyen de rentrer vous coucher dans vos lits si confortables. Tu lui demandas s'il avait déjà crocheté une porte et sa réponse te fit sourire. Oui, t'avais déjà crocheté une porte. C'était il y a des années quand Nour avait pris le malin plaisir de fermer ta fenêtre alors que tu faisais le mur et qu'elle voulait que tu te fasses prendre. Manque de bol pour elle, t'avais réussi à ouvrir votre entrée malgré les litres d'alcool qui coulaient dans tes veines. Cependant, ça avait certainement été un coup de chance et les chambres d'hôtel avaient un système bien différent. L'idée de passer la nuit dehors s'imposa à toi, à vous, et tu le fis savoir, tournant la tête vers le ciel noir orné d'étoiles scintillantes. La brise venait caresser ta peau, créant un léger frisson dans tout ton corps. Ah ouais t'avais pas pensé à ça. Il avait beau faire bon au Laos, dormir dehors en short top n'était pas la meilleure idée. Le commentaire de Tommen te fit sortir de tes pensées et tu tournas la tête vers lui, yeux légèrement plissés. Est-ce que tu devais le prendre comme une énième remarque -parce que t'étais consciente de son avis sur les gros fêtards dans ton genre- ou bien juste comme une petite taquinerie, une mise en défi. Valait mieux que tu le prennes comme un petit défi. Un sourire naquit à la commissure de tes lèvres et tu posas tes poings sur tes hanches, sourcil arqué « J'étais prête à faire une soirée dans la piscine de l'hôtel ou à courir après tes potes, crois-tu vraiment que j'ai envie de me coucher ? » dis-tu sur un ton fier et confiant. Ton regard balaya les alentours, à la recherche d'une occupation, quand soudain, il s'arrêta sur un ballon certainement oublié par un enfant avant de rentrer chez lui. Tu fis les quelques pas qui vous séparaient et le pris dans tes mains avant de te retourner vers Tommen et de diminuer la distance entre vos deux corps « Alors Monsieur Hale, êtes-vous toujours aussi bon ou est-ce que vous en avez perdu ? » demandas-tu en faisant tourner la balle dans tes mains, taquine. Tu te rappelais tous ces entraînements où tu étais venue l'admirer et tous ces matchs de foot où tu l'avais supporté. C'était encore frais dans ta tête, comme si c'était hier.