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    (Stockholm) Where everything began (Clay & Lisbeth)
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    Lien du postJeu 10 Aoû 2017 - 14:32
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    Where everything began
    Stockholm - août 2017 - Lisbeth & Clay

    Deux jours plus tôt, un avion en provenance de Boston atterrissait à l’aéroport d’Arlanda, à Stockholm. Quand Lisbeth posa le pied au sol, une vive émotion la saisit à la gorge, sans crier gare. Voilà presque un an qu’elle avait quitté la Suède pour les Etats-Unis et c’était la première fois qu’elle y revenait. Quand elle était partie, elle était une tout autre personne, bien différente de celle qu’elle était aujourd’hui. Même si ce pays lui avait apporté tant de malheurs et de déconvenues, elle était heureuse de s’y trouvait aujourd’hui. Son bagage à main récupéré, elle se dirigea vers la sortie et se rendit directement dans une compagnie de location de véhicules. Elle récupéra le sien et prit la direction du centre-ville, à environ quarante-cinq minutes de là. La circulation était fluide à cette heure de la journée et elle arriva sans encombre jusqu’à son appartement situé dans un des quartiers riches de la capitale. Elle prit le soin de verrouiller le véhicule avant de prendre la direction de l’immeuble cossu. Elle gravit les étages sans montrer de signe de fatigue et ressentit un petit serrement au cœur quand elle ouvrit la porte de son entrée. Un « bip » caractéristique se fit entendre et elle entra le code de sécurité alors que la porte se refermait derrière elle. Tout était tel qu’elle avait laissé en quittant la ville. Tout était rangé, sobre, épuré, beaucoup plus que dans son appartement de Boston. Le parquet craqua sous ses pas alors qu’elle faisait un tour des lieux et ouvrait les fenêtres, laissant l’air frais du nord pénétrer dans les immenses pièces. Elle savait pertinemment pourquoi elle était de retour mais pour le moment, elle savourait le fait d’être de retour chez elle, seule, différente. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle revenait dans la cuisine, inspectant les placards pour regarder ce qu’elle devait acheter. Non, elle n’était pas dispensée de faire ses courses, surtout qu’elle ignorait combien de temps elle resterait.

    Deux jours avaient passé depuis son retour aux sources. Quarante-huit heures qu’elle se démenait pour avoir un rendez-vous avec les administrations de Stockholm et plus précisément les affaires familiales. Elle fit appel à une connaissance pour faire pression, n’arrivant rien à obtenir de son côté (ou dans des délais trop importants). Finalement, elle avait obtenu un rendez-vous mais dans la soirée et « exceptionnellement » (selon les dires de la secrétaire hautaine). Ce soir-là, Lisbeth s’était fortement retenue de débarquer avec son look d’il y a quelques mois, histoire que les gens la reconnaissent. Cependant, elle se fit une raison et opta pour une tenue plus formelle. Chemise blanche, jupe crayon noir, bas longs et de la même couleur avec chaussures à talons. Elle attache ses cheveux en un chignon déstructuré, mettant ainsi le désordre dans sa tenue. Elle enfila un blazer et prit son sac avant de quitter son appartement.

    Le trajet se fit en voiture et ne dura pas bien longtemps avant qu’elle ne pousse les portes du service administratif qui l’intéressait. Elle s’annonça à la secrétaire, qui la fit patienter cinq minutes avant qu’elle ne soit enfin appelée. Assise derrière son bureau, l’employée semblait mécontente de devoir faire des heures supplémentaires. L’entrevue promettait d’être charmante. Lisbeth prit place face à elle, de l’autre côté du meuble en verre, et exposa sa requête. Elle lui montra une copie du livret de famille de sa mère puis sa pièce d’identité pour attester qu’elle était bien la fille d’Anja Larsson. Après moults vérifications inutiles, la responsable dut se rendre à l’évidence que Lisbeth n’usurpait aucune identité (pour une fois). Elle s’absenta un long moment durant lequel la jeune femme pianota sur son portable, anxieuse. Qu’allait-elle découvrir ? Quelles étaient ces fameuses lignes manquantes ? Car elle était certaine que l’original comportait plus de lignes, plus de détails. Bientôt, la femme revint avec le livret original et… Un dossier ? Lisbeth fronça les sourcils, demandant de quoi il s’agissait. Elle reçut pour toute réponse un haussement d’épaules et une excuse du genre « Je ne connais pas les dossiers de tous les habitants de Stockholm, Mlle Larsson » jetée d’un ton froid. Lisbeth demanda si c’était tout ce qu’elle avait sur sa mère et elle lui répondit par l’affirmative. Alors elle s’empara des documents, se leva en la remerciant avant de quitter le bureau. Une fois de retour dans sa voiture, elle observa la paperasse un court instant, se retenant de la consulter sur-le-champ avant de se raviser. Elle déposa les documents sur le siège passage, mit le contact et démarra.

    De retour chez elle, Lisbeth mit machinalement le code, ferma la porte derrière elle et alluma les lumières. Ses talons claquaient sur le parquet alors qu’elle s’avançait dans le séjour. La boule au ventre, elle se demandait si elle allait oser ouvrir ce fichu dossier. Elle ouvrit la fenêtre histoire de s’aérer l’esprit et retira ses escarpins. C’est alors qu’un bruit attira son attention. De l’eau qui coule. Elle tourna lentement la tête en direction de sa salle de bain et s’y approcha à pas de loup. Pas de doute possible : quelqu’un se trouvait dans sa salle de bain et prenait du bon temps sous sa douche. Elle rebroussa chemin et se précipita dans la cuisine pour s’emparer d’un couteau. Elle revint sur le seuil de la salle de bain et ouvrit lentement la porte, le cœur battant la chamade. Son teint était un peu pâle et tout un tas de scénarii défilaient dans son esprit en ébullition. Merde, et si cette Camilla avait décidé d’entrer en scène ? Et si elle avait une nouvelle fois envoyé un homme de main qui voulait la piéger ? Quoi que ça puisse être, elle était prête à affronter la situation, ayant une petite pensée pour Clay qui lui avait conseillé de ne pas partir seule. Conseil qu’elle aurait bien suivi si William avait daigné ne pas disparaître. S’avançant lentement et discrètement vers la cabine de douche, elle se demanda un court instant comment elle allait opérer. Surprendre son adversaire, c’est ce que Will lui avait enseigné. Alors elle écarta vivement le rideau de douche et ne réfléchit pas avant de se jeter sur l’intru. Elle le plaqua contre le mur ruisselant, le couteau appuyé sous sa gorge. A son tour de se retrouver sous le jet d’eau, sa chemise devenant transparente et le reste de ses vêtements complètement trempés. Son regard, assassin, était plongé dans celui de la personne qui s’était introduite chez elle par Dieu sait quel miracle. Il fallut un peu plus de temps à son cerveau pour assimiler les informations qui se trouvaient sous ses yeux. Quand elle comprit qui elle menaçait et maintenait immobile contre ce mur, son visage se décomposa et ses yeux s’écarquillèrent.

    « Clay ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ? Comment as-tu trouvé mon adresse ? Et comment t’es entré ? »

    Elle se recula légèrement, le libérant de son emprise. Elle abaissa sa main armée, le jet d’eau se trouvant entre eux. Elle avait l’impression de rêver : se trouvait-elle encore à Boston ? Non… non, elle était bien à Stockholm, dans son appartement, avec Clay qui prenait une douche comme si de rien n’était. Bientôt, la situation lui parut surréaliste, irréelle et hilarante. Elle éclata alors de rire tandis qu’une question lui trottait toujours à l’esprit : mais que faisait-il à Stockholm ? Elle déposa le couteau sur le rebord en hauteur de la douche alors que son regard déviait de sa trajectoire pour se poser sur ce qui était interdit.

    « Si tu te préparais pour le dîner, rien n’est prêt. » Fit-elle, amusée.

    Elle avait momentanément oublié le dossier qui l’attendait et qui contenait des informations cruciales.

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    Lien du postLun 14 Aoû 2017 - 19:51
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    « Aout 2017
    " Where everything began "
    Lisbeth & Clay

    Je préfère laisser croire à Anna que c'est encore une fois pour le travail que je dois m'envoler à l'étranger quoiqu'elle doit bien se douter, le petit à ses cotés, que c'est encore un mensonge enjolivé. Et pourtant je m'éloigne d'eux deux pour de bonnes raisons: Par un coup du sort, une main heureuse, j'ai réussi à obtenir via les info que Lisbeth m'a laissées de plus amples renseignements. Il suffisait d'un regard externe à l'affaire pour tomber sur un détail, à première vue anodin - sans doute sans le moindre intérêt pour celle qui était focalisée sur son propre passé - et d'une méthodologie dont la hackeuse est dépourvue pour pouvoir retracer les différents mouvements de cette Camilla. Si Lisbeth démontre de grandes facultés pour décoder les informations cryptées, elle n'a cet instinct présent chez le limier à creuser là où la merde s'est entassée. Camilla n'était pas un pseudo d'emprunt comme je l'avais préalablement pensé mais le prénom d'une jeune suédoise née un jour bien précis de l'année, une date curieusement familière sans me mettre directement la puce à l'oreille. Il avait suffit pour la retrouver de comparer et de faire la corrélation entre les différents paiements bancaires, son compte se retrouvant souvent débité deux-trois jours avant les incidents jalonnant la vie de Lis, comme une vingtaine d'autres comptes mais qui appartenaient tous à des noms sans le moindre intérêt.

    Ce n'est qu'une fois son dossier pourtant vierge sous les yeux, apposé à coté de la copie de celui de Lis que j'ai précieusement conservé avant d'en effacer la trace informatique de nos archives, que la chose m'est petit à petit venue à l'esprit. Çà et cette phrase murmurée au micro qui m'est revenue tel un écho: " Quelque chose n’est pas clair dans le livret de famille de ma mère. " Un pressenti qui pourrait au final s'avérer juste si les deux femmes sont réellement nées un 15 mars 90 à Stockholm, similitude anormale pour n'être qu'une simple coïncidence. La dernière adresse en date de cette Camilla ne doit plus être d'actualité, surtout si elle est bien la femme recherchée. Mais rien ne m'empêche d'y faire un tour afin de m'en assurer avant d'apporter de vains espoirs à la principale concernée.

    L'adresse griffonnée sur un bout de papier déchiré est celle d'un appartement en plein centre ville, dans un quartier bourgeois aux nombreuses résidences luxueuses donnant sur la baie. Songeur sur ce qui m'attend à l'intérieur de l'imposante bâtisse, je suis hélé par le chauffeur de l'autocar, rouge clinquant qu'on ne peut louper, dans lequel j'ai fait le trajet.  A l'instar de quelques passagers je descends également pour me retrouver après quelques mètres de marche à pieds devant la voute sculptée du 2 Kungsträdgårdsgatan pour y pénétrer. L'intérieur est aseptisé, classique et donne sur une cage d'escaliers taillés dans le gré qu'il me faut monter. L'appartement en question se trouve au dernier, au troisième étage, et je ne peux que laisser aller dans un soupir mon exaspération face à cette porte en bois massif et ciselée devant laquelle je m'arrête, reglissant dans le fond de ma poche mon mémo avant de frapper. A ma grande surprise on me répond mais pas sur le timbre sur lequel je m'attendais....masculin. " Vous êtes? " Un étranger venu foutre en l'air ta journée... " A la recherche d'une femme qui habite ici." Et aussitôt mes mots prononcés que son visage s'assombrit pour mimer cette expression de contrariété liée à la mélancolie. " Une certaine Camilla. " Mais il était inutile de le préciser vu son rire cynique. " Vous arrivez trop tard. Cette salope a mis les voiles avec la moitié de mon argent. " Il s'arrête un instant, me détaille et dénote également ce qui détonne à l'oreille de tous ici depuis que j'ai atterris. " Américain? Elle a du vous prendre bien plus qu'à moi pour que vous vous donniez la peine de venir jusqu'ici. Rentrez..."
    [...]

    Deux heures plus tard et en possession d'une photographie romantique du couple qu'ils formaient à l'époque, douce idylle purement calculée de la part de la manipulatrice qu'elle est, c'est cette fois sur le chemin d'un tout autre bâtiment que je me dirige. D'après quelques papiers sur lesquels je suis tombé dans son bureau verrouillé, Lisbeth dispose d'un pied à terre tout près d'ici et ce double de clef dissimulé dans l'un des tiroirs me laisse à penser à un message de sa part, une invitation à aller la rejoindre.

    Son appart est à l'image de celui dont elle dispose à Boston, tout comme celui où cette Camilla a résidé, des gouts bien comparables pour deux femmes qui ne se sont visiblement jamais croisées. Y trouver mes marques n'est pas bien compliqué et déjà ma veste trouve sa place sur le lit avant d'avoir l'idée d'aller me décharger de la fatigue accumulée sous un jet. Lisbeth n'apprécierait sans doute pas d'être appelée puisqu'elle privilégie son propre système sécurisé dont je n'ai l'accès, ne m'étant lesté d'un pc pour la traversée. Il me faut l'attendre tout simplement et profiter du moment présent. Alors sans gêne je pénètre dans son intimité, trouve - après quelques recherches plus ou moins fructueuses - de quoi me rincer sans m'imprégner d'effluves féminines. Elle a, de son époque gothique je suppose, gardé des gels douche aux fragrances énergiques dont l'un fera parfaitement l'affaire. Quant à son linge, j'avoue ne pas faire le difficile et empoigne la première serviette de la pile puisqu'elle finira aussitôt dans un bac une fois sa fonction complétée. Dès le premier contact avec le liquide tempéré, j'exhale ma lassitude dégoutter à mesure du ruissellement et prends tout mon temps, me délecte des bienfaits de ce rituel délassant sans prêter attention aux lueurs d'une porte entrouverte. Le rideau brusquement s'ouvre sur ces dernières et la tête sous l'eau, déconnecté, je n'ai le temps de voir cette silhouette fondre sur mon corps à peine retourné, la fraicheur d'une lame maintenue sous la gorge qui me fait par instinct vivement reculer. Acculé contre le carrelage malgré ma stature, je n'ose la contrer sous peine de me voir écorché et reste impuissant le temps qu'elle lise sur mon visage délayé des traits familiers. « Clay ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ? Comment as-tu trouvé mon adresse ? Et comment t’es entré ? » La menace régresse dans un silence ponctué par le ruissellement alors qu'elle abaisse sa main et enfin libéré de son emprise, mon regard découle sur ses vêtements trempés afin de contempler ce qu'ils recèlent de féminité, oubliant ma propre condition. Son chemisier jadis blanc adopte sa taille fine et laisse à présent par transparence deviner deux seins lovés dans une assise d'un noir dentelé de toute beauté. Elle dépose son arme de fortune sur les hauteurs et se permet une introspection qui n'échappe pas à mon attention, pas peu fier de lui dévoiler ce dont les dieux m'ont doté. « Si tu te préparais pour le dîner, rien n’est prêt. » Son rire efface l'outrage et allège l'atmosphère tandis que, d'un tour de poignet, le flux est arrêté. " Tout dépend de ce qu'il y a au menu. " Il est vrai que je suis un peu refroidi par cette agression maitrisée mais reste néanmoins persuadé qu'en quelques sucions, elle saurait me raviver. Souriant de ce quiproquo, je me contente d'agripper le linge suspendu malgré l'envie que cette vue me procure et m'ébouriffe une dernière fois pour figer mon geste, le visage encore partiellement enfouit dans le tissu et grommèle: " Mais l'accueil suédois laisse à désirer. " Sans transition cependant, d'un habile mouvement la serviette est nouée autour de la taille puisqu'elle tient à connaitre les raisons de ma venue qui sont loin d'être aussi plaisantes que les pensées qui m'occupent. " J'ai trouvé quelque chose. "

    MAY

    @Lisbeth Larsson
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    Lien du postLun 14 Aoû 2017 - 21:55
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    Where everything began
    Stockholm - août 2017 - Lisbeth & Clay

    Ces derniers temps, Lisbeth avait une tendance accrue à la paranoïa. Surtout quand elle constatait qu’un étranger prenait sa douche chez elle, n’ayant laissé aucune trace d’effraction alors qu’elle avait mis en place un système de sécurité haut-de-gamme. La seule chose qui lui était venu à l’esprit était de s’emparer de l’arme la plus proche d’elle, c’est-à-dire un couteau tranchant situé dans sa cuisine. Son flingue, dissimulé dans sa table de nuit, était beaucoup trop loin en cas d’attaque impromptue de l’intrus. Après moult précautions, la jeune femme s’était précipitée sous le jet chaud de la douche, plaquant l’homme contre le carrelage ruisselant, prête à le blesser au moindre mouvement ou à la moindre réponse insatisfaisante. Quand elle reconnut Clay, elle tomba des nues, n’en croyant pas ses yeux. Abaissant sa garde, elle le libéra rapidement, abasourdie de le trouver chez elle comme s’il était chez lui. Pépère, le mec ! Très bien, d’accord, elle lui avait laissé quelques indices éloquents quant à sa localisation et un moyen de pénétrer de manière presque légale chez elle. Reprenant peu à peu ses esprits, elle se détendit doucement alors que les questions se tarissaient. Amusée, elle ne se priva aucunement d’une contemplation de ce qui se trouvait devant elle. S’écartant légèrement pour lui laisser saisir son linge, elle finit par se détacher les cheveux, mouillés, avant de sortir de la douche. Ses vêtements, complètement trempés, collaient à son corps frêle, sensation qu’elle détestait. Surtout celle des bas presque collés sur ses jambes. Haussant les épaules à la remarque du lieutenant, elle lui adressa un petit sourire amusé.

    « On verra bien. Qu’est-ce que j’y peux si je constate qu’un inconnu est en train de prendre une douche chez moi alors que je rentre d’un rendez-vous ? Tu t’attendais à ce que je débarque comme une fleur ? »

    Prenant garde à ne pas glisser sur le parquet avec ses collants mouillés, elle commença à se diriger hors de la salle de bain vaporeuse quand Clay lui dit avoir trouvé quelque chose. Ainsi donc, le regard extérieur avait porté ses fruits. Elle l’avait espéré sans vraiment vouloir y croire au cas où il n’aurait rien trouvé. Figée sur place, la main posée contre le montant de la porte, elle posa son regard sur lui alors que ses pensées s’égaraient sur le dossier qui l’attendait sur la table du séjour.

    « Moi aussi, j’ai quelque chose mais que je n’ai pas encore lu le dossier que j’ai reçu… Laisse-moi le temps de me changer. »

    Elle quitta la salle de bain et se dirigea dans sa chambre. Elle eut un léger sourire suivi d’un mouvement de tête faussement accablé quand elle remarqua la veste de Clay posée sur son lit. La première chose qu’elle fit fut de retirer ses collants avant d’enlever sa jupe. Le chemisier suivit le même chemin et tomba au sol. Elle prit un linge de son armoire et s’essuya avec. Elle aurait voulu perdre le plus de temps possible avant cet échange d’informations mais son corps lui faisait comprendre l’inverse. Ses mouvements étaient frénétiques et rapides. Sans même s’en rendre compte, elle était changée, ses cheveux mouillés encadrant son visage un peu pâle. Elle ramassa ses vêtements et les suspendit pour les faire sécher. Vêtue de manière plus décontractée, elle se dirigea dans le séjour en s’attachant les cheveux. Elle essuya ses mains humides sur son pantalon avant de s’emparer du dossier et de s’asseoir à table. Elle décacheta l’enveloppe le contenant et le sortit rapidement. Pour le moment, le livret de famille fut laissé à l’abandon. Les mains soudainement moites, Lisbeth serra et desserra les poing, témoins de sa nervosité alors que le sang se retirait petit à petit de son visage.

    Premièrement, le certificat de décès de sa mère. Jusque-là, rien de ce qu’elle ne connaissait déjà. Le laissant rapidement de côté, elle tomba alors nez-à-nez avec des documents de demande d’adoption. Lisbeth aurait peut-être dû arrêter sa lecture dès cet instant et demander à Clay ce qu’il avait trouvé. Mais ses yeux parcouraient les interminables lignes alors qu’elle retenait chaque mot, chaque syllabe, chaque virgule, chaque ponctuation. Fichue mémoire photographique… Elle tourna ainsi de nombreuses pages, revenant inutilement sur des pages précédentes, avant qu’elle ne tombe sur un certificat de naissance. Posant ses deux coudes sur la table, elle porta les mains à son front tout en le lisant. Elle avait le plus grand mal à assimiler ce qu’elle lisait. Pourtant, tout était là, devant ses yeux. Les preuves irréfutables qu’elle n’avait jamais été seule. La preuve que sa mère lui avait caché la vérité toute sa vie. D’un geste presque désespéré, elle s’empara alors du livret de famille, l’original cette fois, et elle l’ouvrit. Les informations étaient très claires : Anja Larsson avait eu deux filles, des jumelles, toutes deux nées un 15 mars 1990 à Stockholm. L’une d’elles n’était autre que Lisbeth alors que la deuxième… S’appelait Camilla.

    « C’est pas possible… »

    Un souffle, rien de plus. La vérité éclatait enfin au grand jour et, pour la première fois de sa vie, Lisbeth aurait voulu rester dans l’ignorance. Soudain, elle eut du mal à trouver son souffle : tristesse, incompréhension, colère, rage, douleur, un vrai méli-mélo d’émotions l’étreignirent d’un seul coup. Elle repoussa brutalement les documents comme si la vérité lui laisserait une trêve. Enfermée dans sa bulle, elle se rappela la présence de Clay dans la même pièce qu’elle. Rares étaient les fois où son visage avait exprimé de telles émotions et bientôt, elle leva ce même visage sur lui. Elle, si inexpressive, était enfin un livre ouvert. Meurtrie et blessée qu’un membre de sa famille, la seule, la veuille morte. Pourquoi donc ? Pour des raisons encore inconnues.

    « Qu’est-ce que tu as trouvé ? » Demanda-t-elle, à voix basse, d’une voix plus troublée qu’elle ne l’avait voulu.

    ©S a n i e


    @Clay Fitz. Cooper
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    Lien du postJeu 17 Aoû 2017 - 12:29
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    « Aout 2017
    " Where everything began "
    Lisbeth & Clay

    « On verra bien. Qu’est-ce que j’y peux si je constate qu’un inconnu est en train de prendre une douche chez moi alors que je rentre d’un rendez-vous ? » Un rendez-vous? Je le sais et c'est idiot mais ma première réaction, viscéralement porté par l'adrénaline distillée, fut de braquer vers elle un regard agité. Elle qui disait souhaiter l'exclusivité, j'ai durant quelques secondes eu presque l'envie de le lui reprocher sans savoir de quoi il en retournait. « Tu t’attendais à ce que je débarque comme une fleur ? » Qu'elle me matte pour venir me rejoindre, docile et avenante? J'aurais préféré... Mais dans sa position, j'aurais très certainement opéré de la même façon quitte à étouffer dans l'œuf une relation naissante pour m'être montré trop violent. Elle quitte la stèle détrempée en faveur du carrelage où ses jambes se mettent à ruisseler, adopte une attitude tout à fait séduisante en glissant sa main sur le montant de porte, laissant le jour caresser les courbes de son corps. « Moi aussi, j’ai quelque chose mais que je n’ai pas encore lu le dossier que j’ai reçu… Laisse-moi le temps de me changer. » Je ne fais qu'acquiescer à sa demande en me braquant vers mes propres occupations, attrapant mes affaires laissées à l'abandon, un caleçon dans le fond d'un sac beaucoup trop léger puisque c'est ainsi que j'aime voyager, minimisant ce je dois me trimballer. Je laisse à Lisbeth un peu de son intimité, le temps de ramasser ce qui traine de mon intrusion et revient vers elle, serviette à la main, pour l'admirer penchée sur ce fameux dossier dont elle a pris soin d'ouvrir la couverture une fois assise sur son canapé. « C’est pas possible… » Ses mains repoussent vivement lesdits documents sur la table comme si la vérité ne lui revenait, ce que je peux comprendre dans un sens. Essuyant les derniers souvenirs de cette douche de mon épaule, la serviette en main, j'approche d'elle sur le coté, curieux d'entrevoir ce qui peut à ce point la troubler. C'est tout un panel d'émotions qu'adopte son visage en quelques secondes, l'aigreur mêlée à l'incompréhension. « Qu’est-ce que tu as trouvé ? » Entre les voiles ébènes de ses mèches détrempées, voilà ce que ses lèvres ont soufflé. La même chose, je le crains, ce qui ne va pas l'enchanter vu le temps que j'ai mis pour le découvrir. Il est vrai que ce ne sont que des suppositions, sans véritable preuve tangible mais je mettrai ma main à couper qu'entre elle et son bourreau, il y a bien un lien de parenté et pourquoi pas, une histoire d'héritage à la clef.  

    Décroisant les bras, le regard lourd de suspicion, je reste muet le temps de savoir comment délicatement aborder le sujet pour finir par me retourner et aller chercher prestement la photographie dans la pièce attenante. Le cliché restera dans le creux de ma paume pendant que me ré-énumère les informations la concernant, retrouvant Lisbeth dans son salon telle que je l'avais quittée, dans la même position.   Soit tu n'es pas la seule Larsson, soit vous avez été échangées à vos naissances." A la réminiscence des paroles quelques heures plus tôt échangées, je m'approche d'avantage d'elle pour lui tendre l'épreuve, dévoilant au regard de Lisbeth celui de sa sœur durant des jours meilleurs, au bras de son pigeon fortuné. Un cliché pris par un tiers sur un yacht qui avait visiblement jeté l'ancre dans une calanque française et seule la petitesse des autres, pourtant rares à coté, laisse deviner de la taille monstrueuse du leur. " Mais vu ses gouts, j'dirais que vous avez trop en commun " pour n'être que deux étrangères nées le même jour, à la même heure. " Ta mère avait quel âge à l'époque? " Trop jeune, elle aurait certainement pris peur face aux responsabilités d'une grossesse jumelée, ce qui pardonnerait son geste en quelque sorte.
    MAY

    @Lisbeth Larsson
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    Lien du postJeu 17 Aoû 2017 - 20:28
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    Where everything began
    Stockholm - août 2017 - Lisbeth & Clay

    Le regard déstabilisé de Clay n’avait pas échappé à Lisbeth quand elle avait fait allusion à son précédent rendez-vous. Que s’imaginait-il ? Qu’elle s’était envolée pour la Suède dans le but de flirter ? Elle avait bien mieux à faire, comme rechercher qui la traquait depuis plus de quatre mois. Toutefois, elle ne put s’empêcher d’adorer ce genre de regard et elle dut se faire violence pour empêcher un sourire narquois de franchir la barrière de ses lèvres. Elle avait ensuite quitté la salle de bain avec une sensualité non feinte pour se mettre au sec. Une chose dont elle avait bien horreur : sentir des vêtements mouillés lui coller au corps. Quoi que… ça dépendait du contexte. Présentement, elle aurait pu trouver la chose plaisante si le contexte avait été différent. Pour le moment, ils avaient mieux à faire, même si Lisbeth aurait bien voulu le rejoindre sous la douche car elle avait grandement besoin de se délasser, elle aussi. Et d’autre chose… Peut-être plus tard…

    Une fois séchée et présentable, elle émergea dans son séjour pour assouvir sa curiosité, à savoir décacheter l’enveloppe contenant le dossier tant convoité. De longues minutes s’écoulèrent durant lesquelles son visage se décomposait sous les mots qu’elle lisait. Elle tombait complètement des nues alors que la vérité lui explosait au visage. Jamais elle n’aurait soupçonné avoir une sœur jumelle et encore moins que sa mère lui en ait caché l’existence. Quant au fait qu’elle cherchait à l’éliminer par tous les moyens… Elle dut se l’avouer, ça faisait mal, très mal. Sa seule famille n’avait qu’un but : l’envoyer entre quatre planches. Triste réalité. A ce stade de son existence, Lisbeth ne devrait pas être étonnée. Pourtant, son cœur était serré et son estomac noué alors qu’une vague nausée la remuait. C’est un peu pâle qu’elle porta son attention sur Clay, qui était revenu dans le séjour et qui tenait quelque chose à la main. Elle voulait savoir ce qu’il avait découvert de son côté, redoutant sa réponse. Il semblait hésiter quand finalement, il lui tendit le cliché. Elle le saisit et le visage de sa seule famille lui fut dévoilé. L’exact opposé physiquement parlant. Alors que Lisbeth était noiraude, Camilla arborait une magnifique crinière blonde. La fille typiquement Suédoise. Alors qu’elle affichait sa richesse (ou celle de son Jules), Lisbeth préférait rester discrète. Par contre, un petit détail ne pouvait passer inaperçu auprès de quelqu’un connaissant l’une ou l’autre de ces jeunes femmes : leur regard déterminé, leurs mêmes force et caractère se dégageant de leur non-verbal. Et, chose indéniable, sa sœur avait hérité de la blondeur et des traits de leur père. Lisbeth les aurait reconnus entre mille. C’est peut-être cet infime détail qui fit fondre ces derniers doutes comme neige au soleil.

    « Je l’ai déjà vue. Elle était à Boston en mai. Comment as-tu eu cette photo ? »

    Mais oui, elle se rappelait très bien d’elle. Elle replongea quelques mois plus tôt, au mois de mai, le jour où Maverick avait reçu une balle dans la jambe. Lors du match de hockey, à la dernière mi-temps, une supportrice était venue s’asseoir à côté d’elle. Et Lisbeth et elle avaient discuté. Elle l’avait même trouvée sympathique. Merde, sympathique, quoi ! Elle l’avait bien eue, cette conne ! La nausée avait augmenté d’un cran alors que son regard déviait sur l’homme à ses côtés. Le pauvre gars… La jeune femme posa alors la photo sur la table, encore plus chamboulée qu’il y a quelques minutes.

    « Elle avait vingt ans. »

    Elle se demanda où il voulait en venir avec cette question avant d’avoir une petite idée. Elle aurait voulu démonter son argumentaire à venir et elle resta silencieuse un moment. Si elle commençait à parler, elle dévoilerait une partie de sa vie franchement pas belle. Elle parlerait d’elle, se confierait et lui offrirait un morceau de sa vie cédé de plein gré. Et ça l’effrayait presque plus que de se savoir traquée. Alors elle se pencha et attrapa son ordinateur qu’elle alluma avant de fouiller dans ses documents avant de trouver ce qu’elle cherchait. Après une micro-hésitation, elle le tendit à Clay. Il était face à un rapport de police traduit, celui qui faisait état de son homicide commis à l’âge de douze ans avec les raisons invoquées (absolument pas crues à l’époque, bien évidemment).

    « Je pense qu’un seul enfant suffisait à ma mère et son choix s’est porté sur moi, à ce que je peux constater. »

    A y lire la description de son père, il était tout à fait compréhensible qu’Anja Larsson avait voulu mettre en sécurité son deuxième enfant. Surtout qu’elle avait tenté de cacher sa grossesse et qu’au moment où les fillettes étaient venues au monde, ils étaient séparés. Mais comme la tempête revenait toujours, Jan était réapparu comme par magie. Mais sa mère avait anticipé la chose et avait déjà fait adopté Camilla. Pas besoin de faire subir une vie de famille aussi pourrie à deux enfants. Mais avait-elle vécu mieux ailleurs ? Pour le moment, une seule personne détenait la réponse. Comme Lisbeth ne voulait pas que ses actes soient expliqués par un simple rapport de police datant de quinze ans en arrière, elle décida de faire quelque chose d’insensé : raconter ce qui c’était passé. A un flic. Qui devait la croire, cette fois-ci.

    « Aussi loin que je me souvienne mon père n’était pas bien présent mais à chaque fois qu’il rentrait… Et bien on se serait bien passé de sa présence. Surtout ma mère. Elle encaissait tout pour me protéger et un jour je me suis dit : stop. C’était à moi de la protéger même si ce n’était pas mon rôle. Je me rappelle de ce jour comme si c’était hier : j’ai saisi un couteau tout en prenant soin de prendre le plus pointu. Ce détail m’obsédait : prendre celui qui ferait le plus de dégâts possibles. Alors qu’il était prêt à partir, c’est là que j’ai agi. Quand j’ai expliqué aux flics et à tous ces psys à la con ce qui m’avait poussé à faire ça, c’est tout juste pas s’ils m’ont ri au nez. »

    Quant à la suite… A ces cinq années passées en hôpital psychiatrique, elle les garda pour elle alors que son regard déviait sur ses poignets frêles qui se souvenaient de toutes les fois où ils avaient été attachés. En hôpital psychiatrique, chez son tuteur… Et puis chez elle, par Clay. Dans un contexte complètement différent et agréable (pour une fois). Revenant à la réalité, elle secoua la tête et reprit le dossier en main.

    « Mon rendez-vous d’avant, c’était pour aller chercher ça, aux affaires familiales de Stockholm. »

    Elle avait enfin craché le morceau, plus pour changer de sujet que pour autre chose. Une partie d’elle espérait que Clay n’allait pas lui demander ce qui s’était passé à la suite de ce fâcheux évènement alors qu’au fond d’elle, elle voulait se libérer de ce secret. Personne n’était au courant de son passage en hôpital psychiatrique, ce dossier gardé sous scellé à cause du caractère sensible qu’il dégageait. Mieux valait qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains, surtout quand il était possible de voir les déviances de l’Etat suédois vis-à-vis de ce genre d’institutions, à l’époque.

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    Lien du postMer 23 Aoû 2017 - 15:30
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    « Aout 2017
    " Where everything began "
    Lisbeth & Clay

    C'est un retour aux sources dans lequel elle se plonge, se noie dans un flot de souvenirs sans doute amers mais j'ose croire que ma présence à ses cotés lui apportera une aide, un point d'encrage dans le présent auquel se raccrocher. « Je l’ai déjà vue. Elle était à Boston en mai. Comment as-tu eu cette photo ? »  Elle l'a suivi à travers les océans juste pour sonder le terrain avant de passer à l'action, signe probant de sa détermination sans faille. Elle ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins mais c'est un détail que Lisbeth n'a besoin d'entendre pour le moment. Comment? Trop long à expliquer et même si je le faisais, c'est à un mur contre lequel je me braquerais, à une Larsson perdue dans ses propres pensées.

    Elle dépose le cliché sur la table tout près dudit dossier qui vient le compléter. « Elle avait vingt ans. » A l'époque, il n'y avait rien d'étonnant à vouloir se marier et fonder une famille dans ces eaux là mais le fait est que le couple s'est vu annoncé non pas un enfant mais deux. Les infortunés n'ont eu d'autre choix que d'en abandonner une, ce qui est tout compte fait un acte raisonnable aux vues des divers moyens que d'autres emploient afin de s'en débarrasser. Rien d'autre n'échappe de ses lèvres sauf si ce n'est cette agitation lente trahissant son hésitation. Puis, par de rapides mouvements, elle s'empare de son plus fidèle allié, s'emploie à y frapper ses désirs à même le clavier et s'arrête brusquement, les pupilles dilatées à la vue de l'écran et plus particulièrement sur ce qu'il vient de lui afficher. Silencieux, j'ai attendu qu'elle daigne me le léguer pour découvrir de quoi il en retournait. Assis à présent à ses cotés, le pc sur les genoux, mes lèvres émargent dans un discours silencieux ce que les caractères me dévoilent: un rapport datant d'il y a des années sur un homicide perpétré par une fillette de douze ans prénommée Lisbeth. Certains mots ont été grossièrement traduits en des termes inexacts mais j'arrive tout de même à en saisir le sens, surtout lorsqu'il est question du profil psychologique de la "victime". « Aussi loin que je me souvienne mon père n’était pas bien présent mais à chaque fois qu’il rentrait… Et bien on se serait bien passé de sa présence. Surtout ma mère. Elle encaissait tout pour me protéger et un jour je me suis dit : stop. » Je n'ai jamais levé la main sur une femme à moins qu'elle ne me l'ai demandé dans un contexte bien particulier et ne conçois que l'on puisse à ce point déraper.  « C’était à moi de la protéger même si ce n’était pas mon rôle. »  Certainement pas de cette façon, non. Mais pour sa décharge, à son jeune âge, on ne peut s'imaginer les moyens mis en place pour se protéger de telles maltraitances. « Je me rappelle de ce jour comme si c’était hier : j’ai saisi un couteau tout en prenant soin de prendre le plus pointu. Ce détail m’obsédait : prendre celui qui ferait le plus de dégâts possibles. »  L'innocence envolée...  « Alors qu’il était prêt à partir, c’est là que j’ai agi. Quand j’ai expliqué aux flics et à tous ces psys à la con ce qui m’avait poussé à faire ça, c’est tout juste pas s’ils m’ont ri au nez. » Comment prendre au sérieux une gamine de douze ans sans la moindre preuve d'agression enregistrée auparavant? C'est  sa mère la principale responsable de son malheur, indirectement. Faute de vouloir garder le silence, c'est la gamine qui a trinqué pour avoir agit, un élan d'audace incroyable mais aussi impardonnable aux yeux de la loi. Il est aussi mentionné qu'une peine lui a été infligée sans rentrer cependant dans les détails, histoire certainement de lui faire comprendre qu'on ne s'insurge juge selon son bon vouloir.  

    « Mon rendez-vous d’avant, c’était pour aller chercher ça, aux affaires familiales de Stockholm. » Mais je ne t'ai pas demandé de te justifier Lisbeth, et me trouve même gêné d'avoir à un moment donné cru être en droit de te le réclamer. L'ordinateur est précautionneusement apposé à coté du dossier et de la photographie, suivit par une minute de silence quant à cette dernière mention peu définie. " T'étais jeune et c'est du passé." Alors inutile de craindre de ma part un quelconque jugement puisque je ne suis de genre là, peu moralisateur et de surcroit très mal placé pour dire quoique ce soit malgré mon emploi. " Ta sœur semble avoir pas mal de ressources. Elle a du passer avant toi " et tomber sur çà.... Mis à part pour venger la mort de son géniteur, je ne vois pour le moment pas de raison à cette haine si ce n'est son abandon. Deux possibilités à ne pas écarter, l'une comme l'autre et celui qui connait le plus d'entre nous trois cette Camilla ne se trouve qu'à quelques minutes de route. " Habille-toi. " L'écran de l'ordi est abaissé, son passé et toutes les questions qui me brulent les lèvres mis en veille tandis que je me redresse pour aller revêtir mes fringues de la veille.


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    Lien du postMer 23 Aoû 2017 - 17:54
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    Where everything began
    Stockholm - août 2017 - Lisbeth & Clay

    Les souvenirs l’aspiraient dans un tourbillon sans fin et Lisbeth avait le plus grand mal à se raccrocher à quelque chose qui l’encrait dans le présent. Si ce n’est la présence de Clay qui s’était installé à ses côtés. Elle fit de gros efforts pour ne pas s’enfoncer corps et âme dans son passé tourmenté alors que ses lèvres s’agitaient dans un discours peu plaisant. C’était bien la première fois qu’elle se confiait volontairement à voix haute, sans y avoir été forcée. Qui plus est, à un lieutenant de police. Depuis les mois qu’elle connaissait Clay, elle s’était rendue compte que jamais il ne l’avait jugée. Enfin, si, peut-être une fois, quand il lui avait fait sa remarque gratuite sur son physique. Mais à part ça, même quand il avait découvert qu’elle était Wasp, il n’avait émis aucun jugement. Un peu comme s’il avait voulu se prouver qu’il avait eu raison et qu’à présent, elle était bien dans la merde si elle n’allait pas dans son sens. Chose qu’elle s’était sentie obligée de faire si elle ne voulait pas se retrouver derrière les barreaux. Une fois, ça lui avait amplement suffi alors elle avait obtempéré. Et, étrangement, Lisbeth y trouvait son compte dans cette collaboration secrète. A chaque service demandé, elle effectuait ses recherches sans poser la moindre question et Clay avait ce qu’il cherchait dans la journée. Aussi étrange que ça puisse paraître, il était une des seules personnes sur laquelle elle n’avait pas enquêté. Elle aurait facilement pu trouver son dossier au sein de la police ou ailleurs mais jamais elle n’avait trahi sa confiance. La tentation avait été plusieurs fois bien forte mais jamais elle n’y avait cédé. Dès le début, la jeune femme avait vu en lui un homme mystérieux, bourré de secrets dont elle ignorait la teneur, et elle avait décidé d’utiliser les méthodes ordinaires pour apprendre à le connaître. Ce n’était pas aisé et avait seulement pu amorcer le processus le 4 juillet mais ils avaient été interrompus par Annalynne. Signe que ce n’était pas le moment que certaines parties de sa vie lui soient dévoilées. Mais Lisbeth était quelqu’un dotée d’une patience presque sans limite. Après tout, elle non plus ne révélait pas sa vie au premier venu.

    Mais ce soir était différent. Si Clay devait être impliqué dans toute cette foutue histoire, Lisbeth lui devait bien quelques éclaircissements sur son enfance. Pour elle, la partie la plus soft venait d’être révélée, même si une ado commettant un parricide n’était pas joli joli. Lisbeth était loin d’être fière de son acte mais il avait eu le don de les soulager, sa mère et elle. Même si ç’avait dû être sa mère qui aurait dû prendre les devants. Peut-être pas de cette manière, certes, mais elle aurait dû faire quelque chose avant que sa fille ne pète un câble pareillement. Aux yeux de la loi, si elle s’était ainsi laissé emporter par ses émotions, c’était parce qu’elle était instable émotionnellement. Complètement faux. La preuve en était toutes ces évaluations psychologiques bâclées et falsifiées. Mais, d’un certain côté, si elle n’était pas passée par toute cette merde, peut-être n’en serait-elle pas là où elle en était. La présence de Clay à ses côtés la ramena bientôt doucement à la réalité alors qu’il lisait le rapport de police traduit à la va-vite du suédois. Le silence qui s’était installé entre eux aurait dû la rendre nerveuse mais non, elle laissa simplement les mots se frayer un chemin dans leur esprit alors qu’étrangement, un poids quittait ses épaules. Cette constatation la surprit alors que son ordinateur était reposé à côté du dossier momentanément abandonné sur la table. T’étais jeune et c’est du passé. Rien de plus juste. Un passé qu’elle ne pouvait changer. Un passé qui faisait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Mais un présent qui était en train de la changer. Comme quoi, tout est possible. Hochant la tête à ses paroles, Lisbeth se doutait également que Camilla devait être en possession de toutes ces informations. Sinon, pourquoi s’acharnerait-elle autant ? Elles n’étaient pas sœurs pour rien, non ? Cette simple pensée la dégoûta. Putain, mais famille de merde, quoi ! Est-ce que je suis autant détraquée qu’eux ? Elle pensait à son père et à Camilla, bien sûr. Si sa mère avait été aussi folle qu’eux, Lisbeth n’y avait vu que du feu. Son visage affichant une expression de dégoût se teinta bientôt de surprise. S’habiller ? Mais pour faire quoi ? Elle ouvrit la bouche pour le bombarder à nouveau de questions (quand elle commençait, difficile de l’arrêter) mais préféra se taire et suivre le mouvement. Pour une fois. Pour une fois, elle cédait un instant le contrôle à quelqu’un d’autre. Alors elle se leva avec l’impression que son corps n’était plus qu’une masse plombée et elle se dirigea dans sa chambre pour se changer, non sans une désagréable boule au ventre. Au lieu d’avoir franchi ses lèvres, les questions se bousculèrent dans son esprit : où voulait-il l’emmener ? Avait-il découvert autre chose ? Dans quelle merde s’était-elle encore fourrée ? Machinalement, elle abandonna ses vêtements d’intérieur pour revêtir un accoutrement tout simple. Elle termina d’enfiler ses baskets dans le séjour et posa un genou à tour pour les attacher. Une fois fait, elle se redressa et enfila la veste qu’elle avait emportée avec elle. Après avoir pris ses affaires et les avoir fourrées dans son sac (toujours le même, celui en bandoulière), elle se dirigea dans l’entrée et attendit Clay.

    « Où est-ce qu’on va ? »

    Première question posée alors qu’ils quittaient l’appartement. Comme toujours, des escaliers à leur disposition pour quitter les lieux mais Lisbeth ne s’en formalisait même plus. Une fois dehors, l’air frais de la nuit leur fouetta le visage, un air chargé de l’iode nordique, odeur caractéristique à l’odorat de Lisbeth. Ses joues virèrent au rouge alors que la fraîcheur de Stockholm remettait ses idées en place. Elle suivit Clay avant qu’ils ne débarquent devant un autre bâtiment cossu. Arquant un sourcil, la jeune femme suivit son guide et à nouveau, ils gravirent les volées d’escaliers avant qu’un doigt ne se presse sur une sonnette. Il semblait déjà connaître les lieux et cette fois, Lisbeth était prête à lui poser d’autres questions quand la porte s’ouvrit sur… Le type de la photographie. Qui sembla reconnaître Clay. Et qui les fit entrer. Maintenant, elle avait la réponse à la question posée chez elle, au sujet de l’origine du cliché. Bienvenue dans la quatrième dimension, Lis ! L’homme, l’ex de sa sœur ou peut-être le pigeon qui s’était fait avoir par une Larsson, la détailla et elle se demanda un instant s’il allait y voir une ressemblance entre Camilla et elle. Elle ne l’espérait pas. Finalement, il se tourna vers Clay et lui demanda dans un anglais teinté d’un fort accent suédois ce qui l’amenait à nouveau. Alors Lisbeth prit les devants. Elle commença par lui dire qu’ils avaient besoin de réponses au sujet de Camilla car elle cherchait visiblement à se venger de quelque chose dont elle ignorait encore l’origine. L’homme lui demanda qui elle était et elle hésita un moment avant de se présenter. Il écarquilla les yeux avant de fusiller Clay du regard, qui ne devait rien avoir compris à l’échange puisque du suédois était sorti de leurs bouches. Simple réflexe, histoire de faire passer la pilule plus facilement et tisser un semblant de lien. Elle fit un rapide résumé de la situation et finalement, l’homme les invita à quitter l’entrée. Se tournant vers Clay, Lisbeth lui fit une rapide traduction avant de suivre leur hôte dans le spacieux salon.

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