Le summer camp était arrivé plutôt à point pour toi enfin c’était pas tellement le cas mais, bon c’était mieux que de rester à Boston à attendre que le temps passe quoi que tu aurais pu rester avec Madisson et ça n’aurait pas été une prise de tête pour toi, ça aurait simple. Sauf que Boston ça te rappelait trop de mauvais souvenirs, ça te ferais bien trop souvent penser au fait que tu y avais été pour clairement faire comprendre à Dimitri que ta décision était prise pour le coup pour votre couple. Ou ancien couple, ça dépendait du point de vue finalement. Tu avais décidé de prendre cette pause, d’attendre un moment avant de se retrouver tout en lui promettant qu’il n’y avait que lui dans sa vie, ce qui n’était pas faux. Tu lui reviendrais quoi qu’il puisse se passer, tu ne l’avais pas dis pour rien ça. Enfin bref, pour si tu étais au Laos c’était pour te reconstruire doucement. Tu avais arrêté de boire, de beaucoup trop boire et peut-être que pour beaucoup de personne ce n’était pas grand-chose, pour toi c’était juste une énorme étape comme celle que tu avais prise il y a quelques jours. Tu assumais ton corps maintenant malgré les bleus encore présents, malgré que tout le monde pourrait savoir que tu avais pris des coups, tu avais finis par décidé de ne plus le cacher bien que laisser un homme te toucher était encore difficile. Aujourd’hui, tu avais envie de te dépenser, tu n’avais pas fait de sport depuis un moment alors tu partais faire ça. Tu avais mis une brassière tout simplement avant de te diriger vers une salle de sport.

Je suis assez paniqué. Ma femme m'a téléphoné en me disant qu'elle ne se sentait pas à l'aise chez nous, ou plutôt en sécurité. Elle se sentait observée, et... je connais ça, quelque chose se trame. Je crois que j'ai un doute, mais j'espère que ce n'est pas ça. Non, cela ne peut pas être ça. Pas quand je suis à l'opposé au bout du monde. Je m'en veux d'être parti maintenant, en la laissant seule, sans pouvoir garder un oeil sur elle. Antonina est ma femme certes, mais aussi ma meilleure amie et je donnerai ma vie pour elle. J'ai le cul entre deux chaises, soit je me tire d'ici pour aller vérifier que tout allait bien, soit je restais pour faire plaisir à Romy. Car j'aime autant vous dire que si je reste au Laos dans une équipe, c'est pour elle. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. J'ai besoin de réfléchir. Alors je me mets en route vers la salle de sport pour faire bouger mes muscles et me dépenser un peu. Il n'y a pas grand monde à cette heure, tant mieux. Je m'installe à une machine où il faut soulever des altères avec les bras et je fais quelques vas et viens pour m'échauffer. Je vois ensuite une silhouette passer devant mon nez et je reconnais automatiquement Carter. Oui car au fur et à mesure on s'est échangé nos prénoms et je savais qu'elle s'appelait comme ça, et qu'aussi, elle avait une envie incroyable de devenir championne de boxe dans sa catégorie ! Non quand même pas, mais elle voulait se défendre quoi. Je reposais les altères et je me redressai pour lui faire face. « Je vais commencer par croire que tu me suis. » dis-je le sourire aux lèvres en remettant vite fait mes cheveux en place pour ne pas qu'ils me collent au visage. J'ai déjà transpiré mine de rien.

Avant tout ce que tu avais pu vivre, tu t’en foutais totalement du sport et bon on ne va pas se mentir, cela n’avait pas vraiment changé. Tu t’en foutais toujours du sport, la seule chose que tu voulais c’était pouvoir te défendre si un jour tu revivais ce genre de situation. Tu espérais que non mais, tu étais tellement maudite depuis ton enfance, que tu préférais te méfier, tu préférais te préparer au cas où. Tu passas ta langue sur tes lèvres en enfilant une tenue un peu de sport, laissant apercevoir ta peau qui n’était plus atteint de bleus mais, de jaunes. C’était affreusement laid autant être honnête mais, tu ne pouvais rien faire pour effacer ça. Mettre du maquillage ? Jamais de la vie, tu devais assumer tout ça, c’était ce que tu t’étais dis en rentrant de Boston alors tout simplement tu assumais, tu assumais ton corps qui était loin d’être plaisant, tu assumais ce que tu avais pu vivre même si ça te faisais un mal de chien dans le fond. Tu poussas la porte de cette salle de sport pour rentrer avant de regarder un peu partout autour de toi. Tu n’avais clairement pas l’habitude de ce genre d’endroit et c’était bien pour ça que tu marchais un peu avant de te mettre à faire quelque chose. Il fallait mieux faire ça avant que tu fasses quoi que ce soit et que tu te retrouves à être casser en deux parce que forcément c’était ce qu’il allait se passer, tu te connaissais assez pour le savoir. Tu finis par sursauter en entendant une voix derrière toi, tu te tournas pour regarder Liam, tiens comme par hasard. « Malheureusement ce n’est pas le cas. » Ce n’était pas du tout ton genre de toute manière, tu souris en coin avant de passer a langue sur tes lèvres. « Tu vas bien ? »

Au fur et à mesure, la petite Carter, j'ai commencé à me prendre d'affection pour elle. Pourtant je montre rarement mon attachement aux gens. Je suis le gars qui accepte enfin de se livrer à la première fille de sa vie qui n'est autre que sa copine. Je suis un handicapé sentimental mais je trouve qu'avec Carter, c'est un peu plus facile. Cette fille est en souffrance et je me reconnais en elle. Je sais ce que c'est de souffrir, d'avoir reçu des coups, même si le contexte n'était pas le même. Alors la voir ici dans la salle de sport, ça me fait sourire, je suis bien content de la voir et elle semblait en forme. Les marques sur son corps étaient presque parties. Carter était plus belle et rayonnante que jamais. « Ça roule et toi ? » je lui souriais et je prenais les gants de boxe. « Un petit échauffement pour me montrer si t'as pris de la graine depuis la dernière fois ? » sans attendre sa réponse, je l'invitais à tendre sa main pour enfiler le premier gant. Putain si j'en fais une warrior cette meuf j'en serai tellement fier. Je trouve qu'elle a un peu plus d'assurance, qu'elle évolue au fil des jours et ça fait plaisir à voir. Je veux que les femmes puissent se défendre dans n'importe quelle situation.

Tu voulais juste t’entraîner, avoir ce besoin de savoir te défendre quand un homme viendrait t’agresser. Tu avais ce besoin surtout après ton viol, surtout avec cette chose que tu avais pu vivre. Tu ne voulais plus que cela recommence bien que tu n’avais cru que tu vivrais ça un jour, c’était sûrement pour ça que tu prenais du temps pour toi pendant ces vacances, que tu voulais aller à la salle de sport pour te détendre, pour enfoncer ton poing dans un sac pour laisser tout ce que tu avais pu accumuler ressortir en quelque sorte. Sauf que tu ne t’attendais clairement pas à croiser Liam, ton prof de boxe depuis que tu l’avais croisé dans une salle de sport à Boston. Tu étais étonnée mais, un peu contente de le voir. Il y avait un lien qui se former entre vous en quelque sorte même si ce n’était que des cours de boxe dans le fond. « Niquel. » Ouais, tu allais clairement mieux comparer à la dernière fois que tu avais pu le croiser. Tu souris en coin en voyant sa proposition avant de mettre ton poing dans le gant qu’il était en train de te tendre. « Ok, je te montre ça alors. » Peut-être qu’il y avait de l’évolution, peut-être pas dans tout les cas, tu n’avais pas baisser les bras comme il t’avait demandé, tu t’étais entraînée en quelque sorte sans lui et tu espérais qu’il allait le remarquer. Tu finis par mettre ta main dans l’autre gant avant de te placer attendant ses instructions comme une bonne élève que tu étais.