let's take both of our souls and intertwine — Verre à la main, tu avais quitté la salle où se déroulait le strip scrabble sans prévenir personne. T'avais eu chaud et avais eu l'envie de prendre l'air. Sauf qu'avec trois grammes, t'avais pas réussi à trouver la sortie de l'hôtel et t'étais enfoncée vers les chambres sans savoir où tu allais réellement. Tes jambes étaient lourdes et ton corps tanguait de gauche à droite, te prenant le mur de temps en temps. Quand soudain, tu t'arrêtas devant une des portes du couloir. La 356. Pourquoi celle la ? Tu savais pas vraiment... Mais le numéro te parlait. Sans attendre, tu frappas. Ce fut d'abord le voisin qui ouvrit, te gueulant d'aller te coucher. Quelle heure était-il ? Tu t'en foutais éperdument, t'avais perdu cette notion. Les yeux de l'homme te reluquèrent de haut en bas et tu ne réagissais même pas, oubliant que tu te trimbalais pieds nus avec sur le dos un manteau, cachant à peu près tes sous-vêtements. Et avant que tu ne puisses répondre, la 356 s'ouvrit et tu n'attendis pas qu'on t'invite pour entrer, montrant au voisin que son souhait était exaucé. D'un rire cristallin, tu attrapas le col de Pluton pour le faire entrer à nouveau dans la chambre et fermas la porte derrière toi. « Chuuuut, sinon il va gueuler. » dis-tu en parlant de l'homme de tout à l'heure. Ton ami ne devait pas comprendre ce qui arrivait et à vrai dire, t'étais pas prête de tout lui expliquer, seulement guidée par le rhum que tu avais ingurgité. « Plupluuuuuu, t'es làààà ! » t'écrias-tu comme si c'était la meilleure nouvelle que tu avais appris aujourd'hui. Alors que merde, t'étais dans sa chambre, bien sûr qu'il était là. Sans réfléchir, tu passas tes bras autour de son cou et lui souris « Je crois que j'ai trop bu. » annonças-tu comme si ce n'était pas une évidence.

let's take both of our souls and intertwine — Pas envie de sortir ce soir. Pas la forme, pas le moral. J'avais Cam en tête qui me manquait. Willa aussi parce que mine de rien, j'étais pas un cœur froid face à elle. Je ressentais des trucs et j'avais pas forcément envie de l'embarquer dans un truc bien trop alambiqué. Alors j'étais allongé dans mon lit, regardant le plafond pendant une bonne partie de la soirée. Finalement, j'avais mis la télévision, m'étant alors concentré sur un reportage sur les paysages magnifiques du Laos, me donnant particulièrement envie d'aller les voir, tous les uns après les autres. Notamment les chutes et cascades. C'était tout de même assez incroyable et sûrement que ça donnait de très belles photos au final. Mais qu'importe, mon esprit était tiré de mes pensées par quelqu'un qui frappait à la porte. Intrigué, je m'y rendais, ne sachant pas qui j'allais retrouver là. Sauf que rapidement, on m'attrapait au col, me repoussant à l'intérieur pour refermer la porte juste après. C'était après un petit temps de réaction que je me rendais compte qu'il s'agissait d'Anja. “Gueuler ? Qui ?” demandais-je alors perplexe, avant de comprendre à ses paroles qu'elle était complètement... bourrée. Ce qu'elle ne tardait pas de faire en remarque, ses bras autour de mon cou. “Je crois aussi” avouais-je en rigolant avant de l'attirer avec moi jusqu'au lit, pour qu'elle s'installe, préférant de loin qu'elle ne tombe pas la tête la première au sol. Remettant une mèche de cheveux, je la regardais, intrigué. “Qu'est-ce qui se passe Anja ?” Disons qu'avec elle, j'étais particulièrement attentionné. On se connaissait depuis des années, peut-être même qu'on aurait pu être ensemble mais le destin en a voulu autrement. Et ce même destin nous a réuni ici, à Harvard.

let's take both of our souls and intertwine — Tu réalisais pas bien ce que tu faisais, t'en avais même pas conscience en fait. L'alcool prenant le contrôle, tu perdais cette pudeur qui te caractérisait tant et voyais ton affection pour les autres être décuplée. Dire pourquoi tu avais autant bu était tabou mais il était certain que demain, tu allais t'en souvenir. Comment oublier. C'était comme si les images étaient gravées dans ton cerveau et qu'il t'était impossible de t'en défaire. Ezio. Toujours et encore Ezio. Qui balancer ses hanches contre Olympe, lui offrant une danse torride face à de nombreux spectateurs, dont toi. T'avais été blessé, saoulé, énervé. Et quoi de mieux que de finir une bouteille de rhum à toi toute seule ? Pluton te regardait sans comprendre mais son regard s'éclaircit en même temps qu'il comprenait ton état. Ouais, fallait dire que tu cachais pas vraiment ton ébriété, t'en étais même pas capable. Si on te demandait de te tenir droite et de ne pas sourire ou rire pendant deux secondes, t'étais certaine de tout faire foirer. Le suédois se moqua gentiment de toi en confirmant l'idée que tu avais un peu trop bu ce soir et il t'attira jusqu'à son lit pour que tu puisses t'asseoir à ses côtés. Si vous ne vous voyez pas tous les jours, tu savais cependant pouvoir compter sur Pluton, peu importe le jour et peu importe l'heure. Il avait toujours été une épaule solide sur laquelle tu pouvais te laisser aller. Mais c'était sans compter sur ton caractère assez renfermé et beaucoup trop fier. Le beau brun te demanda ce qu'il se passait et toi, tu fronças les sourcils, comme si tu ne comprenais pas où il voulait en venir. En réalité, tu savais qu'il avait senti ton mal être à des kilomètres mais en parler de vive voix allait rendre la chose encore plus réelle. « J'ai perdu au strip scrabble des aquarhums, voilà ce qu'il se passe. » dis-tu, grand sourire aux lèvres, un air bébête (bourrée) collé au visage. La chaleur que dégageait tes membres te poussa à retirer, avec du mal, ton manteau, dévoilant tes sous-vêtements sans aucune gêne. Fallait que tu sois vraiment attaquée pour ne pas réaliser toute cette peau que tu dévoilais. « Et toi alors, qu'est-ce que tu fais ce soir ? » demandas-tu en tournant la tête vers la tv allumée. « T'as l'air de t'éclater ! » annonças-tu, ironique.

let's take both of our souls and intertwine — Étonné de la trouver là, je la faisais quand même entrer, Anja. Habillée d'un manteau, par la chaleur presque omniprésente dans ce pays, c'était intriguant, mais je la laissais parler, s'installer et surtout, je gardais un œil sur elle. Quelque chose me disait, dans son attitude, par les traits de son visage également, que l'alcool était une composante à prendre en compte. Preuve étant qu'elle m'avait sauté dans les bras, m'avouant alors son état, et je ne pouvais qu'être d'accord avec ça. Alcoolisée jusqu'aux pieds j'ai envie de dire, mais je me retenais, me contentant simplement de l'attirer avec moi jusque sur mon lit, afin qu'elle soit sur ses fesses et non sur ses pieds. Au moins de cette façon, il ne lui arrivera rien de mal, j'en étais persuadé. Et forcément, j'étais intrigué de pourquoi elle était dans cet état, pourquoi elle avait fini par se retrouver devant ma chambre et c'était déjà bien trop pour cette heure avancée de la soirée. Mais elle fit semblant de pas comprendre ce que je disais (ou l'alcool ne lui faisait pas prendre conscience que je comprenais son état). Et sa réponse me fit sourire. “Je croyais qu'on se déshabillait, pas qu'on buvait..” Et.. elle se mit à se déshabiller, littéralement, face à moi. Juste son manteau. Dans l'absolu, ça semblait inoffensif. Mais Anja n'avait que deux bouts de tissu sous ce fameux manteau. Et à présent elle était en sous-vêtements face à moi, comme si de rien était. Son attention se tournait sur la télé, se demandant ce que moi je faisais. Visiblement, elle comprenait rapidement - pour une fois - que je faisais rien de très glorieux dans cette chambre. “Hey! Te fous pas de ma gueule, c'est très intéressant... et ça implique pas de se retrouver à poil face à moi complètement bourrée” Parce que ça, c'était sa soirée à elle.

let's take both of our souls and intertwine — L'esprit troublé par l'alcool, tu ne prenais pas tout de suite conscience de tes gestes ou même de tes mots. Demain, t'aurais sûrement du mal à te souvenir de tout ce qui avait été dit et fait mais à cet instant, tu t'en fichais pas mal. Tu ne relevas pas la remarque de Pluton sur le principe du strip scrabble où on était sensé se déshabiller et non boire. Il marquait un point mais t'avais pas envie d'expliquer le pourquoi du comment tu te retrouvais la tête à l'envers. Te défaisant de ton manteau, tu ne faisais pas attention au regard surpris de ton ami et ne pensais même pas à ta dégaine, tout d'un coup curieuse à propos de sa soirée et de la tv allumée. Il réprimait ton sarcasme en t'assurant qu'il s'agissait là d'une soirée plus qu'intéressante et tu ne pouvais t'empêcher de rire. C'était bien un Dunster dans toute sa splendeur. T'étais studieuse toi aussi, peut-être même trop parfois mais pas autant que les membres de cette confrérie. Et vu ce qu'il passait à la télévision, c'était vraiment pas le genre de truc qui t'intéressait. Puis tu tiquas la fin de la phrase du suédois et baissas la tête pour te regarder. T'étais en sous-vêtements. L'information mit du temps à monter à ton cerveau et, contre toute attente, tu te redressas, poitrine en avant « T'es gêné ? T'as pas l'habitude d'avoir une femme en sous-vêtements dans ton lit c'est ça ? » demandas-tu, ironique, sachant pertinemment qu'il n'y a pas si longtemps, il partageait son lit tous les soirs avec Camila. Au bout de quelques secondes, tu vidas l'air de tes poumons, te remettant normalement ou tout du moins dans une position plus confortable et pointas le t-shirt de Pluton « T'as pas chaud comme ça ? Tu m'donnes chaud. » dis-tu en haussant les épaules. T'avais juste trop bu, tu crevais de chaud, tes joues s'étaient même empourprées.

let's take both of our souls and intertwine — J'aurais pas du tout parié sur sa présence dans ma chambre ce soir. Mais bon, c'était tout de même une bonne surprise, même si je ne pris pas énormément de temps à comprendre qu'elle était complètement bourrée. Bonne soirée visiblement de son côté, ce qui était loin d'être mon cas. Non pas que c'était nul à chier mais c'était bien moins mouvementé et moins alcoolisé. Le truc, c'est qu'Anja, elle était totalement désinhibée. Alors ça voulait dire qu'elle n'avait aucune gêne à se retrouver en sous-vêtements face à moi. Mais bon, ce qui était le plus étrange, c'était qu'elle soit venue me voir moi, et pas celui dont elle se rapprochait depuis un moment maintenant, laissant Torbjörn de côté à Stockholm. Je me mettais à rire à ses paroles parce que bon, j'avais l'habitude. C'était juste... elle. Elle j'avais pas l'habitude de l'avoir à moitié nue dans mon lit et c'était certainement le plus perturbant. “J'ai pas l'habitude de te voir toi en sous-vêtements dans mon lit” avouais-je honnêtement à cette amie qui était là, face à moi, complètement bourrée. J'avais eu un truc pour elle fut un temps, mais nos chemins se sont séparés et finalement, elle était tout de même dans ma chambre. C'était quelque chose. Sa remarque sur mon t-shirt me faisait rire, ne pouvant pas m'empêcher de la titiller dessus. “Tu veux que je me foute torse nu ? Je sais que tu fantasmes sur moi mais pas à ce point là” Mais va savoir pourquoi, la voir en petite tenue me donnait chaud et je m'exécutais, retirant ce t-shirt pour palier à sa demande. “Tu me donnes chaud toi aussi” avouais-je à demi-voix, pas prêt de l'admettre.