Elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Non, clairement pas. Mais après quelques jours sur la croisière, ça avait été plutôt claire dans son esprit. Et non, elle ne voulait pas y rester plus longtemps. Elle avait tenté comme elle pouvait de remonter le moral à Dimitri mais tout était bizarre là-bas. Cléo passait le plus clair de son temps avec Cole et Cam.. Camila elle était incapable de sortir Pluton de sa tête. Alors à la première escale, elle avait pris ses affaires sans un mot et avait quitté le bateau filant le plus vite possible vers l'aéroport. Direction le Laos, une nouvelle fois. Et peu importait ce que tout le monde pouvait penser de cette destination, Pluton était là-bas alors c'était donc là-bas qu'était sa place. Sans le moindre doute. Les yeux cernés, elle avait fini par atterir dans le bon pays et plutôt que se reposer, la Wildingham avait prit un taxi jusqu'à l'hôtel où logeait Pluton dans l'espoir qu'il ne soit pas sorti. Parce qu'elle avait besoin de le voir, elle avait réellement besoin de le voir. Montant directement jusqu'à sa chambre, elle tapait contre celle-ci attendant que la porte s'ouvre et ouais, il était là. La porte venait à peine de s'ouvrir qu'elle lui sautait au cou, s'accaparant ses lèvres sans hésiter une seule seconde. "Je ne peux pas être loin de toi. Je ne peux pas.." qu'elle soufflait logeant sa tête dans son cou, ses bras s'accrochant dans sa nuque. "Je t'aime, je t'aime, je t'aime.."

why am i such a fool when it comes to you? — J'avais perdu la notion du temps. Depuis combien de temps était-elle partie à la croisière de son cousin ? J'en avais aucune idée mais elle me manquait, terriblement. J'avais encore le goût de ses lèvres sur les miennes lors de notre dernier tête-à-tête. Ah oui, elle est partie juste après. Et forcément que j'en étais triste parce que j'avais vu ça comme une façon de se réconcilier tous les deux. Mais faut croire que non. Heureusement, on a pu s'envoyer quelques messages, et clairement, notre relation avait passé une étape. Elle ne voulait plus me sortir de sa vie, elle m'avait avoué que je lui manquais terriblement et rien que ça, c'était pile ce que j'avais besoin de lire afin de garder espoir au fait qu'elle me reviendra. Parce qu'elle me reviendra, j'en étais à présent sûr. Installé sur mon lit, j'étais en train de jouer à un jeu sur mon téléphone, ce dernier branché pour être sûr que je ne manque pas de batterie, tout en envoyant de la musique pour que je puisse m'enjailler tout seul avant de sortir ce soir lors d'une soirée qui sera clairement des plus divertissantes. Sauf que là, on venait frapper à ma porte, chose à laquelle je m'attendais pas dans l'immédiat, mais je mettais tout de même pause à mon jeu pour aller voir, laissant la musique tourner derrière. Mais à peine avais-je ouvert la porte que quelqu'un venait me sauter dans les bras, m'embrassant. Je reconnaissais Cam presque immédiatement, le goût de ses lèvres étant ancré dans mon esprit. J'ai cru rêver, mais non, c'était bien elle. Ses lèvres, son odeur, son étreinte. Sa voix aussi. C'était bel et bien elle. Et ses paroles me touchaient en plein cœur, incapable de dire quoique ce soit. Resserrant mon étreinte autour d'elle, j'enfouissais mon visage dans son cou, refermant la porte de mon pied. “Je t'aime aussi” Déposant des baisers dans son cou, je finissais par me redresser pour la regarder, intrigué par ce revirement de situation. “Tu.. T'as refait tout ce chemin pour moi ?” demandais-je en glissant ma main le long de sa joue, loin de cacher ma joie de ces retrouvailles inattendues.

Et bien sûr qu'il lui avait fait du mal. Bien sûr qu'une part d'elle le détestait pour lui avoir fait un truc pareil mais l'autre côté l'aimait. Elle l'aimait, c'était indéniable et c'était la raison qui faisait qu'elle n'avait pas pu rester à cette foutu croisière. Parce que Pluton était à des milliers de kilomètres d'elle et que dans le fond, c'était insupportable. Alors elle avait rebroussé chemin, avait prit la fuite pour retrouver celui dont elle était réellement tombée amoureuse. Et advienne que pourra, elle ne réfléchissait pas vraiment à la suite. Disons juste que le temps ferait son affaire. A peine avait-il ouvert la porte qu'elle lui sautait dans les bras, l'embrassant à pleine bouche sans la moindre hésitation. Camila, elle était imprévisible alors dans le fond, il ne devrait même pas être surpris de la trouver ici. "Juste pour toi.." Et elle revenait l'embrasser avec plus de douceur cette fois. Plus amoureusement. "T'aurais fini par faire n'importe quoi sans moi de toute façon." Elle se moque légèrement mais.. Ouais, dans les faits, elle s'était tapée des heures incalculables de trajet juste pour lui. Fallait croire qu'elle pourrait faire n'importe quoi pour sa personne. "J'ai manqué quoi alors ?" Peut-être qu'elle repoussait légèrement la conversation en parlant banalité parce qu'elle avait peur de la conversation qui n'allait pas tarder à arriver. Mais elle avait pas réfléchit, comme d'habitude. Elle n'avait pas pensé à la suite, avait juste prit l'avion et maintenant.. Maintenant fallait assumer les conséquences.

why am i such a fool when it comes to you? — Je comprenais pas pourquoi ce revirement de situation. Elle était là, face à moi. Enfin, contre moi, parce qu'elle avait tout de suite réduit la distance entre nos deux corps quand la porte fut ouverte. Elle était contre mon corps, se délectant alors de ces retrouvailles par des baisers montrant alors tout le manque que j'avais pu créer en elle. Et ouais, j'avais bien du mal à comprendre beaucoup de choses là mais ce n'était pas vraiment le moment pour se poser ce genre de question. Là, je profitais de ses baisers, de son étreinte, de sa déclaration d'amour parce qu'elle répétait à plusieurs reprises le fait qu'elle m'aimait. Si elle savait à quel point ça pouvait me faire du bien que d'entendre ces mots, c'était comme reprendre une bouffée d'air frais en plein canyar. Juste pour moi, elle me l'avouait, concluant par un nouveau baiser. Bordel, qu'est-ce qui se passait pour que tout soit de nouveau chamboulé, mais de la meilleure façon qui soit ? “Y'a de grandes chances... moi et ma maladresse” Je haussais les épaules, sourire en coin, clairement conscient que les choses pouvaient m'échapper assez rapidement. Et quand elle partait dans les banalités, je ne comprenais pas tellement mais je m'en fichais pas mal, elle était là, avec moi et c'était tout ce qui comptait. “Pas grand chose.. des soirées, des visites, des soirées” finissais-je par dire, l'attirant avec moi dans l'intérieur de la chambre, bien moins luxueuse que sa chambre dans l'autre hôtel, celle qu'on partageait au début, mais c'était pas non plus pitoyable. J'avais un certain confort indéniable. “La croisière c'était bien ? Je suppose que ton cousin veut me tuer..” Je m'installais sur le lit, la regardant, quand même effrayé à l'idée de me retrouver de nouveau sur le même campus que lui à la rentrée.

why am i such a fool when it comes to you? — Ouais mais elle était censée faire quoi ? Lui dire quoi ? Elle venait de se taper des milliers de kilomètres pour le retrouver et tout ça pour quoi ? Pour faire quoi au final ? Parce que ouais, sur le moment, elle n'avait pas vraiment pensé à tout ça. Disons juste qu'elle avait préféré mettre de côté toutes les complications se concentrant alors sur le manque qu'il pouvait provoquer chez elle et son envie de le retrouver. Et maintenant ? Maintenant elle était avec lui, lui avait sauté dans les bras, l'avait embrassé à plusieurs reprises en lui remettant qu'elle l'aimait. Clairement, elle n'avait pas le droit de s'en aller sans avoir une vraie conversation après ça. Sauf que Camila, elle était pas spécialement douée dans les moments sérieux et ne savait pas réellement comment s'y prendre. Avec un peu de chance, il lancerait lui même le sujet et en attendant, elle se complaisait dans les banalités. "J'suis sûre que tu t'es même pas amusé sans moi." Où peut-être cherchait-elle la confirmation pour être rassurée. Parce qu'elle n'aimerait clairement pas entendre qu'il avait été avec des tas de filles pendant son absence. Le rejoignant sur le lit, elle s'allongeait poussant un soupir. Toujours aussi fatiguée dans les faits. "C'était.. J'sais pas. J'ai jamais aimé les pètes secs que sont les riches." Et même si elle était une Wildingham, elle n'agissait clairement pas comme ceux de sa famille. "T'en fais pas pour Cole, vu ses déboires amoureux, il n'a rien à dire. Et puis il s'tape Cléo alors bon.." A partir du moment qu'il lui volait sa meilleure amie, elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait.

why am i such a fool when it comes to you? — Elle avait fait tout ce chemin pour moi et clairement, j'en étais plus que ravi. Notre moment passé tous les deux avant son départ, il signifiait clairement quelque chose et preuve étant qu'elle avait choisi de revenir ici, à mes côtés, plutôt que rester avec sa meilleure amie, plutôt que rester avec son cousin qui voulait me faire la peau. Ouais, elle avait parcouru des milliers de kilomètres pour se retrouver devant la porte de ma chambre, m'avouant une nouvelle fois qu'elle m'aimait, que je lui manquais et ses lèvres n'arrivaient tout simplement pas à se défaire des miennes. “C'est clair que ça manquait d'un truc. C'était pas pareil sans toi” Une saveur plus fade, sans explosion. C'était pas la même chose, parce que je la voulais, je la désirais. Mais en gros, depuis le matin où j'avais avoué l'avoir trompé, rien n'était plus pareil. Donc mon été était assez pourri depuis le début. Mais là elle était avec moi et avec un peu de chance, les choses seront... arrangées ? Je m'allongeais à côté d'elle, sur le lit, observant le plafond avec grande attention. Mais je finissais par me tourner pour la regarder elle, tout particulièrement les traits de son visage montrant la fatigue du vol qu'elle venait de faire. “Cam..” disais-je doucement, glissant ma main le long de son ventre, légèrement dénudé de par sa position allongée. “Pourquoi t'es revenue à moi ? Ça veut dire quoi tout ça ?” Parce que je ne voulais pas me faire de fausses idées si elle ne voulait pas que je m'en fasse. Disons qu'il valait mieux être direct dès maintenant, en mettant des limites où il fallait, plutôt que nourrir un espoir d'une relation qui n'aura plus jamais lieu.

why am i such a fool when it comes to you? — Ouais. Alors s'il osait lui faire la moindre réflexion quant au choix qu'elle venait de faire, elle serait probablement la première à lui rappeler qu'il n'avait pas le droit de dire grand chose. Et bien sûr qu'elle avait appréciée son soutien, sa manière de tenter de la protéger mais.. Parfois, on ne pouvait pas faire grand chose contre l'amour et Pluton avait prit tellement de place dans la vie de Mila que c'était plutôt compliqué de le sortir comme si ce n'était pas important. Comme si elle pouvait réellement l'oublier en un claquement de doigt. "Ouais.." Elle aurait voulu lui demander s'il y en avait eu d'autres en son absence. Combien de fois il avait pu s'envoyer en l'air et avec qui mais.. Elle appréhendait bien trop la réponse. Et dans le fond, avait-elle le droit de lui poser la question ? Parce que probablement qu'en retour elle devrait elle aussi lui donner des réponses et ça ne les enverrait que vers une nouvelle dispute qu'il valait mieux éviter. Allongée sur le lit, elle inspirait profondément, la main de Pluton venant se poser sur son ventre, ses doigts caressant doucement sa peau. Et ouais, elle était bien là. C'était..Comme si elle avait un peu de paix depuis cette rupture. C'était le son de sa voix qui finissait par la rappeler à la réalité et doucement, elle tournait ses prunelles vers lui se mordillant la lèvre. Ouais, il voulait des réponses qu'il était en droit de demander. "Je ne sais pas Pluton." Ou avait-elle juste peur de dire ce qu'elle voulait réellement ? Se tournant légèrement sur le côté, elle posait sa main sur sa joue approchant son visage du sien pour effleurer ses lèvres. "Je sais juste que j'ai pas envie d'être loin de toi, que je peux pas tourner la page maintenant et que je ne le ferais pas."

why am i such a fool when it comes to you? — Tout ce que je souhaitais dans le fond, c'était la retrouver elle, retrouver notre relation simple et sans encombre. C'était compliqué, je sais, parce que je l'avais trahie mais c'était ce que je souhaitais. Et j'allais tout faire pour l'avoir de nouveau, quitte à repasser par la case ‘je te partage avec tous les mecs qui te plaisent’, bien que ça soit loin de me plaire. Mais c'était le prix à payer pour avoir voulu l'exclusivité et être aller voir ailleurs, clairement. Mais en toute honnêteté, j'étais jaloux, jaloux de tous ceux qui ont pu poser leur main sur elle, la recouvrant alors de baiser, être la source de ses cris de plaisir et.. non, fallait pas que j'y pense, c'était clairement source de souffrance pour moi. Alors je profitais de la proximité de son corps avec le mien. La dernière fois qu'on a été aussi proche, c'est quand on a couché ensemble. Avant qu'elle ne parte pour les Bahamas. Et maintenant elle m'était revenue, allongée sur le lit. Posant ma main sur son ventre, j'en profitais pour me faire à l'idée qu'elle était bel et bien là, à côté de moi. Observant ses traits de son visage, je finissais par laisser la curiosité prendre le dessus. Qu'en était-il de nous après tout ? Hochant alors doucement la tête, je fermais les yeux, me reprenant alors ma traitrise dans la figure. “Et si.. Et si on reprenait tout de zéro ? On.. laisse le temps au temps, sans pour autant se priver de quoi que ce soit. Tu es libre de voir qui tu as envie et, si t'as envie de me voir, ma porte te sera grande ouverte” À mon tour, je glissais ma main le long de sa joue. “Je veux plus être loin de toi Cam, plus jamais. Mais je sais que ça sera pas facile pour toi de passer au delà de ce que je t'ai fait, je te demande pas de le faire.. juste, de me laisser être de nouveau dans ta vie parce que c'est affreux sans toi”

why am i such a fool when it comes to you? — Elle était incapable de dire adieu à cette histoire Camila. Elle essayait mais n'y arrivait. Parce qu'elle le veuille ou non, la jalousie était toujours là. Les sentiments aussi. Sans parler de cette alchimie qui avait toujours fait acte de présence entre les deux. Alors non, elle ne pouvait pas tirer un trait sur cette histoire aussi facilement et elle était fatiguée d'essayer. Alors tant pis si on disait d'elle qu'elle était bête, inconsciente et qu'elle souffrirait probablement une nouvelle fois. Dans le fond, elle voulait croire que Pluton en voulait la même et que c'était simplement parce qu'ils étaient deux handicapées des sentiments que les choses avaient mal tournées. "Tu comprends pas.." qu'elle soufflait après avoir écoutée attentivement ses paroles. "J'ai pas envie de te partager, j'refuse que tu en vois une autre que moi." C'était aussi simple que ça. Alors elle savait très bien que s'il lui laissait sa liberté, elle devrait la lui laisser aussi et ça, c'était complètement au dessus de ses forces. "Tu fais partie de ma vie et t'en feras toujours partie. J'veux pas qu'on se déchire comme ça et je suis incapable de te laisser partir." Et même si c'était lui qui avait merdé. Même si c'était lui qui lui avait défoncé le coeur en l'espace de quelques secondes, peut-être qu'il fallait parfois savoir laisser couler les choses, pardonner. Parce que dans tout ça, si elle réussissait à être heureuse, c'était sûrement le plus important.

why am i such a fool when it comes to you? — La revoir, c'était recevoir une bouffée d'air frais. Et qu'est-ce que ses lèvres avaient pu me manquer au final. Alors ouais, je n'avais pas envie de la voir s'échapper et j'étais prêt à toutes les concessions du monde pour l'avoir de nouveau à mes côtés, que ce soit à mi-temps ou en temps complet. Elle était mienne cette fille et jamais je n'arriverai à faire en sorte qu'elle sorte de ma vie. Rien que tous ces jours sans elle étaient une torture, la retrouver avant son départ une délivrance, avant d'apprendre qu'elle s'en était allée aux Bahamas, sans un mot. Compliqué de savoir où on en est dans tout ce gros bordel. Mon cœur se mettait à battre un peu plus fort à ses paroles. Qu'est-ce que je ne comprenais pas ? La respiration forte, le regard plongé dans le sien, j'écoutais attentivement. Elle ne voulait pas me partager. C'était juste moi qu'elle voulait. Moi et moi seul. Et bien sûr qu'un sourire naissait doucement sur mon visage, parce qu'elle me voulait et qu'il y avait une chance que mon erreur soit balayée, sans pour autant être effacée, j'en étais conscient. Mais c'était tout de même une grande étape dans notre relation. “Je veux pas qu'on se déchire non plus” soufflais-je alors doucement, laissant mes lèvres frôler les siennes. “Ça veut dire que tu nous laisses une seconde chance ?” demandais-je hésitant, nerveux, tout ce que vous voulez. C'était un gros stress pour moi et j'avais pas envie de recevoir le vent phénoménal de ma vie pour le coup. Je l'aimais, je la désirais et je voulais surtout qu'on soit heureux ensemble.