Aphrodite, elle est née dans les quartiers pauvres. Elle est née dans les quartiers peu fréquentables. Elle a été abandonnée à la naissance, à la porte d'une orphelinat. Mais elle n'a pas passé beaucoup de temps dans celui-ci. Quelques mois après son arrivée, alors qu'elle n'était qu'un bébé, une famille londonienne riche était venue la chercher. L'homme, un des meilleurs juges connus et la femme, une chirurgienne reconnue. Ils ne pouvaient pas avoir d'enfants, alors après des années d'incertitudes, de doutes, de tristesses, ils décidaient d'adopter. Et ils voulaient un enfant qui avait mal commencé, un enfant né au mauvais endroit. Alors Aphrodite rentrait dans cette sphère de richesse par la grande porte, malgré sa vie mal entamée.

Aphrodite, elle a baigné dans la richesse. Le luxe, elle le connait bien. Elle est devenue une enfant pourri gâtée. Quand elle demandait quelque chose, on lui donnait. La petite princesse dans son royaume. Sa mère était aux petits soins, tellement heureuse d'avoir un enfant, d'avoir une fille. Elle lui donnait tout son amour. Elle lui inculquait une éducation stricte, mais remplie de bienveillance. Aphrodite, elle a très vite compris comment se passait le monde. Plus elle grandissait, plus elle devenait une jeune fille avec du caractère. Peut-être trop selon son père, et ce qu'il fallait dans ce monde pour survivre en étant une femme selon sa mère.

Aphrodite, en grandissant, elle comprenait que quelque chose clochait. Maman, pourquoi je ne suis pas blanche comme vous ? Ses parents avaient dû lui dire la vérité. Mais elle n'avait pas été touchée en apprenant qu'elle avait été adoptée. En prenant de l'âge et la maturé, elle voyait cela comme une chance que lui avait donné l'univers pour s'en sortir. Elle savait que normalement, elle n'aurait pas eu droit à cette vie, alors elle avait décidé d'en profiter plutôt que de s'inquiéter de sa famille biologique. Sa famille était les jenkins, la richesse, la reconnaissance, la popularité. Toutes ces choses qui étaient plus que plaisantes.

Aphrodite, c'est la déesse de l'amour, de la beauté. Si sa mère l'avait nommé ainsi, il y avait une raison. Elle voulait faire comprendre à sa fille que peu importe ce qu'on lui dirait, même si elle était une femme, elle pouvait tout autant réussir. Elle voulait que sa fille soit forte, indépendante et ambitieuse. Elle voulait qu'elle écrase tous les hommes qui voudraient se mettre sur son chemin. Déesse de la beauté, elle l'était. Elle était parfaite, avec les formes où il le fallait, de grand yeux et un sourire majestueux. Déesse de l'amour, par contre, elle ne l'était pas. Après des années d'éducation à détruire les hommes, à donner une mauvaise image d'eux à Aphrodite, elle n'était pas prête de pouvoir donner de l'amour. Elle s'amusait, elle se jouait d'eux, elle manipulait plus qu'autre chose. Jamais l'amour n'a fait partie de son vocabulaire, de ses ambitions. Juste l'amusement, la destruction, les voir à ses pieds, c'était ça, son bonheur. Elle n'est jamais tombée amoureuse, car ce serait de la faiblesse pour elle. Si un homme lui plait un peu trop, elle l'oublie, l'efface de sa vie.

Aphrodite, c'est une garce. Une garce sans coeur. La manipulation, la méchanceté, la vulgarité, c'est elle. Très peu de gens pouvaient avoir son attention, peu de gens pouvaient avoir son amour. Elle veut tellement réussir, elle veut tellement aller loin, qu'elle essaye de ne pas montrer ses faiblesses. Car même si elle ne le dira jamais, elle a des faiblesses. Des failles. Mais quand on apprend à la connaître, quand elle accepte de retirer sa carapace, c'est une femme pleine de vie, toujours à rire, à dire des blagues. Mais il est dur de briser la glace.