LLEWEASLEY ft. @Eliot Llewellyn

war of hearts

Un an à se tourner autour, à s'apprivoiser pour mieux se déchirer à défaut d'assumer leurs sentiments, et il avait fallu qu'il mette sa vie en danger pour qu'elle comprenne Margot. Qu'elle comprenne qu'elle a besoin de lui dans sa vie, plus que n'importe quel homme, qu'elle se fiche bien de tous ceux qui ont fait de brefs passages dans sa vie. Ils n'étaient pas lui, et maintenant qu'enfin, elle le tenait entre ses bras, tendrement logée contre lui sur ce - fichu - lit d'hôpital, elle se jure mentalement, la rousse, de faire tous les efforts possibles et imaginables pour que cette relation fonctionne. Et elle supplie, Margot, elle supplie qu'il ne la laisse pas filer, pour qu'il ne parte jamais. Plus jamais, pas comme Adriel l'a fait, pas comme il a disparu l'année dernière. Et ses paroles en réponse sonnent comme une douce promesse, à laquelle la jeune fille sourit tendrement. « Ca tombe bien, je compte plus te laisser filer non plus. » Qu'elle murmure, un sourire enfantin sur le bout des lèvres tandis qu'elle caresse son nez avec le sien.

Puis, plus sérieusement, elle lui explique pourquoi elle n'a pas pu venir plus tôt. N'étant pas membre de la famille. Allez expliquer à des Laotiens qu'ils sont en vacances entre étudiants, et que donc recevoir la famille risquait de s'avérer compliqué. Et quand Eliot lui explique que c'est pour cette raison que Ludmila s'est fait passer pour sa fiancée, elle hausse les sourcils en hochant la tête, la lumière faite sur les raisons de la jeune femme. Elle fronce le nez, rougissant légèrement lorsque le brun avoue qu'il aurait changé de fiancée - fictive, précisons le - sans hésiter s'il l'avait su présente. « J'suis venue dès qu'Elias m'a prévenu. Il m'a même emmenée ici au petit matin. » Ce mec, c'est un vrai. Il sait très bien les sentiments de la rousse pour son "bro", et n'avait pas attendu une seule seconde pour l'avertir par sms. Puis elle demande, plus sérieuse, ce qu'il s'est passé pour qu'il se retrouve dans cette situation. Faut dire que prendre un coup de couteau en vacances, c'est assez atypique. Et elle se perd, la rousse, se perd littéralement dans les yeux clairs du jeune homme qui la rassure comme il peut, visiblement plus calme que jamais. C'est assez inhabituel chez eux. Et elle pourrait y prendre goût, Margot. « A l'avenir, si tu pouvais éviter de contrarier des gens au mauvais endroit au mauvais moment... J'ai vraiment cru que j'allais te perdre. » Et j'peux pas te perdre, qu'elle se retient de dire, bien que son regard la trahisse probablement. Et il continue de prendre la chose avec simplicité, parlant d'une belle cicatrice venant orner son torse parfait, ce qui réussit à lui arracher un rire, bien qu'elle baisse un regard légèrement inquiet vers son torse. Torse recouvert naturellement, donc elle ne verra rien, mais pur réflexe. « Fais moi plaisir, et ne joue pas aux héros qui collectionnent les cicatrices, d'accord ? » Elle passe une main dans ses cheveux bruns, dégage son visage, ses traits parfaits. Avant de rire à sa dernière observation. Ok, il l'a eue. « T'as de la chance, il paraît que je suis douée pour changer des pansements. » Si elle n'a jamais rien eu de grave, la rouquine, elle a déjà du prendre soin de son père après une opération, quand elle était encore ado. « Mais je te previens, t'as intérêt de te reposer, parce que je peux faire de ta vie un Enfer... Comme tout autre chose. » Et sur ces mots, elle s'approche à nouveau pour l'embrasser, longuement. Comme une assoiffée qui tombe sur une Oasis. Eliot, c'était son Oasis. Elle recule presque lorsqu'elle manque d'air, pour demander avec un sourire en coin: « Comme je compte bien camper ici jusqu'à ce qu'ils te laissent sortir, et si j'allais te chercher un vrai truc à manger ...? »

LLEWEASLEY ft. @Margot Weasley

war of hearts

En un an, tout pouvait radicalement changer, n'est-ce pas ? C'était même peu dire pour Eliot, lui qui avait vécu une année assez éprouvante avec son départ et son retour à Harvard, ses problèmes personnels, les hauts et les bas. Mais entre tous, il n'y avait qu'une seule constance dans son année : Margot. Elle était celle qui gardait une place, et pas des moindres, dans sa vie, quand bien même leur relation a, elle aussi, eu des hauts et des bas. Surtout des putains de bas. Pour autant, elle avait continué à s'immiscer petit à petit dans son cœur, au point d'en arriver là aujourd'hui : ensemble, à se promettre de ne plus se lâcher. A parler sérieusement, sans cris, sans pseudo haine et jalousie sur les quiproquo et l'état actuel du Winthrop. Aux yeux de n'importe qui, ça semblait une discussion ordinaire, mais aux yeux d'Eliot, ce calme, cette plénitude dont l'un et l'autre faisaient preuve était signe d'un nouveau départ, qu'il appréciait déjà un peu trop. Tout comme d'apprendre qu'Elias était celui qui s'était chargé de prévenir Margot - son bro, toujours là pour lui, pour eux. « Elias ne m'avait pas dit, mais heureusement qu'il est là. J'le soupçonne d'être notre supporter n°1, tu penses pas ? » En vrai, il l'avait toujours pensé, même quand il avait fait sa pseudo crise de jalousie face à Elias et Margot; on pouvait dire ce qu'on voulait sur son meilleur ami mais c'était un putain de meilleur ami. Et Eliot était juste con quand il s'agissait de Margot, ce n'était pas Elias. Enfin, l'affaire était réglée, Eliot était juste content d'avoir son meilleur ami et sa rousse préférée à ses côtés. Content d'avoir survécu à cet acte  - assez stupide mais qu'il ne regrettait pas - d'héroïsme. « Promis, je ferai plus attention la prochaine fois. Tu ne me perdras pas. » 'Prochaine fois', oui parce qu'il était têtu Eliot et même s'il venait juste d'échapper à une pseudo mort, ça ne l'empêchera sans doute pas de rejouer les héros s'il le fallait. Parce qu'il était comme ça, elle était comme ça, ils étaient comme ça et c'était aussi le trait de caractère qui les avait rapprochés. Margot dû le sentir, dû le voir, car après qu'il ne lise encore dans son regard de l'inquiétude, après qu'elle ait navigué ce dit regard sur son torse blessé recouvert, elle lui intima de ne plus jouer les héros. Elle était mignonne. Il n'eut pas la force de la contredire, sentant ses doigts s'entremêler dans ses cheveux. Il sourit simplement, préférant passer le sujet avec un humour plus que suggestif sur les capacités de Margot en infirmière. Parce que oui, évidemment, quand il parlait d'infirmière personnelle, inutile de préciser qu'il avait en tête une jolie infirmière rousse. Qui commençait déjà à rentrer dans son rôle apparemment, elle venait en effet de le menacer à faire de sa vie un Enfer s'il ne se reposait pas. « Mais.. » Et évidemment, il avait commencé à protester comme un enfant boudeur mais elle lui ferma le clapet en posant ses lèvres sur les siennes. Ok, elle pouvait lui fermer son clapet tout le temps si elle s'y prenait de cette manière.  « Si c'est ça que t'appelles l'Enfer, emmène-y moi tout de suite. » Chuchota-t-il contre ses lèvres, un sourire en coin, avant qu'elle ne se détache. « Tu peux continuer, tu sais ? » Juste une petite suggestion comme ça. Suggestion, qu'il pensait, allait récolter un lever de yeux au ciel mais non, elle imita son petit sourire en coin et il se retint - ou plutôt son état le retint de l'attraper encore pour l'attirer à lui. Ugh. Mais ils avaient tout le temps qu'il fallait devant eux, n'est-ce pas ? D'après Margot qui lui demandait ce qu'il souhaitait à manger parce qu'elle avait l'intention de camper ici, en tout cas, ça en avait l'air. Camper ici avec lui, c'était une bonne perspective qui lui plaisait. Camper avec lui ici ou ailleurs d'ailleurs, pour une longue durée. « Prends-moi ce que tu veux, tout ne peut être que meilleur que la nourriture d'ici.. Tant que tu reviens assez vite ! » Parce que ouais, il en était déjà accroc à sa présence. Plus qu'avant, si c'était possible. Il la regarda partir de la chambre avec un sourire niais automatiquement plaqué sur le visage et ouais : il était même pire qu'accroc. Il était amoureux.