Je ne regrettais pas d'être venue à la croisière finalement, même, si en faisant ça, j'avais abandonné Camila et que clairement, elle m'en voulait vu qu'elle ne répondait pas au message que je lui envoyais chaque jour. La journée, je profitais en faisant du farniente avec Dimitri et le soir, je m'éclatais avec Cole. Au début, j'étais plutôt réticente à l'idée de venir, sachant qu'on avait essayé de prendre nos distances puisque je commençais à m'attacher à lui, mais j'avais fini par re craqué une première fois, puis une deuxième et je me retrouvais là, à partager sa cabine, à profiter de son corps bien plus de fois qu'habituellement me laissant complètement aller. Je flippais du regard que les autres pourraient avoir à notre égard, si jamais on nous surprenait. Ouais ce n'était pas un secret qu'il était amoureux d'Ayma et surtout pas pour ses amis et moi, j'étais juste la quiche qui l'occupait cette été. Je ne voulais juste pas réaliser, mais j'étais l'idiote qui craquait pour un mec qu'était complètement amoureux de ma sœur. Je savais qu'à la prochaine escale, j'allais partir et par la même occasion profiter du summer camp pour complètement l'oublier, du coup, je profitais juste des derniers moment avec lui. À l'arrière du bateau comme à mon habitude, scrutant l'horizon, j'avais une idée en tête. Lueur coquine dans les iris, je marchais en direction de la cabine de Cole. Sans toquer, j'entrais dans la cabine, commençant déjà à retirer les vêtements qui m'habillaient, je glissais le long de son corps pour venir poser mes lèvres contre les siennes.

« Je ne pouvais pas attendre ce soir.. »

Je remarquais qu'il avait le regard sombre, le visage fermé. Ok, sois, j'avais fait quelque chose de mal, sois, il n'avait pas envie de moi.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive, t'es toujours partant pour qu'on profite... » Dis-je en roulant sur le côté la mine boudeuse.

Jamais il me disait non pourtant. Alors, ouais, caractère de cochon oblige, je faisais du boudin dans mon coin, en fixant la porte en face de moi.

J'étais clairement d'humeur coquine et pour rassasier mes envies, forcement, je me dirigeais vers celui qui me comblait ses derniers temps. N'y passant pas par quatre-chemins, je me déshabillais devant lui avant de venir gouter à ses lèvres. Enfin, dans mes pensées, il allait forcement apprécier mon geste et on allait passer une magnifique après midi sauf que la réalité était tout autre. Le visage fermé, il ne me rendait pas les gestes de tendresse que je lui donnais. Il prenait la parole, me disant qu'il n'était pas d'humeur à ça. Comment on ne pouvait pas être d'humeur pour ça ? Alors frustrée, je roulais sur le côté d'une façon désinvolte, immature et je croisais mes bras que je venais poser sur mon ventre. Puis il reprenait la parole m'expliquant que tout le monde l'énervait, je fronçais légèrement les sourcilles à cette remarque, commençant déjà à vouloir partir de la cabine avant qu'il ne continue son explication. Mes traits se détendaient au contact de sa bouche sur ma peau. Je me tournais vers lui, puis mes doigts venaient glisser le long de son bras dans l'idée de le détendre, mais aussi pour qu'il sente ma présence.

« Tu sais que je suis là si tu as besoin ? » Soufflai-je alors que mon regard se posait sur lui.

C'était une première pour moi, jamais je n'avais dû le calmer. Alors ne sachant pas trop comment agir, j'optais avec tendresse par des papouilles tout en lui parlant. Mon corps se rapprochait un peu plus de lui et délicatement, je posais ma tête sur son épaule.

« Tu veux en parler ou tu préfères qu'on reste comme ça sans rien dire ? »