« Voila Oerion Aoife Gallagher. Fille de Liam Gallagher et Gerssy O’Callaghan… »

Ses petits yeux verts, grand ouverts, rivé sur le prêtre qui lui donnait le baptême, Oerion poussa un énorme cris d’étonnement, faisant rire affectueusement les quelques convives présent à cet événement heureux, alors qu’il déposa quelques gouttes d’eau sur son front. Oerion était née d’une mère protestante qui préférait qu’on la baptise. Pas que aujourd’hui ce fusse un détail important, en fait, mis à part pour la croix en argent qu’elle portait constamment autour du cou, elle s’en balançait pleinement. Bref, à peine 15 jours s’étaient écoulés depuis sa naissance que le poupon était déjà très expressif. Gazouillant et placotant à qui voulait l’entendre. La journée de cette événement plus que spécial n’en fit pas exception. Plus tard, un bouquet de tulipes orangée avait été livré à la maison de campagne de la famille O’Callaghan, où une réception avait eut lieu, un simple “L.” d’inscrit sur la carte. Le père du poupon n’était pas venu, mais il avait au moins fait acte de présence d’une façon bien particulière. L’une d’elle avait d’ailleurs été conservée, séchée, dans une enveloppe en plastique dans le coffre d’enfance de la jeune femme.

« Maman? Est ce qu’on ira voir papa jouer un jour? »

Oerion a 4 ans lorsqu’elle pose cette question à sa mère, alors qu’elle regardait pour la énième fois un épisode de Peppa Pig à la télévision. Ses longs cheveux bruns, nattées derrières sa tête ne laissaient aucun doute sur son paternel. Déjà quatre ans qu’elle vivait sur cette terre et qu’une seule fois qu’elle avait pu voir son paternel en concert. Bien sûr, elle était encore trop jeune pour réaliser que ses concerts n’était pas une place pour une gamine, qu’elle était contraint de le voir qu’à la maison. Du moins, pour le moment.

Cependant, contrairement à ce que certains tabloïds aimait faire croire, Liam a toujours été un père exemplaire pour la petite Oerion, lui envoyant souvent des mixtapes avec des comptines et des berceuses. Et à l’âge de 5 ans, elle montra à ses parents qu’elle était la fille de son père...

« And after all, you’re my wonderwall… »

C’est ce que la petite, à peine âgée de 5 ans, chantait, accompagnée de son paternel, à la radio. Sa mère elle, qui coupait des carottes pour le repas du soir, s’était d’ailleurs coupée, après avoir entendu sa fille chanter la chanson qui l’avait fait tomber en amour pour son père, Wonderwall. Ce fut à ce moment-là que Gerssy et Liam se sont rendue compte que la petite avait hérité du “don” de son paternel et qu’elle pourrait, plus tard, faire carrière dans ce domaine tout comme lui. Il lui apprendra à jouer de la guitare et l'amènera aux derniers concert que le band jouera, cependant, les nombreuses prise de tête de son oncle et de son père force la petite à arrêter d’être présente, sous l’ordre de sa mère qui craint pour sa sécurité. Elle avait 8 ans à ce moment là.

L’année d’après, elle est inscrite à la Sylvia Young Theatre School à Londres par son père qui payera la scolarité complète. C’est la bas qu’elle commencera à apprendre la batterie. Il n’est peut-être pas le père le plus présent et actif dans sa vie, mais il a son éducation à cœur.



« Nous sommes les “nerdbell” et voici notre musique! »

Oerion a 14 ans quand elle forme avec trois de ses meilleurs amis, un band, les “Nerdbell” en référence à leurs statut d’intello de la classe et le mot “cloche”. Elle sera à la batterie et au chant. Ils font un malheur dans les fêtes que l’école organise et bientôt, Noel, l’oncle d’Oerion et le frère de Liam, les prends sous son aile. C’est aussi cette année là qu’elle change de nom pour celui de sa mère “O’Callaghan’’ afin de ne pas se faire poursuivre par la presse Britannique qui désirait tant savoir qui elle était. Voilà déjà une année qu’elle est officiellement la fille de l’ex chanteur d’Oasis et ça avait été un peu difficile pour elle et sa mère, enchaînant les rencontre avec les journalistes et les paparazzi qui ne la lâchait plus, comment un chanteur de son envergure avait pu cacher pendant 14 ans l'existence de sa fille chérie alors qu’il habitait avec la mère ? C’est cette année là aussi qu’elle quitta son Essex natal pour aller vers Londres, plus près de son école et afin de fuir tout ça. À son 15e anniversaire, elle reçoit sa toute première guitare, une Fender acoustique, qui la suivra partout ou elle ira dès qu’elle fut dans ses mains.

Bien que tout va relativement bien pour la jeune fille, étant l’une des meilleure de sa classe, l’histoire était tout autre à la maison et la santé mentale de la jeune fille s’en trouvera grandement touchée.

« une pincée de musique et un peu d'oeuvre d'art et Oerion était née »

La jeune fille, âgée de 16 ans, est assise en tailleur devant le mur du salon de son nouvel appartement, plusieurs pots de peintures ici et là étaient ouverts autour d’elle. Un pinceau pendouillant lâchement au bout de ses lèvres et une cigarette lâchement tenu dans sa main droite, laissait aller sa cendre sur le plancher fraîchement lavé. Elle hésitait entre tremper ses mains dans la peinture directement et l’appliquer sur ce dernier ou bien s’appliquer à mettre quelques coups de pinceaux ici et là. Champagne Supernova jouait à fond dans son petit speaker Bluetooth. Elle avait une idée bien précise en tête, sauf que rien ne voulait sortir concrètement, elle avait peur de merder et devoir tout recommencer. Elle poussa un long soupir. Bien qu’elle ait hérité du côté très artistique de sa mère, il arrivait parfois que la jeune femme ait des blancs.

L’idée de se séparer de sa mère lui était venue après que celle-ci ait de plus en plus fréquemment des périodes de psychoses violente. Le diagnostic de Schizophrénie de sa mère était arrivé très tard et avant qu’il ne lui arrive quelques chose, Oerion avait décider de la quitter. Ayant économisé depuis l’âge de 13 ans, avec les quelques spectacles qu’elle avait fait et son emploi de barista dans un café minuscule de Londres depuis qu’elle avait 15 ans, elle avait décidée d’aller rejoindre son père à Manchester où elle fit connaissance de ses demi-sœurs, pendant que Noel, son oncle favoris, l’avait prit sous son aile. Il lui avait installé un petit appartement dans son sous sol, où elle a pu laisser libre court à sa créativité. Elle avait reprit le nom de Gallagher entre temps, ne voulant plus être associé à sa folle de mère et avait fait l’acquisition d’une toute nouvelle guitare pour tenir compagnie à sa Fender.

« je crois que, d’étudier, ce n'est pas seulement une question d’aimer ça, c’est aussi être conscient qu’on est en train de nourrir notre conscience. »

Suite à un résultat exemplaire à ses examens du A-Level (elle a réussi trois A-Level haut la main, soit l’histoire, la littérature et les langues), il était temps pour Oerion de faire ses longues demandes pour les universités. Élève modèle, ses professeurs étaient convaincu qu’elle serait prise dans une université prestigieuse, suite à ses excellentes notes et son implication dans la vie sociale de son école, lui conférant ainsi un bagage impressionnant pour une admission réussit. La première à répondre fut Harvard. Un rendez-vous avait été organisée avec l’alumni qui résidait non loin de chez elle et elle devrait aller la rencontrer bientôt. Elle était à la fois nerveuse et excitée. C’était sa chance.  En plus de ça, elle avait passé des jours à préparer son ‘’essay’’ afin de le parfaire. Le sol de sa chambre était même jonché de papier en tout genre, criblée de phrases insensée et délurée qu’elle avait biffée. Elle s’était alors tourné vers un sujet qui lui tenait plus particulièrement à cœur; le téléchargement de la musique devrait-il être légal? Pas qu’elle était d’accord avec ce dernier, mais ayant un père musicien et étant elle même au sein d’un groupe, les arguments fusaient de toute part.

« If i could build a wall with your face on every corner, then it’ll become my wonderwall »

(Écoutez) C’est aussi cette année là qu’elle découvre Youtube et sa plateforme de partage de vidéo. Était alors née la chaîne Gallagirl . Une tasse de café couleur menthe, ses deux guitares préférés et un audimat de quelques 1 000 personnes, c’est ce qui la contentera. D’autant plus que son répertoire musical était très étendu. Mais c’est sa cover de Don’t look back in anger avec son oncle à la guitare, qui la propulsera.

Lorsqu’elle décida enfin de ramasser l’argent de ses vidéos, elle pu amplement économiser pour obtenir son visa pour l’Amérique.

Et plus encore, c’est cette année là qu’elle découvre le genre non binaire. Elle préfère qu’on l’y réfère. Sans être trop féminine, ni trop masculine, Oerion peine à trouver son genre. C’est pourquoi elle préfère s’identifier à ni l’un, ni l’autre.

« Ne te retourne pas en regardant le passé avec colère. »

Bras dessus, bras dessous avec son cousin Fergus, son éternel sac de sport plein à craquer sur son épaule libre et son étui à guitare dans sa main, Oerion regarda avec admiration les bâtiments autour d’eux, avec une pointe d’admiration dans les yeux. Harvard semblait beaucoup plus énorme qu’elle ne l’avait imaginée et beaucoup plus coloré qu’elle avait espérée. Le garçon qu’elle n’avait pas revue depuis un sacré temps et avec qui elle était très proche durant leurs enfances avait promis de lui faire faire le tour de la prestigieuse université et elle n’avait pas du tout été déçue.

Son arrivée à Boston avait été longue, mais ça en avait valu la peine. Une fois ses pieds eussent touché terre qu’elle eût sauté dans les bras de son cousin que la pression était tombée, elle avait longtemps pleurée, racontant à son meilleur ami d’enfance ce qui lui était arrivé depuis la dernière fois.

Un nouveau chapitre de sa vie pourrait alors commencer. Ici, aux États Unis, elle ne serait plus Oerion la fille de Liam, mais bien une personne à part entière.