Max' n'était pas là ce soir. Moi j'avais le mal de coeur, le mal d'Ash et de rester seule dans cette chambre me rendait dingue. Même le silence en venait à me crier son nom dans les oreilles, venait appuyer là où la plaie béante s'était formé. Allongée sur mon lit, mon joint à la bouche, les yeux fixant le plafond, j'étais pensive. J'pensais à tout et à rien en même temps, j'avais l'esprit embrouillé et le nom d'Aaron était apparut au milieu de tout ce brouhaha. De tout ce boucan infernal. Il était apparut comme une douce mélodie dans le vacarme de ma douleur, et l'envie de croquer dans sa chaire me gagne petit à petit. J'écrivais un texto, le sourire aux lèvres inconscient. Mes doigts se baladant sur le clavier tactile, et les pensées déjà avec lui. Il arrive qu'il me dit sans attendre. Je me lève, écrase le joint et file dans la salle de bain pour dompter ma crinière blonde. Pourquoi ? J'sais pas vraiment, j'prends la peine de vouloir lui plaire. Qu'il me trouve belle ça m'importe, et ça m'tient bizarrement à coeur. Surtout que d'après sa révélation à la soirée de Denys, j'étais pas la seule à me complaire dans ses bras. Ça m'fait chier, j'aime pas l'idée de devoir le partager lui, j'devrais pas pourtant mais c'est le cas. On frappe à la porte, un sourire étire mes lèvres et j'éteins la lumière en quittant la salle de bain pour aller lui ouvrir à moitié. - Si t'as un vêtement sur toi, j'te laisse dehors. Je souffle à travers la petite ouverture.

Allez, c'est les vacances, le Summer Camp. Peut être le dernier. Qui sait, où il sera dans une année ? Oh, il ne veut pas y penser. Certes, il doit réfléchir à son avenir, il peut tenter tellement de chose avec un diplôme qui vient d'Harvard mais pour le moment, il veut juste profiter. Il ne fait rien de plus, cet été. Bien entendu, il vient de passer plus d'une semaine à New-York, avec sa fille et il compte revenir en fin d'été. Un été mouvementé, parce qu'il compte bouger un peu partout. Bien qu'il y a l'équipe, il ne se voit pas rester au Laos, pendant deux mois. Disons que ce n'est pas une destination qui le fait rêver. Non, du tout. Heureusement qu'il y a Sage pour vous changer les idées. Parce qu'à peine, il reçoit son message, qu'il bondit de son fauteuil, dans lequel, il est assis pour se rendre directement à la porte de sa chambre. Tout deux ont quelque chose sur le feu. Disons ça comme ça, ouais. Devant la porte, il frappe deux petits coups pour annoncer sa présence. Dans le message, elle explique qu'il doit venir avec le peu de vêtement possible. Il ne porte qu'un short de bain et des chaussures. C'est peu, non ? Attend, attend.. tu me laisseras pas nu, dans ce couloir. Ouais, non, il sent le mauvais coup arriver, en fait. Mais regarde, je porte peu de vêtement. dit-il en insistant sur le mot 'peu', parce que.. C'est ce ce qui est dit, dans ton message. Il dit ça, il dit rien.

Pourquoi Aaron ? Pourquoi pas n'importe quel autre ? Pourquoi mes pensées étaient toutes rivés sur lui ce soir ? Toutes ces questions auxquelles j'saurais répondre, quoi en dire parce que ce début de relation était juste indescriptible. Y'avait plus que de l'amitié, j'voulais plus que ça, c'est plus fort que moi quand il est dans les parages c'est tout mes sens qui sont en émoi. Il frappe à la porte, j'entrouvre à peine juste le temps de le détailler de la tête aux pieds. J'lui donne le mot d'ordre, pas de vêtement ou la porte se referme. Il réplique, s'agite et moi j'souris en coin, bloquant la porte avec mon genoux je sors un peu la tête. - J'te laisserais jamais nu nulle part.. Ou jamais seul en tout cas. Il se justifie, se défendant avec l'énoncé de mon texto, et je secoue la tête de gauche à droite en disant contrant ses paroles d'un bruit de langue. - J'ai dit "avec le peu de vêtements possible !" Petit sourire, je décide finalement d'ouvrir la porte en grand. Me dévoilant en sous-vêtements sous ses yeux. - Et là, t'en as trop à mon goût. Enlève ton short ! Que j'ordonne en m'appuyant contre l'encadrement de la porte.

Parce qu'il ne se fait pas attendre. Sage pourrait représenter l'impossible. Parce qu'il manque souvent le coche avec elle. Et puis... et puis, parce qu'il est totalement attiré par elle. C'est juste inexplicable, c'est juste comme ça. Non, elle n'est pas le genre à tirer son coup et dire bye bye après. Partir comme un voleur et ne plus se souvenir de cette nuit. Pas du tout. Il ne la voit pas comme ça. C'est une forte attirance qui se nourrit depuis des mois. Ce désir qu'il éprouve sans jamais pouvoir la toucher comme il le voudrait. Et savoir qu'elle est au Summer Camp, qu'elle l'invite dans sa chambre avec le peu de vêtement sur lui... bien sûr qu'il fonce. Bien qu'il porte encore son short, ne voulant pas trop se retrouver nu dans ce couloir. Au risque d'y rester une bonne partie de la soirée. Il ne peut s'empêcher de sourire quand elle affirme qu'elle ne le laisserait pas nu tout seul. Sauf que là, l est toujours devant cette porte, même pas à moitié ouverte. C'est ce que j'ai fais ! J'ai qu'un short ! Pour lui, c'est peu. Ouais, il joue carrément sur les mots et ça l'amuse beaucoup. C'est enfin qu'il la voit, entièrement, en sous-vêtement et rien qu'à cette vue, il ne peut s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure. Trop sexy. Si tu enlèves tes sous-vêtements. Joueur, jusqu'au bout.

Douces retrouvailles nocturne. Aaron a cette emprise sur moi que j'peux pas expliquer, que j'ai pas envie d'expliquer parce que j'ai seulement le besoin de la savourer. De me laisser bercer par son odeur, ou par le son de sa voix. Il m'attire, il m'a toujours attiré et j'suis frustré de toujours pas avoir eu l'occasion de toucher le ciel dans ses bras. J'y pense, j'me demande même si une fois fait, tout ne s'envolera pas. Si une fois qu'on aura céder à la tentation, à l'envie, je l'aurais toujours autant dans la tête. Mais, il est devant ma porte, torse nu et impossible de détacher mon regard de lui. De sa silhouette parfaitement dessinée, de ses yeux accrocheurs, de ce sourire.. Putain, j'aime quand tu souris. Bordel, ce que t'es beau, ce que tu me fait perdre mes moyens intérieurement. - Tu pourras pas me faire l'amour avec un short.. Je murmure en me mordillant la lèvre inconsciemment. Et je marque un silence quand il me défi de tout enlever, les battements de mon coeur s'accélère légèrement. J'suis pudique, j'ai du mal à me mettre à nu, encore plus devant lui. Ouais, parce que ton avis m'intéresse, le regard que t'as sur moi m'importe. Que j'ai envie de te revoir demain, et après demain aussi. Je lâche la porte, recule d'un pas et passe mes mains dans le dos pour dégrafer mon soutient gorge. Doucement je retire une bretelle, puis l'autre et laisse tomber le sous-vêtement au sol. - Ça te va ?.. Que je demande sans oser le regarder dans les yeux.

C'est peut être la première fois que ça lui arrive. Cette sensation d'impossibilité. Alors qu'il y a tellement d'occasions à sa portée. Il a envie d'elle. Même, énormément. Voilà pourquoi, il est là, ce soir. Mais pas que. Parce qu'il apprécie sa présence, il aime bien être avec elle. C'est comme ça. Même en la connaissant que très peu. Parfois, il aimerait revenir en arrière, à ses premiers mois de retour à la Mather House. Refaire des défis et en profiter mieux que la première fois. Certes, on ne peut pas revenir en arrière mais il est toujours possible de se rattraper. Le voilà devant la porte avec un short, sur le corps, seulement. Elle marque un point, il lui sera difficile de lui faire l'amour avec ce short. C'est à son tour de se dévoiler. En sous-vêtement. Joueur jusqu'au bout, il enlève son short à condition qu'elle enlève ses sous-vêtements. Alors, cap ou pas cap ? Il s'en pince la lèvre, rien qu'à la regarder. Parce qu'elle est belle et attirante. C'est la première fois qu'il va, réellement, la voir nue. Puisque la première fois, c'était tellement rapide, tellement sauvage, que les vêtements n'ont pas trop rejoint le sol. Il la regarde faire et son envie pour elle augmente. Parce qu'à le voir, se faire désirer, c'est excitant. Il ne perd rien de ce qu'elle lui offre et il fit d'ailleurs un pas, vers elle, entrant dans la chambre. Ses mains parcourent sa poitrine puis son ventre. Juste à l'effleurer. Jusqu'à arriver à sa petite culotte, avec laquelle, il joue, sans pour autant lui enlever, tout de suite. Et ses lèvres contre les sienne,s pour murmurer. T'es parfaite. Avant de capturer les siennes pour un baiser. La porte se referme, d'un léger coup de pied.

Les souvenirs douloureux de notre dernier moment ensemble me reviennent à l'esprit. La dernière fois qu'il m'avait vu nue, mon corps était marqué sauvagement d'égratignures, d'hématomes dessinant l'histoire de cette nuit noire. Me dévoiler à nouveau devant lui, les cicatrices invisibles, mon coeur qui se serre et c'est comme au premier soir. Je me sens sale, laide, faible et j'ose à peine le regarder. Mon soutient gorge tombe au sol, je cache légèrement ma poitrine à demi derrière la porte. Un silence court plane, il entre dans un coup de vent, ses mains percutent mon corps et m'arrache un frisson. Je ferme les yeux, ma bouche s'assèche et je cherche son regard dans l'ombre. Je tremble, il me caresse et ma respiration résonne dans la chambre. Je baisse les yeux, mes mains sur ses avants bras descendent jusqu'à son short. - Embrasse moi.. Que je demande, dénouant le noeud lentement qui scelle encore son short, jusqu'à le défaire complètement et le fait glisser jusqu'à ses chevilles. - Embrasse moi comme personne. Que je rajoute fermement, accrochant son regard.