J'ai raison, et il le sait, c'est ça le pire. Mais non, Max continue de se défendre. Et au moins, il marque un point en disant qu'il est pas comme les autres mecs. Avec une moue, je hausse une épaule, marquant qu'il n'a pas tort, sans pour autant le dire. Et il enchaîne en parlant de moi. J'rougirais presque face à ses compliments, à l'écouter j'suis une queen badass. Dude, t'aurais du me connaître à dix-huit ans. Et encore parfois aujourd'hui il m'arrivait de me retrouver intimidée, faut pas rêver. « Maah, n'en fais pas tout un pataquès, avec un peu d'efforts, tu pourrais même faire mieux que moi j'suis sûre. » C'est vrai, il lui suffit juste de prendre un peu son courage à deux mains, et d'aller parler par exemple aux jolies filles qui se trouvent à quelques mètres de nous deux, et qui le bouffent du regard depuis une bonne dizaine de minutes. C'était sans compter sur le fait que mon meilleur ami est un cas désespéré, si bien que j'en viens à tirer sur son bol de cacahuètes tout en lui suggérant de servir de cobaye. Evidemment, monsieur frôle le malaise, et je hoche la tête à sa question, déterminée à aller au bout de mon idée. « C'est exactement ça, ou même sans faire semblant de ne pas me connaître, on est pas dans un foutu jeu de rôle. » Je m’assois bien droite devant lui, un grand sourire sur les lèvres, tout à fait amusée par la situation. « Imaginons que j'te plais. Et calme toi, j'ai dis "imaginons". » Ouais, parce que je le connais, le mec, il va commencer à paniquer. Je porte mon verre à mes lèvres, avant de demander: « Qu'est ce que tu dirais en premier pour capter mon attention sans passer pour un queutard abruti ? » Bonjour la délicatesse Margot, merci, merci.