semaine 1 jour 2
ANJA ELDJARN & Elias Caldeira

Tes yeux embrumés par l'alcool fixés le fond de ton verre, vidé par tes soins quelques secondes auparavant. Nathanaël était parti avec Katherine on ne sait où, complètement attaqués par les verres de rhum que vous vous étiez enfilés et Olympe avait disparu de ton champ de vision. T'avais les fesses posés sur le sable de la plage artificiel et réfléchissais à si ton prochain ravitaillement serait de trop, ou pas. Finalement, tu haussas les épaules et attrapas ta bouteille dans laquelle il restait de quoi faire un petit verre. Sans y faire attention, tu déversas l'alcool dans ton récipient et y ajoutas un peu de coca. T'avais carburé à ça toute la soirée et dieu ce que tu te sentais vivante à cet instant. De nombreux membres de votre équipe étaient retournés à l'hôtel (ou ailleurs, tu t'en foutais un peu) et vous n'étiez plus beaucoup ici. Tu te retournas et balayas l'endroit du regard : Torbjörn était parti tandis qu'Elias semblait accompagné d'une jeune femme dont le prénom t'avait échappé. Un sourire mesquin se dessina sur tes lèvres et tu fis l'effort de te lever. Tu titubas un peu avant de rigoler sans aucune raison apparente puis avanças lentement jusqu'à lui, prenant le temps d'écouter ce qu'il racontait. Des belles paroles, encore et toujours. Tu levas les yeux au ciel et fis le dernier pas qui vous séparait. Elias avait pris soin de t'envoyer des piques durant la soirée, tu n'allais pas te gêner. « Dis moi Elias, tu as toujours ton bouton étrange sur le pénis ? J'ai un ami qui semble avoir la même chose et il s'inquiète. Je me suis dit que tu pourrais lui donner des conseils. » annonças-tu avant de boire une nouvelle gorgée de ton verre. Et avant qu'il ne réponde, tu portas ton attention sur la belle demoiselle « Oh pardon j'en oublie les bonnes manières. Anja, enchantée. » dis-tu, tout sourire. Mais l'intéressée ne mit pas longtemps à prendre ses jambes à son cou, alertée par ton commentaire sur l'engin du Winthrop. Tu soupiras, faisant comme si tu étais embêtée par ce qui venait de se passer « Quel dommage. Ça avait l'air bien parti pour une nuit torride. » commentas-tu avant de boire une nouvelle gorgée.

@Elias Caldeira

La première soirée d'équipe touchait à sa fin, les uns ayant décidé de continuer la fête en boîte ou ailleurs et d'autres... tout simplement de regagner leur chambre d'hôtel pour finir dans les bras de Morphée. Elias lui, était l'une des rares personnes encore présentes, ainsi que la jolie brune avec qui il était en train d'avoir une conversation des plus intéressante. Il avait déjà rencontré pas mal de monde ce soir, en plus de retrouver des connaissances d'Harvard. D'ailleurs, en parlant de connaissances d'Harvard, il y avait Anja, à qui il n'avait pas parlé depuis des lustres... jusqu'à ce soir. Faut dire que vu la manière dont elle s'était éloignée de lui, comme si elle fuyait la peste, ça l'avait bien refroidi Elias. Et comme il était rancunier, qu'il détestait qu'on le prenne pour un con, bah forcément, être ensemble dans la même équipe risquait de faire des étincelles. Le winthrop avait ouvert le bal tout à l'heure avec quelques piques et désormais, c'était au tour de la blonde de venir l'emmerder en lui cassant son coup. Un délire de meuf, fallait pas chercher à comprendre.  Même si là, il devait avouer qu'elle y allait un peu fort en balançant tout haut à qui voulait l'entendre qu'il avait un bouton sur le sexe. Putain... elle aurait pas pu trouver autre chose sérieux ? Vu la tête que la meuf affichait, c'était mort pour toujours là. Le pire, c'est qu'il était tellement pris au dépourvu qu'il ne savait même pas quoi répondre. Une première pour mister Caldeira. Peut-être parce qu'il ne s'attendait pas non plus à voir Anja débarquer comme ça, pour lui parler - et le faire chier. "Ça y est t'as fini ? T'es contente de toi ?" lui lança-t-il en détournant son regard de l'autre fille pour le poser sur elle. Inutile de préciser que son visage transpirait la haine et la colère, à l'heure actuelle. Pendant un instant seulement, alors que le silence commençait à s'installer. Puis, il reprit la parole, un rictus ironique venant d'apparaître au coin de ses lèvres. "T'es jalouse c'est ça ? J'ai pas le droit d'approcher d'autres meufs tant que tu es dans les parages parce que ça te fait rager ?" Pour être honnête, Elias ne la pensait pas du tout jalouse mais s'il avait dit ça, c'est parce qu'il savait que ça allait l'agacer. Elle voulait la guerre alors elle allait l'avoir. Et valait mieux qu'elle s'y prépare, la petite.

semaine 1 jour 2
ANJA ELDJARN & Elias Caldeira

Tout en regardant la jeune femme partir, tu croisas les bras, presque fière de ta connerie. Sur ce coup, t'étais victorieuse. D'ailleurs, tu n'arrivais pas à détacher tes yeux de la silhouette de la demoiselle qui s'éloignait d'un pas rapide maintenant qu'elle pensait Elias porteur d'un truc chelou. La voix de ton ancien ami te sortit de ta petite transe, râlant après toi. Bon, il avait toutes les raisons de râler mais toi, ça te faisait juste froncer les sourcils. « Contente ? J'sais pas, j'vais encore réfléchir. » dis-tu en haussant les épaules, désintéressée. Bien sûr que t'étais contente, rien que pour revoir la tête de la nana quand t'avais parlé du soit-disant bouton, tu voulais recommencer. D'ailleurs, tu t'empêchais de partir dans un fou rire en voyant la mine énervée du Winthrop. On aurait dit un chien enragé parce qu'on lui avait piqué son os. Puis, il changea d'expression, devenant plus léger, un sourire ironique peint sur les lèvres. A ses paroles, tu desserras tes bras et les levas légèrement en l'air avant de les laisser tomber, désespérée par tant de manque d'humilité. « Mon pauvre, t'as toujours besoin de te donner tant de crédit pour croire en ta personne ? » dis-tu, exaspérée. « Et si tu pouvais éviter de me mettre dans le même panier que tes trente six coup d'un soir, ça m'arrangerait. » dis-tu presque dégoûtée. T'attrapas le peu de rhum que tu avais réussi à sauver ce soir et pris une gorgée de ta bouteille. C'était pas joli joli une fille qui buvait au goulot mais tu t'en foutais complètement. Qui allait te juger ? Elias ? Il était bien pire. Ton regard se posa sur une étudiante s'approchant de vous, ou plutôt d'Elias. A croire qu'il les attirait comme des mouches. Et sans attendre, tu haussas légèrement le ton pour qu'elle puisse entendre « Mais du coup, ton bouton au pénis, tu mets de la crème dessus ? » demandas-tu, faisant mine d'être sérieuse. Un rapide coup d'oeil vers l'étudiante et tu voyais qu'elle venait de faire demi-tour. Sourire malicieux collé aux lèvres, tu reprenais une gorgée de ta bouteille.

S'il y a bien une chose à laquelle il ne s'attendait vraiment pas, surtout de la part d'Anja, c'était ça. Depuis quoi, deux ans ? ils ne se parlaient plus et là, il suffisait d'une soirée, d'une équipe et d'une seule fille pour foutre le bordel entre eux. Elias n'avait jamais vraiment saisi les raisons ayant poussé la blonde à s'éloigner de lui de manière si soudaine alors ce soir, le jeune homme comprenait encore moins sa réaction. Est-ce qu'elle venait de faire fuir l'autre fille uniquement dans le but de le faire chier - ce qui était très réussi - ou bien y avait-il autre chose derrière ? Lui, il préférait croire que oui. Ça lui éviterait de péter plus un câble et puis, pour être honnête, si elle voulait vraiment l'embêter, il y avait plein d'autres manières de le faire que de lui casser ses coups. "Ouais bah réfléchis pas trop longtemps, tu risquerais de te faire mal à la tête." C'était petit, c'était bas, ça volait vraiment pas haut mais là, autant vous dire qu'il n'en avait rien à foutre, elle l'avait saoulé. Monsieur était énervé alors valait mieux le laisser rager sans rien lui dire de plus. Ce qui n'était évidemment pas possible vu la conversation dans laquelle il venait de s'embarquer. "T'en fais pas pour moi, je sais ce que je vaux." répondit-il en lui lançant un regard noir mais certain, ne doutant pas une seule seconde de ce qu'il avançait à la demoiselle. "Peut-être que ce serait pas le cas si tu ne te comportais pas comme elles justement, à repousser la concurrence comme une gamine." Elle se sentait menacée ou bien ? Ça la dérangeait maintenant ? C'était nouveau ça, depuis quand est-ce qu'elle se préoccupait de lui ? "La gentille petite quincy essaie de devenir badass... Bah t'as encore des efforts à faire, j'te le dis." ajouta-t-il en la regardant vider la bouteille de rhum sous ses yeux. À quoi elle jouait sérieusement ? Enfin, au moins pendant qu'elle buvait, elle n'était pas en train de dire de la merde sur lui. Ouais, parce que comme si ça ne lui suffisait pas, fallait que madame en rajoute une couche à l'approche d'une autre brune plantureuse. Grinçant des dents, il lui lança un autre regard assassin avant de s'emparer de la bouteille d'alcool. "Ferme la putain ou je te jure que je te la fais bouffer, cette bouteille." Et comme si ça ne suffisait pas, comme s'il avait peur qu'elle ne l'en croit pas capable, il lui agrippa le bras pour la faire avancer. Où ? Il ne savait pas, mais loin d'ici. Hors de question qu'elle ne se mette à propager une rumeur sur lui, surtout une rumeur dans ce genre là. Il préférait encore le coup que Carter lui avait fait, à le faire passer pour le père de son gosse mais ça, c'était pas possible. Ça allait ruiner toute ses chances avec toutes les filles et pour toujours. Plutôt mourir.

semaine 1 jour 2
ANJA ELDJARN & Elias Caldeira

Au vue de l'expression dure et glaciale du jeune homme, tu comprenais avoir été peut-être un peu trop loin sur ce coup. Pour des retrouvailles, c'était raté. Mais bon, l'alcool te faisait virer je m'en foutiste et ce soir t'avais juste envie de faire chier ton monde. T'avais perdu Azraël il y a quelques semaines et t'avais encore du mal à t'en remettre, t'enfonçant dans un personnage que tu n'étais pas, amplifiant ton envie de faire chier ton monde. Tout le monde. Elias inclus. Vous ne vous étiez pas parlés depuis des années, tu n'avais jamais cherché à prendre de ses nouvelles par respect pour Torbjörn, et te voilà, en cette belle nuit d'été, à le faire chier. A lui casser son coup même. Tu levas les yeux à ses mots alors qu'il t'expliquait connaître sa propre valeur. Ouais, bien sûr, y avait des choses qui ne changeaient jamais. Elias et son égo surdimensionné. C'était à se demander s'il n'avait pas eu des problèmes d'infériorité toute son enfance. Tu ignoras sa remarque sur le fait de "repousser la concurrence comme une gamine" car de la concurrence, il n'y en avait aucune. Pour la simple et bonne raison que t'avais en aucun cas envie de participer à un quelconque concours avec le Winthrop à la clé. La bouteille à la bouche, tu préférais ne pas répondre à sa dernière attaque quand une jeune femme s'avança vers vous et que tu reparlas de son pseudo bouton au pénis. Le beau brun arracha le rhum de tes mains en te jetant un regard noir et assassin. Décidément, tu t'étais pas fait un pote ce soir. Sans que tu ne puisses réagir ou même répondre, il t'agrippa le bras et te tiras beaucoup plus loin, vous plongeant à moitié dans le noir au fur et à mesure que vous vous éloignez du lieu de rencontre. « Tu m'fais mal, lâche moi ! » t'exclamas-tu en retirant ton bras brusquement de son emprise. T'avais la peau qui brûlait là où il avait posé ses doigts un peu trop fort. Machinalement, tu tentas de faire partir la douleur en te malaxant l'avant bras mais tu pouvais toujours sentir la pression de sa main contre ton bras. « T'es pas croyable toi, t'as vraiment aucun humour. Et rends moi ma bouteille. » dis-tu en t'approchant pour la récupérer.

Elias n'aurait vraiment pas pu espérer mieux pour terminer cette première soirée que l'intervention d'Anja, venue lui casser son coup - comme si ça pouvait lui importer franchement. Un cadeau empoisonné pour le début du summer camp qu'il lui était impossible de refuser puisque la suédoise n'avait pas pris la peine de lui demander son autorisation avant de s'incruster de la sorte. Et maintenant, les voilà à s'envoyer des piques, d'une manière si naturelle que l'on pourrait pratiquement croire qu'ils ont fait ça toute leur vie. Ce qui était loin d'être le cas. De base, ils s'entendaient bien. De base, ils s'appréciaient. De base. Mais tout ça, c'était du passé, c'était oublié. L'un en face de l'autre, ils se regardaient en chien de faïence - enfin, surtout Elias - preuve de toute cette haine injustifiée qui s'était établie entre eux au fil des années. Et plus particulièrement ces dernières minutes. Faire croire qu'il avait un bouton sur le pénis... c'était complètement ridicule. Même lui ne s'abaissait pas à un niveau pareil, comme quoi Anja ne valait pas mieux que lui au final, gamine qu'elle était. Elle pouvait se donner un genre de fille parfaite, bonne petite samaritaine ne voulant que faire le bien autour d'elle, il ne prenait plus. Et cette bouteille de rhum qu'elle tentait de s'enfiler en entier n'arrangeait rien, au contraire. Alors sans attendre, le winthrop la lui arracha des mains avant de la tirer plus loin, là où elle ne risquait pas de raconter n'importe quoi à la première fille qui passerait par là. Il était grand temps qu'elle rentre à l'hôtel et aille piquer un somme, ça ne pourrait leur être que bénéfique, à tous les deux. Et si Elias devait la traîner jusqu'à son lit, il le ferait. La blonde pouvait crier de toute ses forces qu'il lui faisait mal, comment vous dire qu'il n'en avait absolument rien à foutre ? Elle l'avait cherché alors inutile de venir pleurer ensuite, c'était trop facile ça. "Arrête de gueuler c'est bon, je t'ai à peine touchée." L'art et la manière de minimiser les choses selon Elias Caldeira. C'était vraiment tout ou rien avec lui. "Ah parce que c'est censé être drôle ? Scuse, on doit pas avoir la même définition de l'humour." Et sa bouteille... bah elle allait la récupérer, dans deux minutes. Juste le temps pour le winthrop de la boire cul sec. "Tiens, ta bouteille." lâcha-t-il en grimaçant. Ok, il avait peut-être bu un peu trop d'alcool en si peu de temps là. Mais bon, trop tard.

semaine 1 jour 2
ANJA ELDJARN & Elias Caldeira

Son regard, énervé, se posait sur toi et toi, tu n'y voyais qu'un moyen de t'amuser un peu plus ce soir. L'alcool parcourant tes veines, tu te laissais guider par tes premières pulsions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. D'ailleurs, tu ne saurais expliquer demain d'où t'étais venue cette histoire de bouton sur le pénis. C'était comme si ça avait juste surgit dans ton esprit et qu'il avait fallu que tu le balances, que tu fasses chier le Winthrop après des années de silence. C'était gonflé de ta part, voire même osé, mais tu t'en foutais. Ce soir, t'avais envie de te foutre de tout, de prendre à la légère les choses que tu aurais pris très au sérieux quelques semaines plus tôt. Le coeur lourd, tu étais à la recherche du moindre divertissement pour oublier tes problèmes. Et Elias était ce divertissement tant espéré. Ses yeux te fusillaient mais tu n'y portais que peu d'intérêt, trop occupée à vérifier qu'il ne t'avait pas arraché le poignet. Ta peau virait doucement au rouge et ton état d'ébriété n'arrangeait rien : fallait que t'exagères. Mais il fallait croire que tu n'étais pas la seule à ne pas faire dans la demie mesure puisqu'Elias niait l'idée d'avoir pu te faire réellement mal. Ducon. T'essayais d'attraper ta bouteille presque vide mais le jeune homme jouait de votre différence de taille pour, finalement, boire les dernières gorgées sous tes yeux. La bouche grande ouverte, t'étais estomaquée. Pour qui il se prenait ? C'était TA bouteille. C'était à TOI de la finir, pas à lui. Il osa te tendre ta bouteille et comme une idiote, tu l'attrapas pour vérifier s'il avait vraiment tout bu. Machinalement, tu la retournas et vis que rien n'en sortait. Putain. Un grognement s'échappa de ta gorge et tu levas les mains en l'air avant de les laisser tomber le long de ton corps, lasse « J'la voulais avec ce qui restait dedans, pas vide ! » dis-tu sur un ton agacé. Voilà que ta soirée allait se terminer sur cette note plus qu'agaçante. Quelle idée aussi de venir t'attaquer au fils Caldeira. Certes vous ne vous étiez pas parlés depuis des années, mais il ne pouvait avoir changé complètement depuis et, de ce que tu te souvenais, c'était un sacré con. Con que t'avais apprécié fut un temps, plus que de raison. Tu secouas la tête pour retirer ses souvenirs de ta tête mais avec tout l'alcool que tu avais ingurgité, c'était pas vraiment la meilleure idée au monde. La terre tournait à une vitesse folle mais d'un point de vue extérieur, c'était toi qui tanguais. A à peine un mètre de ton ancien pote, tu ne fis pas attention et t'emmêlas les pieds, tombant à la renverse sur lui, l'embarquant dans ta chute. Si vous n'aviez pas été seuls, on se serait très certainement moqué de vous, à te voir allongée sur lui de tout ton long, l'écrasant de ton poids plume. Encore un peu sous le choc, tu bougeais pas. Puis, tu te sentais bien là. T'avais l'impression d'être sur ton matelas, au chaud. Yeux fermés, tu te délectais de ces quelques secondes de répit où tu t'imaginais dans tes draps. Ouais, c'était beau l'alcool.