i am watching, catching teardrops in my hands — Camila elle était.. Au bord du gouffre. Réellement. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle n'avait pas fermé l'oeil mais clairement, elle devait faire peur à voir. Parce que ouais, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Son frère avait eu un accident. Son frère était désormais dans le coma et elle avait l'impression que rien n'allait jamais s'arranger. Elle passait son temps dans cette chambre d'hôpital à attendre la moindre amélioration ne la quittant que quand les infirmières et les médecins lui en donnait l'ordre. Et même là, il fallait presque la traîner dehors. Elle était éteinte Camila. Son téléphone était déchargée et elle n'avait absolument pas le courage de repasser chez elle pour aller chercher quoi que ce soit. Elle était toujours dans le même pyjama que ce fâmeux soir où elle avait apprit la nouvelle errant entre la salle d'attente et la chambre de son frère sans trouver aucun but à tout ça. C'était horrible, elle n'en pouvait plus. Vraiment plus. Et une nouvelle fois le personnel la mettait dehors pour prodiguer des soins. La blonde, elle marchait dans le couloir, les yeux dans le vide sans vraiment chercher à savoir où est-ce qu'elle allait jusqu'à entrer de plein fouet dans un autre. Amare. Même là, elle n'a aucune réaction. Rien du tout. Rien que le néant. Elle marmonnat un vague "pardon" sans chercher à aller plus loin. Pour lui dire quoi de toute façon ? Ils ne se parlaient même plus depuis qu'elle s'était mise en couple avec Pluton alors concrètement, pas besoin de tenter de faire la conversation. Puis elle n'en avait pas le courage. Pas maintenant. Plus maintenant.

Il avait rendez vous dans son enfer personnel. L’hôpital. L’hôpital de Boston l’avait vu un nombre incalculable de fois depuis décembre. Il avait passé des nuits là bas après ses chimio, incapable de marcher plus de deux pas, il avait passé des journées là bas, à faire des bilans, des radios, des check up. Il avait littéralement passé trois mois dans cet hôpital à essayer de vaincre une putain de maladie qu’il aurait toute sa vie. Il n’avait plus de tumeur mais il a le gène, et ce gène va lui pourrir la vie, qu’il soit en train de fumer comme un pompier ou qu’il soit le mec le plus sain de la planète. Alors il vivait sa vie comme il le voulait, s’en foutant à présent de vivre ou mourir parce que à quoi bon. Autant vivre à fond et mourir en beauté. C’est son crédo à présent parce qu’il n’en peut plus de se battre constamment. Il l’a fait toute sa vie et il est épuisé. Tellement épuisé qu’il n’a pas réellement quitté l’appartement depuis quelques jours. Il voit encore son téléphone, les messages de Camila, d’Ashleigh, mais n’a plus vraiment de réactions. Et retourner à l’hôpital sous les menaces d’une Romy très agitée, ça n’arrangeait rien. Il sortit de la salle de soin, sa main à l’intérieur de son coude, retenant le petit coton qui bouchait sa cicatrice dû à la prise de sang. Il marchait sans même regarder où il allait et un petit bolide blond lui rentra dedans. Camila. Elle semblait anéantie, complètement déconnectée. « Hey, qu’est-ce qui t’arrives ? » Il a beau être un connard, Amare n’est pas sans coeur. Surtout quand il est dans un hôpital. Il se doute bien qu’elle n’est pas ici pour rendre visite à une personne bien portante. « Tu es malade ? Ton frère ? Ton cousin ? » Il la prend par le bras, laissant tomber son coton sur le sol. Il s’en fiche, il veut juste qu’elle soit au calme et pas dans un couloir où le trafic est pire que celui de Los Angeles.

i am watching, catching teardrops in my hands — Elle était vide Camila. Vidée de tout sentiment. Et comme lors de la mère de son père, elle ne pleurait pas. Elle restait inerte, sans émotions, complètement éteinte. Peut-être qu'une nouvelle fois on sortirait des théories comme quoi elle n'avait pas de coeur, comme quoi elle serait fautive et tout ça pour récupérer le gros pactol à la fin. On l'accuserait de tout et rien sans lui laisser le moindre répit jusqu'à ce que tout ça se tasse. Dans le fond, elle s'en fichait Cami. Elle s'en foutait qu'on raconte des horreurs sur elle tant qu'on lui rendait son frère. Parce qu'elle savait que le choc, elle ne le tiendrait pas. Alors elle errait comme une âme en peine dans les longs couloirs blanc faisant abstraction des bruits et du monde autour d'elle. Attendant simplement le feu vert pour retourner dans le même fauteuil de la même chambre aux côtés du même frère inanimé. Sauf qu'elle le percutait lui, Amare. Et même là, elle ne réagissait pas vraiment. Marmonnait une excuse platonique sans la moindre émotion. N'écoutant qu'à moitié les questions qu'il lui posait. Pourtant, il attrapait son bras l'entraînant un peu plus loin et Camila, elle n'opposait aucune résistance. Se laissait juste faire, se foutant de tout. Haussant les épaules elle ne répondait pas. A quoi bon ? Qu'est-ce que ça changerait de dire que son frère était dans le coma à part remettre une dose de réalité sur tout ça ? Et puis lui, qu'est-ce qu'il faisait là ? "J'fais une balade de santé." Elle a la voix qui déraille, les yeux qui s'embuent mais elle résiste autant qu'elle peut. Parce que dans le fond elle savait que si elle craquait, elle ne serait plus capable de s'arrêter.

Il ne voulait pas y retourner. Il ne voulait pas savoir. Son cancer, il en avait fini avec. Il en avait fini avec les piqures, les injections, le traitement, les analyses constantes. Il en avait fini avec une maladie qui l’avait diminué au delà de l’imaginable. Il avait fini avec les nausées, vomissements, faiblesse constante qu’il ne pouvait définitivement pas évité. Il ne pouvait pas recommencer. Alors il y allait à reculons, entendant encore Romy lui crier après pour qu’il franchisse les portes. Il devait se rendre en oncologie après avoir fait sa prise de sang. Ils trouveront une forte dose de THC vu qu’il avait fumé un joint la veille au soir pour s’endormir. Mais il s’en fiche Amare. Surtout depuis qu’il a percuté la petite blonde. Surtout depuis qu’il a vu à quel point Camila était déconnecté, hors de leur planète, dans un autre monde. Elle semblait complètement hors d’elle, comme un fantôme qui arpente les couloirs sans but. Il veut savoir si elle va bien, mais elle ne répond pas. L’emmenant sur un banc non loin, il la fait s’asseoir, essayant de savoir ce qui lui arrive. Mais Camila ne s’ouvre pas aussi facilement, elle est comme fermée, éteinte. Complètement éteinte. Elle répond même à côté de la plaque, sa voix aussi plate qu’un moniteur d’un coeur mort. Il s’inquiète Amare. Il s’inquiète parce que malgré tout le bordel qu’il y a entre eux, il tient à elle. Il tient trop à elle. Dans le mystère qu’elle représente, elle est importante pour lui. Pourquoi ? Il n’en a aucunes foutues idées mais la voir ainsi le déstabilise énormément. Et il la regarde dans les yeux, à genoux devant elle presque. Il s’en fiche de paraître idiot, il ne va pas laisser la jeune femme ainsi. Les yeux bleu de Camila sont brillants de larmes qui menacent de couler d’une seconde à l’autre. Sans un mot, il la prend dans ses bras. Une étreinte tout ce qu’il y a de plus innocente, mais qui veut beaucoup dire. Amare n’est pas un mec très tactile, alors ça veut dire beaucoup cette étreinte. Il la laisse se poser contre lui, soutenant son poids. « Je suis là. Je suis là. »

i am watching, catching teardrops in my hands — Elle déteste sa vie, déteste tout ceux qui l'entourent. Elle se déteste elle-même par moment. Elle a envie de devenir dingue mais en même temps, elle n'arrive plus à réagir. Elle avait passé toute la nuit dans cette foutu chambre. Avec Cléo qui ne cessait de lui parler pour lui donner le sourire sans qu'elle ne réagisse. Avec Cole qui l'avait soutenu dans ses bras pour ne pas qu'elle s'écroule mais même encore là, elle n'avait eu aucune réaction. Elle s'était déconnectée de tout parce qu'elle voulait éviter de ressentir, éviter de craquer. Elle était comme un automate déambulant parmi la foule mais pourtant sans le moindre signe de vie. Et c'était Amare qui venait la traîner jusqu'à un banc s'accroupissant devant elle, cherchant des informations qu'elle n'arrivait pas à donner. Elle avait les yeux dans la vague pendant les premiers instants répondant à côté de la plaque avant de finalement vraiment le regarder. Et c'était là qu'elle craquait. Les yeux bien trop humide, cette boule au ventre.. Elle est à bout de nerf. Vraiment. Et il le voit. Il le voit et l'entraîner dans ses bras, faisant office de rempart autour d'elle. Il est là. Mais elle, elle voudrait que ça soit Dimitri de présent, pas quelqu'un d'autre. Elle veut son frère, juste son frère. Pourtant, elle enfouit sa tête dans son cou, laisse ses doigts s'accrocher à sa peau, essaye de ne pas suffoquer. Mais c'est compliqué et Camila, elle n'en peut plus. "Dim est dans le coma.. Il a eu un accident" qu'elle lâche dans un murmure à peine perceptible.

L’hôpital est rarement le lieu de bonnes nouvelles. On est sur à quatre-vingt dix pourcents de voir une personne avec une mauvaise nouvelle en y entrant. On est sur à cent pourcent qu’une nouvelle va chambouler sa vie en y entrant. Amare a eut ces deux cas de figure. Il a appris sa maladie, il a appris que son traitement allait être dur et difficile, il a appris sa guérison. Alors oui, il est sur que l’hôpital est rarement un lieu de bonne nouvelle. Alors en voyant Camila, son visage vide, sa manière de déambuler dans les couloirs sans but, il était sur que quelque chose n’allait pas. Oui, ils ne se parlaient plus depuis qu’elle était avec Pluton, depuis qu’elle lui avait dit qu’il valait mieux qu’ils ne se voient plus, mais il n’avait certainement pas cessé de penser à elle. Au contraire d’ailleurs. Entre elle et Agathe, il ne savait d’ailleurs pas laquelle le rendait le plus fou. Le plus tourmenté. Il essaye de savoir ce qui se passe, il en a besoin pour l’aider. Il en a besoin pour sa curiosité morbide aussi. Amare voit bien qu’elle est au bord du gouffre, prête à y plonger tête la première. Mais le jeune homme veut l’aider, il veut la soutenir. Il n’est pas sans coeur ni insensible à la douleur des autres. A part ses ennemis et elle n’en fait définitivement pas partie. Alors la prenant dans ses bras, il la laisse se reposer sur lui, se reposer sur son épaule. Il la laisse évacuer ce qu’elle a du retenir durant des heures, des jours. Dimitri, son frère, dans le coma. Il comprend qu’elle soit dans cet état. Il voit bien à quel point les deux sont proches, une famille comme on en fait plus. Ils sont soudés et bien entendu, un mois après avoir perdu son père, la voilà qui fait face à l’accident de son frère. Autant dire qu’elle est au bout du rouleau. « Chuuuu, je suis sur qu’il va aller bien. Il est fort ton frère, comme toi. Et puis, si j’ai réussi à vaincre un cancer, ton frère est certain de se réveiller. » Il en a entendu parlé de ce Dimitri, que ce soit par Ashleigh ou par Camila, alors oui, il est sur que ce Wildingham va se réveiller. « Ne t’en fais pas pour lui, soit forte, c’est ce dont il a besoin en ce moment. Soit là à son réveil avec un sourire digne de toi. » Il peut se montrer doux Amare, il peut se montrer incroyablement doux. Tellement différent de ce qu’il est à l’accoutumé. Et avec Camila, il ne fait même pas d’effort, il l’est juste quand il le faut.

i am watching, catching teardrops in my hands — Il est dans le coma. Et les médecins ont beau dire qu'il est sorti d'affaire, à partir du moment qu'il n'ouvre pas ses yeux, Camila elle n'y croit pas. Parce que ce n'est pas vivre qu'être inconscient dans un lit d'hôpital. Qu'on arrête de lui mentir rien que deux secondes. Puis elle est énervée la blonde. Enervée parce qu'il était sous l'emprise de stupéfiant alors qu'elle l'avait suppliée des milliers de fois d'arrêter d'en prendre. D'arrêter de se foutre en l'air. Il n'a pas écouté, elle n'as pas insistée et peut-être que dans le fond, c'est un peu de sa faute tout ça. Parce qu'elle n'avait pas su lui faire lâcher prise et que maintenant, il gisait inconscient dans ce lit au drap blanc. "Je ne suis pas forte.. Pas pour ça." Elle était incapable de l'être et suffisait de la regarder pour le comprendre. Parce qu'elle n'était rien d'autre qu'une ombre. Et puis ça tiltait soudainement dans sa tête. Camila, elle se détachait doucement de lui, inspirant un coup, ses grands yeux bleus venant se plonger dans les verts d'Amare. "Un cancer ?" Quel cancer ? Parce qu'elle n'était pas du tout au courant de ça poupée. Elle n'avait jamais entendu parler d'un quelconque problème chez lui. Est-ce que c'était pour ça qu'il était ici ? "Depuis quand ?" Et ça prouve une fois de plus qu'ils ne connaissent pas. Que tout reste un peu trop superficiel et qu'ils ne parlent pas. Parce qu'elle n'avait jamais eu aucune idée qu'il allait mal. Est-ce qu'ils se connaissaient déjà ? Est-ce qu'elle avait été aveugle au point de ne rien saisir du tout ? Elle ne savait pas quoi en penser Camila. Disons juste que l'information tombait comme un cheveux sur la soupe.

Il la prend dans ses bras, la consolant comme il peut. Il ne parle pas vraiment Amare, il est tout dans les gestes, dans les actions. Ce n’est pas un grand orateur, pas un mec qui parle pour réconforter. Il vous prend dans ses bras et vous laisse vous effondrer contre lui durant quelques minutes avant d’essuyer vos larmes. Alors c’est ce qu’il fait. Il prend Camila dans ses bras, la laisse pleurer sur son épaule, et dit juste quelques mots. Quand il sent que ses larmes sont un peu moins régulière, il lui dit que s’il a réussit à battre un cancer, il est sur que son frère peut se réveiller. Il est sincère. Il n’est pas aussi fort qu’on le pense Amare. Il a beaucoup vécu durant le peu d’année que sa vie a compté. Il a perdu sa mère, a vécu dans la rue, s’est prostitué, a été adopté, a vaincu un cancer. En vingt-et-un ans, il a eut tout ça et est encore là. Alors oui, il n’est pas aussi fort qu’on le pense, il peut être à deux doigts de partir dans une spirale infernale s’il se laisse trop aller. Chose qu’il ne veut pas pour Camila. Elle est trop précieuse. « Ouais. Poumons. Stade 1. Ma mère en est morte quand j’avais quinze ans. » Lui dire ça a distrait Cami de sa peine. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit. Ça lui permet de penser à autre chose qu’à son frère qui est inconscient dans une chambre non loin. Il n’a même pas réfléchis en le lui disant. Il n’en a plus honte comme avant. Il ne va pas cacher qu’il était gravement malade. Tout le monde l’a vu. « Au début de l’année, enfin plutôt en décembre, on m’a diagnostiqué. J’ai eu de la chance, il était encore jeune. » Il en a vraiment eut de la chance. S’il avait attendu encore quelques mois, le cancer aurait déjà bien grandit et il ne serait peut-être pas là devant elle. « T’inquiète pas, je vais bien maintenant. C’est un peu pour ça que je suis partis, je devais me retrouver. » Elle est toujours dans ses bras. Il ne veut pas la lâcher parce qu’il a l’impression que s’il la lâche, elle va s’effondrer sur le sol. Il ne veut pas la lâcher pour ne pas qu’elle se brise en mille morceaux. Et il profite du moment. Il ne l’a pas vu depuis la dernière fois dans son appartement, depuis qu’elle lui a dit qu’elle était avec Pluton. « Ton frère est ici depuis quand ? Je peux essayer de voir avec mes anciens médecins pour avoir des infos pour toi. » Il est anormalement gentil, mais il est comme ça quand il tient à quelqu’un Amare. Il laisse tomber l’armure et montre la belle personne que sa mère a élevé, pas l’armure du connard manipulateur et égoïste qui le protège du monde.

i am watching, catching teardrops in my hands — Elle était.. En état de choc. Incapable de savoir ce qui la mettait vraiment dans cet état. L'accident de Dim. Les rumeurs sur l'accident d'Ashleigh et puis maintenant Amare qui lui sortait de nul part qu'il avait eu un cancer. Alors ouais, elle voulait des réponses à ses questions. Elle voulait comprendre. Elle avait besoin de réponse et ouais, peut-être que quelque part, ça lui permettait de s'occuper l'esprit avec autre chose que sa peine. "Oh.." Elle ne savait pas vraiment quoi dire Camila, ne savait pas quel mot employer. Disons que ça tombait d'un coup et qu'elle n'arrivait pas vraiment à y voir clair dans tout ça. Mais malgré tout, elle restait dans ses bras, incapable de s'en détacher, se raccrochant à lui. "Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?" qu'elle murmurait. Parce que ouais, elle voulait savoir pourquoi est-ce qu'il avait gardé le silence. Et maintenant, elle comprenait les raisons de son départ. Probablement qu'elle n'aurait pas été si en colère s'il avait été honnête en lui racontant la réalité des choses. "T'aurais du me le dire, j'aurais compris." Vraiment compris. Elle n'était pas insensible, vraiment pas. Et bien sûr qu'elle aurait pu comprendre un truc pareil. "Avant-hier." Elle se mordillait la lèvre sentant les larmes la submerger rien qu'à l'idée d'évoquer ça. Parce que ouais, ça lui brisait littéralement le coeur d'être dans cette situation. Elle avait l'impression que son coeur se serrait, qu'elle allait étouffer. Et à force de tout retenir, elle finissait par craquer fondant littéralement en pleurs cette fois, dans ses bras. Et c'était sûrement la première fois qu'elle se montrait aussi faible face à lui.

Il lui en parle, comme n’importe quel sujet de conversation. Après tout, ça l’est. C’est sa vie, son passé, son histoire, ça ferait toujours partis de lui, peu importe ce qu’il fait, peu importe qu’il meurt dans très longtemps ou dans deux jours. Il serait toujours Amare qui a eut un cancer à un âge bien trop jeune. Et puis, ça la distrait Camila de parler d’autre chose que de l’accident de Dimitri. Il voyait bien aussi que Cami se posait milles et une question sur le silence d’Amare à propos de sa maladie, mais en même temps, il n’est pas le plus ouvert des personnages Amare. Il est réticent à partager sa vie avec n’importe qui, il est fermé, secret, introvertis, il ne se confie que très rarement, si ce n’est pas jamais. « Il y avait que trois personnes à qui je l’ai dit directement. Romy, Agathe et Ashleigh. Lola ne l’a su que parce qu’elle m’a vu à l’hôpital. » Et puis, leur relation ne prêtait pas à ce genre de confidence, à ce genre de conversation. La plupart du temps, leur échange ne consistait qu’à une suite de gémissement et de grognements de plaisir, pas à des mots. Alors ouais, il a gardé le silence, il a gardé ça pour lui. « Pourquoi faire ? Je ne l’acceptais pas moi même. Ashleigh l’a su quand j’étais déjà en rémission. Romy est ma meilleure amie et m’a accompagné à mon diagnostique. Quand à Agathe. C’est différent. » Il ne veut pas dire que c’est parce qu’elle compte beaucoup plus qu’elle mais presque. Camila et elle, elles sont tellement différentes, et la relation qu’Amare a avec les deux jeunes femmes est diamétralement opposé bien que similaire sur bien des points. « Je sais que tu aurais compris mais ce n’était pas le bon moment pour moi. » Elle est toujours dans ses bras, toujours à renifler de temps à autre. Il lui demande depuis combien de temps son frère est là et elle fond en larme. C’est la première fois qu’elle s’abandonne autant à lui, qu’elle se laisse complètement allée et ne met aucunes barrières. Il la sert fort contre lui, déposant une pluie de baiser dans ses boucles blondes. « Je suis là, chuuuu, je suis là. » Il la rassure autant qu’il peut, comme il le peut. Ce n’est pas son rayon à Amare, mais il le va pas la laisser. Il ne partira pas tant qu’elle ne sera pas dans la chambre de son frère à ses côtés. Il se demande même s’il ne va pas rester encore un peu avant de partir pour le Laos ou s’il part directement, la laissant aux bons soins de Pluton. « Il va se réveiller, j’en suis sur. »