you lose — J'avais du café partout sur moi et il m'était clairement impossible de rentrer dans les bras de Cam de cette façon, ça voudrait dire que j'avais fait des choses répréhensibles. Ou alors même que je rentrerai comme ça en prétextant un accident. Alors tout en réfléchissant, je passais par Charles Street en entrant dans une boutique de vêtements pour hommes, ce qui pourrait m'aider à trouver une solution vis à vis de ce qui venait de se passer avec Willa. Quoiqu'il en soit, je regardais un peu tout ce qui se trouvait là, ne voulant pas vraiment mentir à Cam. Disons que notre relation était déjà fragile de base de par nos différents caractères. Alors ouais, je ne voulais pas lui mentir directement de base. Du coup, je sortais de la boutique pour trouver une autre qui conviendrait mieux à ma petite amie. Et du coup, je me retrouvais dans une boutique féminine, à la recherche d'un truc sans grande idée. Et finalement, avec un petit sac à la main, sourire sur les lèvres, je ressortais victorieux. Seulement voilà, non loin de là, qui s'approchait de moi, j'apercevais une tête connue. Ce mec qui aimait me faire comprendre qu'il se tapait Cam et qui se croyait bien mieux que moi. Sourire en coin, j'attendais jusqu'à ce qu'il soit à ma portée, téléphone à l'oreille, afin qu'il entende tout ce que je pouvais dire. “Ouais t'inquiète Cam. Mais oui bébé, j'arrive” Et je foutais mon téléphone dans la poche, avant de faire genre je le remarquais juste là. “Oh mais c'est le graaaand Amare ! Tombeur de ces dames. T'as réussi à en faire craquer plus d'une aujourd'hui ?” demandais-je, non sans fierté de l'éloigner de Cam.

Un cadeau. Un putain de cadeau. Il devait en trouver un mais god, il est ultra nul pour ça. Amare n’est pas du genre à faire des attentions à des personnes, surtout aux filles. Mais bon, il avait envie de marquer le coup alors un cadeau pour Ash et Romy était de mise. Il était dans la boutique depuis à peine vingt minutes pourtant qu’il voulait se tirer. Il voulait vraiment partir parce que rien ne lui plaisir. Littéralement rien. Mais il vit avec un tête de con qu’il ne pouvait pas rater. Pluton. Une raison pour rester tiens. Il le regarda venir vers lui, sourire en con. Petit con tiens. En fait, il ne venait même pas vers Amare, il attendait qu’Amare aille vers lui, ce qu’il ne tarda pas à faire parce qu’il voulait tellement le tourmenter. Et puis il l’entendit parler à Camila. Bébé ? Quel mauvais comédien. Vraiment mauvais. Et puis, Amare il tombe pas dans le panneau aussi facilement le mec. Il ne va pas croire que ce mec ne l’a pas vu alors que depuis son entrée, il l’a remarqué avec ses yeux qui n’arrêtent pas de cligner toutes les cinq secondes. « Ouais, la tienne apparement. » Il s’en fiche si c’est faux. Ce pauvre Pluton est assez con pour le croire sur parole. « Elle va bien au fait ? Quand elle a quitté mon lit ce matin, elle semblait réticente. » Le pire était que ce n’était pas totalement faux. Il l’avait vu ce matin, simplement pas dans son lit. Mais bon, à quoi bon gratifier Pluton des détails inutiles. Hein.

you lose — Franchement, j'aurais pu tomber sur n'importe qui, mais pas sur lui. Déjà que j'étais blasé de ce qui venait de se passer avec Willa, j'avais pas envie de me friter avec quelqu'un d'autre. Surtout qu'il est bien plus balèze que moi, avec un peu -beaucoup- plus de muscles que moi et.. ouais, je me passerai bien d'un tête à tête avec ce mec. Sauf que l'envie de le faire chier était bien trop présente et quand il passait à côté de moi, je n'ai pas pu m'empêcher de lui envoyer quelques piques à propos de ma relation avec Cam. Et ouais mec, elle est à moi maintenant, pas touche et dégage. Ses mots, ils m'énervaient, mais je savais pertinemment qu'ils étaient faux. Cam, elle m'attendait dans sa suite, parce que je l'avais quittée là il n'y a pas si longtemps. Et on a parlé par message, preuve qu'elle m'attendait là-bas. “C'est beau de croire en tes rêves. Mais la vérité c'est qu'elle ne viendra plus jamais dans ton lit. Faut t'y faire” Ne pas tomber dans son panneau, ne pas tomber dans son panneau. Tout ce que je voulais, c'était le titiller. J'étais sûr de moi, sûr qu'elle n'avait pas quitté son lit. Sûr qu'elle m'attendait et qu'elle n'était pas allée ailleurs. Après tout, on était ensemble depuis hier soir et ça aurait été un peu trop rapide si elle avait sauté dans le lit d'un autre à peine j'avais le dos retourné. “Pas trop triste ? Si tu veux j'ai des mouchoirs pour essuyer ta peine” Encore de la provocation. Fais gaffe Pluton, ça va te retomber sur le nez.

Pourquoi lui ? Pourquoi cet idiot qui était désormais le copain, privant alors Amare de la présence de la belle blonde et du paradis qu’elle représentait. Pourquoi ? Amare en avait juste marre que tout se retourne contre lui. Il voulait que pour une fois, tout aille comme il le voulait, qu’il soit le maître de son destin et pas un simple passager à peine attaché correctement. Il voulait Camila pour lui et la présence de Pluton rendait la chose impossible. Imbécile de petit brun maladroit. Comment un mec pareil pouvait satisfaire Cami déjà. « Oh, c’est que tu doutes clairement de mes capacités. Mais c’est vrai, elle était pas avec moi hier soir. Sans doute avec toi. Je suppose qu’elle doit être sur sa faim maintenant qu’elle ne peut se contenter que de toi. » Parce qu’il faut le dire, entre Pluton et Amare, il y avait un grand pas. Genre vingt centimètre de hauteur d’écart. Passer d’un géant à un minus, ça devait la destabiliser la jeune femme. Et il ne parlait même pas du paquet qu’il transportait tous les jours. « Des mouchoirs ? Je vais surtout en faire un stock pour toi quand elle va vouloir s’échapper de ce qu’elle ne veut pas. Cami n’est pas faite pour la monogamie, je pensais que tu le savais depuis le temps. » Après tout, ils n’étaient pas amis depuis tellement longtemps qu’il devait tout connaître d’elle. Même Amare qui ne faisait que coucher avec elle savait que la blonde n’était pas faire pour être avec une seule personne. « Au fait, j’espère que tu la combles comme il le faut, parce qu’elle va t’échapper très vite des mains. Sans doute pour aller dans les miens, ou ceux de Lenny, ou un autre mec qui va attirer son attention plus de deux minutes. »

you lose — Il pouvait croire ce qu'il voulait le Amare, mais clairement, je n'allais pas lâcher Camila. Jamais. Notre relation était peut-être déstabilisante pour certains, d'autant plus quand on connait nos deux tempéraments mais voilà, c'était comme ça et rien ni personne ne viendra se mettre entre nous. Et il m'agaçait lui, à croire qu'elle s'en irait. Qu'elle trouverait quelqu'un qui la comblera mieux que moi. Je la comblais très bien moi Cam, et même qu'elle était suffisamment consciente de ça pour accepter cette nouvelle exclusivité. Et peut-être même qu'on ira loin, elle et moi, si on se donne tous les moyens. “C'est peut-être ce qui se passait quand elle quittait ton lit. Mais jamais avec moi, non” Jamais elle n'avait ressenti le besoin de se satisfaire de quelqu'un d'autre quand elle était en ma compagnie et certainement qu'elle ne lui avait tout simplement pas fait mon éloge. Mais qu'importe, de toute façon, elle n'irait plus le voir et ça me faisait du bien de le savoir. “Tu sais même pas pourquoi on s'est lancé là-dedans. Alors contente toi de les garder pour toi les mouchoirs, j'en aurai pas besoin, crois-moi” Tout ce qu'il voyait dans cette relation, c'était une fermeture aux autres alors que non, c'était plus une libération de toute cette jalousie ressentie. “Tu penses pas qu'elle aurait refusé si elle se sentait incapable de m'être fidèle ? On le sait tous qu'elle aime être libre. Mais on sait également qu'elle a tenu à sa liberté pendant tout ce temps. Jusqu'à aujourd'hui. Pose toi les bonnes questions.” Camila était assez intelligente pour savoir ce qu'elle voulait. Et visiblement, elle préférait me garder proche d'elle, quitte à ne plus être avec les autres, plutôt que l'inverse. “Tu reportes vraiment tout au sexe ma parole. Je la comble, très bien même. Et plus encore. Alors ta pseudo-jalousie, tu peux te la garder, tu me retireras pas le fait que je crois en elle et moi, qu'importe ce que tu penses”