La journée avait été calme. Pas vraiment d’activité, juste la matinée à la salle de sport pour garder la forme et s’évacuer l’esprit. Il faisait une pause dans sa consommation excessive de cigarette. Il avait appris sa leçon une fois et même s’il pouvait passer toute une journée à fumer, il n’avait plus autant de mal à arrêter qu’avant. Alors au lieu d’enfumer l’appartement et sans doute Nienke avec, il était allé à la salle. La sueur qui coulait dans son dos et la douleur de ses muscles qui travaillent fermement lui avait retiré de l’esprit les images de la dernière fois qu’il avait vu Camila. La manière dont ils se sont disputés puis réconciliés. Surtout les réconciliations. Il se souvient encore de tout et ça le torture parce qu’il ne veut pas y penser. Il ne veut pas penser constamment à la douceur de sa peau, à la manière dont elle soupire quand il lui fait du bien, à son corps qui ondule comme une reine sur lui. Non. Il ne veut pas y penser tout le temps, sans arrêt. Alors il se pousse à la limite que son corps peut accepter, et il rentre chez lui. Épuisé mais l’esprit libre de cette jeune femme qui ondule devant lui. Mais bien entendu, rien n’est jamais facile chez Amare. Des messages d’Alix sur des mecs chelou. Great. Il s’attend à recevoir de la visite dans pas longtemps alors. Il passe vingt minutes sous la douche à imaginer le corps d’Agathe. Depuis qu’il l’a vu au bar, c’est reparti comme avant. Mais en même temps, c’est différent. Parce qu’il y a Camila, parce qu’il y a Agathe. Parce que bien entendu, il est incapable de prendre une décision le petit. Il finit par abandonner, finir tranquillement sa douche et se poser dans son canapé. Il envoie un message à Cami. Il a envie de la voir au final. Malgré tout le bordel qu’elle provoque, il la veut, maintenant. Ils finissent par convenir d’un rendez vous improviser. Il ne sait pas si elle vient réellement mais bon. Il se lève pour aller vers la cuisine, et prenant une bière au frigo. Dix minutes plus tard, elle est là, et ils vont directement dans la chambre. Pas de temps à perdre avec eux. (…) Ils n’en ont jamais marre du corps de l’autre. Le bras sur les yeux, Amare se perd dans les sensations qu’elle lui procure. La sensation de la peau de Cami sur la sienne est addictive, enivrante. Il veut ressentir ça pour toujours. Juste ça. Mais non, il faut qu’elle parte, qu’elle se relève. Qu’elle ruine le truc. Fait chié. Prenant son téléphone, il parcourt sa galerie et tombe sur la photo d’Agathe. Bordel qu’elle est bonne. Il a bien envie d’aller la voir ce soir encore, mais chez elle cette fois. « T’as faim ? » qu’il demande alors à Cami. Il a la dalle, n’ayant pas vraiment pu manger en sortant du sport. Il se lève, laisse son téléphone sur le lit et part vers la cuisine. Deux tranches de pains, une de jambon, fromage, laitue, et finit. Pas besoin de beaucoup chez lui.

do it once, shame on you — C'est le bordel dans sa tête. Vraiment. Amare, il a réussi à foutre le bordel en un temps record. Il était revenu depuis quoi ? Moins de dix jours ? Et déjà elle était totalement chamboulé par lui. La faute à cette nuit en particulier. La faute à cette douceur soudaine, à ce partage, à cette connexion entre eux. Et Camila, elle aurait voulu tout effacer. Elle aurait voulu pouvoir juste oublier, ne pas se soucier de tout ça. Elle aurait voulu pouvoir tirer un trait comme elle fait avec tout le monde sans qu'Amare ne revienne popup dans sa tête. Sauf que non, il était là. Elle fermait les yeux, il était là. Elle regardait son téléphone et.. Encore lui. Elle poussait un soupir jouant avec son téléphone pendant quelques temps sans trop savoir quoi faire. Puis l'échange avait lieu. Ils se donnaient rendez-vous et après un bref regard dans le miroir, elle prenait la direction de l'appartement d'Amare. Pas de bonjour, rien. Juste un aller direct vers la chambre pour une symbiose de leurs corps. (...) Et comme à chaque fois, c'était epoustouflant. Encore plus depuis la dernière fois. C'était comme si.. Comme s'ils étaient réellement connectés. Comme s'il se passait réellement quelque chose que peut pouvait comprendre. Que ça soit dans les regards qu'ils échangeaient, dans les caresses ou les baisers glissant sur leurs peau respective. Et à bout de souffle, elle relevait ses mèches blondes sur le sommet de son crane les faisant tenir par un élastique avant de se décaler pendant que monsieur faisait joujou avec son téléphone. Attrapant ses fringues qui traînaient ici et là, elle haussait les épaules à sa question. "Je meurs de faim." Et quand il sort, elle s'apprête à en faire de même pour le suivre s'arrêtant au dernier moment. Le téléphone là, sur le lit. Elle se mord la lèvre, hésite et finalement le prend entre ses mains. Déverouille l'écran et.. Pardon ? Elle voit rouge, ça la gonfle. Vraiment. Et elle n'attend pas plus longtemps pour le rejoindre dans la cuisine faisant claquer son portable sur le comptoir rien à foutre de si elle le fissure ou non. "Tu te fous de moi ?" Il lui faisait la guerre quelques jours avant pour des foutus message mais lui se permettait de regarder des photos d'une autre en sous-vêtement juste après leurs ébats. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité en fait.

Le corps encore chaud de leurs ébats, il s’en alla aller prendre un putain de sandwich. Son estomac complètement vide le torturait comme le contact de la peau de Camila sur la sienne. Il ne voulait pas partir, mais rester devenait insupportable. « Je vais faire un sandwich. » Depuis la dernière fois, depuis leur dernière dispute, tout avait changé. Tout était plus fort, plus sensationnel et il ne changerait rien. Mais tout ce qui était derrière commençait à le rendre fou. Dans la cuisine, il pensait un peu à ça tout en faisant son en-cas. Il ne se plongeait pas dans d’intenses réflexions, mais leur récente dispute avait changé trop de choses pour qu’il ne s’en rende pas compte. Pour qu’il passe par dessus sans en tenir compte. Mais il eut à peine le temps de commencer celui de Camila que la jeune femme arriva, son téléphone à la main sur la photo d’Agathe, frappant l’objet sur le bar au risque de le fissurer. « Et oh, c’est pas ton putain téléphone, merde. » Il prit les tranches de pains, beurre, et empila le tout sur une assiette. Il était con, mais bon, il l’appréciait un minimum pour lui faire un sandwich. « Et c’est pas pareil. T’avais pris un putain de selfie de tes seins devant moi. J’ai cette photo depuis des jours sur mon téléphone. » Il s’en fiche qu’elle soit énervée, qu’elle pète un plomb. Les rôles sont inversés et il ne voit pas du tout pourquoi elle s’énerve ainsi. « Tiens, ton sandwich. » qu’il dit en lui tendant l’assiette avec une bouteille de bière fraîche. Un vrai petit prince le mec. Prenant un bouchée de son en-cas, il la regarde fulminer comme personne. Camila est tout feu tout flamme, intéressant. « Moi aussi j’ai mon amoureuse. On peut être deux à jouer ce jeu. » Prenant une gorgée de sa bière, il alla se mettre sur le canapé. Son mètre quatre-vingt le faisait dominer la table basse et de beaucoup. « Je vois pas pourquoi tu t’énerves. Vraiment. » Il fait exprès. Il sait bien pourquoi ça l’énerve. Surtout depuis la dernière nuit qu’ils ont passés ensemble. Ils n’ont plus la même relation, ce n’est plus pareil et voir que quelques temps après avoir passé un moment extraordinaire, il regardait une photo d’Agathe en sous vêtements, ça ne gonflait pas son égo. Comme vingt minutes après qu’ils aient couchés ensemble, elle envoie un selfboob à ce putain de Lenny.

do it once, shame on you — Et elle savait au fond qu'elle ne devrait pas s'énerver de la sorte mais concrètement, peut-être qu'idiotement, elle avait cru que la dernière fois avait changé des choses. Apparement non. Et ouais, voir cette photo sur le téléphone d'Amare, ça lui faisait péter les plombs. Concrètement. "Je m'en balance de ton téléphone à la con." Tout comme ça ne lui avait pas traversé l'esprit qu'il aurait pu péter le sien quand il l'avait balancé au travers de l'appartement. "Va bien te faire foutre !" Le pire ? Il continue à faire son sandwich comme si elle avait quelque chose à faire de deux tranches de pain de mie. Rien à foutre de sa connerie, ça l'intéressait pas. Et Camila, elle préférait mettre un coup dans l'assiette la laissant s'éclater sur le sol. Princesse pouvait être pire que capricieuse par moment et là, il la faisait sortir de ses gonds. "Ah très bien." Sauf que là, il utilisait ça pour la faire chier alors qu'elle, elle avait vraiment un truc pour Lenny. Et tant pis s'il ne comprenait pas, dans tous les cas, elle n'attendait pas de lui qu'il cherche à trouver sa manière de fonctionner. Elle était comme elle était, peu importe que ça plaise ou non. "T'as raison, j'devrais pas m'énerver." Elle inspire un coup cherchant réellement à se canaliser pour ne pas hurler le flot d'insulte qui menaçait de sortir de sa bouche. "T'es inintéressant, je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps en fait. Je mérite bien mieux que ça." Et y avait bien longtemps qu'elle aurait du faire une croix sur lui. Si jusqu'à maintenant, elle avait toujours manqué de courage ou avait finit par se raviser, cette fois, il pouvait réellement aller se faire voir. C'était juste trop en fait.

Et voilà qu’elle pète les plombs pour une foutu photo. A croire qu’ils ne pouvaient pas rester calme et posé durant deux jours sans s’en prendre à l’autre le troisième. « Ben super, tu vas m’en racheter un alors si tu l’as pété. » qu’il répond sans même hausser un sourcil. Elle peut bien gueuler si elle veut, elle a fait pire. Bien pire. Ce foutu selfie, il aurait aimé l’avoir pour lui, pas qu’elle l’envoie à cet idiot de Lenny de je ne sais pas quoi. « Merci, je le ferais dans pas longtemps. » Ce connard. Il répond comme s’il en a rien à foutre, mais non. Il en a quelque chose à foutre. Quelque part ça le rassure de voir qu’il n’est pas le seul à ne pas vouloir que quelqu’un d’autre attire leur attention. Quelque part, ça le rassure de voir qu’il n’est pas le seul à être possessif. Mais en même temps, ça lui fout les jetons parce qu’il n’y a rien et il n’y aura rien d’autre que du sexe entre eux. Il se pose trop de questions et met son cerveau en mode pause pour finir ce foutu sandwich. Mais il ne peux pas s’en empêcher, de la provoquer, de la faire rager. Ça le fait rire autant que ça le soule mais bon, il fait avec. Si la réconciliation est comme la dernière fois, il le ferait tout le temps même. Il la regarde essayer désespérément de se calmer. « C’est sur que tu mérites mieux. Après tout, je ne suis qu’un idiot qui ne supporte juste pas que tu envois des putains photos de tes seins à un autre mec après avoir couché avec moi. Juste ça. » Il prit une autre bouchée de son sandwich et fit descendre le tout avec sa bière. « Et pour ton info, je n’ai pas regardé la photo en faisant exprès, je nettoyais ma galerie. Et je n’ai jamais envoyé de photos coquines, moi. » Il insiste bien sur le dernier mot qu’apparement, ça semblait être dans son rayon à Camila. Ça semblait être son activité favorite même. Il se leva d’un coup, n’ayant même plus faim après tout ce bordel. « Si je suis si inintéressant alors, pourquoi tu couches avec moi ? » Il était sérieux en lui posant la question. Il la regarda, droit dans les yeux avec sa paire d’yeux verts feuilles. Il la regarda sérieusement parce qu’il commençait à en avoir par dessus la tête de ce stupide jeu. Au moins, il savait qu’avec Agathe, ce n’était pas un jeu. Avec Camila, il ne sait pas.

do it once, shame on you — Puis sa manière de se foutre de tout était juste insupportable. C'état comme si.. Comme si ça n'avait pas d'importance. Comme s'il se fichait royalement de la blesser en fait et non, elle ne supportait pas ça. Parce que dans le monde de Camila, elle devait toujours passer en premier. Etre mieux que les autres, attirer l'attention. Et s'il venait à regarder les photos coquines d'une autre alors qu'elle était présente, elle ne pouvait s'empêcher de penser que peut-être étais-ce parce qu'elle ne lui convenait pas. Forcément, ça la foutait en rogne la blonde. En bonne maniaque du contrôle. Puis avec Amare c'était différent. Puissant depuis la dernière fois. A moins qu'elle ne l'ait rêvée tout ça. A moins qu'il ne s'en foute comme il se fout de tout. Et ouais, ça lui donne envie de péter un câble en fait. "Allez, remet ça sur le tapis encore une fois." Il n'en avait pas marre de tourner en boucle ? Parce que concrètement, elle avait l'impression que c'était ce qu'il faisait depuis cette histoire. Il était peut-être temps qu'il passe à autre chose. "Oh ouais, c'était juste un accident, forcément." Comme si elle allait avaler ça. Il la prenait pour une idiote ou ça se passait comment ? "Non, toi tu préfères en recevoir d'un tas de poufiasse." Puis au fond, elle envoie des nudes si elle a envie, c'est pas son problème. Et ouais, sûrement qu'elle est un peu hypocrite sur le sujet mais quand elle l'avait fait, elle était avant tout en colère de son abandon à lui. Il n'avait pas le droit de tout comparer comme s'il était blanc comme neige quand ce n'était pas le cas. "Je me pose la même question tu vois !" Elle n'a pas froid aux yeux Camila, ce n'est pas parce qu'il la fixe qu'elle se dégonflera. Alors elle plonge ses prunelles bleu azur dans les siennes, une lueur de défi dans le regard. "J'suis tellement conne en fait. J'sais même pas pourquoi j'ai pu croire rien qu'une seule seconde que j'étais autre chose qu'un stupide plan cul." Pourtant, elle faisait pas dans les sentiments Camila mais ouais, elle avait eu la sensation de partager un truc spécial avec lui. Sûrement qu'elle s'éait juste totalement plantée.

Elle est agaçante, épuisante, impossible à contrôler, et il adore ça autant qu’il le déteste. Il déteste qu’elle arrive à le secouer aussi facile, qu’elle arrive à le rendre fou de rage alors qu’elle n’est que Camila. Mais qui est Camila pour lui ? Un plan cul ? Une amie ? Une proche ? Rien de tout ça et plus encore. Il ne sait pas et ça le frustre. Avec Agathe, c’était simple, ils sont amis, proches et couchent ensemble. Fin de l’histoire ? Peut-être pas mais au moins, c’est un début. Avec Camila, c’est quoi ? Qu’est-ce qui les relie à part une incroyable attirance entre eux qu’ils ne peuvent pas nier. Qu’est-ce qui rend la chose si spéciale ? Si incroyablement divine ? « Je le remet sur le tapis si je veux. » Il s’en fiche de tourner en boucle. Ça l’avait énervé énormément. Blessé ? Sans doute son ego mais il ne sait pas trop. Amare a énormément de mal à différencier ce qu’il ressent, de classer ses ressentis et sentiments avec des mots. Il ne fait pas dans les sentiments Amare, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’était qu’un bloc de glace ne ressentant rien. « Si je te le dis. A toi de voir si tu me fais confiance ou pas. Sachant que je ne t’ai jamais menti. » Parce qu’il est honnête quand il dit qu’elle l’énerve, qu’il n’aime pas la partager, qu’il n’aime pas quand elle envoie des photos d’elle à d’autres mecs. « J’en reçois pas d’un tas de poufiasses. T’as même pas regardé toute ma galerie. J’en ai qu’une seule, et c’est Agathe à cause d’un putain de délire. » Parce qu’il n’aurait jamais eu de photos sinon. De toute façon, il n’avait juste qu’à aller chez elle, enfin chez Alexis, pour la retrouver en petite tenue. Mais non, Camila saute aux conclusions, n’écoute pas un mot de ce qu’il dit et après l’accuse faussement. « On est deux alors. » Mais il n’arrive plus à faire semblant. Elle le secoue jusqu’à la moelle, le rend nerveux et extatique en même temps. Elle lui fait ressentir des choses qu’il pensait oublier, impossible. Il n’est comme ça avec personne. Même Agathe qu’il aime avoir pour lui, il a finit par ne contrôler sa jalousie. Mais Camila, non. Ça a toujours été comme ça et ça n’a guère changer. « Tu penses que t’es qu’un plan cul ? » Elle le pensait réellement. Elle ne voyait rien, ne voyait pas Amare autrement que le mec bloc de glace. « T’as déjà vu un plan cul pété une crise comme la dernière fois ? » Il parle sans réfléchir pour le coup. Il ne fait même plus attention à ce qu’il dit parce qu’à quoi bon. Pourquoi faire semblant ? « Je ne sais pas pour toi mais je ne fais pas dans les plans culs premièrement. Ensuite, non je n’ai vraiment pas aimé que t’envoie cette photo. Mais moi j’en envoie pas. Toi oui. » Il va déposer son assiette dans le frigo, évitant de peu les morceaux de verre à terre. Il ramassera plus tard. « Je sais pas pour toi, mais je comprends vraiment pas pourquoi tu t’énerves alors que tu me vois que comme un plan cul apparement. »

do it once, shame on you — Ce ne serait pas la première fois en tout cas. Ce ne serait clairement pas la première fois qu'elle serait prise pour une idiote et dans le fond, c'est pour ça que Camila ne s'attache pas. Ne pas s'attacher c'est garder sa liberté. Ne pas être blessée aussi. Et allez savoir pourquoi mais Amare, sans même qu'elle ne s'en rende compte, il s'était immiscé un peu trop dans sa vie. Au point de lui faire péter des plombs, de la rendre trop jalous et tant de chose à la fois encore. "T'es putain de chiant !" C'était limite horrible en fait. Parce que même quand il faisait chier, même quand il faisait de la merde, il ne pouvait s'empêcher de remettre la faute sur elle comme si elle était responsable de tout. "Qu'est-ce que j'en sais ? Tu pourrais me mentir au moindre mot que je ne le saurais même pas." Parce que qu'est-ce qu'elle connaissait d'elle mis à part son prénom ? Rien, rien du tout. Elle ne savait même pas où est-ce qu'il avait pu disparaitre ces derniers temps alors clairement, elle n'avait pas énormément d'information en sa possession. "Agathe, toujours Agathe." Elle poussait un soupir de frustration avant de reprendre. "C'est Agathe que tu devrais penser à appeler la prochaine fois." Ouais, voilà. Qu'il l'appelle donc au lieu de s'embarrasser à contacter la blonde. "Alors je suis quoi Amare ? Vas y, dis moi ce que je suis !" Parce que si elle n'était pas qu'un plan cul, il allait falloir qu'il lui explique réellement les choses là. "Je suis désolée pour la photo, ok ?" Il avait finit avec ça ? Non mais parce que lui ressortir à chaque phrase ça commençait sérieusement à devenir lassant en fait. "Est-ce que j'ai dis ça ? Pourquoi est-ce que tu déformes toujours tout ce que je dis ?" Non mais c'était dingue cette capacité en fait et ouais, elle avait envie de lui coller sa main en pleine figure pour la peine.

Et voilà, ça recommence. Une heure de plaisir et deux heures de disputes. Ils ne savaient faire que ça en fait. S’engueuler. S’en prendre plein la gueule. Se réconcilier et recommencer. « Breaking news, je sais. » Il s’en fiche d’être chiant, d’être un connard, d’être un narcissique. Il est ce qu’il est et personne ne le changera. Comme elle l’est et il n’essaye pas de la changer. « Wow. Je pensais qu’au moins ça, tu pourrais le voir que je ne suis pas un menteur. » Clairement, il ne pensait pas qu’elle lui dirait ça. Mais en même temps, qu’est-ce qu’il sait d’elle ? Qu’en sait-il de sa vie ? De son vécu. De là d’où elle vient, ce qu’elle fait de ses journées quand elle n’est pas avec lui. Pas grand chose. Ils sont juste bon à baiser en fait. Pas grand chose d’autre. « Laisse la tranquille. » Il est ultra protecteur envers la mather, comme il l’est envers Camila sans qu’elle ne s’en rende compte. Ç’eut été une autre meuf qu’il l’aurait déjà mise dehors. Mais non, il prend le temps de parler, de lui expliquer, de l’amadouer. Pour Amare, c’est une marque d’affection. Pour Camila, c’est comme s’il s’en fout d’elle. « Pas qu’un plan cul. Surtout pas après la dernière fois. » Pourquoi mentir ? Il a toujours trouvé cette pratique idiote et imbécile. Pourquoi mentir si l’on ne pense pas ce que l’on dit. Un bon menteur est un menteur qui pense réellement que ce qu’il dit est la vérité. Amare n’est pas comme ça. « Merci. » C’était juste ce qu’il voulait entendre. Au moins ça. Qu’elle s’excuse d’avoir fait ça, devant lui en plus. « Mais c’est toi même qui dit que je ne te vois que comme ça alors que non. Et après tu me sors que je suis trop inintéressant pour toi, alors oui, je saute à cette putain de conclusion. » Il en a marre. Il n’en peux plus. Cette discussion ne va nulle part. « Tu veux pas qu’on baise et qu’on oublie ? » Parce que clairement, son cerveau est en train de surchauffer. « Désolé, j’oubliais. Je ne veux pas te faire sentir pour qu’un plan cul, alors que tu ne l’es pas. » Il prend sa bière, en prend une gorgée et récupère son téléphone pour le mettre dans la poche de son short. « Je ne sais pas quoi te dire, vraiment Camila. Parce que non, t’es pas qu’un plan cul, mais tu fais tout pour l’être. Sauf quand tu pètes les plombs comme ça. »

do it once, shame on you — Elle bouillonnait de rage Camila. Elle bouillonnait tellement qu'elle avait l'impression de pouvoir exploser d'une minute à l'autre emportant tout sur son passage. La tornade Camila. C'était le nom que lui donnait souvent sa mère parce qu'autant, elle pouvait être douce et des plus agréables mais quand elle partait en vrille, il n'y avait absolument rien capable de la retenir. "Mais j'en sais rien Amare, tu crois que je devine si tu mens ou pas ?" Elle a pas la science infuse et surtout, elle n'a pas confiance aux autres. Faut croire que la paranoïa c'est un truc de famille, suffit de demander à Cole. "Oh excuse moi. Maintenant, je ne touche pas à sainte Agathe ?" Y a un rire nerveux qui filtre de ses lèvres alors qu'elle secoue la tête. C'est dingue comme tout pouvoir partir en couille entre eux en un temps record. "Y a eu quoi la dernière fois alors ? Parce que j'ai pas vraiment l'impression que ça compte pour toi." Pas quand il regardait les photos d'une autre en sous vêtement alors qu'elle était là. Et peut-être que si cette fois Camila n'avait rien fait de déplorable, c'était simplement parce qu'elle y accordait de l'intérêt elle. "Et puis quoi ? Tu voudrais que je m'excuse de tous les mots qui sortent de ma bouche ?" Il la connaissait, non ? Il savait très bien qu'elle disait tout ce qui pouvait lui passer par la tête sans jamais mettre de filtre. Parce que c'était comme ça qu'elle fonctionnait et tant pis s'il n'appréciait pas. Elle n'allait clairement pas changer. "Je fais tout pour l'être ?" Alors ça, c'était la meilleure. Et y avait un rire nerveux qui sortait de sa bouche alors qu'elle secouait la tête. "C'est toujours de ma faute de toute façon, pas vrai ? Puis tant que t'y es, c'est à cause de moi que tu t'es tiré sans un mot aussi ? Vas y, met moi tout sur le dos, continue !"