hey camila, on s'déglingue ? — Plus aucune tension à l'horizon, juste de la légèreté. Parce que maintenant qu'il n'a plus de cours à réviser ou à se préparer à un éventuel examen, Aaron profite vraiment de ses jours de repos. Certes, il garde encore son poste en boite de nuit, parce que mine de rien, il a ses habitudes et il a tissé des liens avec des collègues. C'est dur le changement. Il n'est juste pas près pour ça. C'est six ans de sa vie, Harvard. Ce n'est pas rien. C'est ici qu'il s'est enfin posé, qu'il n'a pas eu besoin de fuir comme dans le passé. Non, il s'est trouvé un chez lui et sa vie a suivi son cours. Et depuis la fin des cours, il passe son temps dans les bars. Une habitude qu'il avait dû mettre de côté et ça fait du bien de se retrouver. Sauf que ce soir-là, il ne se rend pas à son bar habituel, ou même à un autre similaire. Non, cette fois, il choisit le paint bar. Même concept, sauf qu'il peut peindre. Chose dont il n'est pas doué. Quoique, il ne refuserait pas si c'était de la peinture sur corps. Corps féminin, s'il vous plait. Un véritable régal. D'ailleurs, cette pensée le fait sourire, alors qu'il passe la porte du bar et qu'il se pose au comptoir pour commander. Table ou comptoir, il faut choisir. Un vrai dilemme. En récupérant sa bière, il se tourne vers la salle, et son regard se pose sur cette blonde, au loin. Normalement, il ne devrait plus la calculer mais ça l'amuse.. alors, naturellement, il s'avance vers elle. Libre ? Il parle de la place libre, à cette table mais en fait, il ne se gêne absolument pas pour s'asseoir, sans attendre son autorisation.

hey camila, on s'déglingue ? — Camila, parfois, elle a besoin d'évasion. Besoin de changer d'air et d'aller dans des endroits qu'en règle général elle ne fréquente pas. Alors elle choisit le paint bar parce que le concept dans le fond peut-être intéressant. Et plutôt qu'y aller avec des amis, connaissances ou peu importe quoi d'autre, c'est seule qu'elle s'y rend. Bien plus facile pour faire des rencontres et finir dans le lit d'un inconnu plaisant. Elle fonctionne toujours comme ça Camila. Assise à une table, un verre devant elle, elle attends tranquillement que la soirée batte de son plein. C'est clairement pas le genre d'endroit à la mode mais elle ne désespère pas de se dénicher un artiste mélo dramatique pour la contenter. Mais à la place, c'est Aaron qui débarque. Aaron qui prend place face à elle lui faisant esquisser une grimace. "Dégage." Qu'elle marmonne détournant le regard. Tout mais pas lui. Tout mais pas celui qui la prise pour un jouet. C'est le jouet de personne Camila, encore moins d'une semi vengeance stupide. "T'as déjà eu ce que tu voulais, me fais pas perdre mon temps." Et elle ne plaisante pas Camila. Parce que si elle accepte beaucoup de chose, être l'objet sexuel d'une revanche, ça ne la fait pas vraiment rire. Et savoir que cet idiot l'avait utilisé pour emmerder son cousin, Cole, c'était clairement pas le genre d'info qui lui donnait le sourire. "Tu comprends quand je te parle ?" Non mais parce que jusqu'à preuve du contraire, il était toujours là.

hey camila, on s'déglingue ? — L'habitude des bars traditionnel, avec seulement de l'alcool et de la musique, en fond. Mais pas avec de la peinture, en plus. Alors, il se laisse tenter pour découvrir l'endroit. Lui qui pense, pouvoir peindre sur le corps d'une charmante inconnue. Et peut être se perdre, dans ses bras. Il ne devrait pas, ce sont des anciennes habitudes.. mais c'est comme s'il était attiré par tout ça. Et puis, ça ne regarde que lui, pas vrai ? Au comptoir, il commande une bière. Là par contre, il ne change pas son habitude. Il ne sait pas comment il fait pour ne pas avoir le ventre aussi gonflé. Peut être, merci le sport ? Et encore, il n'y va plus, autant qu'avant. Son regard balaye la salle pour s'arrêter sur Camila, assise à une table et tout naturellement, il vient vers elle. Même, il s'installe sans attendre son autorisation. Ah t'es comme ça. Tu couches et tu jettes ? Tu vexes, mon petit cœur. dit-il avec pleins d'ironie, dans la voix, sans se douter une seule seconde, qu'elle l'a démasqué. En vrai, face à ce genre de parole, Aaron accepte et il finit par partir mais c'est Camila. Il préfère, de loin, l'emmerder, plutôt que de la laisser tranquille. Oui, juste parce qu'elle porte ce nom de famille. Il la met dans le même panier que les autres. Peut être qu'il ne devrait pas mais c'est comme ça. Fallait s'appeler, autrement. Non, essaye en gémissant, comme l'autre soir. Là, peut être que je comprendrai. qu'il glisse d'un léger sourire avant de boire quelques gorgées de sa boisson. Puis, honnêtement, il est bien ici mais il reprend un peu de sérieux pour la prochaine question : C'est quoi, le problème ? Qu'elle dise les choses, il ne peut pas le deviner.

hey camila, on s'déglingue ? — Y avait pas besoin de discuter, pas besoin de rester là à se regarder dans le blanc des yeux. Il pouvait tout simplement s'en aller parce que oui, c'était ce qu'elle voulait à cet instant précis. Qu'il s'en aille purement et simplement et qu'il arrête de polluer son air par la même occasion. "Disons plutôt que je ne donne pas d'importance à ceux qui ne la mérite pas." Simple, net et précis. Elle n'allait quand même pas lui faire un dessin, si ? Non mais parce que sa présence en face d'elle était juste insupportable. "Ah, donc la simulation ça t'excites ?" qu'elle répond d'un sourire en coin jouant avec la décoration de son verre. Parce que ouais, autant lui dire qu'elle avait simulé pour la peine, ça lui ferait les pieds. "Le problème ?" Ah mais la blague, parce qu'en plus, il ose demander. Ou il était foncièrement stupide ou.. Ouais en fait il devait juste être stupide, y avait pas d'autres explication. "J'suis pas un vulgaire objet que t'utilises pour atteindre le grand méchant Cole Wildingham." Ca, non. Et clairement, Camila, ça lui faisait péter les plombs qu'il puisse se servir d'elle de la sorte comme si elle n'était pas un être humain. "Alors maintenant, tu t'en vas. T'as eu ce que tu voulais, fin de l'histoire." Elle ne se ferait pas avoir deux fois, clairement pas. Plutôt crever d'ailleurs.

hey camila, on s'déglingue ? — Ce qu’elle veut ? Il s’en fiche, totalement. C’est bien le cadet de ses soucis. Encore, s’il l’appréciait, il n’y a pas de souci, il respecterait mais ce n’est pas vraiment le cas. Disons qu’il ne la déteste pas… juste qu’elle est née dans la mauvaise famille. Malheureusement. Aaron les met, tous, dans le même panier. Ce qu’il ne devrait pas. Mais franchement, il n’a pas le temps pour ça. Tant pis. Voilà qu’il sourit, quand elle avoue avoir simulé. Ce genre d’information est loin de le vexer. Simulation ou non, moi au moins, j’ai pris mon pied. Ouais, lui au moins, il s’est fait plaisir, lui au moins, il prend les petits plaisirs que la vie lui offre et alors ? Elle était bien contente sur le moment. Elle était là, bien présente. Elle l’a voulu et lui aussi. Un bon moment, qu’il ne refuserait pas, une seconde fois. Mais quelque chose lui dit qu’il peut toujours rêver. Oh Camila, regarde-le, il est tout triste, réconforte-le. Finalement, il tente de savoir le vrai problème. Parce qu’elle n’a pas montré ce côté sauvage, l’autre soir. C’est à ce moment qu’il comprit. Il comprit qu’elle sait, qu’elle sait que ses intentions envers elle, étaient mauvaises, très mauvaises. Peut être, même, malsaines. Se taper la cousine d’un ennemi, pour l’emmerder. Classe. Mais qu’est-ce qu’il s’en fiche. Bon, elle le sait et maintenant ? Non, t’es juste dans la mauvaise famille. Il assume, il ne devrait pas ? Une gorgée de sa boisson, avant de reprendre. Tu devrais faire attention, je ne dois pas être le seul connard qui se servira de toi pour atteindre le grand méchant. Non en vrai, ça ne l'étonnerait tellement pas. Puis, tout le monde le sait Camila est la fille, la plus facile du campus. Une gorgée de sa boisson, tout en se redressant. C'est vrai, j'ai eu ce que je voulais. Je t'ai eu, toi et je ne suis pas contre pour recommencer. Même sauvage comme ça, t'es excitante. Quel con, je vous jure. Il lui adresse un sourire en coin avant de retrouver le comptoir du bar.

hey camila, on s'déglingue ? — C'était vraiment fatiguant en fait de servir à chaque fois de cible. Parce qu'en vrai, elle n'y était pour rien dans les agissements de son cousin. Chacun sa merde comme on disait, non ? Alors pourquoi est-ce qu'on venait la mêler à ça comme si elle méritait d'être prise à partie ? C'était juste trop facile de l'attaquer elle pour blesser Cole. Comportement de lâche ouais, ils se chiaient tous tellement dessus face à l'Eliot qu'ils préféraient venir s'en prendre au petit bout de femme qu'elle était. Pathétique. "Ca fait au moins un sur deux, tant mieux pour toi" qu'elle répond d'un sourire hypocrite se demandant pendant une fraction de seconde si oui ou non elle allait lui balancer son verre en plein visage. Dans le fond il le mériterait mais en réalité, elle n'avait pas envie de gâcher la moindre goutte de liquide pour un abruti dans son genre. "Wow, argument de choc, j'applaudis." Et elle tape dans ses mains Camila se foutant considérablement de sa gueule. Clairement, il méritait de se faire tomber dessus fortement. Histoire qu'il apprenne les bonnes manières une bonne fois pour toute. "Peut-être bien.Et toi, tu devrais apprendre que si Cole et un connard, moi je suis une connasse. Ne cherche pas la guerre, tu perdrais à coup sûr." Elle cherchait pas les embrouilles Camila, bien au contraire. Mais si on venait l'emmerder un peu trop, elle pouvait déclencher des tempêtes et elle était bien plus frontale que Cole qui agissait comme un fourbe la plupart du temps. "Mais mon coeur, la seule chose que t'auras ce soir c'est ta main droite ou une nana trop bourrée pour se rendre compte de son erreur." Allez qu'il se casse donc, c'était pas elle qui allait le retenir, loin de là.

hey camila, on s'déglingue ? — Pendant un moment, Aaron a voulu trouver comment se venger de Cole, pour ce qu'il a osé faire à Romy mais certains événements ont fait qu'il n'a pu rien faire. Puis, il ne peut négliger sa paternité. Il ne peut pas faire n'importe quoi, au risque de gâcher sa vie ou la sienne. Non, il ne veut pas se mettre en danger et perdre la seule chose importante, à ses yeux. Coucher avec Camila n'est pas la vengeance qu'il voulait ou qu'il a anticipé. Non. Juste qu'il a saisi l'occasion. Puis, en même temps, il a pris son pied, donc tranquille. Elle avoue avoir simulé. Choisis cette carte, il s'en fiche. Il peut être égoïste, quand il le veut. Bon, ce n'est pas toujours plaisant à entendre mais il ne va pas le montrer. Non, ça serait lui faire trop plaisir, il le sait. Il hausse, seulement, les épaules en guise de réponse. Ta réputation est déjà toute faite, tu me diras. Avec un nom pareil ? Bah ouais. Un cousin psychopathe. Un frère drogué et une fille facile. Wah. Belle famille. Peut être que les choses seraient plus différentes si Cole était resté à sa place, il y a quelques mois. Il ne le porterait toujours pas dans son cœur mais il n'aurait pas l'envie de le mettre plus bas que terre. Chose pas facile quand t'es seul, d'ailleurs. Ah mais tu n'avais pas besoin de le dire, je le remarque tout seul. Mais ne me sous-estime pas trop. Quelle confiance. L'est-il en réalité ? Oui et non. Il ne peut pas tout ce qu'il eut, pourtant, il aime jouer avec le feu. Il devrait faire attention. Genre vraiment attention. Pourquoi pas, la tienne ? Elle est si douce. qu'il renchérit sur un sourire à vous gifler. C'est juste que c'est trop facile avec elle, il prend les perches qu'elle lui tend, il ne prend rien au sérieux et surtout, il ne pense pas aux conséquences parce qu'il en a pas envie. Il a eu ce qu'il voulait. Si encore, il était encore au stade : je dois te séduire, blabla. Mais là non. Il a sauté un membre de la famille Wildingham, quel exploit, tu me diras. Il retourne à son comptoir, demandant au barman de servir un autre verre à la blonde.

hey camila, on s'déglingue ? — Pourtant, Camila c'était pas le genre de fille à prendre la tête. Elle laissait plutôt le vent la porter sans jamais poser la moindre question se fichant de tout et des conséquences. Mais être utilisée ? Non. C'était clairement le genre de chose qu'elle ne supportait pas. Parce qu'il était hors de question qu'elle soit considérée comme un jouet ou peu importe quoi d'autres. Elle n'en était pas un. Elle restait un être humain, peu importait son comportement et ses attitudes quasi libertine. Alors non, même si ce Aaron avait un problème avec son cousin, elle n'avait pas à être mêlée à ça et le simple fait qu'il l'ait attiré dans son lit par pur esprit de vengeance, ça suffisait à déclencher la furie qu'elle pouvait être. D'ailleurs, il devrait s'estimer heureux qu'elle n'utilise que les mots parce qu'elle pouvait aller loin, bien plus loin. Etre tordu, c'était de famille de toute façon. Même si elle tentait de rester éloignée des trucs mesquins, elle savait comment s'y prendre pour détruire une personne sans même avoir à lever le petit doigt. "Tu veux qu'on en parle de la tienne ?" De ta réputation. De sa facilité à faire fuir les autres. Il voulait en parler de celle qui avait carrément quitté la ville avec un autre ? Parce que s'il voulait qu'elle appuie là où ça pouvait faire mal, elle n'hésiterait pas. Les gens parlaient beaucoup sur le campus. De tout et de tout le monde surtout. "T'en prendre à moi pour en atteindre un autre c'est tellement bas que t'inquiète pas, te sous-estimer c'est pas mon genre. J'suis plutôt en train de constater que t'es rien d'autre qu'un trouillard incapable de t'en prendre directement à Cole." Parce que fallait pas oublier qu'il s'était attaquée à elle plutôt que viser directement l'Eliot. C'était quelle forme de lacheté ça ? "Je vais te faire apprécier ma douceur, tu vas voir." Surtout en plein dans son visage. Le pire ? Il s'en allait et l'instant d'après, un verre était à nouveau devant elle. Rictus mauvais sur le visage, elle retournait en sa direction vidant le contenu de sa boisson sur son visage. "Oups."

hey camila, on s'déglingue ? — Dans une autre vie, tout deux aurait pu s'entendre. Passer de bons moments, parce que bon, même dans une autre vie, Camila restera une fille facile. Les cuisses ouvertes et fais ton affaire. C'est dingue, cette mauvaise image qu'il a de lui. Peut être que sa haine envers Cole est plus grande qu'il ne le croyait ? Et puis merde, c'est bon, elle l'a voulu, aussi. Qu'elle assume s'être tapé Aaron. Même si, dans le fond, elle lui plait. Non parce qu'on se rassure, il ne se force pas à coucher avec quelqu'un. Il l'a voulu aussi, parce qu'elle est attirante. Mais pourquoi lui avouer ? Maintenant qu'elle sait, qu'en grande partie, c'est par vengeance, autant rester sur ça. Tant pis. Une ennemie en plus. Une Wildingham. le prochain, c'est Dimitri ? La blague. Je me fiche de la mienne. Faux mais elle n'a pas besoin de le savoir, tout de suite. Il fait des erreurs mais il s'en fiche. Il avait un compte à régler et peut être qu'il vient de toucher le point sensible. Du moins, l'un des points sensibles, donc tant mieux. C'est un moyen comme un autre et en plus, j'ai pris du plaisir, donc non je ne vais pas me plaindre. Non, du tout. Crache tout le venin que tu veux mais Aaron ne va pas regretter ce qu'il a fait. Elle était bien contente, ce soir-là. Fais pas ta victime, non plus, Camila. S'en prendre directement ou indirectement à Cole, peu importe. Tant qu'il s'en prend, tout court. Il retourne au comptoir mais avec une surprise en plus, puisque Camila ne se gêne pas à vider le contenu de son verre sur le visage. Mérité. Mais... mais il serait tellement capable de lui faire la même chose. Vraiment, il est à deux doigts de prendre ce verre sur le comptoir et de lui balancer. Parce que c'est donnant donnant mais c'est assez. Il a fait assez. Il prend une serviette pour se sécher le visage, hochant légèrement la tête. T'as terminé ? T'as eu ta vengeance ? Ou tu vas partir pour comploter avec ta chère famille ? Non mais c'est tellement leur genre, il s'attend à tout, en fait.

hey camila, on s'déglingue ? — "C'est pas parce que tu n'as pas d'amour propre que t'es obligée de venir emmerder les autres." Parce que dans le fond, il était où l'intérêt ? Blesser les autres pour atteindre Cole c'était se mettre exactement au même niveau que Cole. Et ensuite, il osait critiquer ou juger les actions de l'Eliot ? C'était l'hôpital qui se foutait de la charité. La seule différence entre Cole et Aaron était le fait que le premier disposait au moins d'un minimum de classe, elle ne pouvait pas en dire autant de l'abruti de première avec sa tête de con. "Retiens bien que tout se paye un jour." Il pouvait fanfaronner autant qu'il le voulait, il finirait par prendre la vengeance et clairement, ça le ferait bien moins rire à ce moment là. Et tant mieux, elle, elle jubilerait de son côté parce que ça ne serait rien d'autre qu'un juste retour des choses. "Est-ce que tu connais la définition des mots que tu emploies ?" Lui dire qu'il était misérable et lâche, ça n'était en aucun cas faire sa victime mais seulement lui envoyer ses quatre vérités en plein visage. Peut-être était-il encore plus idiot que ce qu'elle aurait pu penser enfin de compte. De toute façon, il était clair et net que c'était pas le genre de type à avoir inventé l'eau chaude. Et puis merde, il l'énervait tellement que quand il lui offrait un verre, elle préférait lui en verser le contenu sur la tête, moqueuse. "Ma vengeance ?" Aha, naïf en prime. "Ne sous estime jamais un Wildingham" Parce que là, ça ne faisait que commencer.