mais c’est la journée des sales cons chez les Valmont ? — C'est un bordel sans nom qui se passe, en ce moment. Pour une seule nuit. Le temps de quelques heures et tout part en vrille, tout explose, tout éclate. Et Nina ne compte pas se retrouver, encore une fois, les fesses entre deux chaises. Non. Alors, oui elle peut réagir différemment, que se soit avec Cole ou Ayma. Mais elle sait que sa meilleure amie a besoin d'elle, plus que jamais. Alors, non, elle ne met pas longtemps avant d'accepter de la rejoindre. Après ces quelques messages, Nina prend sa valise et emballe certains vêtements, à la va vite. Même si, depuis le début du mois, elle a voulu se terrer loin de la ville et rester près de la mer, elle ne dit pas non à une autre escapade. Notant l'adresse de l'hôtel, elle appelle ensuite un taxi, qui va l'amener sur le lieu. C'est comme ça qu'elle doit faire, elle qui n'a pas de voiture et qui ne compte plus en avoir, de peur qu'un autre accident survienne. Tant pis, pour son argent. Elle ne tarde pas à rejoindre l'hôtel, jusqu'à la réception. Pour demander le numéro de chambre d'Ayma. Une fois que c'est fait, elle se rendit jusqu'à l'ascenseur, jusqu'à l'étage et enfin, arriver devant la porte où elle frappe quelques coups. C'est le service d'étage. J'ai un petit cadeau pour vous ! Ouais, c'est vrai, elle en a un. Avant d'arriver à l'hôtel, elle a pris soin de prendre des sushis, comme demandé sur l'un des messages. Non, elle n'a pas oublié. Vaut mieux faire vite, il y en aura plus ! Et ça peut être vrai, elle adore les sushis.

mais c’est la journée des sales cons chez les Valmont ? — Ce n'était pas si loin mais il faut y aller. La campagne. Elle peut apprécier mais pas dans l'extrême, non plus. Bien que ce n'est pas son élément. Le sien, c'est la mer. Il faut qu'elle soit proche. Ayma est coincée, pour deux semaines, ici. Deux semaines, c'est mieux qu'un mois, par exemple. Mais la connaissant, c'est comme une éternité. Rien qu'à y penser, ça l'amuse un peu. Rapidement, elle se retrouve dans l'hôtel et devant la porte de sa chambre. Je vois que les sushis sont plus importants que moi. dit-elle faussement vexée, bien sûr. Mais elle dit ça, surtout parce qu'Ayma s'est jeté dessus en premier. Elle finit par entrer à son tour, posant son sac, non loin de là. Et bien.. c'est la première fois que je me rend, dans ce coin. Je ne suis pas une habituée des campagnes. Quand c'est trop perdu, elle ne se sent pas tellement en sécurité. Qu'il y ait, au moins, de la vie, autour d'elle. C'est rassurant dans un sens. Mais en pleine campagne, où il n'y a que la voiture qui t'amène ? Non, c'est trop. Tu es loin du charme et de la classe.. quoique, ça me ferait rire de te voir éprise d'un fermier. qu'elle rajoute d'un rire. Non, ça serait un comble. Juste inimaginable. On parle d'Ayma, ce n'est pas n'importe qui. D'ailleurs, elle s'installe sur l'un des fauteuils. Plus confortable que le taxi. Ouais, c'est le pied. Pour cause, elle ne se voit pas quitter cette chambre d'hôtel. Bien que visiter les environs l'intéresse. Le truc, c'est qu'elle aime découvrir, alors elle peut faire un effort en pleine campagne.

mais c’est la journée des sales cons chez les Valmont ? — Et à peine, la porte s'ouvre qu'Ayma se rue, immédiatement, sur les sushis. Ce qui ne manque pas d'amuser Nina. Non, elle n'est pas vexée, elle connaît sa meilleure amie. D'ailleurs, ça lui libère les mains et elle rentre, avec plus de facilité, dans la chambre. De là, elle pose sa valise dans un coin, rejoignant ensuite Ayma. Ils ne te font pas manger, ici ? Bien que des sushis, ce n'est pas ici qu'elle va en trouver. Ou à moins qu'un restaurant ouvre par ici. Mais ça n'a pas l'air d'être dans leur projet. Autant elle peut apprécier les petites villes mais les villages... c'est une autre histoire. Disons que ce n'est absolument pas son truc. Elle peut vite s'ennuyer. Elle qui a toujours besoin d'une distraction. Non, ce n'est pas son élément et dans un sens, elle plaint sa meilleure amie. Vraiment, t'aimerai pas un petit fermier de la campagne ? Tu te vois pas vivre ici, jusqu'à la fin de tes jours ? dit-elle tout autant amusée. Taquiner Ayma sur ce sujet, c'est excellent. Non, merci.. t'imagine l'odeur, tout les jours ? Non, elle ne préfère pas imaginer. Pas du tout, même. Être forcé d"épouser un éboueur ? Non mais à choisir, elle préfère épouser un Quincy, à la rigueur. Quitte à s'ennuyer, pour le reste de sa vie. Elle pose ses fesses sur l'un des fauteuils, posant son regard sur son amie. C'est... le bordel, comme tu peux l'imaginer. Abé a déjà trouvé un remplacement pour Cole. Et Cole cherche, par tout les moyens, à savoir qui est ce type. Ça va vraiment mal, entre eux. Et en même temps, ce n'est pas si étonnant. Ils ont un lien fort, brisé par une seule nuit. Une implosion au sein de la Eliot House. Est-ce qu'elle va tenir le coup, pour cette fin d'année ? Et à quoi, peut-on s'attendre à l'année prochaine ? Nina tient vraiment à cette maison et aux membres, elle ne voudrait pas qu'elle se déchire pour si peu. Elle lâche alors un soupir, avant de reprendre la parole. Ayma.. ça n'aurait jamais dû se produire. Et elle le sait, aussi bien qu'elle. Elle se retrouve au milieu de tout mais elle ne veut pas, non plus, les laisser tomber. Même si tout deux ont fait une grosse connerie. Une connerie impardonnable, à l'heure actuelle.

mais c’est la journée des sales cons chez les Valmont ? — Parce que ça l'amuse de voir Ayma, comme ça. Une bourgeoise au milieu des vaches. C'est un bon titre pour un roman. Voir même un film, du genre à l'eau de rose et qui pourrait passer, l'après-midi, à la télévision. L'histoire de cette fille qui se retrouve dans un monde opposé au sien. L'amour lui tombera dessus, sans qu'elle ne s'y attende. Deux mondes qui s'entrechoquent et qui s'unissent pour une seule chose : l'amour. Wah. C'est beau. Mais tellement pas sa meilleure amie. Tout est naturel, ici. De la vraie nourriture américaine. Tu ne peux pas être plus dépaysé que ça ! Carrément pas. C'est le cœur du pays, du nord. Mais dans un village bien reculé. Où il n'y a vraiment rien à faire. Oh pauvre. Lequel ? Le brun ténébreux ? qu'elle glisse d'un sourire en coin, ayant déjà aperçu un cuisiner avec elle mais lequel ? Ou c'était un assistant mais en tout cas, elle a vu un homme plutôt mignon. Elle poque un sushis, refusant ensuite de se marier avec un éboueur. Non mais imaginez l'odeur, au quotidien ? Tu fais, peut être, un métier courageux mais évite de le ramener dans la mienne. C'est exactement ce qu'elle dirait. Il serait à la dérive. Ouais, rien que ça. C'est ensuite qu'elle l'informe sur ce qui se passe sur Boston. Nina ne sait pas grand chose, à part la petite guerre entre Cole et Abé. Et encore, elle n'a que la version de Cole. Elle ne s'en mêle pas. Il a fait une connerie, il assume. Tout comme Ayma. Mais la différence, c'est qu'elle est là pour elle. Pour Cole, c'est autre chose. C'est toujours comme ça, Ayma... Les gens préfèrent se contenter d'une seule version. Mais je suis d'accord, ta relation avec Abélard n'est pas de tout repos, il y a certains détails qui explique ton geste... Je me dis que s'il s'était bougé un peu plus... tu n'aurais pas couché avec Cole. C'est que tout deux ont une relation mouvementé. Pourquoi ne pas se dire les choses, franchement ? Aller à l'encontre des principes, même mais se dire les choses, se les montrer. Certainement qu'elle ne sait pas tout. Heureusement que tu reconnais ça, comme une erreur. Sinon, ça serait un bordel supplémentaire. Hééé, stop.. Ayma. dit-elle en venant vers elle, voyant que son amie est pire qu'à bout. Elle n'aime pas la voir comme ça. Même si Nina n'est pas d'accord avec elle, sur ce qui s'est passé, elle ne va pas lui tourner le dos. Honnêtement, Abélard ne sait pas la chance qu'il a, de l'avoir. Un jour, il va s'en mordre les doigts, à force de jouer au con. Qu'est-ce qu'il va dire quand il l'aura, réellement, perdu ? Elle l'apprécie beaucoup mais là, c'est trop. Laisse-lui du temps pour encaisser... Je pense qu'il en veut surtout à Cole. Tu t'es juste laisser aller, à un moment de faiblesse. Parce que tu avais besoin de ce réconfort.. Lui, il n'était pas là mais Cole, si. Ne te blâme pas pour tout ça, les choses vont se tasser. Je peux toujours en toucher deux mots, à Abé. Mais elle ne pense pas que ça pourrait servir. Il n'a peut être pas envie d'en parler. Surtout pas à elle, ils se connaissent peu.

mais c’est la journée des sales cons chez les Valmont ? — Nina est là, pour remonter le moral de sa meilleure amie. Pour la réconforter, pour lui changer les idées, pour ne pas qu'elle reste seule. Elle sera toujours présente, même dans les pires moments, dans les pires conneries. Parce qu'on se le dise, ce qui vient de se passer est une belle connerie et ça n'aurait jamais dû se passer mais elle ne va pas juger Ayma, parce que peut être, qu'elle aurait fait pareil. Ayma, tu as vécu un événement traumatisant... c'est normal de perdre certains repères et de ne plus savoir qui l'ont est. Peut être qu'il faut du temps, ou bien... ou bien, tu changes. Sans s'en rendre compte. Parce que ça fait partie des choses de la vie. Ces expériences qui nous changent, à jamais, qui nous définit petit à petit. Mais reste la garce que tu es. dit-elle d'un air plus amusé, voulant détendre un peu. Toujours, à sa façon. Tout ça, ce n'est qu'une illusion parce que lui, il n'était pas là. Celui dont tu avais besoin n'était pas là. Ce n'est pas Cole que tu veux mais c'est Abé. Et ça, elle doit le savoir. Le fait de vouloir recommencer avec Cole n'est qu'une illusion. Si elle cède, elle comprendra bien vite que c'était le cas. Que rien n'a changé et qu'au contraire, tout a empiré. C'est fort, les mots de son amie sont forts. Mais sur le coup, elle la stoppe net dans ses paroles. Attend, attend... Abé met des crèmes de jour et de nuit ? Même elle, parfois, elle n'en met pas, surtout la nuit, parce qu'elle a tendance à trop oublier. Elle sait que le jeune homme fait attention à lui mais à ce point ? Elle ne peut s'empêcher d'en rire, parce qu'elle l'imagine très bien, elle imagine bien la scène. Sauf qu'elle reprend son sérieux, parce qu'elle ne peut que comprendre Ayma sur les sentiments qu'elle éprouve. Parce qu'elle ressent exactement la même pour Baptiste. Ah les hommes. Alors, naturellement, elle se rapproche d'elle pour une étreinte. Pas besoin de mot, dans ce genre de moment. Juste de la présence.