Depuis quelques temps le visage de Yates fait écho à mon radar, ayant reprit officiellement ses fonctions dans les bureaux après avoir brillé dans une enquête pour laquelle je n'ai récolté que quelques lauriers. Jamais la DEA ne sera à juste titre rétribuée de sa participation que lors d'une brève allocution, son commandant mentionnant très rapidement les agences ayant contribué à la réussite de cette opération. Peu importe. Si les autres éprouvent le désir d'être mis au devant de la scène, nous, nous nous suffisons à nous mêmes, préférant œuvrer parmi les ombres. Pourtant, j'éprouve une certaine rancœur à l'idée d'avoir apporté mon concours à sa réussite même si j'y étais contrains et forcé, sous le joug de mon supérieur hiérarchique. La monnaie de ma pièce. C'était le prix à payer pour m'être servi de lui tel un outil que l'on jette après usage. Toujours est-il que ce ressenti, je l'ai depuis le jour où nos chemins se sont croisés, rivaux dans l'âme sans jamais l'avoir mérité. Un concept particulier au gout sûr qui ne cesse de s'accentuer au fil de nos confrontations.  

A l'approche des examens annuels déterminant si oui ou non nous sommes toujours aptes à exercer, de hauts fonctionnaires ont décidé dans leur grande bonté d'échanger certains créneaux horaires contre des arrhes reversés à l'université. Ainsi, le gymnase est laissé à notre disposition le soir pour une période donnée, une fois déserté par tous les étudiants, un vaste espace beaucoup mieux équipé que nos propres locaux - qui sont d'ailleurs en réaménagement - ou que tout ce qui peut se trouver en ville. Évidemment, il n'est pas interdit de s'entrainer de son coté, dans son propre club, un choix que j'aurais fait d'emblée si j'avais pu y pratiquer le grimper de corde. Et puis il est toujours plus plaisant de s'entrainer loin des murs où nous passons la majorité de notre temps...

A l'instar de beaucoup  d'autres, j'ai repris de plus bel mes activités, animé par la seul volonté de m'élever par l'effort et la sueur, dans le sang et la douleur. Arrivé bien après le crépuscule, j'admire pour la énième fois ce bâtiment qui m'a jadis vu m'affirmer se détacher petit à petit de cette pénombre grandissante. Quelques étudiantes se sont positionnées ici et là, de part et d'autres de l'allée  à fumer, dans l'optique d'admirer très certainement de plus près les spécimens qui se sont appropriés l'endroit. Elles gloussent et rigolent comme des pintades à chaque œillade, bercées par l'illusion d'être ne serait-ce qu'un instant l'objet de notre attention. " On peut venir vous regarder? " Sac à l'épaule j'entre sans porter grand intérêt pour celle qui tente subtilement de s'inviter et découvre avec méfiance ceux qui se sont déjà accaparés les installations. Un peu plus loin se détache de parmi les autres la frêle silhouette de Yates déjà au travail depuis je dirais une bonne demi-heure à en juger par la sueur qui perle de son front. Une obstination qui ne m'étonne guère d'ailleurs et que je lui envierais presque, devenu avec le temps un peu plus laxiste que lui.  Les petits à-cotés ont fait que je n'ai plus autant de temps que lui à consacrer à ma vie professionnelle, à la grande satisfaction des salopards des autres services qui ne tolèrent que moyennement notre présence au poste. Mais tout cela est sur le point de changer...

Après avoir revêtu une tenue plus aérée, la vision de Declan entache encore une fois le décors, irrité par sa persévérance que j'admire à la fois malgré moi. Le sac est violemment jeté contre le banc sur lequel je finis par m'assoir, bandant lentement une à une mes mains dans un méticuleux protocole, constatant de son maintien en crispant les poings.

Darren était redevenu Declan. L'étudiant avait repris son uniforme de flic et pour autant le Sérieux avait décidé de garder ses bonnes habitudes concernant le sport. L'arrêt du tabac était de plus en plus acquis, la routine pour ne pas céder à la tentation de la fumée de plus en plus ancrée. Declan avait reconverti sa pulsion d'auto-destruction par une désormais plus saine et dont l'exutoire était somme toute bien plus approprié. Ce soir, c'était entraînement de boxe et les locaux prêtés par le campus lui permettait de ne pas être dépaysé. Pour autant, c'est seul qu'il était venu ce soir, bien trop heureux de délaisser les soirées étudiantes au profit d'un combat solitaire, confronté à son propre dépassement dans la sueur et les sacs de frappe.

L'Usurpateur avait l'impression que ses pensées s'envolaient à mesure que les coups de poing venaient s'écraser contre le tissu noir. Rien d'autre que lui et son souffle, plus à penser à  Alysse devenue désormais le sous-fifre de Clay.  Par ses poings, il contrôlait la situation et maîtrisait son environnement pour au moins quelques heures. C'est comme si son corps seul pouvait parler, exulter cette rage qui bien trop souvent restait sagement calée au milieu de sa gorge. Declan en oubliait tout, tout ce qui pouvait se passer autour de sa petite personne. Un ultime enchaînement le laissa hors de souffle et trempé d'une sueur acide qui lui brûlait les yeux.

Un bruit de sac attire son attention alors qu'il se dirige vers le banc. Encore ce Maudit Cooper. Il attrape sa serviette avant d'en passer l'éponge au coin des yeux.  « Cooper. » salue-t-il d'un hochement de tête. Il observe son collègue qui a l'air dans un tout aussi bon état d'esprit que lui. « Je sais bien que des boxeurs de ton rang ne s'abaissent pas à du combat amateur habituellement, mais tu veux faire un combat d'échauffement ? » Il était encore froid et lui un peu cuit, alors sans doute que leurs forces s'équilibreraient pour cette fois. Et quelque part, Declan espérait ainsi asseoir un besoin de revanche qui s'insinuait dans ses veines exsangues, ses poings parleraient sans doute bien mieux que sa langue.

« Cooper. » Pas un regard ne lui sera adressé. Comme si je n'avais entendu son salut, je m'attèle une dernière fois à mesurer l'étendu de mon savoir-faire appliqué sur mes mains, les phalanges enrubannées se repliant d'autant plus fermement afin d'en éprouver la solidité. « Je sais bien que des boxeurs de ton rang ne s'abaissent pas à du combat amateur habituellement, mais tu veux faire un combat d'échauffement ? » C'est le cas de le dire...  Jamais un professionnel n'engagerait un combat gagné par avance parce qu'il n'y a aucun honneur là dedans, encore moins de plaisir s'il faut retenir ses coups. Et pourtant Declan me donne l'opportunité de démontrer de ma supériorité même si ce ne serait pas très fair-play de ma part. J'avoue caresser l'idée du doigt à mesure que mon regard défile sur la salle: il n'y a pas âme qui vive ce soir ici, preuve en est que certains prennent cette remise en question par dessus la jambe.  " J'ai du temps à perdre. " Et assez de mépris pour passer outre quelques uns de mes principes si c'est pour le voir ramper à mes pieds le visage tuméfié. Je prends alors tout mon temps, le regard las et ruminant mes pensées afin de me relever, déposant sur lui mes yeux dédaigneux avant de le devancer, récupérant une serviette et de quoi me rincer le gosier une fois que je serais muselé par ce râtelier de composite visant à me protéger. Si je ne prends de gants concernant mon visage, il en est autrement avec ce léger détail. Une arcade ouverte, ça se recoud facilement mais il est beaucoup plus délicat à mon sens de se faire refaire une dent. C'est à la fois une sécurité mais aussi un réflex inné chez nombre de professionnels du métier.

A peine une main sur la première corde que le ring est examiné: un tapis de piètre qualité comparé à tous ceux des stades dans lesquels j'ai eu à m'exhiber, des cordes légèrement détendues et dont la fibre laisse à désirer. Cela dit, l'installation correspond aux normes et suffira amplement pour son utilité. " Je suppose que tu as remarqué les changements depuis ton départ, " pas physique mais dans mon équipe, une phrase balancée histoire de combler le vide pendant que je franchis le cordage et monte en premier. " Dans le service j'veux dire, " pas peu fier d'avoir ma propre secrétaire bien que je doive de temps à autres la recadrer sur des détails bénins qui lui auraient échappé.

Il l'ignore comme à son habitude. Clay a cette façon bien à lui de faire ressentir aux ombres qu'il côtoie tout le mépris dont il est capable. Sans même un regard. Toutefois, Declan s'y est habitué, et si le cyan de ses prunelles détaille les blancs bandages venant protéger ses phalanges, le Pitbull lui ne prête attention qu'à ses ruminations internes. Mais la tentation est trop pressante, il ne nie pas la carrure de son Rival et encore moins son talent, mais extérioriser sa colère par quelques coups de poing supplémentaires sera salvateur quand bien même il verrait son minois de jeune premier légèrement amoché par l'ouvrage de Cooper. Ce ne serait pas la première fois. Si le Lieutenant en chef campe sur sa montagne d'orgueil, Declan lui a tout de même la modestie de prendre conscience qu'il a à apprendre de son aîné quand bien même sa langue n'avouera jamais ce fait. « C'est trop aimable à toi. » rétorque le Brun en se dirigeant vers le ring qu'il a quitté quelques instants plus tôt. Trêves de bavardage, autant passer aux choses sérieuses.

Du regard, il observe l'Ennemi suivre sa route et monter à son tour sur le ring. Cooper a à peine toucher la corde qu'il observe l'état du praticable. Il est évident qu'il a connu mieux, et c'est également le cas de Declan. Les équipements étudiants sont fatigués, usés, mais c'est tout de même mieux qu'une absence de salle. Alors il lui fait part des changements derniers. Du regard, Declan interroge la remarque. Des changements, il y en a en permanence, tous deux ont opté pour une existence tout sauf routinière. Le doute assaille sa poitrine colérique mais la précision de l'Arrogant ne fait que confirmer l'insidieuse pensée qui s'était frayée un chemin au cœur de ses veines gonflées de l'amertume d'un sang défié. « J'ai vu ouais. » Il ajuste ses gants en ruminant l'idée, la pensée que le Traître enfonce dans son cerveau juste avant le combat. Provocation. Rondement menée. « J'ai aussi vu Anna récemment, elle a l'air en forme, on ne devine plus du tout les marques de grossesse, elle est encore plus magnifique je dirai. » Et que je te balance mon sourire colgate Cooper avant d'y appliquer le bleu merdique du dentier de protection. Les gants s'ajustent au niveau du visage altier, les jambes sautillent pour amorcer le mouvement, deviner ce que décidera l'ennemi de son côté, et c'est la danse singulière du combat qui s'amorce entre eux. Declan sent le sang battre contre ses tempes, son souffle s'alourdir sous le poids de la rancune. Tenace, et le crochet part en direction du ventre. Agile, il se faufile jusqu'à la cible, inconscient du mur que peut représenter Cooper, il trouvera bien la faille.

Il a remarqué la petite touche féminine venue se mêler au sang chaud des flics de mon unité et c'est sans cacher mon bonheur que mon pied foule finalement le tapis poussiéreux, preuve en est que les étudiants se sont depuis quelques temps éloignés de ces lieux. Mais le retour est aussi cinglant que fut plaisante la promesse de son irritation. " Anna..? " Un regard lourd de mépris lui est par dessus mon épaule adressé, sans chercher à saisir la portée de ses sous-entendus qui ne me concernent plus. Malcolm m'a rejeté et ce qu'elle fait de sa vie ne regarde qu'elle à présent, trop amer de mon coté pour lui pardonner ce qu'elle a osé lorsque je me suis présenté afin de m'excuser.

A l'instar des professionnels, il dissimule son sourire mal avisé derrière cette barrière siliconée tandis que mes doigts se crispent sur la mienne et exhorte une parole avant de la placer. " Et elle est dispo. Cela dit, il n'y a pas un seul endroit par lequel je ne sois passé. " A bon entendeur, j'ai marqué dans sa chair mon empreinte que nul ne saurait effacer. Le plastique en contact à présent avec ma mâchoire qui cherche spontanément à en mesurer la densité, je suis fin prêt et entame quelques pas dans la direction opposée à celle où se porte mon regard, rivé sur l'adversaire qui rentre dans cette danse macabre visant dans la douleur à nous rapprocher. Il pare puis amorce un droit bien placé pour lequel je n'ai que le temps de gainer afin d'accuser le coup. La frappe est forte, l'effet de surprise est tel que je n'ai pas réprimé un pas de recul, faisant mine toutefois de ne pas ressentir l'irradiante chaleur imprégner mon flanc. " Retiens pas tes coups, parce que je ne le ferais pas." Il a pour lui la souplesse de la jeunesse et la rapidité, un poids léger qui fait de lui un adversaire à ne pas sous-estimer, un enseignement que ma vanité me pousse trop souvent à oublier.  

La zone d’impact est rapidement jugée, arbitrant sommairement sur la trace laissée qui ne durera que le temps d'un déjeuner de soleil. Ce n'est certainement pas le premier coup que j'encaisse et préfère au repli offrir un corps sur lequel frapper, tel un exutoire pour autrui que j'apprécierais connaitre et partager faute de trouver un adversaire aussi maso que je ne le suis pour en apprécier l'éphémère plaisir. Et si Yates est l'archétype du jeune poulain prometteur qui se plie aux ordres, je ne suis pas moins que l'antéchrist de ce fils prodigue, force brute et mal dégrossie qui refuse catégoriquement de courber l'échine et qui n'entend rien aux recommandations données. Les poings serrés à mi hauteur, mon jeu de jambes s'accélère jusqu'à fondre sur lui, le travaille au corps sans une once de fair-play pour l'acculer contre le cordage lorsqu'il répond de cette attaque, nos bras pris en étau. Que les choses soient claires entre nous, il n'y a rien de d'amical dans ce combat, juste des faux semblants qu'il me tarde de faire tomber, surtout depuis que son prénom a été mentionné.

« Je ne doute pas de ce fait en bon gentleman que tu es. » Si tu savais ce qu'elle a ressenti à l'instant où je me suis imposé et ce n'est rien comparé à la douleur que je compte t'infliger. Une rafale de coups viennent ternir son sourire arrogant, gueule d'ange que je me fais un malin plaisir de transfigurer au passé jusqu'au prix du sang de ses gencives que je souhaite voir baigner. Mais c'est trop tôt qu'il se soustrait rapidement d'une enjambée sous l'un des mes coups porté en vain et se faufile dans mon dos. Sans prendre le temps de la considération, ma nuque se braque à sa rencontre et cherche à établir le contact, les yeux détournés sur sa silhouette de nouveau prête au combat. Trop tard. A peine retourné que je n'ai le temps de parer ce qu'il a fourbement organisé et accuse de plein fouet son poing judicieusement porté. La douleur se diffuse rapidement, résonne dans une ossature qui en a pourtant déjà vu et recule d'un pas dans l'optique de parer possiblement le prochain qui ne saurait tarder. Non, ce n'était qu'un rappel à l'ordre puisqu'il se maintient devant moi, affine sa gestuelle pendant que l'ébauche d'un gout ferreux séduit progressivement mon palet.

Dans l'incapacité de perdre mon temps à me dessangler les mains, c'est par un houleux jeu de mâchoire que ma langue va taper contre le plastique et le recrache, encombré par cette protection qui visiblement aujourd'hui ne sert à rien. " J'me la ferais bien la gamine. " Agrémenter mon petit palmarès par une jeunette qui m'est totalement dévouée n'est pas dans mes habitudes mais en jouer devant lui, le battre sur d'autres terrains qui lui sont interdits par principe, selon sa morale et son éthique, est un plaisir de chaque instant. " Qu'est-ce que t'en penses, baisable ou pas la petite? " Bien sur qu'elle l'est lorsqu'on apprécie les garçons manqués ne sachant s'habiller de façon féminine et séduisante. J'ai peine d'ailleurs à m'imaginer ce qu'elle porte sous ses jeans et ses t-shirts d'un banal affligeant: certainement des sous-vêtements qui n'ont rien de très excitant. A cette pensée, un sourire asymétrique altère l'austérité de mes traits et envenime la situation pendant que mes pas m’amènent patiemment au milieu du tapis.       

Habituellement, c'était Declan le plus habile expert en matière de langue déliée. Mais il semble que ce soir les règles soient inversés. Puisque les deux ennemis se livrent à une joute endiablée, le Svelte profitant de la robustesse du Massif pour se faufiler en son dos et attaquer l'anguleux de sa mâchoire, l'autre ne tardant pas à se venger, s'emparant au passage de son souffle, c'est pourtant Clay qui le premier abdique en se livrant aux mots. Acerbes pour changer, mais le contraire aurait été incongrue. Et tandis que Declan sent la rage battre sourdement à ses tempes, Cooper en profite en s'armant d'une nouvelle provocation. La gente féminine semble être l'épine de leur discorde ce soir, mais celle-ci est bien plus profonde, ancienne et tenace. En réalité, les courbes douces de leurs conquêtes ne sont qu'un prétexte pour donner libre-court à la colère qui s'insinue là au fond de leurs entrailles bien souvent. Leur rivalité est même secondaire à ce sentiment qui persiste depuis tout ce temps. « Tu rêves mon pauvre Vieux. » se moque le jeune Premier en crachant le dentier à son tour. A armes égales, il compte combattre le Lieutenant. Bien qu'il perde davantage de bénéfices à voir le nacré de sa dentition disparaître. Ce n'est pas comme si Cooper avait l'habitude de sourire. « Tu crois qu'on passe aussi facilement sur Alysse que sur la Patronne du club de strip? » Provocation totalement fausse et il en a parfaitement conscience. Annalynne est tout sauf une femme facile. Il faudrait être suicidaire pour tenter de la séduire, il n'y a bien qu'un spécimen comme son rival pour tenter un assaut aussi épineux. Mais c'est une façon de lui rappeler les mœurs légères de la mère de son enfant, de le pousser à exhorter tout le mépris qu'il lui porte.

Clay se tient calmement au centre du tapis. Il maîtrise son corps apparemment. Ce qui malheureusement n'est pas vraiment le cas de Declan. Impulsif il est né, impulsif il reste. Bien qu'il tente tant bien que mal de travailler dessus. L'Agile parcourt donc en rapides enjambées la distance restante entre leurs deux silhouettes, bien qu'il sache une approche frontale suicidaire. Il frappe tant qu'il peut, parvient à ses poings d'atteindre la chair ennemie à deux ou trois reprises avant que Cooper ne réplique de sa frappe, plus massive, plus précise. C'est ainsi que la frappe du Lieutenant l'atteint au niveau de la tempe, envoyant son crâne valdinguer à l'arrière et entraînant sa chute. L'assommant ainsi quelques secondes avant qu'il ne se relève. « C'est tout ce que t'as ? » lance-t-il en crachant un flot carmin à terre. Ses poings se parent de nouveau alors qu'il tente de calculer sa prochaine attaque, une chose est certaine, on est bien loin de l'entraînement dans sa tête.