C’était simple. Il voulait s’envoyer en l’air. Il voulait sentir le contact d’un corps contre le sien. Il voulait sentir l’odeur d’un coït mémorable. Il voulait voir les yeux de la meuf se révulser quand il atteignait le bon endroit au bon moment. Il voulait baiser bordel. Alors il sortait. Il allait dans un bar pas loin de chez lui qui était pas mal. Hors de question d’aller voir Camila, elle l’avait soulé. C’était encore tendu avec Agathe, et puis, il n’avait pas encore vu qui il allait prendre pour cible ces temps ci alors direction la foule d’inconnues désespérées. La boite, c’était le Royale. Un nom pompeux mais bon, l’ambiance et les filles étaient bonnes. Un dernier coup d’eau de cologne et le voilà fin près. Amare n’a pas besoin de beaucoup. Un bon t-shirt contrastant avec sa peau basanée, un jean noir, ses cheveux n’avaient pas besoin de beaucoup d’effort, une belle paire de mocassins et le voilà fin près à conquérir les corps surchauffés sur la piste de danse. (…) Deux heures plus tard, une belle quantité d’alcool dans le sang et sa libido au maximum, Amare se retrouvait au bar, assoiffé, éreinté de danser autant avec plusieurs partenaires. Il avait déjà réussit à en coincer une dans un coin, l’ayant embrassé durant quelques minutes avant qu’elle ne se défile à cause de ses foutues copines. Connasse. Ou connard, au choix. Avalant son verre sec, d’un seul coup, il vit alors un visage reconnaissable entre tous. Sage. L’ancienne vice-présidente des Mather. La meuf qu’il avait réussi à chopper dans la chambre des présidents de la confrérie. La meuf bonnasse par définition. Il prit deux verres de whisky sec et alla vers la jeune femme. Si elle est aussi chaude qu’avant, il devait tenter sa chance. « Sage Lewis, comme on se retrouve. » Vraiment toujours aussi bonne.

Spoiler:

Ce soir, j'avais prit la décision de sortir seule. Il fallait que j'fasse le deuil de mon passé, que j'retourne toute seule là où mon calvaire a commencé. Royale. Cette boîte, mon océan noir, là où je me suis perdue, abandonné. Où on m'a tout volé en une seule soirée. J'tremblais presque en entrant à l'intérieur, les yeux qui se posent un peu d'partout comme si j'allais à tout moment découvrir le visage de mon bourreau. Pourtant, j'sais bien que c'est impossible, que Noah l'avait laissé à moitié mort après l'avoir retrouvé.. Mais ils se ressemblent tous, tous me ramène à lui malgré tout. Faut que j'bois, et sans attendre j'arrache un verre des mains. Mauvaise idée ? Sûrement. Mais rien à battre, j'devais brouiller les pensées menant à ce souvenir morbide. J'finissais mon verre d'une traite, l'abandonnant dans les bras de quelqu'un d'autre. Vide. Tout comme je l'étais. Et ma soif n'est toujours pas apaisé, j'me dirige vers le bar, commandant trois shots que j'enfilais à la suite. J'devais à tout prix chasser ma sobriété, ma conscience, c'est elle qui faisait tout remonter sans cesse. Les yeux qui brillent par l'alcool qui monte petit à petit, je fais demi tour prête à rejoindre la piste quand on s'met en travers de mon chemin. J'esquisse un sourire, Amare. Ouais, j'pouvais pas avoir d'autre réaction à me remémorant le moment passé avec lui. - Amare j'sais pas ton nom.. Alors, content d'me voir ? Que j'demande en penchant légèrement la tête sur le côté. Au passage, mes yeux se baissent vers les deux verres entre ses mains et j'en pique un sans demander. - Merci pour le verre ! Tu tombes bien, j'avais soif et une envie pressante de boire. Je fais claquer le récipient contre le sien, et boit une gorgée à la suite.

La soirée commençait déjà assez bien. Il n’était pas sobre, c’était sur et certains, il n’était pas clair dans ses pensées embrouillées par l’alcool, mais il aime cet état. Avant, le contrôle n’était que ce qu’il recherchait, il ne voulait pas être de ceux qui sont en totale ébriété et ne savait pas trop comment se comporter. Maintenant, il s’en fiche. Il vit comme il l’entend, se soulant la gueule comme il le veut, et tant pis si on le retrouve la tête dans les toilettes. Alors ouais, il boit. Depuis qu’il est arrivé, il a un verre à la main, sa gorge n’étant plus autant brûlée par l’alcool coulant le long de son oesophage. Et puis, il la voit. Sage Lewis, ancienne présidente de sa confrérie. Il se souvient de leur nuit ensemble, un épisode qui restera gravé dans sa mémoire. Elle était à la hauteur des attentes, aussi parfaite qu’il aurait pu le penser. Il avait l’impression que c’était il y a une éternité, et pourtant. « Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Mais bon, pour ton info, c’est Dwight-Lindley. Et ouais, content de te voir. » Il souriait à peine, juste ses yeux brillants par l’ivresse prouvait qu’il était clairement content ET alcoolisé. Amare aime cet état autant qu’il aime une bonne défonce. Il avait hâte de réitérer ces choses avec Agathe d’ailleurs. Sage lui piqua un verre sans même demander. Heureusement qu’il en avait pris deux. « De rien. » Il enfila le sien au même rythme que la brune. « Viens. » Il prit les deux verres et les posa sur une table pas loin, puis prit la main de la jeune femme pour l’entraîner sur la piste. La musique qui passait était assez langoureuse, lente mais chaude. Parfait. Leurs corps allaient faire le reste. Prenant la taille de la jeune femme, il la mit de dos, son postérieur juste devant lui, il dansait comme il l’avait appris, comme il savait bien le faire. Leurs corps s’encastraient l’un dans l’autre, dansant au même rythme. Les mains du jeune homme glissaient sur la taille fine de la jeune femme pour ensuite s’arrêter dans son creux, laissant une empreinte chaude. Ils dansèrent pendant environ dix minutes comme ça, l’un contre l’autre, changeant de position de temps en temps jusqu’à ce que la musique ne change de thème. « Tu veux prendre un autre verre ? »

J'avais l'impression que malgré où j'allais, j'rencontrerais un visage familier. Ce soir, c'était celui d'Amare et c'était pas vraiment dérangeant, avec lui, j'ai pas de mauvais souvenir, je l'ai pas non plus blessé avec mon départ surprise et j'avais pas d'compte à rendre. J'aurais pas l'droit à de multiples reproches et, franchement, tant mieux. J'avais eu l'droit à des piques subtiles de Marin, il pouvait cacher sa rancune tant qu'il le voulait, essayer de vouloir reprendre de zéro mais j'sais bien que d'être partie.. Il l'avait en travers de la gorge. Puis, j'avais pas envie d'penser à ça là, ce soir, non. Tout c'qui compte, c'est de me vider la tête et si Amare a ce pouvoir, j'suis preneuse. Que ce soit lui ou n'importe qui, peu importe, j'faisais plus la difficile depuis un bon bout d'temps déjà. Il me cite son nom d'famille, presque imprononçables et puis surtout, il s'est fatigué pour rien parce que d'ici cinq minutes j'aurais déjà tout oublié, si c'est pas moins. - Enchanté alors Amare Dwight-Lindley ! J'tendais la main vers lui, comme si c'était notre première rencontre. On s'était découvert, intimement, il connaissait mes courbes dans les moindres détails.. Ou pas. Ça remonte, et puis j'me fait pas d'illusion, j'suppose que t'as dévorer des tas d'meufs après moi. J'en suis même certaine en fait. Un large sourire aux lèvres, c'genre de sourire qui semble naturel mais qui n'est qu'un leurre pour cacher ma détresse profonde. - Tu l'pense vraiment ou t'as juste envie de me baiser ? Que j'demande avec nonchalance. Ouais, les faux semblants c'était loin d'être mon truc, la politesse hypocrite aussi au passage. Parce qu'au final, en Italie, j'ai eu des nouvelles que d'peu de personnes. Mais surement pas les tiennes, alors ton blabla enjolivé tu peux l'garder pour les sombres inconnues qui croiseront ta route. Il m'appelle, je termine le fond d'alcool restant cul sec avant d'abandonner mon verre entre ses mains. Il attrape la mienne et m'entraîne sur la piste, je le suis sans répliquer et me laisse guider par ses pas. Dos à lui, son corps remuant contre le mien, je m'évade le temps d'un instant sous le bruit des basses assourdissantes. Mes yeux se ferment, et j'ai son contact comme seul repère. Je me déhanche de plus en plus, plus sensuellement suivant le rythme des musiques qui défilent. J'ai chaud, j'ai le corps en ébullition après ses quelques minutes, ses mains qui re dessinent ma silhouette me fait vibrer. Son touché m'envoute pour finalement y mettre un terme. J'hoche la tête, à peine essoufflé et envoie ma crinière en arrière. - C'est quoi ton but ? M'faire boire ? Assez pour que j'te suive jusque dans ton lit ? J'réponds moqueuse en le suivant jusqu'au bar. - J'te pensais plus malin qu'ça mais, j'devais avoir tort.. Le sarcasme survolant le ton d'ma voix, je m'accoude sur le comptoir en tournant les yeux vers lui. - Une vodka pour moi !

C’était simple, évident. Pour s’évacuer l’esprit, pour se laisser aller, il fallait s’enivrer. Il fallait tout lâcher et laisser autre chose prendre le contrôle. De plus, la libido exacerbé d’Amare le rendait trois fois plus abordable, n’ayant aucunes restrictions pour aller voir des meufs au hasard et leur proposer de passer la soirée avec lui. Peu disait non, pour ne pas dire aucune. Il savait y faire le jeune homme, il savait abordé ces meufs qui n’ont qu’une envie : se sentir spéciale, se sentir désirée. Même si c’était par un mec comme Amare. Et puis il aperçoit Sage. Il se disait bien que son visage lui disait quelque chose. Elle a beau être brune à présent, il n’oublierait pas un corps pareils qui lui a fait vivre des sensations encore inconnues au bataillon. « J’suis sur que tu vas l’oublier dans deux secondes. » Il s’en fiche en fait. Il a trop bu pour en avoir quelque chose à foutre. Il a trop peu envie de se prendre la tête pour s’en soucier. Il veut juste laisser son corps s’ancrer dans un autre et à ses souvenirs flous, elle est parfaite pour ça. « Oui et non. Crois le ou non, je me souviens de cette nuit et retenter l’expérience est plus qu’alléchante. » Il ne va pas passer par quatre chemins, il ne va pas faire genre qu’il n’est pas content de la voir, il l’est. Surtout une part de lui. Son deuxième cerveau se voit déjà plonger profondément en elle et s’y perdre. Autant dire qu’il n’a pas de temps à perdre. Leur verre enfilé, ils vont sur la piste de danse, se collant l’un à l’autre, laissant la musique les emporter. Il aurait aimé avoir une putain de bouteille dans la main à cet instant pour s’enivrer encore plus. Et comme si le ciel l’avait entendu, la musique changea et ils revinrent près du bar. Par pure politesse, il lui demanda s’il voulait un autre verre. Politesse ? Non. Son deuxième cerveau commandait ce soir. « Juste assez pour t’amuser. Mais pas trop pour que tu puisses être opérationnelle. Assez malin pour toi ? » qu’il répond. Parce que ouais, avoir affaire à une étoile de mer plus tard dans la soirée, ça n’allait pas être possible, ce serait ingérable et il la laisserait la tête dans les toilettes si c’était le cas. Elle demande une vodka au bar, il prend la même chose. Claquant leur verre ensemble, il la regarde enfiler le sien comme une vraie pro avant d’en faire de même. « Maintenant, tu veux baiser ou pas ? » Il n’allait pas attendre des heures pour ensuite la ramener chez lui et tout le toutin. C’était maintenant ou jamais.

- T'as très certainement pas tort ! Ouais, ça change rien à ma vie de connaître ton nom de famille. Même ton prénom n'est qu'une futilité au fond, pourquoi j'prendrais la peine de l'encrer dans ma mémoire ? C'est pas comme si on était important l'un pour l'autre, ni comme si notre relation avait un réel sens. On avait juste couché ensemble, c'est tout, absolument rien ne nous rattache mise à part ce moment charnel dans ma chambre. J'sais aussi que c'est sûrement ce qui t'as poussé à m'aborder, que tu t'imagines déjà finir entre mes cuisses et t'as p'têtre raison, j'suis plus inaccessible à ce niveau-là.. Mais, ça, tu l'sais déjà pas vrai ? Tu me le confirme en reparlant de cette fameuse nuit, visiblement elle t'as quand même marqué. Honnêtement, je m'en souviens à peine et, ce qui a aidé à ce que ma mémoire te grave c'est probablement le fait que t'étais à la Mather. C'est tout, rien de plus, rien de moins. - J'sais pas si je pourrais dire la même chose.. J'me rappelle pas très bien de cette nuit-là, c'est p'têtre parce que t'as pas été si bon que ça ? Je le nargue, jouant l'innocente, l'indifférente comme je sais si bien le faire maintenant. Les verres commandées arrivent rapidement, le barman les faisant glisser jusqu'à nous, je perds pas une seconde avant d'enfiler le mien. Je manque de m'étouffer quand il m'explique sa façon de voir les choses, je toussote, repose le verre et essuie les goûtes qui pendent à ma lèvre inférieure. - Si j'termine dans ton lit, tu auras ta réponse. Pour l'instant, on est encore là et encore habillé. Mais monsieur prend les devants, à la fin de son verre il passe la deuxième. J'le regarde, puis mes yeux se tournent vers la piste de danse où j'analyse vaguement deux, trois visages avant de revenir à lui. - J'veux bien te donner la chance de raviver ma mémoire.. Sourire en coin, j'attrape sa main pour l'emmener avec moi. Traversant le monde, me frayant un chemin au milieu de tout ce merdier pour le ramener dans les toilettes. J'me voyais pas faire ça chez moi, maintenant que j'étais en colocation avec mon frère, j'me voyais mal m'envoyer en l'air dans la chambre à côté de la sienne. Fermant la porte derrière nous, m'adossant sur celle-ci, je l'attrape par le col pour le ramener contre moi et capturer ses lèvres avec envie.

Il hausse les épaules. Il sait qu’il n’a pas tord, ça se lit sur le visage de la jeune femme qu’elle en a absolument rien à foutre de son nom de famille. Elle veut juste tout oublier alors pourquoi lui donner des informations qu’elle oubliera dès le cinquième verre. Et même s’il se rappelle de leur nuit ensemble, apparemment pas elle. Pauvre petite Sage, elle a oublié la meilleure nuit de sa vie celle là. Amare compte bien lui rafraîchir la mémoire. Il veut finir entre ses cuisses, en elle, et s’y perdre durant quelques temps jusqu’à ce que la réalité les ramène. Ou pas. « Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire peut-être ? » Il serait ravi de le faire d’ailleurs. Plus que ravie. Enchanté. Exalté. Il compte le faire de toute façon vu comment la soirée se déroulait. Ils boivent, dansent, et il lui dit exactement ce qu’il faut. Elle s’étouffe presque à sa réponse assez claire et nette. Il n’y a pas de faux semblants entre eux. Il y va tête la première. A quoi bon faire des sous entendus quand le résultat sera le même. « Oh, dans mon lit je ne sais pas. Mais je finirais en toi, ça c’est sur. » Il joue bien Amare, tellement bien qu’il demande cash si elle veut baiser. Sage semble être pour ce genre d’activité vu qu’elle le prend par la main pour l’emmener dans les toilettes du club. Il n’en attendait pas moins d’elle. Elle ferme la porte derrière eux et se colle à elle pour l’attirer à lui. Les mains d’Amare de chaque côté d’elle, plaqué à la porte pour se retenir, il répond avec un désir non dissimulé. Ses mains glissent jusqu’à ses hanches, puis ses fesses. Il la soulève, la forçant à entouré ses hanches de ses longues jambes. Il s’en souvient de ses jambes longues et fines qui l’entourent pour ne pas le laisser partir. Pas de temps à perdre ici. Il la pose sur le rebord du lavabo, dos au miroir qui les reflètent avec des flous dû aux tâches. « T’as intérêt à t’en souvenir de cette nuit ci. » Parce qu’il compte bien la rendre inoubliable. Remontant la robe de Sage, il dévoile ses cuisses, les caresse tout en continuant à l’embrasser. Il a juste hâte de s’y enfouir encore et encore jusqu’à épuisement.