Quand à celle là. Il avait passé près d’un an, à faire des allers retours dans son lit. Mais bon dieu, qu’elle était chiante. Mais aussi attirante. Cette petite peste qui a tout ce qu’elle veut, qui sait vivre une vie de rêve mais ne rêve que de liberté. Il la chérit autant qu’il la déteste. Elle lui a manqué autant qu’il était content de l’avoir loin de lui. C’était aussi simple que ça. Ils sont deux opposés, deux contraires et pourtant, Amare et Camila, ils sont liés. De manière incompréhensible, de façon incomparable. Il la déteste autant qu’il la désire. Deux âmes qui se déteste et qui s’attirent inexplicablement. Il va courir dans le parc, en pleine nuit. Il s’en fiche qu’il fasse nuit noir, que les arbres soient mouillés de la brume sauvage. Il s’en fiche, il veut juste sentir l’air frais sur son visage. L’Europe lui manque. Il n’est revenu que depuis hier, mais ça lui manque tout de même. Il est comme ça Amare. Il est noir ou blanc, pas les deux. Donc quand ça lui manque, ça lui manque. Pas de demi mesure. Il dit et pense comme il veut, n’a de compte à rendre à personne. Son téléphone avec sa musique retentissait dans les bois, enveloppant le jeune homme d’une atmosphère sombre. Faisant partir un oiseau qui comptait se servir de ses cheveux pour faire son foutu nid de merde. Il quitta son chemin deux secondes avant de finir par avoir une collision avec une belle blonde. Décidément, les blondes sont présentes dans sa vie. Camila. Tiens, en parlant du loup. Il la regarde, hausse un sourcil. Il ne s’excuse même pas. Il la regarde, à peine assez longtemps pour qu’elle comprenne ce qui se passe. La prenant par la taille, il la plaque contre un arbre proche, posant ses lèvres sur les siennes, ravageant sa bouche sans le moindre effort. Il a envie de la sentir contre lui, sa peau chaude et les souvenirs salaces qu’il a de son corps. « Toujours aussi bonne Camila.» Il dit ce qu’il pense, sans filtre ni restrictions, remember ?

2h04. Elle tournait en rond dans sa chambre alternant entre son lit, son ordinateur et la télé en bruit de fond pour tenter de la distraire un peu. La vie était parfaitement ennuyeuse par moment. Poussant un soupir, elle attrapait sa paire de basket fétiche les enfilant sans attendre, ouvrant la porte en quête du moindre bruit. Mh, probablement que Dim dormait profondément ce qui l'arrangerait fortement pour sa fuite nocturne. A pas de loup, habituée à ce genre de scénario, elle prenait l'ascenceur sans se faire attraper se faufilant aussi habilement qu'un chat dans la nuit noire. Elle adorait l'air frais Camila, elle adorait les rues désertes et le silence total. C'était comme si le monde lui appartenait dan ce genre de moment. Et elle restait comme ça, à traîner dans les rues, empruntant finalement le métro vide pour rejoindre le campus. Charles River était sûrement son endroit préféré au monde. Peut-être grâce au grand parc ou alors à la population. Elle ne savait pas trop. De toute manière, ses envies et ses humeurs défilaient aussi rapidement que les secondes sur une horloge. Fermant les yeux quelques temps, elle s'arrêtait en plein milieu d'un chemin profitant juste de la brise sur son visage avant de se faire rentrer dedans avec une telle puissance qu'elle sentait son souffle se couper. Elle cligne des yeux, le discerne finalement. Amare. Impossible. Depuis quand était-il de retour ? Pas le moindre mot qui sort de sa bouche et déjà qu'il la plaque contre un arbre proche, s'appropriant sa taille, ses lèvres, torturant sa bouche comme si tout lui appartenait. Elle peste intérieurement Camila, elle le déteste déjà. "Toujours aussi con Amare." Elle tire les pans de sa veste, la remet en place et fronce les sourcils. "C'est bête, tu reviens pile quand j'en ai plus rien à faire de toi." Elle rit légèrement et toujours aussi agile, elle se dégage de son emprise sans plus attendre. "Tu peux repartir, personne n'a besoin de toi ici. Surtout pas moi."

Sa balade dans le parc, l’air frais de la nuit qui frappait son visage, c’était tout ce dont il avait besoin. Il était revenu la veille, avait vu Ashleigh le lendemain, et bien entendu, il verra Romy après. Il ne sait pas trop pourquoi il avait voulu voir Ash avant Romy mais bon c’était fait, il allait pas revenir dessus. Mais en percutant Camila dans le parc, il ressentit toutes les bonnes choses qui lui avaient manqué ici. Son corps, ses lèvres, sa peau douce. Ouais, Cami lui avait définitivement manqué, mais il ne dira rien. C’est mort. Trop chiante, trop possessive, trop exigeante. Ils auraient pu avoir une « relation» mais Amare n’est pas de ce genre, il ne l’est plus. Il n’est plus le mec qui a un coeur plus ou moins développé. Il ne pense pas avec son coeur, mais avec son cerveau. Il n’y a pas de conflits chez lui, il n’est que le mec qui vous retourne le cerveau et vous assène sur une table de classe. Il l’embrasse sans même un mot, sans même un bonjour ou un salut. Il en a rien à faire s’il semble complète incompréhensible ou irrationnel. Il est comme il est, brut, violent, sadique. Il aime parfois faire mal pour se sentir mieux lui même. « On ne change pas une équipe qui gagne.» Camila se remet en place, arrangeant sa veste, fronçant les sourcils. « Oh, parce que tu t’en avais quelque chose à faire de moi avant ?» Elle était toujours dans ses bras mais elle se dégage sans un mot. Il ne se sent pas rejeté, il faudrait qu’il ressente quelque chose pour ça. C’est ça le soucis avec lui, il ne ressent pas grand chose. Et surtout pas depuis son retour. « Oh, mais je pense que si en fait. Je suis revenu pour rester.» Il se rapproche d’elle, même si elle s’éloigne. « Je suis sur que personne ne t’a fais frissonner comme moi durant tout ce temps.» dit-il en prenant un mèche de ses cheveux, passant son doigt sur sa nuque. Il frôle sa peau de ses lèvres, laissant un trajet chaud sur son passage. « Personne ne te fait frissonner comme moi.» Il voit bien la chair de poule de la jeune femme, mais il voit bien aussi que malgré qu’ils soient si incompatibles, ils n’arrivent pas à rester très loin de l’autre très longtemps.

Surtout pas elle. Puis elle est fâchée Camila. Elle lui en veut dans le fond. Elle lui en veut parce qu'il est parti sans un mot et qu'il croit pouvoir revenir comme si de rien était. Les choses ne fonctionnent pas comme ça, pas avec elle. Camila on ne l'a possède pas. On ne peut pas la prendre, la laisser et revenir comme si ce n'était pas important. C'est Camila qui se lasse des gens, pas l'inverse. Et Amare, il a eu son harem, il a eu toutes ces filles lui faisant perdre la tête et dans tout ça, la blonde a eu l'impression de ne pas compter. Alors non, plus maintenant. Camila elle est première ou rien du tout. Les choses ne fonctionnent pas autrement. "Peut-être bien. Ce n'est plus important maintenant." Parce qu'elle tourne rapidement la page. Peut-être pas dans ce cas mais elle ne s'aventurera pas sur ce terrain glissant. Pas avec lui en tout cas. Avec Amare, c'est toujours trop compliqué et Camila, elle n'aime pas ça. "Tant que tu restes loin de moi." Elle répond du tac au tac, ne compte pas céder. Elle ne lui fera pas ce plaisir, pas si rapidement. Il n'a certainement pas le droit de sortir de nul part et d'en faire sa propriété. Camila elle n'accepte pas. Pourtant, toujours aussi insolent, il s'approche d'elle jouant comme toujours. Elle frissonne mais serre les dents. Ne veut rien laisser transparaître. Rien d'aure qu'un sourire moqueur. C'est pas une faible Camila, elle ne l'a jamais été. C'est peut-être ce qui lui permet de tenir tête à tout et tout le monde sans broncher. "Ne prends pas tes rêves pour une réalité." Elle pose un doigt sur ses lèvres, l'empêchant de recommencer son jeu et soupire. "J'ai pas besoin de toi." Elle le répète pour que l'information entre dans sa tête. Pour qu'il imprègne ses mots et s'en souvienne. "Et même si ça titille ton égo surdimenssionnée, t'es remplaçable, comme tout le monde."

Il s’en fiche qu’elle lui en veut, il veut juste passer à la partie réconciliation là. Le blabla pendant mille ans, c’est pas son truc. Il veut de l’action, il veut sentir son corps contre le sien et son désir pulser dans son coeur. Autre chose n’est que futilité. Mais ils sont comme ça. Aussi destructeur que différents. Elle prend à coeur des trucs débiles et lui non. Lui, il vit au jour le jour, ne se souciant même pas des dommages qu’il peut provoquer. Il vit pour lui parce qu’il n’y a que lui qui compte. Il est parti et a décidé de revenir, mais pas pour faire plaisir aux autres, il est revenu parce qu’il le voulait. Parce que l’idée de rester loin de personnes qui comptent - même s’il ne l’avouera jamais - lui était insupportable. « Ouuuh, donc mademoiselle avait quelque chose pour moi. Intéressant. » Information précieuse qu’il gardera bien tranquillement dans un coin de son esprit. Information qu’il chérit, même s’il ne le dira jamais. Il est pas comme ça Amare, il est pas du genre à faire dans le sentiment. Il ne ressent plus grand chose à vrai dire, il agit par pulsions, par instinct, mais c’est tout. Même si Camila lui fait bien ressentir quelque chose, il ne dira jamais rien. A quoi bon ? Ça ne servirait à rien et en plus, ce serait contre nature pour lui. Il ne relève même pas quand elle lui dit de rester loin d’elle. Il s’en fiche. Il viendra quand il voudra et prendra ce qu’il voudra, rien d’autre. Il joue avec elle. Il joue avec elle comme avec personne d’autre. Il pensait réellement ce qu’il disait, elle est différente. Inaccessible et pourtant elle l’attire. Sa différence, son franc parler, sa candeur. Elle est différente car elle sait que le monde n’est pas aussi beau et prend sa liberté très à coeur. « Oh, pourtant tu hantes beaucoup de mes rêves. » Connard. Elle hante bien plus que ses rêves. « Je ne veux pas que tu ai besoin de moi, juste que tu ai envie de moi. » Il a parfois l’impression de parler à un mur avec cette blonde. Elle ne comprend que ce qu’elle veut, et parfois ce n’est pas plus mal mais bon dieu, c’était beaucoup plus souvent agaçant. « J’en doute, mais bon. Je suis sur que tu aimes t’en convaincre. » Il ne parle pas beaucoup Amare, il dit beaucoup de choses en peu de mots. « En tout cas, t’as pris des fesses. C’est pas plus mal. T’avais l’air un peu plate par là. Je suppose que les mecs doivent être derrière ton cul plus souvent que rarement du coup. » qu’il dit d’un ton odieux. Il n’aime pas que les mecs traînent derrière elle. C’est un fait, une vérité. Il n’aime définitivement pas ça.

Ouais, tout le monde l'était. C'était une triste vérité mais même elle, Camila Wildingham, pouvait être remplacée. De toute façon, ce n'était pas le genre d'information pouvant la faire ciller. Elle ne devenait dépendante de personne, changeait de partenaire tous les trois jours et tombait amoureuse en un claquement de doigt alors qu'on la remplace donc, elle remplacerait les pertes aussi sans se soucier des ravages d'un coeur brisé. Parce que le coeur de Camila, il était intact, personne n'avait jamais réussi à lui infliger le genre de peine qu'on pouvait décrire dans les films ou les livres à l'eau de rose. Camila, elle ne donnait jamais son amour à une seule et même personne et quelque part, ce mode de vie lui permettait de se préserver. "Tu trouves de l'intérêt là où il n'y en a pas." Devrait-elle lui rappeler que ce n'était plus d'actualité ? Elle avait l'impression qu'Amare, il avait un peu de mal à faire entrer l'information dans sa tête. A moins que ça ne soit encore l'un de ses jeux idiots. Peu importe, Camila n'était pas d'humeur à se battre. Il était parti, elle avait tiré un trait. Fin de l'histoire. "Ce qui est bien avec les rêves, c'est que ça y reste." Et qu'il ne deviendront donc pas réel. Point à la ligne. Ce qu'il pouvait être agaçant dans son genre. "Pour que tu me sautes contre cette arbre là ?" Elle esquissait un sourire amusée secouant la tête. "Ca ne va pas arriver." Est-ce qu'il avait besoin de vingt-cinquième refus pour comprendre où c'était bon ? Et elle serre les dents quand il repart à l'attaque, son postérieur devenant soudainement le centre de la conversation. "Pas que les mecs si tu veux tout savoir." Elle se montre nonchalente Camila, elle a pas envie de rentrer dans cette guerre là, pas envie de réagir à ses attaques et au ton qu'il emploit. "Si tu permet, j'vais aller faire admirer mon cul à un autre que toi." Nature peinture, comme toujours.

« C’est ce que tu dis. » Il s’en fiche qu’elle ne veuille pas le voir Amare. Il a envie de la voir, et c’est tout ce qui compte. C’est tout ce qui importe pour le jeune homme. Il s’en fiche qu’elle soit énervée qu’il soit partit comme un voleur. Elle ne savait pas pour sa maladie, elle ne savait pas pour ses problèmes de famille, ni pour la moitié des choses qui se sont passées dans sa vie pendant qu’il étaie entouré de son sois disant harem. Oui, il en avait un, il en était très conscient, mais chacune de ses conquêtes n’étaient pas à la hauteur de Camila, d’Agathe ou de Cassie. Aucunes d’entre elles. Même Sage n’était qu’un plan cul comparé à Agathe par exemple. « Dans mes rêves, t’es surtout plus silencieuse. C’est un bonus. » Clairement parce que l’entendre depuis tout à l’heure et ne pas avoir son corps contre le sien l’énerve fortement. Il ne veut pas qu’elle parle, qu’elle blablate. Il veut qu’elle se mette en action, qu’elle soit la fille qui le fait fantasmer par tout ce qu’elle a apporté. Pas la meuf qui parle pour se convaincre de quelque chose qui n’arrivera pas. « Exactement. Tu as parfaitement compris. » Il ne veut que ça. La sauter dans tous les endroits possibles et inimaginables. Il veut juste ça et qu’elle se taise. « T’es vraiment chiante toi. » Il lève les yeux au ciel, admirant le ciel plein d’étoiles qui ne brillent que pour mourir. Cet échange l’agace, l’énerve. Il a envie de partir et ne même temps, l’agacer le fait rire. Et puis, son cul rebondis lui faisait de l’oeil, vraiment de l’oeil. « Oh, donc on peut faire un threesome un de ses quatre avec une pote à moi ? » Il s’en fiche qu’elle se tape d’autres nanas ou d’autres mecs ? Non. Mais il fait genre que non, qu’il n’en a rien à faire alors que c’est totalement faux. Il n’aime pas le regard que les mecs ou les meufs lui portent, il n’aime pas partager. C’était le cas avec Agathe, c’est aussi le cas avec Camila. Ces deux filles là sont à lui alors non, pas touche. « Tu me priverais d’un si beau tableau ? Sadique. Dire que tu m’avais presque manqué en fait. » Il la regarde, son dos bien cambré, sa ligne parfaite, ses cheveux blonds se balançant dans son dos. Une vraie putain de perfection.

Elle serait incapable de dire pourquoi est-ce qu'elle était tant énervée. Pourquoi est-ce qu'elle réagissait de façon si extrême. De toute manière, elle n'avait pas que ça à foutre que de tenter de fournir la moindre explication. Camila, elle agissait comme bon lui semblait, tout le temps. Et tant pis si ça dérangeait, tant pis si elle passait par moment pour cette pouffiasse pourri gâtée se croyant tout permis. Parce qu'elle était là la vérité, tout lui était permis à Camila. Elle faisait ce qu'elle voulait quand elle le voulait et personne n'était en mesure de lui interdire quoi que ce soit. Camila était libre, follement libre de penser, de vivre et d'envoyer chier un abruti comme Amare qui pensait rien qu'une seule seconde pouvoir la posséder. Et elle préfère ne pas répondre à une énième pique Camila. Il cherche à se défendre, grand bien lui fasse. Et s'il cherche tant son silence, qu'il fasse donc demi-tour, elle ne le suivrait clairement pas. "T'as même pas idée" qu'elle lui souffle quand il lui laisse entendre qu'elle est chiante. Bien-sûr qu'elle l'est, elle ne s'en cache pas. Et elle préfère encore être chiante des miliers de fois plutôt que le laisser la toucher à nouveau. "Chéri, je ferais tous les threesomes du monde à partir du moment que tu n'es pas dans l'équation." Elle est piquante Camila. Sauvage aussi. Et tant pis si ça plaît pas, elle ne se formatera certainement pas à l'idée générale que la population se fait d'un être humain. "Pauvre petite chose" Elle fait la moue, serre son poing à la hauteur de ses yeux mimant des pleurs qui ne viendraient jamais. "On a fini ?" Qu'elle puisse s'en aller une bonne fois pour toute.

C’est pas possible comment elle peut être aussi chiante et pourtant, il est toujours là, devant elle, à vouloir chaque once de son corps. A vouloir qu’elle soit à lui et non aux autres. Mais s’il l’emprisonne, elle ne sera plus comme il veut qu’elle soit. Dilemme impossible à résoudre, et surtout une étape qu’il n’accepte pas du tout. Il n’accepte pas qu’elle compte pour lui parce qu’ils sont trop différents. Mis à part leur envie de liberté, leur envie d’être libre malgré tout, ils ne sont pas du tout compatible. Le coeur de Camila est aussi ouvert qu’une salle de cinéma, alors que celui d’Amare contient à peine assez de place pour lui même. Il lève les yeux au ciel. Si, il a une plutôt bonne idée du niveau de chiantitude qu’elle pouvait avoir. Il en avait déjà fait les frais alors bon. C’est pas comme s’il n’avait pas une expérience à ce niveau là concernant Camila. « Oh, tu manquerais une sacrée bonne partie quand même. » Parce que ouais, il sait y faire Amare. Il sait s’occuper des femmes. Madame Rossbury l’a éduqué à ce niveau parfaitement. Il sait repérer les points faibles de ses partenaires et les mener à l’extase. Camila a du oublié sinon elle ne lui dirait pas ça. « C’est ça. Fout toi de ma gueule. En attendant, c’est pas moi qui me tape la moitié de Harvard. » Clairement pas. Il ne tape pas dans les mecs lui, il s’en tient qu’aux meufs et leur corps bien galbé. « Non, on n’a pas finit. » Il prend son visage et l’embrasse. Il s’en fiche de tout cet échange plus que chaotique. Il veut ça. Il veut son corps contre le sien, il veut ressentir encore une fois ce qu’elle lui faisait sentir avant. Il n’est plus malade, il n’est plus faible. Il a repris du poils de la bête. Parce que pendant trois mois, il n’était que l’ombre de lui même. Parce que pendant trois mois, il avait pris ses distances par rapport à Camila pour ne pas paraître faible et impuissant. A présent, c’était tout le contraire et il voulait lui montrer.

Qu'elle puisse juste se tirer et ne plus avoir à le supporter parce que ouais, à cet instant, elle l'a en horreur. Probablement qu'il ne s'en doute pas mais il lui avait fait de la peine Amare. Et Camila, la peine, c'était ce qui l'insupportait le plus au monde. Parce qu'elle se croyait trop forte, parce qu'elle n'avait jamais eu le coeur brisé et qu'elle clamait à qui voulait l'entendre que ça n'arriverait jamais. Parce qu'Amare, il avait peut-être un peu trop compté et que ce qu'elle avait ressentit à son départ, ça avait été juste trop pour qu'elle puisse le supporter. Elle préfère s'en foutre des gens Camila. Les remplacer un par un. Et c'est peut-être pour ça qu'elle ne restait jamais avec quelqu'un, qu'elle en aimait dix à la fois. Parce que dès qu'elle sentait que ça devenait trop prenant, elle préférait s'en aller et changer que laisser le véritable amour prendre place. Puis Camila elle chérit trop sa liberté pour s'accorder à quelqu'un, pour entrer dans la cage qu'était une relation. "Des mots, toujours des mots." Elle fanfaronne, se moque. Sa meilleure arme, c'est les mots. Ca avait toujours été le cas et elle les maniaient à la perfection. "Et ? Tu crois que ça me blesse Amare ? Tu crois que je ne le sais pas ?" Bien-sûr qu'elle se tapait la moitié d'Harvard si ce n'était pas son intégralité mais elle ne s'était jamais caché de ça Camila. Elle assumait parfaitement qui elle était et à quel point il était facile d'entrer dans son lit. "Si on a f.." Pas le temps de finir, effectivement, qu'il venait emprisonner ses lèvres se fichant de ses demandes et de ses attentes. Ils sont trop conflictuel les deux, ne s'écoutent pas, jamais. Et c'est peut-être pour ça que les choses deviennent trop compliqués. A force de ne pas s'entendrent, ils créent un fossé. "T'as cinq minutes à partir de maintenant pour me donner un orgasme. Et si tu échoues, tu dégages." Clair et précis.