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I LOVE HARVARD
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    « No fate but what we make. »
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    Lien du postSam 10 Juin - 10:02:54
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    « 09 Juin 2017
    « No fate but what we make. »
    Annalynne & Clay

    Deux ou trois jours avant son nom est apparu sur mon écran, souhaitant me contacter au sujet d'un événement récent qui l'a bouleversée. Je n'ai pas daigné décrocher dès le premier appel, porté par le doute d'avoir ce soir là, au manoir, commis un impair. Je savais de quelle peine j'allais l'ébranler en m'acquittant de cette tache qui commençait à presser. Mais j'étais loin de me douter être celui vers qui elle se tournerait afin d'alléger son chagrin. Alors quand elle a émis entre deux sanglots le souhait de me ressentir à ses cotés de façon détournée, pas forcément à proximité mais dans les parages lors des éloges funèbres et de l'enterrement - chose qui se comprend vu mes affinités avec feu son père - j'ai voulu prendre mon temps avant de lui répondre quoique ce soit pour finir par accepter.

    Ma culpabilité foutue de coté, j'estime le temps d'arrivée à quelques minutes encore, le clocher de la cathédrale qui culmine ce champs de toitures déjà en vue. Une journée m'a été spécialement accordée par la direction, ne pouvant prétendre aux congés usuels lors de ce genre de malheurs faute d'une union prouvée. Toujours est-il que je suis déjà hors des clous, quelque peu en retard du fait d'avoir déballé les derniers cartons pour prendre pleinement possession de ce logement de fonction: un présent en récompense de mes loyaux services mais j'y vois surtout un moyen de s'assurer de ma sincérité. Un retard de quelques minutes seulement et qui me comble de joie puisqu'ainsi personne ne me verra planté dans les premiers rangs à mimer du bout des lèvres d'assommantes prières. Je ne lui souhaite pas particulièrement de trouver le repos éternel, ni un chemin vers cette terre promise selon les évangiles alors à quoi bon mentir....

    D'une main aplatissant les quelques plis de cette cravate qui me cintre la jugulaire, je juge des alentours lorsque mon pied frôle le parvis de l'église et m'aventure entre les trois ou quatre employés des pompes funèbres de pied de grue, leur corbillard rempli d'élégants bouquets à la couleur beige dominante non loin. Quelques derniers arrivants, le pas pressé, s'engouffrent dans la bâtisse et disparaissent dans la soudaine obscurité qui y règne. Pour ma part, rien ne presse, je ne suis évidemment pas sur la liste des "invités" officiels, fallait s'en douter. Alors une cigarette habillement glissée de son paquet vient reposer délicatement entre mes lèvres serrées et crépite à l'instant où elle s'embrase. Première bouffée, première idée de disparaitre comme si de rien n'était. Il me suffirait de passer mon chemin, de continuer mais ce n'est pas dans mes habitudes que de revenir sur une parole donnée. Les aspirations s'enchainent jusqu'à ressentir cette chaleur se rapprocher de mes doigts, preuve que ma petite pause touche à sa fin. Le mégot est jeté à même mon pied puis écrasé sans un regard pour ce dernier, contemplant le prestige de cette bâtisse qui n'égale en rien la notoriété de celui qui y repose aujourd'hui.

    Après m’être doucement acclimaté à la pénombre, mon regard se pose sur le peu de personnes présentes: Beaucoup d'hommes d'affaires visiblement, sa femme que je crois reconnaitre derrière une dentelle noire qui masque ses traits et il y a évidemment les cousins peut-être dans l'espoir d'acquérir un passe droit vers l'héritage vu qu'Anna n'était, fut un temps, plus dans la course. Discrètement le dernier banc attire mon intéret et prends place sur celui-ci, à bonne distance des autres.  

    MAY


    @Annalynne Malcolm
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    Lien du postDim 11 Juin - 22:20:51
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    No fate but what we make.

    Bye bye daddy.
    Clay et Annalynne.

    Je ne suis pas allée à l’hôpital. Rancunière, blessée mais aussi incapable de savoir comment me comporter. Un jour peut-être que je le regretterai vraiment, que je me dirai que j’ai loupé l’un de ces fameux instants. Cette fois, elle a chargé un employé de m’appeler, pour me convier, sûrement trop affaiblie par le poids du chagrin, mais aussi par celui de cette fille qui n’a jamais été à la hauteur de la perfection à laquelle elle s’attendait. Ou bien encore bousillée d’avoir cru qu’il s’en sortirait, alors qu'il était mort d'une hémorragie dans le salon. Comme quoi, même les Malcolm ne peuvent survivre aux lois du corps humain. Ils sont bien loin d’être immunisé contre la force du destin. Ils ont essayé, à cause de son statu... stupidité. L’annonce de la mort de mon père m’a parue si intensément irréelle.

    Ce n’est qu’une fois la conversation terminée que j’ai enfin réalisé, alors que j’avais encore en main des peluches enfantines, que je me suis assise sur mon canapé, sonnée. Perdue dans un monde bercé par des illusions, je ne pouvais faire face seule à la situation. Ma guerre terminée, mon père assassiné. Celui m’ayant adoptée, mon sauveur bientôt sous terre pour le temps d’une éternité. C’est sans contrôle que la tristesse a envahit mon être. Un poids incommensurable pesant sur mes épaules amochées. Mes phalanges tressautaient lorsque j’ai enfin eu le courage de l’appeler. Mes yeux baignaient dans des torrents, larmes si difficiles à accepter. Je n’aurai su dire si je pleurais sa perte, ou le fait de savoir la vie de mon bourreau achevée. Entre tous les hommes ayant eu le pouvoir de me détruire, j’ai comprit, que ce jour là, celui où je tirerai un trait sur mon père, c’est son regard que sur moi je voudrai ressentir. Parce que plus que la haine, il y a entre nous cette … profonde affection, ou tout du moins, il se trouve la mienne dans le tumulte de mes émotions. Un ami, ou presque à présent.

    Je suis dans une pièce adjacente à la grande comédie se déroulant dans la partie principale de l’église, suite à une conversation avec ma mère qui n’aurait pas pu plus mal tourner. Elle, m’accusant de les avoir laissé tomber. Et moi ? Dans l’incapacité totale de répliquer. Pourtant, je ne voulais pas entrer en conflit avec elle, pas aujourd’hui, consciencieuse de lui octroyer un certain respect. Mais lorsqu’elle a craché entre ses dents un « Anna. » autoritaire j’en suis redevenue cette petite fille assujettie. Les minutes défilent, trop sûrement, pourtant je sais que de l’autre côté, plus personne ne m’attends. J’en observe le tailleur noir enfilé pour la journée, j’étais certaine qu’à son idée, je collerai. Je finis cependant par me décider à sortir et à refaire ma grande apparition. Passant devant l’autel, et toute à côté du cercueil par la même occasion. Je ne dépose sur mon père reposant pas une oeillade, perturbée par cette idée. Et préfère, de beaucoup, observer l’assistance, ne distinguant pas celui que j’attendais … à croire que je n’aurai jamais du lui demander. Sous une vague de murmures je vais m’asseoir à quelques mètres de ma mère, sur le premier banc. C’est à ce moment là que le prêtre prend place derrière son pupitre et débute une cérémonie qui je l’espère, ne durera pas trop longtemps, parce que j’étouffe déjà, j’enterre ce père qui ne m’a presque jamais le droit de l’appeler « papa ».

    « Mes biens chers frères ... » Mais je n’écoute pas le moindre de ses mots, je me noies dans les tréfonds de mes souvenirs. Voguant sur les traces d’un héritage pour lequel on m’a préparée et qui semble être palpable à présent, peut-être que finalement, c’est bel et bien moi le tyran. S’ils savaient que j’étais au courant de ce qui allait se passer ? Mais que par orgueil je n’ai rien dit, j’ai laissé couler tout en pensant que je pourrai tout arrêter. Dirait-on que c’est ma faute et que seul l’appât du gain a compté ? Ou bien est-ce que c’est ce que les chuchotements traduisent déjà ? « Nous allons donc poursuivre au dehors, où comme le souhaitait son défunt époux, madame Malcolm pourra s’exprimer. » Non je n’ai rien entendu, j’en ai même déchiré le programme de chant que l’on m’avait donné, nerveusement. Mon père porté par les hommes désignés pour cette tâche sort en premier, suivi de celle qui a partagé sa vie, et des autres se levant petit à petit quand je sais que pour elle puisqu’elle ne veut pas de mon soutien, respecter de mon père cette volonté à m’évincer, alors qu’elle doit savoir que ce n’est qu’une question de temps avant que je ne reprenne ma place, je vais rester à l’arrière pour sauvegarder ces apparences auxquelles, jusqu’ici, elle tient.



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    Lien du postMer 14 Juin - 18:11:44
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    « 09 juin 2017
    « No fate but what we make. »
    Annalynne & Clay

     Jadis coutumier de ces éloges funèbres faute de ce père trop présent aux sermons dominicaux, j'affiche non sans mal l'un de ses masques sans émotions que j'ai su très vite adopter, impassible lorsque le prêtre entame un discours que je serais prêt à réciter. « Mes biens chers frères ... » Nous sommes ici en ce jour pour honorer la mémoire de... Mes lèvres s'animent bien malgré moi dans un murmure à peine audible jusqu'à la fin de sa phrase et le laisse continuer seul, déposant sur le premier rang mon regard tout en nourrissant l'espoir de la voir. Elle est la seule d'ailleurs a bien porter le deuil, discrète et sans s'étaler en pleurs ni jérémiades. Après des minutes à psalmodier sur les bonnes œuvres d'un homme dont il ne connait la vie qu'au travers de ce que ce qui lui a été retranscrit, le vieux fou qui croit en la voix du Seigneur parachève ses louanges en refermant l'épais recueil entre ses mains. « Nous allons donc poursuivre au dehors, où comme le souhaitait son défunt époux, madame Malcolm pourra s’exprimer. » Étonnant de la part de feu Malcolm, lui qui n'aimait être exposé à la face du monde que sous son meilleur jour... C'est peut-être d'ailleurs pour cette raison que je n'ai eu vent d'un recueil auprès de sa dépouille au salon mortuaire avant la mise en bière.

    Et ces hommes à la triste figure, précédemment croisés, font silencieusement leur entrée pour s'installer aux quatre coins du cercueil que l'homme de foi vient de bénir. Chacun s'acquitte de sa tache - une corvée de tous les jours - et le cortège prend forme à même la nef. Il s'ensuit une morne procession avec en tête la mère d'Anna qui marche dans les traces du prêtre continuant d'invoquer la miséricorde pour cette âme damnée. L'église se vide petit à petit, ces entrailles délestées de tous ces parasites venus se repaitre de cette triste perte. Alors que le dernier disparait au dehors dans un halo de lumière, mon attention s'allonge sur cette femme restée en retrait. Anna n'a pas bougé, peut-être encore assenée de se retrouver devant le fait accompli: plus rien aujourd'hui ne l'empêche d'atteindre ce qui lui a toujours été promis, son héritage, sa gloire, son entreprise. Richesse, famille et une certaine liberté que mon erreur lui permet d'acquérir sans être pointée du doigt telle la bête noire de cette histoire. Que rêver de mieux...

    Je me dégouterais presque en cet instant, à vouloir la réconforter alors que je suis la source de ses tourments. Presque. Et pendant que nous perdons de vue le cortège qui s'éloigne sous le chant morbide des carillons, je quitte mon banc pour la rejoindre elle, en contradiction avec le mouvement général. Le temps de quelques pas, j'appréhende comment l'approcher, si elle acceptera oui ou non d'être touchée. Mais au diable ces questions, nos petits différents foutus de cotés. J'hésite tout de même un instant face à elle avant de lui déballer aussi sincèrement qu'il puisse m'être donné un  " Mes condoléances " avant de tenter de l'enlacer.  

    MAY


    @Annalynne Malcolm
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    Lien du postVen 16 Juin - 22:32:14
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    No fate but what we make.

    Bye bye daddy.
    Clay et Annalynne.

    Alors qu’ils continuent leur sortie, quelques murmurent explosent contre les murs, des échos de paroles que je ne parviens pas à distinguées, j’ai les tympans comme obstrués, totalement sourde à ce qui peut se dérouler autour de moi, ne m’inquiète plus du fait qu’ils pourraient m’être destinés. Que cela plaise ou pas, j’enterre mon père aujourd’hui, l’homme qui a permit de voir ma vie modifiée. Souvent, lorsque j’étais enfant, que je le détestais pour ses actes, je m’amusais à penser à ce que les choses auraient pu être si ça avait été différent, et toujours ce même refrain, celui qui souligne l’incertitude de mon ancien destin. Je ressasse en une boucle infernale des souvenirs … Je me remémore tout ce temps, toutes ces années, m’aliène sans aucune volonté de ne pas le faire. Je suis dans un ailleurs, je n’ai que neuf ans et il arrive avec ce sourire dont il me gratifiais parfois, susurrant d’entre ses dents un mielleux aussi bien que joyeux « J’ai quelque chose pour toi. » mais je lui en voulais d’avoir travaillé, d’avoir passé son temps à New York et de m’avoir délaissée, de son cadeau, je m’en fichais. Et pourtant ce jour là, j’ai eu le cadeau dont toutes les petites filles pouvaient rêver. Un cheval, blanc comme lait. Une véritable beauté que j’avais en bloc rejetée. Presque, je pourrai me retrouver nostalgique de ces instants, de cette magie dont ils sont imprégnés à présent.

    Puis vient ce jour, entre tous, où aux yeux de beaucoup trop d’invités, il m’a vendue. A annoncé ce mariage qui a ternis de ma vie tous ces aspects. Entre la haine et l’amour … Savant mélange que je ressens à son égard, une once de regret, peut-être de ne pas lui avoir reparlé, de savoir que je ne vais jamais plus pouvoir le faire. Toujours sonnée, ma marche est contrée par une personne à laquelle je ne m’attendais plus, constatant avec férocité qu’une pellicule lacrymale embue ma vue.  " Mes condoléances " sa voix. Ce ton. Jamais encore utilisé, cordial, mesuré. Et ce contact furtif mais dans lequel je trouve une part de rassurant. Mes paupières battent plusieurs fois alors qu’il se décale à côté de ma personne, je suis comme un automate, sans plus aucun véritable contrôle, je marche parce qu’il faut le faire, je respire par obligation, je suis là, irrémédiablement là, à me dire que j’ai souhaité sa mort, en fille ingrate, en colère, stupide aussi, bien trop de fois. Un vœux jamais prononcé à haute voix, et pourtant aujourd’hui réalisé. « Tu es venu. » Peut-être qu’à la vérité je n’y croyais plus. Incroyablement solitaire dans cet endroit. Heureuse dans les profondeurs de mon âme tatouée par nos moments partagée, j’expire un soupir, alors que par souci de ne pas me voir flancher plus que je ne suis déjà en train de le faire, j’accroche avec délicatesse et brin de tremblements ma main à son bras.

    C’est un étrange tableau, je le sais, malgré tous les tourments ressentis à ce moment précis, j’en ai conscience, lucide alors que je me fous de tous ces mois où nous avons fait que nous battre. Ensemble, nous suivons ce cortège, alors que le silence nous enveloppe, il possède un côté que je trouve apaisant, je ne saurai même pas comment le briser, j’ai la bouche pâteuse, j’ai du mal à m’exprimer, dans la tourmente d’un enfer que je n’arrive pas à nommer. Me répétant une nouvelle rengaine, un soliloque de peine : Richard Malcolm nous a quitté. Une fois à l’extérieur, je prends une longue bouffée d’air, un oxygène que je n’ose pas mériter. Annalynne transformée en une marionette asimovesque mécanisée, mais énonce une vérité qui brûlait ma gorge depuis mon arrivée. « Ils pensent tous que je l’ai fait. »


    @Clay Fitz. Cooper
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