J'étais contente, j'étais invitée à la galerie d'art pour une exposition. Généralement on sait tous que je suis une grande fan de ce qui est photographie ou encore peinture. J'avoue être totalement nul pour en faire, mais pour ce qui est d'admirer, franchement c'est une passion. Je trouve que de capturer un moment ça dégage quelque chose, une sensation, un truc qu'on peut pas vraiment décrire. C'est envoûtant, car on peut en déduire rien que par la subjectivité d'une peinture ou d'une photo. Enfin bref, l'art c'était mon truc. Je ne m'étais pas renseignée sur le thème de la soirée, c'était une expo privée du coup il fallait en plus de ça que je m'habille classe. Dans ce quartier de Boston on peut être sûr que c'est une clientèle et une population un peu plus élitiste qu'à l'ordinaire. Ce n'était pas forcément mon truc, mais bon, si je pouvais passer un bon moment ça m'irait. Pénétrant dans la galerie le sourire sur les lèvres, je fis un sourire à la dame de l'accueil en lui donnant mon prénom. J'étais sur la liste, pas de soucis pour mon entrée en tout cas. Je commençais à parcourir la galerie, une coupe de champagne dans ma main en regardant attentivement les photographies. Elles étaient spéciales. Je n'arrivais pas forcément à décrire cette sensation. Sans doute un peu dérangeante, et en même temps fascinante. Je continuais de marcher tranquillement, observant un peu les alentours et je le vis. Kadir Fawkes, le grand et l'unique. Mon premier petit-ami, enfin mon premier amour. Comment est-ce que j'ai fais pour tomber amoureuse d'un mec comme lui. Exemple typique de ce que je déteste dans le milieu que je fréquentais à l'époque et que je tente de fuir le plus possible maintenant. Les mecs dans son genre ne sont pas attirants, ils sont odieux, détestables. En plus il se tenait en charmante compagnie, et j'avais bien l'attention d'interrompre cette petite conversation. Sourire légèrement hypocrite sur les lèvres j'arrivais face à ces deux jeunes gens. C'était pas mon style, mais d'un autre côté j'avais la rancune tenace. « Kadir comme ça fait longtemps. Tu te souviens Fauve ? Enfin je voulais dire Perol, fille d'un patron de banque et d'une bonne situation pour toi. » dis-je pour commencer un peu les hostilités. « Et vous qui êtes-vous ? En tout cas si Kadir a décidé de prendre du temps pour vous c'est que votre situation familiale est plutôt intéressante. Fille d'un prince ? Héritière d'un empire, d'une grande entreprise ?C'est vrai que ça fait rêver. » dis-je en déposant ma coupe jusqu'à mes lèvres. Oups, je venais peut-être de ruiner ses chances avec une fille. Bien fait pour lui, la vengeance est parfois un plat que l'on mange froid.