Depuis une semaine, Nina ne vit plus dans son appartement, en plein centre de Boston mais dans un petit appartement, en bord de mer. Le besoin de s’échapper et d’être loin de tout. Pas de contact… bien qu’elle tente de répondre à certains messages. Mais écrire devient presque une corvée. Tout ce qu’elle fait, c’est se poser sur cette terrasse et le regard rivé sur la mer. Le bruit des vagues tentent de l’apaiser. Elle se demande où sont-ils. Ce qu’il s’est réellement passé. Est-ce qu’ils sont envie ou sur une île déserte ? Non, une île privée. On parle de Cole et Ayma, ce ne sont pas n’importe qui. L’image la fait sourire mais rapidement, la réalité reprend le dessus. Elle se souvient, encore, il y a une semaine où elle a posé les pieds sur cet archipel, assez impatiente de ce qu’ils avaient réellement réservé puis, ce flash info que sa sœur vient à lui montrer. Et toutes ces personnes qui se rejoignent, les tensions en plus. C’était trop. Il fallait qu’elle encaisse et qu’elle se rassure. Alors, elle était partie jusqu'à l’hôtel, elle y est restée jusqu'au lendemain matin. Elle n’a pas assisté aux recherches. Il y a, assez de monde et des professionnels, pour ça. Des étudiants d’Harvard trouvent les disparus, par hasard ? Non, faut pas exagérer. Puis, à ce moment, elle croyait à un espoir. Alors, elle est rentrée sur Boston et depuis, les confirmations s’enchaînent et là voilà, ici, isolé de puis. Ne voulant pas de contact, même les plus proches. Ses doigts tapent sur son portable pour écrire un message, voir un autre mais rien ne vient. Alors, elle prend son téléphone, appuie sur ‘Cole’ et attendit jusqu'à la messagerie, entendant sa voix, avec le cœur qui se serre, un peu plus. C’est Nina.. Je crois que j’avais besoin d’entendre ta voix. Même pour quelques secondes. Je pourrais t’harceler, rien que pour ça. dit-elle d’un léger sourire. Je suis dans ce lit, vide et froid. J’entends le bruit des vagues, comme un appel. Le tien ? Je voulais être loin de tout, de toute cette agitation et de ces rumeurs. Je n’ai pas envie de croire à tout ça. Ce n’est juste pas possible. Parce que j’ai besoin de toi, ici et non, ailleurs. Nous deux, c’est une histoire de jeu pour défier la vie et notre amitié mais on le sait, tout les deux, que c’est plus que ça. T’es pas seulement un partenaire, t’es mon meilleur ami, le seul. Je ne vais pas te remémorer nos souvenirs, je ne veux pas parler du passé mais de l’avenir. Toi, près de moi, près de nous tous. Et les larmes qui montent mais qu’elle tente de contrôler, du mieux qu’elle peut. Je me fiche de tout ce qui a pu se passer, ces derniers mois, ça ne compte plus, là. Reviens, Cole... reviens. Cette force qu'elle sent s'échapper. Je t'aime.

Et sur ses mots, elle raccroche. Reprenant peu à peu le contrôle, elle se laisse aller à quelques minutes dans un souvenir lointain. C’est tellement brusque, ça ne peut pas se terminer comme ça. Elle refuse. Elle se mit sous sa couette, laissant les larmes couler. Ses yeux qui se rivent sur l’écran de son portable, parcourant différentes photos et tombant sur une, avec Ayma. Bordel, elle lui manque aussi. Elle ne peut pas continuer, sans elle, sans sa garce préférée. Juste impossible. Elle parcourt les contact jusqu'à tomber sur ‘Ayma’, d’où elle appuie, laissant la messagerie faire. Et ce sourire, quand elle entendit sa voix. Mon amour… je me lasse jamais t’entendre ta messagerie, j’ai besoin de l’entendre, j’ai besoin de croire que tu es quelque part. Sirotant un cocktail, au bord d’une piscine. Tellement ton genre. Rien qu'à cette pensée, elle a ce sourire. T'es indispensable à ma vie, t'es ma meilleure amie, ma garce, ma Kathryn, mon intention cruel. Je veux que tu reviennes et qu'on parte en vacance, toi et moi. J'ai besoin de te retrouver, je veux te retrouver. C'est juste dingue, ces larmes qui ne cessent de couler. Elle n'a aucun contrôle, là-dessus. Son doigt effleure l'écran, et elle raccroche, se laissant encore aller, dans une énième nuit d'insomnie. Elle a besoin d'avoir des réponses et surtout, et surtout de bonnes nouvelles.