Lorsque tu t'éloignes, tu remarques que tes baisers, tes ondulations du bassin et tes caresses ont eu raison de lui. Le voilà avec une belle érection qu'il est obligé de cacher et toi tu ris. Tu as réussi, tu as gagné. Du moins la victoire est tienne jusqu'à ce qu'il mette la barre plus haut, sans mauvais jeu de mot ... Tu ne peux pas t'arrêter de rire alors que tu vois la bosse déformer son pantalon, bosse qu'il est obligé de cacher en attachant sa veste autour de sa taille. Il t'embrasse furtivement et te claque les fesses avant de te laisser. Tu n'as pas le temps de faire de même, mais tu as toute la journée pour te rattraper. Tu te diriges vers ta voiture. Tu roules prudemment et trouves une place de parking assez facilement. C'est le milieu de la semaine, les gens bossent, c'est donc normal de trouver aisément. En sortant de ta voiture, tu pianotes quelques mots sur ton téléphone, en avance pour ne pas laisser Dragomir dans l'attente de te voir écrire. Tu a pris également ton bloc note et un stylo, ce sera ton seul moyen de communication avec ton ami et amant dans le hammam. Tu le vois qui t'attends alors tu accélères le pas et dés lors que tu arrives devant lui, tu le plaques contre le mur et tu l'embrasses. Un baiser tendre et presque timide. Tu lui montres finalement l'écran de ton téléphone. "Alors t'as toujours la trique ?". Tu ris silencieusement tout en glissant ta main dans la sienne pour l'emmener avec toi dans le bâtiment.

L'ambiance est déjà relaxante, tant par les couleurs que les senteurs. La jeune femme à l'accueil est souriante et aimable, et tu ne peux t'empêcher de lui sourire tant sa personnalité est solaire. Tu laisses Drago dire à l'employée ce que vous voulez et ce sans jamais lâcher sa main. Quand finalement elle vous dit d'aller vous changer dans le vestiaire et qu'elle vous donne deux serviettes, tu lâches sa main pour aller te déshabiller. Sans aucune pudeur, tu te retrouves nu, rangeant tes habits, tes papiers et ton téléphone dans le placard avec cadenas codé pour plus de sécurité. Tu ne te gênes pas pour mater purement Dragomir également nu avec un sourire amusé. Tu enroules ta serviette et prends ton bloc note et ton stylo dans une main, et tu prends la main de Dragomir avec l'autre, l'emmenant dans le hammam où se dégage une vapeur à couper au couteau, tu n'es pas capabl de discerner s'il y a du monde au fond mais tu t'y rends quand même, trouvant un banc libre sur lequel tu t'installes, ayant déjà chaud. Stylo en main, tu décides d'écrire quelque chose, une idée débile et amusante qui te passe par la tête. "C'est la première fois que je vais te voir transpirer sans que ce soit après qu'on ait fait l'amour comme des bêtes." tu lui montres, tout en ponctuant par un petit bisou dans le cou.

Tu ne peux pas t'empêcher de te rincer l'oeil. Tu as tellement fait souvent l'amour avec Dragomir que tu connais son corps par coeur. Les yeux fermés, tu pourrais le reconnaître au toucher. Et comme tu n'as jamais été du genre honteux, ni pudique, au contraire tu as toujours été sans gêne. Alors tu regardes. Tu observes. Tu mates. Tu te fais plaisir. Et tu sais qu'il fait pareil. La vapeur décrasse ta peau, tes voies respiratoires, peu à peu elle va diminuer ta fatigue et tes douleurs musculaires. Dragomir t'embrasse sur le coin de lèvres, dans le cou, et il s'allonge finalement, plaçant sa tête sur ton genoux. Tu entremêles ses cheveux entre tes doigts tout en écrivant difficilement tes réponses, le papier s'imbibant d'eau assez vite. "Des promesses. J'attends de les voir réaliser." tu lui montres en riant silencieusement. Le baiser sur ton ventre produit une décharge électrique dans ton corps, un frisson général de désir qui s'estompe aussitôt qu'il est venu pour ne laisser la place qu'à une chaleur accablante. Tu déchires un peu le papier en voulant écrire à nouveau et tu prends soin de t'appliquer à écrire avec précaution jusqu'à ce que ton prochain message se forme. "J'utiliserai la partie cartonnée du bloc note même s'il n'y a pas beaucoup d'espace. Et quand il n'y aura plus de place, on arrêtera de parler. On tiendra nos bouches occupées." Tu lui montres avec un sourire malicieux.

Ton autre main quitte ses cheveux pour parcourir gracieusement les traits de son visage. Quand elle entreprend de quitter les frontières de sa mâchoires, elle viennent se lover sur son son cou et finalement sur ses pectoraux. Elle glissent sur la peau humide malgré le léger duvet sur son torse. Tu dessines chaque muscle, absolument tous les abdominaux, allant d'avantage vers le sud pour faire courir tes doigts sur sa ligne en V. Tu te mordilles la lèvre inférieure et tu t'arrêtes pour te pencher et l'embrasser tendrement, décidant de ne pas le chauffer d'avantage. Le pauvre serait instoppable et vous veniez à peine d'arriver. Laissez vous du temps. Profiter du hammam. Profitez du fait d'être tous les deux. Profiter d'un peu de tendresse dans cette intimité éphémère. Elle ne sera qu'à vous pendant un laps de temps réduit. Ton bloc note posé à côté, tu écris sans le prendre entre tes mains, malgré l'inconfort que c'est d'écrire dans cette position. Finalement tu prends le message pour le montrer à Dragomir. "Maintenant que j'y pense, c'est bizarre. On a réservé un hammam pour deux. Il n'y aura littéralement personne. Et on a quand même nos serviettes autour de la taille comme pour se cacher de quelqu'un. Et tu m'avais dit vouloir enlever toi même ma serviette, et elle est toujours là, je suis un peu déçu." est écrit en soulignant le mot déçu. Tu poses le carnet et croises les bras, faisant semblant d'être fâché, faisant la moue avant d'en rire car tu n'y crois même pas. Tu es bien trop attaché à Dragomir pour lui faire la tête.