Deux heures qu'il se concentrait sur sa formule, tentant de ne pas faire exploser son expérience, replaçant ses lunettes de protections sur le bout de son nez et habilement, Lucius se concentra afin de réussir la formule sur sa feuille. D'habitude, il n'avait aucune difficulté à réaliser ces dernières, sauf que cette fois, sa voisine de labo était beaucoup plus agité qu'à son habitude, souffrant d'Hyperacousie, un seul petit bruit avait le don de lui faire grincer des dents, et clairement, sa voisine avait réussit à le déranger. Soupirant, le garçon essaya de se reprendre sur lui même et de se concentré à nouveau. Il versa le peroxyde d'hydrogène dans la fiole tout en jetant un énième coup d’œil à ses trois autres contenant de verre qui commençais à réagir. Et il sursauta, renversant son produit sur le comptoir, lorsque sa voisine déposa brutalement le contenant de verre sur sa table. Levant ses yeux gris vers elle, il l'observa comme si elle était un monstre. « Quoi ? Tu veux mon portrait ? » il lui lança un sourire colgate et répondit d'une voix suave « nah, je n'aime pas prendre les vieille larves en portrait, surtout quand celle-ci font autant de boucan.» Déposant ses gants de protection sur sa table, il entreprit de nettoyer le peroxyde et alla s'en reverser un peu.

Le local de chimie était en quelques sorte son royaume, il y faisait ce qu'il voulait,sauf lorsqu'il devait se coltiner Seychelle la bitch de service. Ramassant l'éprouvette qui était tomber comme par miracle sur son pied et qui ne s'était pas cassé, il la regarda avec un regard de vipère, la suivant à la trace, n'acceptant pas du tout son excuse d'hypocrite. « définitivement, t'es qu'une sale Bratz. Dégage, je dois ramasser le dégât que TU a fais...» Retournant vers son ilot, il en profita pour lui écraser le pied, tout en souriant en coin. Il aimait bien se mettre les gens à dos, autant qu'il aimait aussi qu'on parle de lui et Seychelle était le parfait exemple et la victime parfaite pour qu'il se donne en spectacle.

Il laissa s'échapper un grognement.  Conscient que les autres élèves avaient arrêté ce qu'ils faisaient pour les observer. À la posture de ses mains, il commençait à paniquer, mais il essaya de se reprendre, afin de ne laisser paraître son éternelle faiblesse. Il détestait être anxieux, cela ne l'aidait en rien lorsqu'il avait un excès de colère. À la mention de sa défunte "mère" le garçon ne put s'empêcher de frapper sur l’îlot à sa droite, furieux; « Ma mère est morte. Et tu n'me fait pas peur. Des garces comme toi, j'en ai vu pleins! » Il ne voulu pas couper le regard avec la brune, la défiant de celui-ci. Il serra un peu plus des poings, à quelques petit centimètres de son visage, sentant son odeur écœurante de garce lui effleurer les narines. « Tes qu'une garce, comme toutes les autres. Vous êtes toutes pareilles à essayer de vous donner un brin d'importance. Mais au fond, t'es juste jalouse de notre statut.»

Dans un élan de lucidité, ou alors de vengeance, il sourit. Mais pas d'un sourire très charmant, enfin pour ceux qui le connaissait bien. Mais un sourire mesquin, limite charmeur et il attrapa de justesse la main de la brune, qui allait s'écraser contre son visage parfait. Toujours en la tenant, il regarda cette dernière avec dédain. « tu me touche et tes carrément morte. J'me fiche carrément que tu sois une gonzesse. Tu me fait pas peur. Au fait, pourquoi ne retournerait tu pas jouer avec tes Barbie et laisser les adultes travailler tranquille? Mh? » Il s'était alors approcher d'elle, si près, qu'il apercevait parfaitement chaque imperfection du visage de Seychelle.Quelqu'un arriverait durant leurs altercation et ils ne se douteraient de rien. D'une oreille inattentive, il comprit que le professeur désirait s'en mêler, afin de rétablir le calme, mais le mal était fait et le bouchon avait éclaté, personne ne pourrait se mettre entre eux.

Lucius grogna. Pas parce qu'il avait mal, mais parce qu'elle avait osé le toucher et qu'il détestait qu'on le touche pour autre chose que pour la proximité des cœurs. Lâchant prise sur la main de la brune, il ne recula pas moins et son commentaire le fit rire. Il n'aurait jamais d'enfant alors elle aura beau le frapper, il s'en fichait éperdument. Et puis les réflexe du garçon étaient assez aiguisée pour l'empêcher de toucher son bijou familial juste à temps. Se faisant, il se fit ramener sévèrement à l'ordre par le professeur et voulant éviter une heure de retenue qui pouvait entacher son dossier parfait, il retourna sans un mot à son bureau, continuer son expérimentation, or, il ignorait qu'il n'en aurait tout simplement pas fini de cette garce. Jurant en Polonais, il se retourna avidement vers elle; « Non mais tes tarée ou quoi, il nous a dit de retourner à nos îlots, tait toi et soit sage pour une fois, même si tu n'a clairement pas l'air de savoir ce que ça veut dire. »