Le bal de fin d'année, à Harvard. Tu en avais vécu pas mal, sept exactement, alors tu savais très bien ce que ça donnait et surtout à quoi la soirée rimait. Jalousie, haine, bagarre, ça tournait toujours comme ça. Typiquement le comportement d'étudiants, surtout entre les mathers et les eliots. Ce que tu ignorais un peu c'est qu'il y avait eut des nouvelles alliances et guerres entre d'autres maisons que celles des bleus et des verts. T'y prêtais pas attention, t'avais bien fini avec tout ça. Puis même à l'époque, tu n'y avais jamais porté un grand intérêt. T'étais là pour tes études, pour réussir, avoir du bon temps et basta. Les dunsters étaient clairement la maison avec le moins d'ennuis. Alors quand Prue t'avais invité au bal, t'avais été réticent. Non seulement tu n'avais pas envie d'être mélangé à des tas d'étudiants, mais ça te rappelait aussi bien des souvenirs avec Sophia. Des bons, mais douloureux aujourd'hui. T'avais tout de même accepté, de venir lui rendre une petite visite. Ca n'allait pas te faire de mal. Et tu pourrais garder un œil sur Danneel et Daphne, d'une pierre deux coups. T'avais mis un costume bleu, chemise blanche et cravate, le thème étant le feu et la glace. Arrivant devant l'entrée de la salle, tu entendais déjà pas mal de vacarme. C'est que ça promettait. Ce qui est sûr, c'est que ça t'avais pas manqué toutes ces animosités. Tu t'avançais tout de même, essayant de te fondre dans le décor, les mains dans les poches. Et malgré tout, tu donnais cette image de toi d'un homme d'affaire, mûre, et non d'un simple étudiant. T'en imposait et passer inaperçu c'était... compliqué. Tu l'as vis alors, à sa table, discutant avec quelques amis. Un petit raclage de gorge pour montrer ta présence, tu t'adressais à la demoiselle. Bonsoir dis-tu d'un petit sourire. Très ravissante que tu enchaînes, voyant sa longue robe et sa coiffure parfaitement bien coiffée. Tu saluais d'un geste de la tête les autres personnes présentes, avant de reporter ton attention sur elle. Je vois que ça n'a pas bien changé de mes bals. Par là, tu entendais les différentes histoires que tu avais deviné à peine un pieds mis dans la salle.

Je ne sais pas vraiment ce que j'attends de ce bal, mais clairement que tout partait en vrille. Les gens avaient besoin de se détendre un peu le cul. C'était censé être une mémorable soirée où l'on devait s'amuser et non pas se bouffer comme des animaux. Assise à ma table, je regardais celles où ça commençait à dégénérer. Aucune retenue, ça se frappe et ça se casse, du n'importe quoi. Les scènes de jalousies par-ici, les insultes par là et j'en passe. Soupirant, je secouais ma tête les trouvant désespérant à souhait. Si ma table se met elle aussi à partir en vrille, je me casse d'ici pour être un électron libre sans table et sans cavalier. Même si bon, j'étais déjà sans cavalier et c'était par choix, car au fond, j'espérais la venue de quelqu'un. Ce quelqu'un qui ne tarda pas à pointer le bout de sa queue. Danny. Sa voix parvient jusqu'à mon oreille m'arrachant aussitôt un sourire. Voilà qui rendrait cette soirée beaucoup plus... Intéressante. « Bonsoir Dan'. » Rétorquais-je en l'invitant à s'asseoir près de moi. Mes yeux prennent le temps de détailler ses vêtements, son costume qui lui allait à ravir lorsqu'il me complimente. « Merci. Je te retourne le compliment. » Je le laisse admirer les alentours et apparemment, lui aussi avait dû passer par tous ces scandales à l'université. Cependant, un rire m'échappe à sa réaction. « Ne t'occupe pas, c'est la folle jeunesse dirait-on. Dis-moi plutôt qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis pour avoir l'honneur de ta présence ? » Parce que maintenant qu'il était là, je ne comptais pas le laisser m'échapper. Disons que j'aimais mieux sa compagnie à celui d'un cavalier qui allait finir par lui-aussi se joindre la bataille qui avait déjà commencé à ce bal. Je préfère un homme posé vous m'voyez.

A peine à sa hauteur, tu la salues, et la complimente. Tu l'avais jamais vu ainsi, dans une telle robe, une telle soirée. Un bal de fin d'année, ça pouvait presque ressemblait aux soirées caritatives que tu organises parfois. A des événements mondains quoi. Et elle allait très bien dans ce genre de décor. Tu remarques bien son sourire aux lèvres quand elle te remarque, puis tu prends place, près d'elle, sur une chaise. Ca sera plus simple pour parler, pour moins avoir les autres personnes de sa table, fixées sur vous. Tu constates que en cinq ans, tes bals et ceux de la nouvelle génération d'Harvard, y a peu de différence. La guerre mather/eliot, est toujours présente, on l'a repère à des kilomètres. Les tensions de fin d'année, également. Ca te fait presque rire, de voir que rien n'a évolué entre ces murs. Que les clichés restent, même avec le temps, même en changeant d'étudiants. Mais Prue ne semble pas prendre part à ce genre de choses, ce qui est plutôt une bonne chose. T'es peu fan des grandes gueules. Toi t'aimes l'ouvrir quand il faut, et non pour rien dire. Eh bien, je me suis dit que ça n'allait pas me tuer de venir faire un petit tour, et que je pouvais faire l'effort après ton invitation. Etre cavalier, absolument pas, mais venir pour un petit verre, quelques échanges et pourquoi pas une danse, alors oui. Puis, il se peut que j'ai deux jeunes femmes à surveiller. Okay, dit comme ça, c'est mauvais Danny. Elle va croire que tu parles de prétendantes. Et bien que rien ne se passe hormis cette attirance entre vous, il est pas question de lui mettre de choses absolument fausses en tête. Mes sœurs. J'en profite pour surveiller mes soeurs. Tu passais pas du tout pour le grand frère protecteur. En même temps, c'était ce que tu es, et t'avais toutes les raisons du monde pour être ainsi avec ce que tous les trois vous aviez vécu les dernières années. Mais si je dérange, je peux aller les voir maintenant... Bien sûr que tu fais exprès, que tu en joues, pour voir son intérêt dans ta venue ce soir. T'envisages pas d'aller gâcher le bal de Daphne et Danneel, à les coller, fusiller leurs cavaliers du regard et tout le reste. Juste avoir un œil sur elle, de loin. Surtout sur Danneel.

Prue obtiens toujours ce qu'elle veut. La preuve ce soir encore, alors que j'avais décidé de ne pas venir accompagné dans le simple but de prier le ciel pour que Danny se ramène, le voilà en chair et en os dans un costume à en faire baver plus d'une. Comment ne pas vouloir lui arracher tout ça après sérieusement ? Calme ta joie cocotte et ne le fait pas fuir à peine arrivé. Déjà que l'ambiance de ce bal était tendu alors ne lui donne pas encore plus de raisons de prendre ses clics et ses claques pour s'en aller. Je lui aurais bien demandé de me laisser ses bijoux de famille, mais il est malheureusement impossible de les séparer de son corps. Enfin bref, je déraille comme un tas de ferraille alors je ferais mieux de redescendre sur terre. Bah ouai, c'était l'effet Danny ça non ? Puis sa réponse à ma question me satisfait, mais toutefois lorsqu'il annonça la vraie couleur de sa venue ici, je tirais une petite moue, forcée de constater qu'il n'était pas venu uniquement pour mes beaux yeux. M'apprêtant d'ailleurs à pester contre ces deux femmes, il rajouta avant que je ne puisse l'ouvrir, qu'il s'agissait en fait de ses deux soeurs. « T'as des soeurs ici ?! » Et même pas il me les présente en plus ? « Je suis rassurée, j'pensais que t'avais un problème de vue et que tu me voyais double. » Ça suffit de te lancer des fleurs chérie. Je devrais me faire à l'idée qu'il n'était pas venu spécialement pour moi, m'bon, il était quand même là et c'était l'essentiel non ? « Non, non tu ne déranges pas. Au fond, je n'attendais plus que toi pour que ma soirée soit faite. » Bah quoi ? Vous avez cru que j'étais le genre de fille à attendre qu'on lui fasse du rentre-dedans ? Bah non ? C'était moi qui le faisais, toujours. « Et maintenant que tu es là, va falloir que tu me fasses passer le plus beau bal de ma vie ! » Ça va Prue ? Tu ne lui mets pas assez de pression comme ça ? Le pauvre. Mon regard plonge dans le sien tandis qu'un rictus parcourt mes lèvres. Je le testais juste, je voulais voir sa réaction, s'il était du genre à se défiler ou à ne reculer devant aucun obstacle.

Concernant ta venue ici, après qu'elle t'ait parlé de ce bal, tu lui disais que tu profitais de pouvoir surveiller deux jeunes femmes. Avant de te rendre compte que d'un autre point de vu, ça pouvait sonner différent. Et loin d'être le genre à jouer avec les femmes et leurs sentiments, tu ne voulais pas qu'elle pense que tu avais d'autres prétendantes en plus d'elle. Fin ça serait culotté de le balancer comme ça en plus non ? Tu le remarques bien que son visage semble un peu... déçue ? Alors tu te reprends, expliquant que ce sont de tes sœurs que tu parles. Et son visage change, pour de la surprise. Tu te marres à sa réplique sur ta vue. Okay, t'as la trentaine, mais quand même hein. Oui, et même une cousine. Et oui Prue, t'en avait des choses à découvrir sur lui. Tu peux aussi compter une étudiante qui a été chargé de t'interviewer pour un dossier de fin d'année à rendre, ou bien la fille d'un client qui t'avait aidé à bien lancer ton entreprise avec son bouche à oreille. Oui, tu connaissais plus d'un étudiants ici. Mais t'inquiète pas, je te vois très bien. A ce niveau là, t'avais vraiment pas de soucis. Et puis tu profitais de savoir si tu la dérangeais. Tu te doutais que non, mais y avait pas de mal à vérifier sa disponibilité. Ni le fait qu'elle veuille que tu sois là. En effet, assez cash, elle admet que tu rends sa soirée soit faite. Tu rigoles. Puis elle met la barre haute la demoiselle. Le plus beau bal de sa vie ? Tu bouges la tête de haut en bas, plusieurs fois, genre tu vois ce qu'elle veut dire. Et celui ci c'est le combien de bal ? Histoire de savoir si y en a beaucoup niveau concurrence. Je pense que pour que ce soit le plus beau, déjà, on pourrait aller... danser ? Tu te lèves de ta chaise et tu lui tends ta main, la paume vers le ciel, afin qu'elle la saisisse et qu'elle te suive sur la piste de danse. Et elle sera pas déçue, parce que tu t'y connais assez bien en danse. Et après, on peut aller boire un verre. Bien que tu ignores totalement l'activité au centre de ce thème. Sinon, tu serais déjà en train de chercher tes sœurs à tout va. Savoir que vla des mecs allaient profiter de ça pour fourrer leurs langues où il ne faut pas, t'étais vraiment pas pour.

Alors comme ça, il avait non seulement de la famille ici, mais aussi beaucoup de connaissances que j'ai dû sûrement croiser. En tout cas, pas étonnant finalement quand on sait que lui aussi avait fait partie de cette université. Je prenais ces informations que je gardais au quatre coins de ma tête pour plutard, car là, il m'invitait à danser pour bien débuter mon bal, me demandant au passage à combien j'en étais. « C'est mon deuxième bal. » Le premier, je venais d'arriver dans cette ville deux mois seulement après, ils annonçaient un bal. Je n'y avais pas pris autant plaisir, mais en tout cas, il avait raison, car chaque bal avait son lot de problèmes et d'emmerdes. Me levant de ma chaise, je glissais une main dans la sienne, le laissant me guider jusqu'à la piste de danse. J'étais cash et c'était malheureusement ma nature, que ça plaise ou pas. « C'est déjà un très beau début de programme. » Une fois sur la piste, je prends position, une main dans la sienne, l'autre sur son épaule. « J'ai attendu dire que si on arrivait à faire complètement confiance à son partenaire, on pouvait danser comme une reine. » Une lueur de malice traversa mon sourire carnassier. Je le défiais. Totalement, sans aucune gêne, sans aucune angoisse. Je le mettais au défi de me faire danser comme une reine. Je réduisais même le peu de distance qui nous séparait, collant mon corps contre le sien approchant mon visage du sien et soutenant son regard dans le mien. « Raconte-moi une belle et une mauvaise anecdote que tu as pu vivre ici lorsque tu étais étudiant. » Il y avait toujours cette lueur de défi dans mon regard, mais il était évident qu'il y avait aussi une touche d'intérêt et de curiosité. Je voulais en savoir un peu plus sur mon partenaire.

Elle met la barre haute la petite rousse, en exigeant que tu fasses de son bal, le plus beau qu'elle n'ait eut de participer. Tu peux relever le défi, mais avant, t'aimerais bien savoir à combien de bal tu t'apprêter de concurrencer. Un seul. Okay, ça risque d'être pas bien compliqué alors. Essayons ça que tu lui réponds, te levant de ta place, la main tendue vers elle, l'invitant à aller danser. Ca sera un bon début. Elle accepte volontiers, se levant à son tour et attrapant ta main. Sourire aux lèvres, tu l'emmènes au centre de la piste. Elle semble satisfaite alors que le programme commence à peine, de mieux en mieux. Et au milieu des autres 'couples', tu garde ta main dans la sienne, et poses la seconde derrière son dos, dans la chute de ses reins. Tu souris à sa remarque. Et t'as confiance en ton partenaire ? que tu lui demandes, avec ce petit sourire au coin des lèvres, tandis que tu commences à mener la danse, à faire quelques pas en rond. Elle colle son corps un peu plus et tu supposes que ça veut dire que oui, elle a confiance. Elle plante même son regard dans le tien, et faut dire que ses yeux verts te déstabiliseraient presque. Ils sont beaux, y a pas à dire, tout comme elle, ce soir, et les autres jours. Voilà qu'elle pose une question qui te perturbe. Ton pire moment c'est tout trouvé, mais lui parler de ton ex fiancée, en pleine danse, pendant son bal ? Il n'y a rien de très sérieux entre vous, mais quand même. C'est pas le moment pour lancer ce genre de bombe. Commençons par la mauvaise, les attentats qui ont eut lieu sur Harvard. Ces fameux types qui s'étaient pointés avec des bombes sur eux et qui avaient ainsi causé des dégâts un peu de partout dans l'université. T'avais rien eut, mais ça n'avait pas empêché que ce soit un mauvais souvenir, avec tous tes amis dans le même cas que toi, dans cette situation stressante et angoissante. Le meilleur ? C'est difficile, avec tous les spring break, les summer camp, et le nombre d'années que j'ai étudié ici. Sept ans quand même, et trouver un meilleur moment, un seul, c'était pas simple. Peut être quand tu avais demandé Sophia en mariage ? Oui, mais c'était pas le moment d'en parler là. Que dirait-elle d'ailleurs de te voir danser avec Prue ? Sûrement que tu dois continuer ta vie et qu'elle serait heureuse, si toi tu l'es... En tant que non étudiant, ce soir peut être ajouté à un des bons souvenirs ici... que tu lui glisses, en la faisant tourner sur elle d'une main, puis la récupérant à nouveau dans tes bras. Oui, c'était sympathique, bien que ça risquait d'être mouvementée, par la suite...

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Si j'ai confiance à mon partenaire ? Je ne suis pas le genre de fille à accorder facilement ma confiance, je suis un peu plus difficile que ça malgré le contraire que je tente de montrer. Mais... « Disons que ce soir, j'ai envie de faire confiance à mon partenaire. » Avouais-je avec une certaine sincérité. La maniaque du contrôle que je suis, avais envie de laisser Danny prendre les reines de cette soirée. Je voulais qu'il me prouve être capable de me faire danser comme une reine, un défi ou un jeu auquel j'aimais jouer. Je dictais les règles et je laissais les autres se montrer capable de les réaliser ou pas. Pour moi, ça me permettait de juger du morceau que j'avais en face de moi. S'il était à la hauteur ou pas, si je perdais mon temps ou pas. Oui, elle est d'une complication cette rousse et pourtant, on ne dirait pas à première vue. Je pose mes questions et il y répond en toute honnêteté. « Si j'avais été présente lors de tous ces malheurs, j'aurais castré plus d'un agresseurs. J'ai horreur de ce genre d'hommes qui se croient permis de toucher une femme sans son consentement. » Venais-je à avouer le regard un peu sombre. Danny connaissait maintenant un détail de ma vie. Ce que je détestais par-dessus tout. « Oui mais encore ? » Poussant ma question un peu plus loin concernant son meilleur souvenir et il y rajouta cependant cette soirée au lot, m'arrachant un sourire. « Est-ce que tu essaies de me faire passer un message indirectement ? » Lui demandais-je cash avant de laisser échapper un rire pour le détendre. D'ailleurs, je me rapproche un peu plus encore de son corps tandis qu'il entreprend de me faire tournoyer sur moi-même, puis aller vers la droite, puis la gauche… Me rendant dans toute la beauté féminine que puisse révéler une danse de reine. Mes cheveux et ma robe volaient à la vitesse que nous dansions. Mes prunelles vertes plongées dans son regard, le soutenait sans cligner des yeux. Il était vraiment doué, autant pour mener la danse que pour tenir parole.

Tu veux savoir si elle a confiance en son partenaire, donc en toi. Elle répond pas directement par un oui, mais en quelque sorte. Tu comprends par là qu'elle ne donne pas sa confiance comme ça, mais que ce soir, exceptionnellement, elle va te faire confiance. Au pire que risque t-elle ? Peut être que tu lui écrases les pieds remarque... Mais pas de risque, tu sais danser, du moins ce genre de danse, de slow. Après, en soirée, en boîte, t'es pas le roi de la piste de danse, plutôt celui du bar, même si tu bois pas énormément. J'apprécie grandement. C'est flatteur qu'elle accepte de te faire confiance. Après tout, vous vous connaissez depuis quelques temps mais pas des masses. Voilà pourquoi elle essaye d'en savoir plus sur toi. En posant ces questions. Ton pire et meilleur souvenir en tant qu'étudiant. Tu commences par le pire, histoire de finir sur une note joyeuse. Les attentats qui ont eut lieu, qui ont enlevé la vie à quelques personnes. Le bruit des explosions, les murs qui tombent en morceaux, la panique de tout le monde, la peur, le sang. Ouais c'était pas glorieux. Et Harvard avait connu son lot de galère, entre ça, puis les agressions, la prise d'otage ensuite. T'étais pas étudiant pour les deux derniers mais tes sœurs, ton ex, oui. Tu découvres qu'elle n'approuve pas ce genre de pratiques, et tant mieux. Qui pourrait tolérer ça hormis les fous qui se pensent tout permis ? Je suis d'accord. Surtout depuis que l'une de tes sœurs a été victime de ce genre de choses. Rien qu'y repenser, ça te rend fou. T'essayes de te contrôler, te calmer. Puis tu enchaînes sur le meilleur souvenir. C'est délicat, y en a beaucoup. Y en a un qui se démarque de tous, mais t'as pas bien envie de lui en parler. Pas que c'est elle, juste que c'est pas le moment, pendant cette danse, ce bal. Un bal de fin d'année, où j'ai pu y aller avec la cavalière que je convoitais. C'est pas un mensonge, juste une déformation de la vérité. Tu restes vague, et tu tentes de boucler le sujet. Tu rebondis sur ce soir, sa compagnie, mais pas juste pour lui faire changer le sujet. Tu dis pas des choses pour faire passer la pilule, mais car elles sont vraies. Que c'est une bonne soirée, en bonne compagnie tu lui expliques, la faisant alors tourner sur elle, puis la récupérant dans tes bras. Et tu mènes à nouveau la danse, vous balançant un peu à gauche, à droite, en tournant sur vous. Tu lâches ta main qui est dans son dos, et tu la guide pour qu'elle s'éloigne de toi et qu'elle revienne en s'enroulant autour de ton bras, ta main tenant toujours la sienne. Alors qu'elle revient son dos contre ton torse, tu la bloques gentiment de la sorte. Alors, est ce un bon début ? que tu souffles en la faisant à nouveau s'éloigner de toi, en se 'déroulant' cette fois ci. Tu la teste toi aussi. Vos bras tendus, tu te rapproches d'elle de quelques pas, pour reprendre votre position initiale...

Soudainement, le sujet devient plus intéressant lorsqu'il parle de cette fameuse cavalière qu'il avait convoitée. Alors, c'était son meilleur souvenir ? Et je pouvais le lire dans ses yeux, voilà pourquoi je ne pouvais m'empêcher de rétorquer. « Parle-moi donc de cette cavalière. » Sur un coup de pulsion. Curieuse, il y avait quelque chose dans ses yeux qui exprimaient un sentiment profond à cet aveu. Je suis folle de pousser le bouchon aussi loin, me mêlant peut-être de ce qui ne me regardait pas, mais une fois que la curiosité me piquait, je ne pouvais me taire. « Honnêtement ? Tu n'aurais pas trouvé meilleure compagnie que la mienne ce soir de toute façon. » Et ça continue de se lancer des fleurs. Irrécupérable cette fille. Le pire dans tout ça, c'est que je ne plaisantais même pas, je gardais même mon sérieux, soutenant son regard. Puis, il me fait à nouveau tournoyer, me ramenant dos contre son torse alors que ma tête se penche un peu sur le côté et que mes yeux tombe sur ses lèvres. Son souffle que je sentais contre les miennes, m'arrachait un frisson, m'obligeant à me pincer la lèvre. J'avoue que là, je suis conquise à sa manière de danser et de me faire danser. Il relevait bien son défi parce qu'à cet instant, j'avais l'air d'une reine. Nous reprenions notre position initiale tant bien que j'aurais souhaité rester encore un peu comme ça. « Je n'aurais pas souhaité mieux comme début. » Avouais-je conquise. « Tu sais ce qui rendrait cette danse encore plus magique ? » Sans lui laisser le temps d'analyser mes mots, je stoppe tout mouvement afin d'emprisonner ses joues de mes mains et de poser mes lèvres sur les siennes. Une pulsion dont je n'ai pu résister malheureusement. J'en avais eu envie depuis la seconde ou mes yeux se sont posés sur lui ce soir.