why are you jealous ? — Au revoir la Thaïlande, bonjour les Etats-Unis. La blonde venait de poser le pied à Boston et déjà, elle pestait contre tout et n’importe quoi. L’attente bien trop longue pour récupérer ses bagages. L’incapacité des employés de l’aéroport. L’odeur nauséabonde traînant dans le taxi. Les problèmes de trafic retardant son arrivée. Et même la musique de mauvais goût s’élevant dans l’habitacle. Du Agathe tout craché en fait. Puis dans la finalité, elle finissait par arriver à destination. Passant les portes de l’immeuble prestigieux, elle saluait d’un signe de tête le larbin à l’accueil prenant directement l’ascenseur pour le dernier étage. Clairement, son penthouse lui avait manqué. Son luxe, ses affaires, son quotidien. Glissant les clés dans la porte d’entrée elle poussait celle-ci laissant tomber son sac à main sur le sol, la valise non loin. Et elle le voyait, Camille, tranquillement assis sur le canapé. Tiens, elle aurait presque pu oublier qu’il était là. Fallait dire qu’elle lui avait fait la proposition juste avant de s’envoler avec le reste des Eliots. « J’espère que tu n’as pas foutu le bordel » qu’elle lâchait virant ses escarpins avant de pousser un soupir de soulagement. Attrapant un soda dans le frigo elle venait se poser dans la loveuse non loin de lui observant le manque de politesse et la mine renfrognée dont il pouvait faire preuve. « Bah dis donc, t’es super agréable, ça m’avait presque manqué. » Elle poussait un soupir croisant les jambes avant de reprendre. « Pour ta gouverne, tu m’accompagnes au bal. » Elle esquisse un sourire avant d’hausser les épaules. « Non-négociable, j’ai commandé ton costume et.. T’as juste pas le choix en fait. »

why are you jealous ? — Un sourire au coin des lèvres, tu regardais la jeune femme se lever de ton lit. Voilà plus d'une semaine que tu profitais pleinement de l'appartement d'Agathe qui était devenu aussi le tiens, et tu avais reçu de nombreuses visites. Aucune grande soirée n'avait été organisée mais tu ne t'étais pas gêné pour convier Hugo autour d'une bière devant un match de sport à la télévision ou encore des jeunes femmes qui s'étaient occupées de combler ta solitude. T'étais encore au chômage et n'avais donc pas fait grand chose de tes journées si ce n'était flâner dans le canapé, te balader en ville pour revoir de vieilles connaissances ou draguer dans des bars. La belle brune quitta ta chambre et tu l'entendis mettre la cafetière en route. T'arquas un sourcil et sortis de sous les draps sans plus attendre. Nu comme un ver, tu la rejoignis dans la cuisine et lui adressas un sourire malicieux « Ça va je te dérange pas ? » lui demandas-tu. Elle avança vers toi avec deux tasses dans les mains et t'en tendis une, un sourire radieux aux lèvres. Tu pris la tasse qui t'était destinée et repartis dans la chambre pour n'en ressortir que cinq secondes plus tard, les vêtements de la jeune femme dans les bras. Elle te regarda faire en te demandant ce que tu faisais mais sa réponse vint bien vite quand elle te vit ouvrir les portes de l'ascenseur et jeter ses affaires à l'intérieur. Te voyant faire, elle courut jusqu'à toi pour rattraper ses fringues, entrant dans l'ascenseur en sous-vêtements. Parfait. Tu appuyas sur le 0 et lui fis un coucou en même temps que les portes se fermaient. Elle n'eut pas le temps de stopper la manœuvre, se dépêchant de se rhabiller tout en t'insultant. Une fois seul, tu t'étiras et dis, tout en bayant bruyamment « Une bonne chose de faite. ». T'attrapas ton portable et vis la date du jour s'afficher. On était le 8 mai. Ce qui voulait dire qu'Agathe n'allait plus tarder à rentrer. L'appartement n'était pas en bordel, fort heureusement. Tu repartis dans ta chambre enfiler un jogging gris et allas t'installer dans le canapé, ta tasse de café dans la main, avant d'allumer la télévision. Une dizaine de minutes passèrent avant que tu t'entendes les talons de la blonde résonner. Tu ne portas que peu d'intérêt à ses paroles, sirotant ta deuxième ou troisième tasse de café de la matinée. A sa remarque sur ta bonne humeur, tu pris seulement la peine de lui faire un grand sourire hypocrite. Tu savais qu'elle allait t'emmerder, c'était sa spécialité. Et ses paroles qui suivirent affirmèrent tes pensées : elle était de retour et te faisait déjà chier. Tu manquas de recracher ta gorgée de café et te redressas « Pardon ?! ». Un bal ? Toi ? Bien sûr. Elle paraissait pourtant bien sûr d'elle. « T'as cru que j'étais un de tes larbins Agathe ou comment ça se passe ? T'avais pas un boutonneux qui voulait t'accompagner au bal dans l'espoir de toucher ton cul de princesse ? » demandas-tu en faisant des guillemets avec tes doigts sur le princesse. Tu plissas les yeux en la regardant « Ou alors ton prince charmant t'a laissé de côté ? » et souris à cette idée.

why are you jealous ? — A savoir : Agathe ne demandait pas de faveur, elle ordonnait. Alors si maintenant tout de suite elle choisissait que Camille soit son cavalier, il le serait sans aucun doute. Et s’il fallait qu’elle use de subterfuges ou qu’elle finisse par le traîner par la peau des fesses jusqu’à ce foutu gymnase, elle le ferait sans la moindre hésitation. C’était donc sans gêne et avec toute sa superbe qu’elle avait lâché l’information bien décidé à ne rien négocier. D’accord ou pas, c’était le dernier de ses soucis. Jusqu’à elle, il était clochard, qu’il ne l’oublie pas. Le luxe et le loyer bien trop réduit, c’était juste parce qu’elle était à tendance sympathique en sa présence. Il ferait donc bien de se mettre à ses pieds et de la surnommer « princesse » à chaque entrevue plutôt que jouer les taulards vulgaire à tour de bras. Alors quand il mime être profondément choqué, princesse elle arbore un grand sourire, provocante à souhait. Il ne pouvait même pas se permettre de râler en fait. Un canon comme elle, ce n’était clairement pas donné à tout le monde. Il ferait mieux de sauter de joie d’avoir la chance de pouvoir se pavaner avec quelqu’un qui mériterait grandement sa place chez les anges de victoria secret –et pas les anges de la téléréalité, ça ça pue-. « Mon cul de « princesse » ne sera touché que par ceux qui le mérite vraiment. Et si tu veux avoir l’honneur de rien que lorgner dessus, t’as intérêt à baisser d’un ton racaille. » Fronçant les sourcils –rien qui la rendait moche- elle poussait un soupir enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt. « Le prince charmant c’est pour les fillettes. Tu crois qu’on vit dans un conte de fée ou quoi ? » L’air désabusée, elle finit par lever les yeux au ciel regardant autour d’elle son penthouse niquel. « De toute manière, j’ai réservé. Donc t’es sympa mais tu vas ramener ton cul flasque là-bas et j’en ai rien à foutre que tu préfères les mecs. » Peut-être qu’être enfermé entre quatre barreaux ça l’avait fait changer de bord mais ça, c’était définitivement pas le problème de princesse. « Au pire, je t’aiderais à sortir du placard après. »

why are you jealous ? — Vous vous connaissiez depuis peu et pourtant, Agathe faisait partie de ta vie à présent, sans que tu ne puisses y faire grand chose. Si tu avais imaginé, cette nuit-là dans la ruelle, que tu serais amené à vivre avec elle et surtout à l'accompagner au bal de fin d'année d'Harvard... Autant dire qu'en fait non, jamais tu ne l'aurais imaginé parce que ça te paraissait irréel. La Eliot faisait partie de ces nanas à l'allure parfaite et au comportement de peste mais toi, tu t'en amusais, parce que tu savais comment elle pouvait être : douce et fragile. Ses caprices de princesse du dimanche te passaient bien au-dessus. Qu'est-ce que tu t'en foutais que beaucoup de mecs rêvaient d'être à ta place ? Parfois tu te disais qu'au contraire, cette fille était un fardeau, un boulet. Mais t'appréciais tout de même son côté connasse et diva. Toujours allongé torse nu dans le canapé, tu la regardais d'un air désabusé. Vraiment, ça ne faisait même pas cinq minutes qu'elle était là et elle te tapait déjà sur le système. Cependant, tu ne pus t'empêcher de sourire lorsqu'elle t'insulta de racaille. C'était ce que tu étais, tu le savais, tu l'étais tout autant qu'elle était une princesse dans sa tête. Tu reposas ta tasse de café sur la table basse et enfonças tes mains dans les poches de ton jogging gris, toujours en l'écoutant parler ou tout du moins, en faisant semblant d'y accorder un minimum d'intérêt. « Les mecs ? Crois moi, la taule n'a rien changé à mon adoration pour les p'tits culs de minette bien gaulée. Par contre plus j'te vois et plus j'commence à me poser des questions. » dis-tu, moqueur, laissant supposer qu'elle serait celle qui te ferait changer de bord. Non y avait pas à dire, c'était la pire des chieuses. « Bon, c'est bon t'as fini ? J'vais t'y accompagner à ton bal de pré-pubère. »  annonças-tu, agacé t'entendre sa voix de crécelle de bon matin. Ton regard dévia sur la télévision pour revenir sur elle. Tu soupiras et levas les yeux au ciel « Tu dois vraiment être le genre de meuf chiante qui cause au lit. J'espère au moins que ton mec pense à t'enfoncer la tête dans le coussin dans ces moments là. » dis-tu du tact au tact, toujours accompagné d'un naturel déconcertant.

why are you jealous ? — M’enfin, peu importait ses préférences sexuelles de toute façon. Elle lui demandait pas de la sauter dans les toilettes d’un bar mais juste d’arrêter d’être un goujat et de l’emmener à un bal. C’était juste pour l’image, après, il pouvait bien se saouler au bar qu’elle s’en tapait le cul par terre. « Moh, faut pas. Même si tu pourras jamais avoir une meuf convenable dans ta vie il te reste toujours les putes. » Elle lance d’un sourire narquois sans se départir de son arrogance. Qu'il dise donc des conneries, elle avait toujours de quoi répondre. Il était pas né celui qui lui ferait fermer sa gueule à Agathe. « Je commence à peine et fous un tee shirt s’il te plaît, on a déjà vu assez d’horreur pendant la guerre. » D’ailleurs, princesse attrape la télécommande éteignant par la même occasion la télévision. Rien à foutre qu’il soit intéressé par les images à l’écran. Si elle décidait que ce n’était plus le moment, fallait s’y plier. Point. Puis le gars, il avait failli la tuer lors de leurs première rencontre, la moindre des choses seraient de lui montrer un tant soit peu de respect. Fallait croire qu’il n’était pas du tout habitué à fréquenter des nanas aussi parfaite que ce que pouvait être la blonde. C’était dommage pour lui dans le fond. Elevé dans un carton, grandissant dans des banlieues délabrées, passant ses soirées avec les clodos à réclamer du fric pour manger. Ouais, c’était comme ça qu’elle imaginait l’enfance de Camille, y avait pas d’autres explications. « A force de parler de ma vie sexuelle, je vais finir par croire que tu nourris un sale fantasme sur moi. » Elle se redresse de son fauteuil étirant ses membres encore engourdis du voyage. « Mais il est pas venu le jour où tu pourras me fourrer donc à défaut de me toucher, tu ferais bien d’utiliser ta main droite pour te vider, ça te défrustrera un peu. » Charmant. Comme les trois quarts de leurs conversations en fait. C’était même plus étonnant en fait et à les entendre, on pourrait presque croire qu’ils se haïssaient au plus haut point.

why are you jealous ? — T'avais beau essayer de couper court à la conversation pour qu'elle puisse te laisser tranquille, il n'y avait rien à faire : Agathe avait décidé de te faire chier. Tu rigolas légèrement à son commentaire. Toi aller aux putes ? C'était pas franchement dans tes projets. Déjà, t'avais pas les sous pour te payer, ne serait-ce qu'une bonne pipe alors une nuit toute entière pour te déverser dans le corps d'une pauvre meuf en dèche, tu n'y pensais même pas. Bref, tu vis la blonde afficher un sourire malicieux, fière de sa répartie mais ne bronchas pas et ne pris pas la peine de lui répondre, comme si tu lui donnais raison. T'étais pas franchement le mec à la recherche d'une fille convenable pour sa vie, bien au contraire. L'Eliot te demanda de mettre un t-shirt, ce qui attira ton regard sur elle. T'haussas un sourcil et, avec un regard légèrement cochon, tu contractas tes pectoraux pour les faire bouger avant de rigoler « Fais pas comme si t'appréciais pas la vue Thomspers. C'est pas tous les jours que tu vois un homme, un vrai, dans ton salon. » dis-tu, ironique, en faisant référence à tous les jeunes éclopés qu'avaient pu la fourrer un soir ou deux. Ton attention se reposa sur la télévision mais ce fut de courte durée vu que mademoiselle vola la télécommande pour l'éteindre. Un juron sortit de ta bouche et tu tournas la tête brusquement vers elle avant de lui balancer une remarque sur sa vie sexuelle -dont tu n'avais absolument rien à foutre en réalité. Remarque qu'elle se fit plaisir à tourner à son avantage en insinuant que tu rêvais de la sauter. Tu manquas de t'étouffer mais te retins tant c'était ridicule. « T'en fais pas que j'me suis fait plaisir dans ton lit en pensant à toi ma belle. » dis-tu avec un petit clin d'oeil pour accompagner tes propos. « Bon sinon, comment c'était la Thaïlande ? C'est pas que tes histoires de fesses ne m'apportent absolument rien mais un peu quand même. » annonças-tu avec un regard insistant. Vous n'alliez peut-être pas passé la matinée à vous cracher au visage -à défaut que tu lui craches dessus autre part (c'est cadeau xoxo).

why are you jealous ? — Ouais. Heureusement qu’ils étaient capable d’avoir des moments de répit dans tout ça parce que dans le cas contraire, n’importe qui pourrait dire haut et fort que c’était du suicide d’être eux. Et clairement, s’il ne l’avait jamais vu dans cette position de faiblesse, s’il n’avait pas été témoin des démons qu’elle tentait d’enfouir au plus profond d’elle, probablement qu’ils ne se seraient jamais adressés la parole. Ouais, la vie était foutue bizarrement par moment et donnait lieu à des situations des plus étranges. Comme maintenant. Tous deux à s’insulter copieusement dans le salon qu’ils partageaient comme si c’était totalement normal. « Un homme ? Où ça ? » Elle faisait mine de tourner la tête à droite et à gauche avant d’hausser les épaules d’un air résigné. « Aaaah, un gnome. Excuse moi, j’avais mal compris. » C’était dingue ce genre de joute verbale. A croire que les deux disposaient d’une répartie sans faille les poussant à aller toujours plus loin. Seraient-ils capable de se calmer un jour ? L’avenir le dira. Et clairement, princesse affichait un air dégoûté à la suite de ses paroles. Elle n’y croyait pas une seule seconde mais rien que la pensée que ça puisse être possible suffisait à lui arracher une grimace de dégoût. « Chacun ses fantasmes. » De toute manière, ce n’était pas la première fois qu’il insinuait ce genre de chose et certainement pas la dernière dans tous les cas. « C’était.. Barbant et excitant en même temps. » Ouais. Elle n’allait clairement pas lui parler du plan à trois ni rien de tout ça mais concrètement, le voyage avait eu un côté enrichissant. « Je t’ai rapporté un souvenir d’ailleurs » Se dirigeant jusqu’à sa valise, elle ouvrait celle-ci en sortant un paquet. « C’est pas le meilleur cadeau du monde mais j’me suis dit que ça pourrait être sympa. » Comme quoi elle n’agissait pas toujours comme une teigne avec lui. Lui tendant le paquet parfaitement emballé, elle retournait s’asseoir en tailleur sur le fauteuil en cuir. « Gaïa n’est pas là ? »

why are you jealous ? — Tu passais outre son commentaire vis-à-vis de ta virilité, préférant tourner le sujet vers un terrain plus neutre, moins enclin aux clashs et aux autres langues de vipères que vous pouviez être ensemble. La Thaïlande. T'y avais été pendant ton tour du monde mais ça te semblait si lointain. T'étais loin d'être l'homme d'aujourd'hui. Plus innocent, plus gentil, plus niais peut-être même malgré ton côté rebelle et mystérieux qui ne t'a jamais quitté. Repenser à cette époque révolue n'était rien de bon pour ta personne, c'est pour cela que tu chassas vite ces souvenirs qui te revenaient en pleine gueule et portas ton attention sur Agathe et le cadeau qu'elle te tendait. T'arquas un sourcil et lui sourit « Dis donc, c'est pas mon anniversaire pourtant. » dis-tu en prenant le paquet qu'elle te tendait. Pendant que tu déballais délicatement le cadeau, l'Eliot te demanda si votre colocataire était là. Tu haussas les épaules tout en annonçant « J'en ai aucune idée. Elle est peut-être dans sa chambre. Ou peut-être qu'elle a passé la nuit ailleurs. ». Tu découvris une petite statuette en bois d'un éléphant, jolie, artisanale, te rappelant encore de nouveaux souvenirs. Mais au lieu de te perdre dans tes pensées, tu préféras tourner la chose à la rigolade « Dois-je y voir un message ? » demandas-tu en montrant l'éléphant et tout spécialement, sa trompe. Toi et ton humour de gros lourd. Tu n'attendis pas spécialement qu'elle réponde, posas la statuette sur la table et te levas pour te diriger jusqu'à elle. Ton corps s'avachit sur le sien et tu la prends dans tes bras sans faire attention à si tu l'écrasais ou pas « Merci pétasse, t'es la plus gentille de toutes les colocs. » dis-tu d'un ton enfantin avant de lui embrasser le front. Un instant de presque douceur dans votre relation aussi brutale qu'aimante.

why are you jealous ? —  "Tu pourrais pas juste profiter de ma gentillesse pour une fois." Qu'elle lance dans le plus grand des calmes. Ils ont beau être comme chien et chat, s'envoyer des piques à longueur de journée et faire passer les insultes avant tout, ils savent aussi que dans n'importe quel contexte, ils pourront compter l'un sur l'autre. Du moins, Agathe le sait. Parce que Camille, malgré son caractère brut de décoffrage, il prenait soin d'elle en toute discrétion et elle le voyait dans les minuscules attention de tous les jours. "Elle est à moitié nympho, ça serait pas étonnant." En même temps, il était vrai que Gaïa avait tendance à tout rapporter au cul. Vraiment tout le temps. C'était presque parfois gênant en fait et probablement que si Agathe ne la connaissait pas depuis si longtemps, elle ne lui aurait pas accordé le moindre intérêt aujourd'hui. "T'es vraiment un pervers". Princesse explosait de rire avant de secouer la tête. Fallait croire qu'il ne changerait jamais de toute façon mais c'était super difficile de ramener des souvenirs à un mec et clairement, elle aurait pu mettre sa main à couper que si elle s'était pointé avec une ombrelle, il n'aurais pas du tout trouvé ça amusant. Quoi qu'il en soit, il semblait au moins touché par le geste. Du moins, à sa façon. Puisqu'il venait s'étaler sur elle l'affublant d'une nouvelle insulte. "J'vais bientôt être le meilleur de tes cadavres si tu te relève pas" Le repoussant avec sympathie, elle poussait un soupir lui rendant la télécommande. "On a un essayage demain à 10 heures, tu seras présent ?" Hop, comme un cheveu sur la soupe.

why are you jealous ? — L'amour que partageait Agathe et Gaïa t'impressionnerait toujours. Autant elles semblaient être comme cul et chemise parfois, et d'autres c'était la guerre des pétasses. Et toi, t'étais là, entre les deux, à compter les points. Tu t'en foutais pas mal de leurs histoires de gamines capricieuses ou de tempérament féminin un peu trop fort, tant qu'elles ne venaient pas te mêler à tout ça. Alors que l'Eliot fasse un commentaire sur la vie sexuelle sur votre colocataire ne t'étonna pas plus que ça, à tel point que tu ne le relevas même pas. D'ailleurs, n'avait-elle pas raison d'un sens ? Gaïa avait bien souvent des pensées déplacées voire malsaines mais toi, ça te faisait beaucoup rire. Tu renchérissais les trois quart du temps jusqu'à ce qu'Agathe vous abandonne vous et votre humour douteux. La petite statuette à présent déballée et posée sur la table, tu écrasais le corps fin de ton amie en un câlin presque maladroit. Elle ne tarda pas à te repousser gentiment, avançant que tu allais la tuer si tu restais plus longtemps avec elle dans son fauteuil. Tu souriais, amusé, et attrapais la télécommande qu'elle voulait bien te rendre. « On verra si j'arrive à me lever. » dis-tu accompagné d'un clin d'oeil. Tu savais d'avance qu'elle s'assurerait que tu serais là de toute façon. Même pas besoin de mettre de réveil, Agathe serait là pour sonner le gong. Attrapant l'éléphant, tu quittas le salon pour l'emmener dans ta chambre et le poser sur ton bureau, loin de ton bordel habituel. C'était un cadeau tout de même, t'allais pas le jeter dans ton tas de fringue ou dans un coin poussiéreux de ta chambre.

FIN