« Ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné , ni oublié. »

Avalon & Erin

Heureusement que j’avais choisi la filière scientifique et la biochimie, car si on m’avait demandé de faire une dissertation sur ce que représente la famille pour moi, c’était la copie blanche assurée. Je ne pouvais pas dire que je n’avais pas de famille, mais juste très peu sur laquelle je pouvais compter. J’avais encore cette lettre sur mon bureau de la Dunster House m’apprenant le décès de mon géniteur. Ou mon père ? Pouvait-on appeler quelqu’un juste celui qui a mis sa goutte pour former un petit embryon, et donner naissance à un bébé un père ? Cette lettre pouvait mettre fin à tous mes soucis, surtout d’ordre financier. Héritière d’un noble français… ma mère l’avait sacrément bien choisi tient ! Mais cela soulever des tonnes de questions dont ma mère n’avait jamais voulu répondre : qui il était, comment il était, savait-elle que c’était un noble ou comme moi, il aimait se faire passer pour un autre à la moindre occasion. Peut-être que dans le fond, je lui ressemblais un peu. Trop de questions, de chamboulements, que je me perdais dans mes pensées et je bloquais devant ma feuille de travaux pratique. Et pourtant j’adorais ça. Je devais tout simplement faire une pause et me distraire un peu.

«Coucou la cousine, j’espère que tu es chez toi, j’arrive d’ici quelques minutes. Tu pourras me montrer ta jolie robe de bal si tu l’as enfin trouvé ;) »

J’avais saisi mon téléphone pour prévenir Avalon de mon arrivée imminente. Mes converses à mes pieds, mon bombers sur le dos, je prenais que le strict minimum pour aller rejoindre ma cousine de cœur. Je n’avais que rarement critiqué les choix de ma mère, et celui-ci était l’un des meilleurs qu’elle avait pu prendre. Celui d’avoir recueilli Avalon dans notre maison. Elle était dans une situation des plus désespérée, et ma mère ne s’était pas imaginé un instant laisser une enfant à la rue. Pourtant nous n’avions pas une situation financière au top, ma mère travaillait sans relâche pour assurer un minimum de confort avec amour. Ma mère était rarement à la maison, ce n’était pas pour autant qu’on avait manqué de quoi que ce soit, elle se privait elle pour nous. Puis arriva le jour où ma mère n’avait pas eu le choix, elle laissa Avalon à une famille d’accueil qu’elle avait pris soin de choisir. En contrepartie, ma mère pouvait toujours faire partie de la vie d’Avalon. Chacun avait respecté sa part du marché, et Avalon était une cousine de cœur à mes yeux.

Me voilà arrivée chez la Quincy, ses colocataires n’étaient pas présentes, et le logement était vraiment super cosy et girly. Présente depuis un moment, petites boissons sur la table et petits gâteaux, de quoi être posée quelques heures, enclin aux discussions. « Alors dit moi, tu sais avec qui tu vas au bal cette année ? » Arrivée à ce stade de l’année, le bal de fin d’année était plus ancré dans les têtes que les examens de fin d’année. Enfin pour certaines, elles y pensent depuis qu’elles ont deux ans.  Puis je préférais évoquer ce type de sujet plutôt que de lui parler de cette lettre que j’avais reçu. Du moins, pas de suite, même si cela me travaillait énormément. « Je suis certaine que tu as déjà trouvé ta robe ! Et si ce n’est pas le cas, faut qu’on se fasse une virée shopping ! » Je n’avais pas encore la mienne, mais j’avais une idée bien précise de ce que je souhaitais comme robe.

« Ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné , ni oublié. »

Avalon & Erin

J’adorais ces moments avec Avalon, c’était es moments qui me ramenaient loin de tous les soucis de l’université, de ce père absent qui revient à la surface et de pleins d’autres petites choses. Pendant un cours instant, nous étions comme des enfants à profiter. Comme là, certes le goûter n’était plus le même, le chocolat était remplacé par des soda ou de l’alcool selon les moments, le petit pain au chocolat – ou chocolatine pour les résistants – par des bonbons ou autres sucreries interdits quand on avait huit ans.  La seule chose qui ne changeait pas avec l’âge, c’était les câlins. Même à vingt-et-un toutes les deux, on était très tactiles, et ensemble, il était difficile de nous séparer. Alors arrivée chez elle, on était assise l’une à côté de l’autre dans le canapé du salon. J’avais retiré mes chaussures pour me mettre en position assise du lotus, une des positions dans laquelle j’étais la plus à l’aise.

On commençait la discussion autour du bal, la principale préoccupation d’environ quatre-vingt-dix pourcent des étudiants de l’université. « Je ne le connais que de vue, mais vous ferez un charmant petit couple dit donc. » j’accompagnais ma phrase d’un petit sourire et clin d’œil. « Tu vas rire si je te dis que j’y vais avec un mec rencontré par hasard et on a sympathisé, James un Winthrop. Ça s’est fait par pur hasard. Puis il est sacrément mignon. » J’en rigolais presque de cette rencontre avec James, un soir dans un bar de la ville avec au moins dix grammes dans chaque œil où il avait fait sa demande pour que je l’accompagne au bal. Enfin, lui comme moi on se souvenait de tout, et on le prenait à la rigolade. Seulement, lui il pensait aller au bal avec Heaven, et pas avec Erin. Il fallait d’ailleurs que je lui dise que cette image de jeune femme un peu ivre, qui enchainaient les shooters, je ne voulais pas la faire connaitre à Harvard. Je préférais garder mon image de jeune femme douce et parfois naïve.

Puis on parlait de la deuxième préoccupation de ce bal : la robe. Je l’écoutais pour la robe et il n’était pas question qu’elle prenne une robe dans son armoire. Le bal était un événement exceptionnel pour nous alors bon. Puis, je sentais une petite pointe de déception dans sa voix. « Ecoute Avalon, maman m’a fait un virement pour la robe. Tu sais bien comment elle est, et elle sait que ça nous tient à cœur. Et avec l’argent gagné avec ma chaîne, en trouvant une petite boutique, on aura de quoi s’offrir nos robes. » Aucune de nous deux ne roulaient sur l’or, loin de là. Alors entre l’argent de ma mère, la bourse, et l’argent de ma chaîne ça remontait les finances un petit peu. Puis, si financièrement je commençais à avoir du mal, il ne me restera qu’à sortir l’héritage de mon cher et tendre père. Ironiquement bien sûr. Son héritage il pouvait se le mettre où je pense. J’espérais qu’Avalon accepterait mon offre, ce n’était pas parce qu’on ne portait pas du Dior, du Versace ou encore du Gaultier qu’on ne pouvait pas être jolie. Bien au contraire.
Cette pensée par rapport à mon géniteur me perturber énormément, je ressentais de plus en plus le besoin d’en parler. Avalon était la personne parfaite. Ma mère était assez préoccupée comme ça avec les soucis de la maison à Boston que je ne voulais pas lui en rajouter. « Avalon, il faut que je te parle de quelque chose.. » Je me levais et aller dans mon sac à main pour me saisir de la lettre que j’avais reçu du notaire en France. Je revenais à ma place pour la tendre à Avalon et lui laisser le temps de la lire.

Cher Mademoiselle Erin Duncan,

Nous vous joignons malheureusement par cette lettre pour vous faire part du décès de votre père, le noble Xavier d’Amboise à l’âge de quarante-six ans.

Votre père avait connaissance de votre existence et nous a fait part dans son testament de vous communiqué qu’il a souvent pensé à vous de son vivant, et qu’il regrette de n’avoir jamais fait le pas de vous avoir rencontré. Il a d’ailleurs souhaité léguer sa fortune à vous et à votre demi-frère.

De plus, il aurait aimé que vous puissiez avec votre demi-frère reprendre le titre de noblesse qui existe depuis des siècles dans votre famille. Ceux-ci faisaient partie de ces dernières volontés.

En espérant recevoir prochainement de vos nouvelles, bien cordialement.

Elle était la première à qui je montrais cette lettre, et surement la seule. « Aussi étonnant que ça puisse être, j’ai un père. » avouais-je comme une honte.

« Ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné , ni oublié. »

Avalon & Erin

Le cavalier d’Avalon préférait les hommes ? Alors soit il était aveugle, soit il n’avait pas tout sa tête. S’il y avait bien une femme que je considérais comme superbe, c’était bien la Quincy. Grande, une peau légèrement hâlée, un corps parfaitement dessiné, un visage d’ange. Non franchement c’était juste fou. « Sauf que tu pourrais faire détourner n’importe quel homo en un hétéro pur et dur ma beauté. » dis-je en plaisantant. Au moins, on irait avec les personnes que l’on voudrait au bal. On savait l’une comme l’autre que l’on s’amuserait à cette soirée, même si les soirées à Harvard ne se passaient jamais vraiment comme prévu. Je l’écoutais me poser des questions sur James. En fait, je n’avais aucune idée de quoi lui répondre, mais ses questions avaient eu le don de me faire rire de bon cœur. « En fait j’en sais rien, on y va juste ensemble au bal c’est tout. » En matière d’hommes, je ne m’étais jamais prise la tête. Surement parce que je ne savais pas ce que c’était que d’être amoureuse au point d’être jalouse, possessive ou tout ce genre de sentiments qui finis par faire qu’on préférait rester célibataire. « Je l’ai rencontré, on avait beaucoup trop bu. Il m’a demandé de l’accompagner et j’ai dit oui. Pour le reste, qui vivra verra. » Avalon était peut-être une des seules qui savait que je pouvais sortir Heaven pour m’amuser, sortir, boire et je passais d’autres frasques que je pouvais faire. Je vivais ma vie au jour le jour. Tout comme pour cette robe de bal, que je proposais à ma cousine de cœur de l’aider en lui acheter une. Elle comme moi on n’avait pas toujours des fins de mois facile. Justement, depuis gamines on se soutenait, ce n’était pas maintenant que j’allais la lâcher. « Evidemment ! Tu crois franchement que je vais aller au bal sans une robe que tu aurais approuvé ? Tout comme il est hors de question que tu y ailles sans que j’aie validé à la tienne ! » Je posais les mains sur mes hanches telles des conditions non négociable en rigolant.

Enfin un rire de courte durée. Je venais de lui faire lire la lettre de mon défunt père. Par instinct, je posais une main sur sa jambe. Je ressentais le besoin d’un contact, d’être rassurée. Je remarquais son changement d’expression au fur et à mesure de ses quelques lignes. Je regrettais presque ce moment où l’on parlait du bal. « Maman n’est pas encore au courant. Je ne sais même pas comment je pourrais le lui dire. » J’avais déjà du mal à comprendre moi-même ce qui se passait, alors impliquer ma mère dans tout cela me paraissait encore plus fou. Je réfléchissais sur quoi dire à Avalon. A ce moment précis, j’étais la femme la plus perdue au monde. « Je ne l’ai jamais connu, j’ai appris son prénom dans cette lettre. Et en plus de tout ça il faut que j’accepte que je sois une fille de noble, que j’ai un héritage, et un demi-frère ! » J’avais élevé le son de ma voix sans même m’en rendre compte. J’étais pleine de colère, de tristesse. Un tant de sentiments se bousculait dans ma tête. Avalon me prenait dans ses bras, et je me laissais aller, l’entourant de mes bras à mon tour. Elle était là ma famille, ne dit-on pas que les liens du sang ne faisaient pas tout ? « Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? » Je n’avais jamais eu autant besoins de ma cousine que maintenant.

« Ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné , ni oublié. »

Avalon & Erin

Je riais de plus belle. Voilà pourquoi je savais que venir la voir était la meilleure des choses, elle savait comment me faire oublier les soucis en un clin d’œil. En règle général, j’étais plus proches des hommes que des femmes. Je trouvais que les nanas étaient beaucoup trop prise de tête pour pas grand-chose le plus souvent. Alors qu’un homme au pire, ça se foutait sur la gueule et deux minutes après ils se serraient la main, et s’était reparti comme en l’an quarante. Enfin là, son cavalier était un peu trop proche des hommes aussi. « Depuis quand c’est déloyal ? Un homme reste un homme, une tenue sexy et plus rien ne les retient. » J’en levais les yeux au ciel en gloussant comme une adolescente. En même temps, je savais que je n’avais pas tort, les hommes étaient tous les mêmes à ce niveau-là. « En tout cas, j’ai bien hâte le connaitre au bal. » et en même temps, je m’assurerais qu’il fasse passer la meilleure des soirée à ma cousine. Je serais capable de tuer pour elle, le monde était prévenu. Puis Avalon ne lâchait pas l’affaire à mon égard, et mon futur cavalier. « J’étais pas plus canon que d’habitude… avouais-je dans une fausse modestie, lançant mes cheveux à la Loréal …. Enfin si, l’alcool a fait le tout, mais je t’avoue que je ne sais pas ce qui m’a pris de lui dire oui comme ça. » Enfin, ce qui était fait, était fait. Je ne regrettais en rien ma décision. Je sentais même que cette soirée de bal allait être assez riche en ambiance. Si un mec était capable de m’inviter au bout d’une heure, c’était qu’il devait être capable de bien des choses. Je tentais le petit doigt pour sceller notre accord pour les robes. La promesse du petit doigt, une promesse qu’aucune de nous deux ne pouvait défaire. Depuis qu’on se connaissait, on liait toutes nos promesses de cette façon. Les traditions, la base. J’avais de la chance d’avoir eu Avalon dans ma vie, alors tout cela faisait qu’on ne pourrait plus jamais être séparées.

La Quincy prit ma main que j’avais posée sur elle, elle avait ressenti mon besoin de contact sans même avoir besoin de lui dire. C’était là où on voyait la différence entre les copains, les amis et la famille. « A ton avis pourquoi je suis venue te voir toi ? Tu es la seule au courant Lolo. Je sais que tu es là. Mais je sais aussi que c’est une chose que je dois lui dire seule. » Elle était là pour moi, comme moi j’étais là pour elle. A la vie, à la mort. Encore plus fort qu’un serment de mariage. Elle me connaissait par cœur, au point que la conversation s’enchainait. Ça ne laissait pas de silence gênant, ou de me laisser réfléchir à ce que je pouvais dire. Tout sortait naturellement, comme je le pensais. Dans les bras de ma cousine, je venais de lui demander son avis sur ce que j’étais sensée faire, ou du moins ce qu’elle aurait à ma place. Je retenais bien tous ses mots, je réfléchissais en même temps. « Je pense que tu as raison, un conseil de trois. Surtout que je ne sais absolument pas comment pourrais réagir. Surtout qu’elle a toujours refusé de me parler de lui.» Encore deux minutes avant je lui disais que je devais le faire seule, que je me laissais convaincre qu’à trois cela serait mieux. En même temps, Avalon pourrait atténuer la colère de ma mère si elle pétait les plombs. Puis me venait une autre idée en tête. « Avalon, si je me décidais à aller à Paris pour aller voir ce notaire… tu viendrais avec moi ? » Je ne connaissais pas la France, et pour le coup, je ne me sentais pas d’y aller soit seule, soit avec ma mère. Mais je pouvais aussi comprendre si elle refusait. Je lui demandais de chose, des choses qui étaient importantes. J’avais l’impression qu’à partir de maintenant, chaque décision que je prendrais aller me changer et changer mon avenir.

« Ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné , ni oublié. »

Avalon & Erin

Bon d’accord, draguer un gay n’était pas la meilleure des idées que j’avais pu avoir de la journée. Mais l’idée était drôle tout de même. Cela avait eu le don de nous faire rire toutes les deux en chœurs dans l’appartement de ma cousine de cœur. « Bon d’accord, on va se concentrer sur les hétéros alors, je pense qu’on aura plus de chance tout de même. Et au moins nos boobs serviront à quelque chose. » J’en rigolais de plus belle, et mettant les mains sur la poitrine et secouant les épaules. J’avais une poitrine naturellement généreuse. Et pourtant aucun homme n’avait encore posé ses mains dessus. Plus vierge que moi, il n’y avait pas.
J’avais hâte également d’être à ce bal, j’en rêvais quasi chaque nuit, imaginant traverser la salle de bal avec ma merveilleuse robe. Le thème était juste parfait, de feu et de glace, un peu comme les deux personnalités dont je faisais preuve de temps à autre. Puis je me retrouverais là-bas avec ma cousine, je ne pouvais rêver mieux. « Je pense aussi qu’on va s’y amuser comme jamais à ce bal. Non mais j’ai hâte de le rencontrer ton charmant cavalier, qui sait, je pourrais lui vanter tes mérites aussi. » je relançais rapidement le sujet, mais après tout gay ou pas, je pouvais bien lui dire à quel point j’avais de la chance d’avoir la cousine la plus merveilleuse et la plus folle également, celle sur qui je pouvais toujours compter. Que même si on n’avait pas de lien de sang, elle était tout aussi importante dans mon cœur. Je pourrais faire les éloges d’Avalon pendant des heures et des heures.

C’était d’ailleurs pour tout cela que j’avais décidé de venir la voir elle, avec cette lettre. Je savais qu’elle serait là pour moi, pour me réconforter, pour savoir me donner des conseils. Main dans la main avec Avalon, je me sentais triste, en colère, mais en sécurité. Comme si avec ce bout de famille, rien ne pouvait arriver. Limite, je me sentais mieux que si j’avais été voir ma propre mère. Parce que je savais pertinemment qu’elle ne me jugerait pas de détester autant ce père, cette héritage dont je me moquais totalement. Certes, il pourrait augmenter mon confort de vie comme jamais, aider ma mère, mais rien de tout ça. Je préférais encore finir pauvre, et galérer entre mon métier de youtubeuse, et ma bourse d’étude. La Quincy se montrait douce et avenante avec moi. Je la remerciais d’un sourire, un peu forcée, mais un sourire tout de même. Dire que quelques minutes avant nous étions morte de rire à l’idée de draguer un gay. « Je pense aussi que maman ne le prendrait pas super bien, comme prise au piège. » Du moins, c’était comme ça que moi aussi je me sentirais. « Si jamais elle commence à avoir des envies de meurtres, je t’appelle de suite, histoire d’avoir un témoin en ma faveur. » lui dis-je en plaisantant. Je ne savais pas comment j’allais réagir à tout dire à ma mère, si le ton allait monter, s’il allait y avoir des larmes. J’étais dans le flou le plus total. Je me blottissais encore plus contre ma cousine, en lui proposant d’aller à Paris si je devais m’y rendre. Elle n’hésita pas un seul instant. « Tu sais que tu es la meilleure cousine du monde ? Puis on pourrait se faire de super selfie sous la tour Eiffel, se faire baver sur l’avenue des Champs Elysées sans rien pouvoir acheté. » Autant joindre l’utile à l’agréable. Je n’étais pas encore sûr de devoir m’y rendre. Mais je devais y aller, autant en faire autre chose qu’un simple voyage d’affaire. Je nous voyais déjà en pretty woman, appareil photo en main, telles deux touristes. Ce que nous serions de toute façon.