Brent est un ami d’enfance. L’un des rares de mon passé que je continue à voir dans le présent. Ca remonte de notre période Londres. Ou plutôt de la mienne vu que lui c’est un anglais pur, alors que moi je n’ai fait que la visiter pour des études (forcé) dans l’un de ses plus prestigieux pensionnat.
Brent est un ami d’enfance avec qui je suis resté enfant. Quand on a joué au bornes d’arcades et qu’on s’est lancé des défis, c’était dans une ambiance des plus décontracté. J’ai beau avoir fini à poil à courir dans le jardin de Harvard, avec son meilleur ami pour le bizutage de ce dernier , c’est en riant que je l’ai revu plus tard, rhabillé, et euphorique.
Alors quand Brent mon ami d’enfance me demande de nous rencontrer pour un truc urgent avant qu’il part en voyage avec les Winthrop… je ne comprends vraiment pas la raison, mais je dis oui.
S’il a besoin de moi, il m’a !

Veste zippé jusqu’au cou, et écharpe rouge et jaune, je pénètre à la pizzeria ou on s’est donné rendez vous, et trouves Brent déjà installé.
-Hey Mec! Comment ça va!
Dis je enthousiaste en lui checkant la main.
-Ca me fait plaisir de te voir.

Je m’assoit à côté de Brent et lui réponds d’un hochement de tête et d’un grand sourir “Je vais bien aussi”. Reportant mon attention sur le menu, je parcours les noms de pizza en imaginant les saveurs, quand mon ami se remet à parler , ramenant mes yeux vers lui.
J’avoue intérieurement que son message m’a complètement surpris. Ca m’a fait plaisir, et j’ai apprécié qu’il prenne contact... Au moins il est direct, et va très vite, m’expliquer ce qu’il à en tête. puisqu’il m’avoue qu’il doit me parler d’un truc.
Je me redresse contre ma chaise, lâchant le menu, et attends patiemment qu’il continue. Ca me fait peur comme entré en matière, quand il m’avoue ne pas être le genre à se méler des affaires des autres. Ce genre d’aveu est tout le temps suivit par le contraire. et … j’avais raison, il me demande si j’ai couché avec Oliver.

M'éclaircissant la gorge, je fixe mes pupilles dans les siennes
“C’est Jaysaël qui t’envoie?” demandais je froids. Faut toujours que je me rappelle, que mon ami est un rouge “Parce que je pensais vraiment pas, que t’allais me demander ça.” Ajoutais je.
Je pose les coudes sur la table, et joins les mains “J’ai un petit ami, Brent. Et si tu veux savoir je l’aime. Je ne me suis jamais senti mieux qu’avec lui. Et cette histoire commence à franchement me faire chier. Même si mon homme ne semble pas du tout y croire ”
D’accord il a rien fait lui. Alors en soupirant, je me radoucit et reprends.
“Non, si tu veux savoir, je n’ai jamais couché avec Oliver. Non que ça te concerne, ni qui que ce soit d’autres, même si tout le monde semble vouloir prendre part à cette histoire. Et rare sont ceux qui me croient. ”
Le verre d’eau devant moi me sert de diversion, pour que j’arrête de parler, et le rapproche de ma bouche. Si je continue, je vais plus me taire…

hj:

Buvant un peu de mon eau, mes yeux se posent à nouveau sur mon ami. Les épaules raides, et après un raclement de gorge je lui réponds. D'un ton beaucoup plus calme
"Je suis désolé. Vraiment. " Je le suis. Mon monologue n'aurais jamais du lui être déstiné. Je n'aime pas du tout le sentiment de culpabilité que je ressens, et qui résulte d'une vague impression que ... je l'ai fait se sentir mal. "Ce n'est pas contre toi que ... mon énervement aurait du être dirigé. " expliquais je. “C'est juste...” commençais je , hésitant à trouver mes mots.   " J'ai reçu des messages de gens que je ne connais même pas. " commençais je comme une confession. Me rappelant de Carter, la cousine d'Oliver, celle qui à apparement lancé toute cette histoire, mais qui me reproche ... d'être Eliot. C'est risible, sauf que j'ai pas envie de rire.
J'ai envie de la rencontrer en vrai, et de vérifier si l'image que j'ai d'elle se rapproche de la réalité.
" Et d'autres avec qui je ne suis pas autant ami que ça. " Malicia. J'ai apprécié qu'elle s'inquiète pour moi et Benji, sauf que ... je sais pas. Toute cette histoire me fait bizarre. "Toi par contre, je peux comprendre... J'imagine que Jay est un bon ami, pour que tu prenne la peine de venir me poser cette question."
Mon verre retrouve sa position sur cette table bancale, et mon estomac crie famine. Cris que j'ignore en reprenant. " Comment il va? Tu as de ses nouvelles? " Au moins,
je trouves quelqu'un avec qui je peux en parler, sans qu'il soit "directement" impliqué dans l'histoire .  

hj:

Je ne me rappelles même plus que j'ai faim. Ou, pour être plus exacte, cette information se relègue au second plan, parce que, ce qu'il me dit la, me prends un peu au dépourvus.
Je sais que Jay me considérait comme celui qui lui a volé son petit ami, mais de la à ignorer ses amis pour une accusation qui m'est dirigé... ça m'étonne un peu.
Je ne comprends pas !
"Il t'en veut parce que tu as pris ma défense ? "
Je répète ce qu'il vient de dire pour savoir, si j'ai vraiment bien saisi. Mais c'est quoi cette histoire??  

Pour gagner du temps, et étant donné que mon verre sera bientôt vide si je continue d'en prendre des gorgés, je choisit d'avoir ma pizza, et de mordre dedans .
"Pourquoi est ce qu'il en est si convaincu ? Je veux dire : c'est une rumeur. On lui a rapporté que j'avais fait quelque chose - que je n'ai pas fait- . Mais ... pourquoi il ne croit pas Oliver... ou toi? "
Je suis encore plus incrédule. Cependant j'essaie de trouver les bons mots. " Je veux dire, il préfère t'éviter que te croire... " J'arrête la.
Pas envie de continuer a poser des questions dont il n'a peut être pas la réponse. Et qui sait ...
peut être que la réponse ne va pas me plaire.
"écoutes, si tu veux pas en parler... n'en parlons plus. Ca vaudra peut être mieux"