Benji & Avalon

Après une semaine de partiels insupportables, Avalon avait bien besoin de se défouler. Manque de bol, sa prof de boxe n'étant pas disponible, la blondinette avait dû se rabattre sur le skate, tout en sachant qu'il valait mieux qu'elle finisse couverte de sueur mais détendue que bourrée et en bien mauvaise compagnie. Depuis quelques temps, la jolie espagnole évitait soigneusement de trop boire lors des soirées étudiantes, surtout celles qui fêtaient la fin de certains partiels... c'était un coup à devoir péter des nez car elle n'était pas une fille facile, loin de là, même si son habillage ne le mettait pas toujours en lumière. Son skate en main, elle s'élançait, essayant de se vider la tête, pensant au bal et à la bonne soirée qu'elle passerait sûrement avec Milow. En somme, la blondinette avait probablement la tête ailleurs lorsqu'on manqua de lui rentrer dedans. Un type, de deux têtes de plus qu'elle, baraqué et l'air tout sauf aimable l'accosta en la prenant par le t-shirt. C'est quoi ton problème ducon ? Tu me lâches si tu tiens à tes cojones c'est moi qui te le dis !

Benji & Avalon

Personne n'aidait pour le moment la pauvre Avalon qui essayait de donner de la voix pour impressionner cette montagne de conneries. Hélas, donner de la voix ne servait pas à grand chose face à la bêtise, manifestement. Le type continuait de s'approcher dangereusement d'elle et la blonde s'apprêtait à hurler au moment où quelqu'un vint à son secours. Aussitôt, l'espagnole lui lança un regard plein d'espoir et essayait de se dégager du type mais elle ne parvenait pas, il la surplombait et sa force la retenait. Tu vois, mon chouchou il est pas d'accord, alors tu m'lâches ou tu m'lâches espèce de connard ?!

Benji & Avalon

Le surnom chouchou était davantage donné à des potes très proches mais là, c'était sorti tout seul de la bouche d'Avalon. Comme pour faire semblant que ce jeune homme et elle soient effectivement proches. Cela la protègerait-elle de ce sale type ? Pas dit. Mais en tout cas, le jeune brun ne la laissait pas dans la panade, approchant pour mieux intimer à son attaquant de la lâcher. Ce n'est qu'une poignée de seconde plus tard qu'il se met à exercer une pression certaine sur son poignet, sous les yeux un brin ébahis de la blonde. Qu'est-ce qu'elle adorerait avoir de la poigne comme ça... mais pour une fois, la petite bouche pour une grande gueule qu'elle sait si bien avoir n'a plus rien à dire. Elle veut juste que ce type se casse. Loin. Loin d'elle. L'oublie carrément. Ou sinon ? embraye le type, pas décidé malheureusement à se laisser faire.