La fin d'année approchait et ça me rendait presque déjà nostalgique. Le temps passait bien trop bien trop vite. Je me souvenais de notre rentrée, de notre voyage depuis Stockholm avec mes frères et même plus généralement, de mon arrivée ici aux USA. Bientôt mes études se finiront. J'étais déjà dans un grand nombre d'études et je me tâtais à ne pas partir juste un an comme ça, pour le plaisir et le goût de l'aventure dans le monde entier. Je n'aimais pas l'idée que j'allais entrer bientôt totalement dans ma vie d'adulte, sans que j'ai pu faire quoique ce soit. Bon, après, c'est clair que j'aurai déjà plus expérimenté que certaines personnes qui restent enfermés dans leurs petites vies minables. Je soupirais. Et je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette. Faudrait que j'arrête un peu cette merde, ça coûte cher. Mais ça détend. J'préfère mon bien-être personnel ou celui de mon compte bancaire ? Bonne question. Je me levais de mon banc pour continuer à marcher, mon casque sur les oreilles, restant sur les bords de Charles River. J'avais besoin par moment de ces instants de solitude pour faire le point, pour me retrouver un peu seule. C'était agréable et plaisant. Il faisait un peu plus chaud désormais, à peine 10°, mais c'était déjà ça de pris. Bientôt on pourrait boire sur les terrasses. Je souriais en pensant à cet été qui approchait. Je levais les yeux pour regarder vers où j'allais, avant de remarquer Agathe sur le banc. Agathe à qui je n'avais plus parler depuis la dernière fois où on s'était croisées par hasard dans ce bar. Elle était au téléphone. Mon sourire s'agrandissait. Elle semblait s'énerver en plus. Je finis par avancer vers elle et m’asseoir à ses côtés après avoir fini ma clope. Et je sortais de quoi faire un joint. Dans le plus grand des calmes. Ah et j'lui envoyais un baiser aussi.

c'est le jeu ma pov'lucette — La vie de la blonde partait une nouvelle fois en vrille. Comme à chaque fois qu’elle remettait les pieds à Harvard en fait. Quoi que même en étant loin d’ici, c’était pas le top. Donc en fait, probablement que y avait juste tout qui était foncièrement pourri quand ça s’approchait un peu trop d’elle. Et cette fois, Cole avait tout lancé. Les rumeurs, les messages dégradants, les mensonges. Elle avait riposté comme elle avait pu aiguillée par Aisling et son côté justicier et maintenant, même celui-ci semblait l’abandonner. Alors qu’est ce qu’elle était censée faire hein ? Parce que Maxine était aux abonnées absents, les Eliots en eux-même semblait prendre des distances avec la blonde, probablement pour éviter des représailles et son petit-ami.. Agissait étrangement. En somme, elle se retrouvait quasi-seule. Heureusement qu’elle pouvait encore compter sur Aaron même si très clairement, elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse être de son côté. Alors avant de devenir complètement folle, elle était sortie de l’appartement préférant se retrouver à l’air frais. Il faisait.. Froid. Pas autant que d’habitude mais fallait quand même avouer que ça piquait. Et malgré le détail, elle prenait place sur un banc se demandant combien de temps il lui faudrait avant d’être totalement frigorifiée. Allumant une cigarette, elle laissait son esprit divaguer à tel point que le tube blanc finissait par se consumer de lui-même sans qu’elle ne profite réellement de la fumée dans ses poumons. C’était son téléphone qui la faisait réagir et elle décrochait commençant une conversation enflammée après seulement quelques secondes. « Tu m’saoûles » qu’elle soufflait au moment même où Neptune prenait place à ses côtés, l’air emmerdeur et son baiser envoyé. Blondie lève les yeux au ciel et finit par raccrocher au nez de son interlocuteur en plein milieu d’une phrase. « Y a définitivement pas assez de place pour que tu ailles autre part. » Sarcasme quand tu nous tiens.

c'est le jeu ma pov'lucette — Agathe, jsais pas, elle avait ce don qui faisait qu'elle m'saoulait dès que je la voyais, mais qu'elle me donnait de par sa présence de la faire chier encore plus qu'elle, elle m'embêtait. M'voyez, c'est légèrement compliqué à gérer c'te situation. Parce que genre, j'voulais même pas voir sa tronche, mais de l'autre côté, si j'la voyais, c'était limite pour moi impossible de m'éloigner jusqu'à qu'elle m'en veuille et que je la déteste encore plus que ce n'était possible. C'était d'un cercle vicieux, je vous fais pas le schéma hein. Faudrait que j'aille voir un psy pour comprendre ce qui se passait dans ma tête. Genre pourquoi est-ce que j'vais la voir là maintenant de suite sur ce banc, alors qu'elle a déjà l'air vnr ???? Je sais pas. Honnêtement, j'me comprends pas, mais ça m'amuse. C'est plus fort que moi surtout. « Y a définitivement pas assez de place pour que tu ailles autre part. » J'haussais les épaules, gardant mon regard fixé sur le fleuve qui s'écoulait devant nous. C'est ici qu'on a la meilleure vue d'après le guide de Cambridge qu'est-ce que tu veux.. Tu voudrais ptete le faire privatiser pour ta bande de riches ? lui demandais-je doucement, cherchant malgré moi le début des hostilités. T'es dans ton univers au moins avec eux. Plein de dramas à la gossip girl, de quoi ne pas t'ennuyer.