Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityPeople lie all the time
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le Deal du moment : -28%
    Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
    Voir le deal
    389 €

    People lie all the time
    Page 1 sur 3 1, 2, 3  Suivant
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 25 Mar 2017 - 19:22
    taggercitereditionsupprimeradresse
       



    « People lie all the time »

    Lisbeth & Clay
    Les aiguilles de cette mécanique de précision fichée à mon poignet trottinent inlassablement de la même façon que depuis le jour où je l'ai achetée, ponctuent chaque seconde avec cette pesante régularité. Il est peut-être un peu plus de 19h30 lorsque mon service prend fin et que je suis en chemin, sur le trajet du retour alors que bon nombre de citoyens sont déjà installés, vautrés devant leur poste télé ou bien en famille et prêts à souper. Pour moi, le programme de la soirée va s'en trouver légèrement contrarié parce qu'il n'aura suffit que de 10 minutes seulement pour que la radio plantée à même mon tableau de bord ne se mettent à crépiter. Malgré les parasites sur la ligne, le message est plutôt clair et concis et la voix de la Carla résonne parmi la friture: " Cooper, on pense l'avoir trouvé ". Qui? est la question qui sur l'instant m'effleure l'esprit avant de me replonger sur les différents panneaux signalétiques qui jonchent ce carrefour. Par acquis de conscience après quelques secondes mes doigts vont nonchalamment trouver et ajuster la fréquence avant de lui notifier d'un ton blasé: " J'ai fini Carla ".  Ma journée est terminée. Mais elle s'entête alors que je m'apprête à couper." Cooper, il est au Darwin's Ltd, on l'a. Vous êtes le plus à proximité pour l'appréhender. " Et parce qu'il est recherché depuis un bon moment déjà dans différents États, Carla se croit en mesure de me faire changer d'avis. Il est évident qu'un tel coup pourrait valoriser notre service tandis que nos rivaux piétinent. Alors machinalement et sans vraiment y songer, mon pouce effleure à nouveau ce qui lui permettra de m'entendre malgré les kilomètres qui me séparent du poste central. " Dans 2 minutes à tout casser. " j'y serais, à condition que le trafic soit fluide et qu'il n'y est sur la route rien pour m'entraver.

    Avec dextérité, le volant est manié d'une main de maitre pour finalement débouler à l'orée de la rue, à cette adresse qu'elle m'a donnée. Quelques enseignes sont encore allumées, preuve de l'activité nocturne de certaines échoppes du quartier dont celle qu'il me faut visiter. Le Darwin est un cyber café apprécié des petits joueurs de réseaux et des étudiants en recherche d'un job inapproprié, le genre temporaire et qui pourrait pour un temps seulement les sortir de la misère. Au travers de la baie vitrée, mon regard épars se perd sur ces visages obscurcis et altérés. Il est là, parmi eux, celui qui se fait dénommer Wasp et qui se joue depuis trop longtemps des autorités. Peut-être par manque d'informations à son sujet, mon attention s'arrête sur celui qui me semble le plus à même de défaire du binaire, le parfait cliché du geek: petit gros d'un quart de siècle à peine entamé qui se marre derrière ses doubles foyers, la main plongée dans un paquet de curly et l'autre à tripoter de ses doigts gras un clavier.

    Les pans de ma veste sont rabattus un à un une fois à l'intérieur, surpris par la serveuse qui semble déjà attendre ma commande à peine ai-je foulé du pied son sol. " Un double expresso " Un ordre commandité de deux doigts levés avant d'aller me poser sans perdre de vue cette baudruche de graisse qui se complait les soirs devant quelques secrets d’État. Pénétrer la vie des autres doit être une véritable obsession pour celui qui n'en a pas, alors à peine la serveuse m'a t-elle déposée la tasse que ma main lui intime de rester discrète au moment même où le reflet d'une plaque sous ma veste excite sa curiosité. " Parmi les clients ce soir, y'en a un qui ne vous est pas familier ? " Il est évident que Wasp change de lieux de connexion assez couramment. Elle observe discrètement sa clientèle sans dénoter quoique ce soit de très inquiétant, avant de désigner par un léger coup de tête la table d'une gothique et celle d'un petit intellectuel de service, tous deux assez jeunes pour être du campus qui jouxte ce pâté d'immeubles. " Merci. " L'un des journaux mis à disposition est sommairement emprunté avant de me retourner. Le gars ? Ou la... A la regarder, elle doit crécher dans les vieux quartiers bien qu'assez propre sur elle malgré le look atypique: un écarteur tribal, des piercings de toutes parts, un noir jais sur les yeux qui souligne celui de sa chevelure asymétrique. Quant au reste, en ce qui concerne son gout vestimentaire, ça se passe de commentaire. Alors au son de la tasse déposée, je m'installe à ses cotés le bout de papier entre les doigts. Mais discrétion et Carla ne sont pas toujours de paire lorsqu'au fond de ma poche vibre mon téléphone, son prénom en fond sur mon écran. " Il est toujours là " me persiffle sa voix d'outre tombe, le micro collé à l'oreille tandis que mes doigts effleurent en toute discrétion le papier journal sans vraiment m'y pencher.
    MAY


    @Lisbeth Larsson
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 26 Mar 2017 - 10:03
    taggercitereditionsupprimeradresse
    @Clay Fitz. Cooper

    Clay & LisbethPeople lie all the time
    Un regard glacial et ambré était fixé sur un écran d’ordinateur alors que des doigts fins couraient sur le clavier. La seule expression émanant de ce visage était un froncement de sourcils exprimant la concentration la plus totale. Inconsciente du monde qui l’entourait, la personne en question était en relation étroite avec un certain Plague. D’interminables lignes de codes défilaient sur l’écran mais cela ne semblait pas être un obstacle pour elle. Elle savait qu’il fallait se dépêcher et cette giclée d’adrénaline la boostait et la poussait à se surpasser. Elle devait à tout prix trouver ce qu’elle cherchait pour ensuite échapper au risque d’être coincée par les forces de l’ordre. Plague lui donnait un petit coup de main depuis Stockholm : rien ne lui résistait. A elle non plus d’ailleurs. Sans vraiment s’en rendre compte, elle attrapa la tasse se trouvant à sa droite et but une grande rasade de café tiède. Une grimace tordit son visage : dégueulasse, ce truc ! Quelque chose la força à lever les yeux de son écran noir bourré de codes : la clochette de l’entrée qui tinta. Une microseconde, son regard ambré se posa sur le nouveau venu. A première vue, cet homme n’avait rien de particulier. Notre hackeuse se replongea dans sa tâche.

    < Magne-toi ! Je veux éviter de me faire repérer ! >

    Plague devait encore l’aider à craquer un seul mot de passe. A peine eut-elle écrit ces mots que les fichiers de la police s’ouvrirent devant elle. Un léger sourire satisfait dérida ce visage si sérieux. Maintenant, à elle de jouer. Elle savait exactement ce qu’elle cherchait. Elle parcourut les fichiers à la vitesse de l’éclair, recherchant un bien particulier : le sien. Ne faisant absolument pas confiance aux forces de l’ordre, notre hackeuse craignait que la Suède ait envoyé son dossier judiciaire à la police de Boston. Malgré qu’elle ait été acquittée et même dédommagée, elle préférait être certaine que son passé ne soit pas connu de la police américaine. Le nouveau venu se dirigeait vers la table qu’elle occupait avec un autre étudiant quand elle mit la main sur son bien. Elle le transféra sur son ordinateur et prit la peine de l’effacer de la base de données des flics avec un petit mot doux pour l’informaticien qui le remarquerait.

    < Protégez mieux vos données à l’avenir. Wasp. >

    Au moment où l’homme s’assit près d’elle, Lisbeth rendait les commandes aux forces de l’ordre et une fenêtre « Google » apparaissait à son écran. Elle fit semblant de faire quelques recherches en rapport avec une de ses branches de prédilections, les mathématiques, avant d’éteindre son ordinateur portable. Elle ne prit pas la peine de terminer son café et fourra sa machine dans son sac en bandoulière avant de se lever. Elle quitta rapidement le Cybercafé mais pas trop vite non plus pour ne pas paraître suspecte au cas où quelqu'un porterait attention à elle. Une fois dehors, un léger sourire amusé s’afficha sur son visage un peu pâle : elle avait berné la police de Boston et c’était hilarant ! Toutefois, elle était loin de se douter que sa déconnexion avec les services de police coïncidait presque parfaitement avec son départ. Ou peut-être pas car un jeune homme était sorti presque en même temps qu’elle. Sauf que lui n’avait pas manipulé d’ordinateur. Notre jeune hackeuse continua son chemin, ne sachant pas que l'homme qui s'était assis à côté d'elle était en réalité un flic infiltré en mission pour démasquer le petit rigolo qui s’amusait à pirater le système de la police. .
    © 2981 12289 0
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 20 Avr 2017 - 9:37
    taggercitereditionsupprimeradresse
       



    « People lie all the time »

    Lisbeth & Clay
    Toujours là signifie qu'il est toujours connecté mais au moment de prendre parti pour le parfait archétype de l'intellectuel du lycée, ma voisine trouve opportun de me quitter, faisant place nette derrière elle en repliant dans son sac le portable sur lequel elle était affairée. Le café commence à refroidir et je n'ose pourtant en gouter l'amertume, plus penché sur ce bout de torchon dans une attention fictive et à l'observation de celui qui continue de frapper un clavier dans un rythme frénétique. J'imagine qu'il doit enchainer les commandes afin de se frayer, tel le rat qu'il est, un chemin dans la matrice lorsqu'une petite voix à l'autre bout du fil me souligne: " Il est parti ". Impossible. Lui continue avec acharnement de marteler son pc sans ne serait-ce changer quoique ce soit dans sa façon d'être et de procéder. Se pourrait-il que je me sois trompé.... D'un mouvement réfléchit, je jette une œillade par dessus mon épaule vers cette porte qui vient de se refermer au passage de cette gamine. Sans déconner... Putain que les temps ont bien changé.

    Par une dernière confirmation les choses sont attestées, Wasp s'est déconnecté(e) en nous laissant une petite dédicace, une simple phrase que j'aurais tout à loisir de lire sur les rapports concernant sa violation dès demain. Il a paraphé son crime de son nom, une façon comme une autre de s'en vanter et cela me sidère qu'il puisse s'agir de cette femme. Pourtant, quoi de plus étonnant.... A la voir on lui ne lui prête aucune vie sociale, peu d'amis et encore moins de petit copain ou tout du moins dans le monde dans lequel je vis. Il se pourrait qu'elle se soit dégotée un junkie, l'un de ces percés qui pullulent dans les bas-fonds près des docks et entrepôts abandonnés, racolant pour une dernière dose salement méritée.

    Il me plait de croire qu'elle a du voler le pc sur lequel ses doigts frappaient méthodiquement et par ailleurs, même s'il ne s'agit pas de celui que je recherche, elle est toute désignée pour endurer mon mécontentement. Alors abandonnant le marc de café qui peu à peu perd de sa saveur en faveur de cette porte maintenant refermée, je me redresse et sors de l'établissement, déposant au passage le journal d'un mouvement sec sur le comptoir, sous l'œil indiscret de cette gérante forte étonnée de ce départ soudain.

    Trop vite habitué à la chaleur qui berçait les notes ambrées et torréfiées, l'air froid au dehors ravive et revigore mes traits contrariés. Par où est-elle partie? C'est sur sa silhouette un peu plus loin, loin d'être très discrète et passe-partout, que mes yeux se fixent avant de lui emboiter le pas. C'est un petit jeu auquel je suis rodé que nous entamons tous deux, celui qui consiste à se faire le plus furtif et silencieux. Il perdure sur une centaine de mètres, évitant soigneusement les quelques passants qui nous séparent alors qu'elle n'est qu'à quelques pas, une petite cinquantaine, lorsqu'elle bifurque sur sa droite dans une venelle où il lui sera difficile de m'échapper. A peine a-t-elle tourné que mes pas se hâtent, ne souhaitant perdre sa trace, si près du but et bien trop orgueilleux quant à l'idée de pouvoir coffrer celui qui se cache derrière ce pseudonyme de bouffon. Mais à mon grand étonnement, elle a bel et bien disparu, laissant à mon regard une ruelle complètement vide, désertée. Elle ne doit pourtant pas être loin puisque celle-ci s'étend sur une soixantaine de mètres, à moins d'être pourvue d'ailes...  Reprenant sa piste, je progresse lentement entre les bennes à ordures qui ornent les murs et portes de service des échoppes, pour la plupart fermées à cette heure. Un bruit néanmoins attire mon attention: les râles d'un vieil ivrogne aprioris sans la moindre importance, avachis sur un trottoir parsemé de cartons et de journaux. Il n'est pas le premier que je vois mais contre la pauvreté nous ne pouvons hélas rien.

    Cependant, il ne sera pas dit que je reste aveugle face à cela et d'une main effleurant le holster calfeutré sous mon veston, de mon portefeuille mes doigts trouvent possession. Un billet de 20 dollars en est soustrait pour gagner l'intérêt du vieillard qui se redresse légèrement. " Une femme, cheveux noirs, gothique, pas plus de la trentaine. Par où est-elle allée ? "  Sa main s'élève avec peine jusqu'à pointer, tremblant de fatigue, une porte à une dizaine de mètres de sa position et bredouille quelque chose d'incompréhensible, visiblement en train de cuver de cette bouteille évidée de sa substance et qui roule à ses cotés. Bien. Le billet sans grand soin lui est lâché pour me rendre jusqu'à cette entrée, la main sur la clenche qu'elle abaisse lentement, sans un bruit.
    MAY


    @Lisbeth Larsson
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 20 Avr 2017 - 13:59
    taggercitereditionsupprimeradresse
    @Clay Fitz. Cooper

    Clay & LisbethPeople lie all the time
    Elle se sentait légère, libérée d’un poids. Son dossier judiciaire avait été effacé de la base de données de la police de Boston. Le petit mot doux qu’elle leur avait laissé n’avait été qu’une manière de frimer, de leur montrer qu’ils se sont fait avoir. Sac en bandoulière sur son épaule, elle marchait d’un pas rapide et léger. Mais un étrange pressentiment l’envahit bientôt. Elle avait la désagréable impression d’être suivie. Tous ses sens étaient en alerte et les alarmes qu’elle connaissait si bien retentissaient en elle. Cependant, la hackeuse garda la même allure et le même pas insouciant. Elle poursuivit son chemin parmi la foule, sans jamais se retourner. Mais soudainement, elle bifurqua dans une allée déserte. Ou presque. Un clochard complètement ivre était à moitié effondré contre un mur de briques rouges et semblait ne pas lui prêter d’attention particulière. Wasp le dépassa sans s’attarder sur son analyse avant d’aviser une porte. Parfait. Elle s’y dirigea aveuglément et ferma doucement derrière elle.

    Un monde nouveau s’offrit à elle. Déjà, il faisait nuit noire et ça puait le moisi et le vomi. Un haut-le-cœur la submergea et elle dut mettre une main sur sa bouche et son nez pour calmer la nausée qui l’envahissait rapidement. Mais quelle horreur ! Des cadavres tapissaient la pièce, ou bien ?! Elle chercha à tâtons son téléphone portable et appuya d’une seule main sur le bouton activant la lampe. Un décor de désolation s’offrit à elle : murs tagués, ordures au sol, restes de nourriture, d’alcool, déjections animales (ou humaines ? ou les deux ?), des traces suspectes ça et là, et quelques flaques de vomissures. Wasp grogna, mécontente et désappointée. Bravo pour la planque ! Dieu sait combien de temps elle allait devoir rester là, en plus ! Mais il ne fallait pas qu’elle se fasse prendre au piège comme un pauvre animal acculé. Un lourd soupir lui échappa et elle s’appuya contre le mur situé près de la porte en prenant garde à ne pas toucher quelque chose de suspect.

    Les minutes s’égrainaient lentement et Wasp regardait de temps à autre l’heure s’affichant sur l’écran de son téléphone portable. Environ dix minutes s’étaient écoulées depuis qu’elle se trouvait dans cette pièce exiguë et puante. Elle n’y tenait plus et la nausée la reprit lentement. Il fallait qu’elle sorte de là sinon elle allait être malade. Peut-être que la personne qui la suivait s’était lassée et avait abandonné ses recherches. Ou peut-être que personne ne la suivait et qu’elle devenait paranoïaque. Mais non, son instinct ne la trompait jamais ! Soupirant une dernière fois, elle s’éloigna du mur et fit face à la porte. Elle posa sa main sur la poignée métallique et froide avant de l’actionner lentement. La jeune hackeuse poussa tout aussi lentement la porte pour l’ouvrir et elle se retrouva nez à nez avec… L’homme assis à côté d’elle au Cyber Café ! Merde ! Sa première pensée fut de bousculer l’homme et de tenter de s’enfuir mais elle n’était pas assez bête pour ça. Elle n’avait aucune chance de lui échapper puisqu’il lui barrait la route. Alors elle redressa la tête et bomba le torse.

    « Vous êtes qui et pourquoi vous me suivez ? »

    Elle ne manquait pas d’air et n’avait pas sa langue dans la poche ! Elle toisait Clay de son regard froid et ambré, ne se laissant aucunement démonter.
    ©2981 12289 0
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 24 Avr 2017 - 11:01
    taggercitereditionsupprimeradresse
       



    « People lie all the time »

    Lisbeth & Clay
    Dans ma main la poignée s'abaisse lentement mais nullement du fait de ma seule volonté: quelqu'un d'autre vient à ma rencontre de l'autre coté. Certainement un clochard, un peu trop frileux, qui s'est aventuré dans un local désaffecté depuis fort longtemps et dont l'occupation ne gène personne. Pas en tout cas la brigade des mœurs ni les gérants des établissement voisins qui ne nous ont rien signalé concernant cette violation de propriété privée. Pour ne pas effrayer celui qui tente une discrète sortie, mes doigts de la clenche se délient et vont rejoindre par réflexe ce que recèle le pan de ma veste: le symbole légitime de ma fonction de flic, arme à feu typique des hommes de loi de cet état.

    La porte s'entrouvre tandis que je recule d'un pas, laissant entre l'individu encore dans la pénombre et moi une distance respectable. Et peu à peu le jour tombant éclaire de ses lueurs le visage pale de cette femme aux mœurs étranges et dont les yeux se dorent d'une animosité sans borne, d'une surprise qui s'estompe sous les traits d'une haine dont je ne connais encore les origines. Pour sûr, à présent, elle a comprit qui était son poursuivant ainsi que les intentions qui me poussent à lui répondre lorsqu'elle s'insurge audacieusement: « Vous êtes qui et pourquoi vous me suivez ? »

    Les phalanges se décrispent du métal, l'œil vif sur ce qu'elle détient sous son bras: le seul moyen de prouver de sa culpabilité se trouve là-dedans, dans cet amas de pièces soudées, d'or et de métal, sa seule échappée à ce monde bien trop fade. Quant à la réponse, elle doit déjà en avoir une petite idée, elle, qui est source de bien des problèmes, je suis prêt à gager... Toujours cette même maxime qui conduit mes pensées et la juge à son accoutrement. Elle aura beau se montrer audacieuse et faire preuve de vaillance, ce n'est rien en comparaison de mon intarissable irritabilité qui ne trouve dans sa fierté que plus d'ampleur. Petite conne... " On va éviter de jouer à ce p'tit jeu  " toi et moi, un peu trop habitué pour ma part aux mensonges et canulars. Elle sait pertinemment de quelle nature sont les hommes qui cherchent d'ordinaire à la coincer et ce soir ne fait pas exception. Un peu plus et ma main libère le métal à la recherche de ce qui va, pour sûr, l'exaspérer ou l'amuser, tout dépend de son degré de folie. D'un geste délié, un portefeuille est extirpé et la vérité dévoilée à son regard où vient s'imprimer l'image de cette plaque de fonction.

    Deux possibilités s'offrent à elle à présent, deux attitudes bien distinctes qui trahiront ses actions passées, ce qui fait des futures secondes écoulées un instant charnière de cette rencontre: Soit elle recule d'un pas, comme le font bon nombre de délinquants à la cause perdue et signent de part ce réflexe involontaire leurs crimes, m'offrant la satisfaction personnelle de les coffrer sans avoir à me poser la question d'une éventuelle innocence. Soit elle persévère dans son mutisme, sans le moindre geste ce qui me laisserait pour le moins perplexe. Allez, tous ont cet instinct de conservation, de survie, qui les pousse tôt ou tard à se trahir... Et pour l'acculer d'avantage dans ses retranchements, j'insuffle à son égard le propre de mon désappointement d'un air dédaigneux tout en l'examinant. Tu sais, j'aurais jamais pensé que t'étais..." Sa silhouette ainsi que les loques dans lesquelles elle se traine sont lentement inspectées, à défaut de le faire avec un sourire faute de m'être à ce point planté. " Une femme. " Et c'est un compliment de ma part, si derrière ces traits anguleux se cache effectivement le tristement célèbre  Wasp.
    MAY


    @Lisbeth Larsson
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 24 Avr 2017 - 11:36
    taggercitereditionsupprimeradresse
    @Clay Fitz. Cooper

    Clay & LisbethPeople lie all the time
    Les deux adultes se faisaient face, en chien de faïence. Un silence froid et tranchant s’était installé alors qu’ils se jaugeaient. Un tas de questions défilaient dans l’esprit de la jeune hackeuse : qui était ce type qui l’avait suivie depuis le Cyber Café ? Que lui voulait-il ? Encore une fois, elle se trouvait dans une situation de merde. Quelque chose lui disait que sa petite intrusion dans les fichiers de la police y était pour quelque chose. Certes, elle détenait son précieux outils de travail mais il était impénétrable. Elle ne craignait nullement que ces crétins du service informatique des flics de Boston ne craquent ses codes et ses mots de passe. Nul besoin de se débarrasser de son ordinateur. L’homme devant elle semblait tout aussi de mauvaise humeur et contrarié qu’elle. Pour quelle raison, elle l’ignorait fichtrement. Au bout d’un moment, la jeune femme croisa les bras contre sa poitrine et s’adossa contre l’encadrement de la porte comme si elle tapait la conversation avec un pote, en mode décontracté. Très peu de choses lui faisaient peur dans ce bas monde et ce n’était pas un type qui l’avait suivie jusque dans cette ruelle macabre qui allait lui flanquer la frousse. Un petit jeu ? Mais de quoi parlait-il ? Du moins, elle feignit ne pas savoir de quoi il parlait. Un petit air surpris apparut sur son visage d’ordinaire inexpressif. Un peu plus et elle mettait une main sur sa poitrine pour feindre le choc de ces accusations non fondées. Suivant des yeux chaque mouvement de cet homme, elle le vit sortir une sorte de portefeuille… Une plaque de flic, tu veux dire ! Et merde ! Un flic en civil, il ne manquait plus que ça. Lisbeth garda les bras croisés et remonta son regard jusqu’à son interlocuteur, nullement impressionnée par cette marque d’autorité. Le self-control dont elle faisait preuve était impressionnant. Elle en avait vu d’autres dans la vie ! Par contre, sa petite remarque la fit tiquer. Comment ça, il n’avait jamais pensé que c’était une femme ?

    « Pourtant, comme tu peux le voir, j’en suis une. »

    Elle avait décroisé les bras et les avait écartés pour dévoiler son T-shirt épousant ses formes féminines. Sans gêne, la nana. Bref, elle savait très bien à quoi ce flic faisait allusion. Il pensait que Wasp, c’était elle. Et il avait naïvement cru que c’était un mec. Bordel, mais pourquoi croyait-on toujours que les geeks étaient des hommes ? Ça l’exaspérait au plus haut point mais d’un autre côté, personne ne la soupçonnait et ça l’arrangeait. Du moins, jusqu’à présent. Encore fallait-il qu’il prouve sa culpabilité, ce qui serait une tâche plus qu’ardue.

    « Je répète ma question : pourquoi tu me suis ? »

    Elle avait passé du vouvoiement au tutoiement malgré le statut de son interlocuteur. S’il se permettait de la tutoyer, elle ne voyait pas pourquoi elle ne le ferait pas. Recroisant les bras contre sa poitrine, elle attendit patiemment qu’il lui réponde. Son attitude avait de quoi étonner : la hackeuse était face à un flic qui semblait avoir découvert qui elle était réellement et elle restait zen comme s’il venait de lui demander l’heure. Son regard mordoré n’en était pas moins glacial et perçant. Elle le provoquait un peu (beaucoup) mais restait calme. S’il faisait la moindre erreur avec elle, elle saurait s’en servir contre lui. Après tout, Wasp n’est pas une hackeuse de renom pour rien.
    ©2981 12289 0
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 8 Mai 2017 - 18:05
    taggercitereditionsupprimeradresse
       



    « People lie all the time »

    Lisbeth & Clay
    « Pourtant, comme tu peux le voir, j’en suis une. » Oui , enfin, de ce qu'il en reste après avoir trop longtemps erré parmi les tessons de bouteilles. Elle n'a de femme que ce qui se cache entre ses cuisses parce qu'en ce qui concerne ses autres attributs, navré de la décevoir mais elle tient plus de l'androgyne que de ces filles s'exhibant dans les bars en petite tenue. Ajouter à cela son look vestimentaire décalé qui gâche le peu de beauté dont elle est dotée. D'un geste indélicat et franc, ses mains épousent ses formes dont je me suis au préalable moqué, soulignent les légers arrondis d'une poitrine, deux œufs au plat dont elle semble vouloir muettement se vanter. " J'ai déjà vu mieux..." dans les cabarets, dans mon pieu...

    « Je répète ma question : pourquoi tu me suis ? » C'est pourtant évident puisqu'elle sait pour qui j'opère dorénavant. Cela dit, son petit tour de force est finement joué parce qu'un néophyte se serait laisser porter par le doute quant à sa plausible culpabilité. Fort de mes 5 ans d'expérience, j'ai pour ma part passé l'âge de me perdre dans ces questionnements et travaille selon mon intuition. Une intuition qui m'a pourtant poussé dans un premier temps à me focaliser sur le mauvais client, je l'admets, faute d'une misogynie diagnostiquée depuis fort longtemps. Qu'une femme puisse rivaliser , voire même dépasser un homme dans une quelconque activité intellectuelle me parait peut croyable... pour ne pas dire inacceptable. Je ne dis pas qu'elles ne peuvent faire preuve de prouesses mais uniquement dans les domaines qui leurs sont réservés, à savoir le secrétariat, l'assistanat et tout ce qui a attrait au domaine du ménager. Et pourtant, elle est là devant moi, la preuve de ses agissements sous le bras, à me défier ouvertement.  " Tu sais qui je suis. Et.. " Mes doigts viennent se perdre sur ma barbe, jetant un coup d'œil sur l'enduit fissuré et le planché défoncé, sur les tuyauteries rouillées baignant dans ce mélange d'odeurs sur lesquelles je préfère ne pas m'éterniser. L'hostilité que je ressens chez elle est toute aussi palpable dans cet endroit où elle est venue se réfugier. " Et je sais qui tu es, alors on ne va pas s'embarrasser de préliminaires. Ton sac. "  Une main lui est tendue, l'autre toujours rabattue sous le cuir tanné de cette veste passée en guise de menace puisqu'elle ne sait ce qui dort dessous. " J'ai pas d'temps à perdre. " D'un geste pressé, mes doigts se replient puis s'étendent de façon répétée dans une dépêche muette. " La partie est terminée Wasp."


    MAY


    @Lisbeth Larsson
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMar 9 Mai 2017 - 16:58
    taggercitereditionsupprimeradresse
    @Clay Fitz. Cooper

    Clay & LisbethPeople lie all the time
    Le regard perçant de Wasp fusillait le flic. Si elle avait eu des flingues à la place des pupilles, il serait déjà mort sur place. Certes, ce n’était pas la première fois qu’elle entendait des jugements négatifs sur son physique et pour être franche, ça ne lui faisait plus rien du tout. Alors, regard de tueur pour ce magnifique compliment ou simplement était-ce son regard naturel envers les flics ? Deuxième option ! Si elle pouvait lui envoyer un pain ! Ses mains la démangeaient et elle fit pianoter ses doigts dans le vide pour tenter de se détendre un peu. Flâner un maudit flic ne lui apporterait rien sinon des emmerdes en plus. Autant éviter ! Faisant l’impasse sur sa première remarque, la jeune hackeuse croisa une nouvelle fois ses bras contre sa poitrine. Il voulait quoi, déjà ? Ah oui, son sac. Et en plus, il se vantait de savoir qui elle était ! Un rire sans humour lui échappa, un faux rire assez déroutant.

    « Mon sac ? Tu te fous de ma gueule ? Montre-moi tes preuves. »

    Son regard ambré se posa sur la main de Clay, celle qui se baladait sur son étui. Oh oui, elle savait bien ce qui était caché dedans et il fallait avouer qu’elle avait l’habitude de fréquenter les armes à feu, de quelque manière que ce soit. D’ailleurs, elle commençait à en avoir un peu marre.

    « Je ne vois pas de quoi tu parles. »

    Avait-il seulement une preuve tangible qu’elle était bien la dénommée Wasp ? Elle était tellement détachée, tellement convaincante dans ses paroles et surtout, aucune émotion particulière ne traversait son visage un peu pâle. Tout à coup, elle décroisa les bras avec une brusquerie non feinte : Clay aurait pu croire qu’elle allait l’attaquer mais non, Wasp allait jouer sur le terrain de Clay. Elle leva la main et… Fit passer la sangle de son sac en bandoulière par-dessus sa tête avant de tendre son bien à son interlocuteur.

    « Tiens, prends mon sac. Tu verras que tu te trompes de personne. »

    Aucune peur ne la tiraillait, bien au contraire ! Vous ne pensez quand même pas qu’elle était assez folle pour lui donner son ordinateur sans être certaine à 200% que personne n’arriverait à trouver des traces de ses activités illégales ?

    « Tu vas faire quoi maintenant ? M’embarquer pour me cuisiner ? J’espère qu’il y’aura un bon flic parce que j’ai déjà trouvé le bad cop… »


    ©2981 12289 0
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 11 Mai 2017 - 18:33
    taggercitereditionsupprimeradresse
       



    « 2017
    " People lie all the time " Girl with the Dragon Tattoo
    Lisbeth & Clay

    Déroutant est son rire cristallin puisqu’il est empreint d’un sarcasme dont peu ferait preuve dans sa position. Plus ses lèvres s’enhardissent et plus il m’apparait évident que ce n’est pas la première fois qu’un flic lui fait face.  « Mon sac ? Tu te fous de ma gueule ? Montre-moi tes preuves » La plaque suffit à elle seule pour me donner ce droit, ce pourquoi d’ailleurs ma main se délie du métal sur lequel elle reposait avant cela. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Le déni, cette manie presque instinctive de se fourvoyer dans le mensonge, mais  à quoi je m’attendais de la part de la cyber hackeuse la plus renommée du pays… ? Dans une telle situation, rien de plus naturel pour l’esprit humain que de souhaiter contrer son triste destin. D’un geste franc, elle se débarrasse de son sac, fait habilement glisser la sangle sur son épaule et me tend son bien, une attitude en totale opposition à ce qu’elle m’a jusque-là démontré, un revirement de situation bien étrange. « Tiens, prends mon sac. Tu verras que tu te trompes de personne. » Je l’ai déjà fait une fois et ne compte pas réitérer mon erreur car ce serait manquer de discernement et un agent de ma stature ne peut se le permettre au risque d’être discrédité. D’autant plus qu’au fil des secondes durant lesquelles elle comparait à mon regard inquisiteur, j’ai de plus en plus la ferme intuition de me trouver devant la bonne personne.

    Le sac est tendu mais cette délicate intention reste en suspens, comme l’est son bras éprouvé par le poids de ce qu’il porte, méditant de mon coté sur cette proposition. Ses paroles, loin d’être prises pour argent comptant, sont recrachées à peine m’ont-elles effleuré les tympans parce qu’il m’apparait flagrant que cette attitude recèle un secret sous-jacent fort intéressant. Et quand bien même elle ne serait Wasp, fouiller dans la vie personnelle des autres peut être d’un divertissement grisant. « Tu vas faire quoi maintenant ? M’embarquer pour me cuisiner ? J’espère qu’il y aura un bon flic parce que j’ai déjà trouvé le bad cop… » Aussi con que cela puisse paraitre, je prends cette remarque pour un compliment, catalogué malgré moi comme l’un de ces figurants à la con qu’elle a du voir dans ces séries télé pour ados perturbés. On ne te l'a jamais dit? La vie n'est qu'un nuancier de gris. Il n'y a ni bon ni mauvais, ni méchant ni gentil... Juste des masques derrière lesquels nous nous cachons et dont nous nous lassons petit à petit. " Bad cop..." Les deux syllabes sont grommelées comme si je n'en comprenais pas le sens, à défaut de vouloir extérioriser la fierté qu'ils m'inspirent.

    Le sac est au final arraché de sa main, précieux butin qui trouvera place entre les unités centrales d'un ami en charge de ce genre de problèmes, hackeur de logiciel à temps plein qui ne trouve plaisir qu'en violant l'intimité des autres, tout comme elle. Peu importe la nature des dossiers dont elle a eu accès, il est juste qu'elle réponde de ses actes aux yeux de la lois. Le sac est soupesé puis inspecté d'une main glissée à l'intérieur, les doigts tâtonnant le métal brossé d'un pc à la coque usée avec toute l'attention qu'un aveugle aurait à l'égard d'un livre en braille. C'est tout ce qu'il me fallait et une fois sa culpabilité avérée, je reviendrais la chercher en possession d'un mandat d’arrêt à son véritable nom. Mais il me manque encore quelque chose: son identité." Si tu n'as rien à te reprocher... " - ce dont je doute vraiment et je serais curieux d'entendre l'excuse dont elle usera pour se défiler - " le temps qu'un gars dissèque ton pc, tu ne verras pas d'inconvénient à venir. Si tu souhaites vraiment le récupérer au plus vite..." Je ne peux ni la forcer à me suivre, ni user de la force physique et sans voie de faits, je suis pour l'heure impuissant. Mais si elle est ce hackeur réputé, l'occasion de nous narguer de l'intérieur est trop belle, trop tentante.
    MAY


    @Lisbeth Larsson
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 12 Mai 2017 - 8:10
    taggercitereditionsupprimeradresse
    @Clay Fitz. Cooper

    Clay & LisbethPeople lie all the time
    Effectivement, ce revirement de situation était plus qu’intéressant. Oui, Wasp avait des milliers de choses à se reprocher mais seulement dans son domaine de prédilection : le piratage. Elle ne fouillait pas dans la vie des autres pour ressentir un plaisir malsain à le faire mais parce que des clients haut placé le lui demandaient. Et elle était plus que grassement payée pour ces activités illégales ! Qui avait les capacités nécessaires pour dénicher les secrets les plus enfouis, les plus sombres, de dirigeants du monde entier ? Elle pourrait en déballer, des cadavres ! C’est bien pour cela que ses clients la protégeaient quand elle effectuait un travail pour eux. Ils ne voudraient pas que leur hackeuse dévoilât quoi que ce soit sur ces tierces personnes souvent à la tête de grandes puissances (aussi bien étatiques qu’industrielles ou économiques) et les fassent couler avec elle. Mais aujourd’hui, Wasp avait opéré pour son propre compte, indépendamment de ses travaux « officiels ». Elle avait voulu récupérer son dossier judiciaire car il ne regardait en aucun cas la police de Boston. Ces flics bedonnants n’avaient nullement besoin de connaître son passé blessant, humiliant, hors norme et douloureux. Alors elle s’était facilement infiltrée dans leur serveur pour dérober le bien. D’accord, elle avait un peu provoqué le hackeur de la police avec son message mais elle n’avait pas pu s’empêcher de le faire. Quel incompétent, ce mec ! Ou cette femme, qui sait ? Même pas foutu de protéger correctement le réseau des flics ! Si ç’avait été elle aux commandes… Qu’allait-elle penser là ? Jamais elle ne bosserait pour les forces de l’ordre ! Ces ordures avaient ignoré l’appel au secours d’une fillette de douze ans pour protéger son salopard de père. Pire encore, ils l’avaient envoyée sans raison valable dans un hôpital psychiatrique pendant cinq ans. Cinq ans, vous vous rendez compte ?! Toutes ces années à subir de mauvais traitements et à être attachée le plus clair de son temps aux montants de son lit. Pas étonnant que Lisbeth soit devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Au moins, elle n’avait pas terminé à la rue, droguée et alcoolique. Enfin, c’était ce que ce con de flic pensait d’elle. Il se trompait amèrement. Et s’il était aussi doué qu’il prétendait l’être, il découvrirait qui était réellement cette femme en face de lui, qui lui tendait son sac comme un précieux cadeau.

    Le silence s’éternisait une nouvelle fois : cherchait-il à l’impressionner ? Non, parce que c’était raté ! Par contre, son bras commençait à ployer sous le poids de son ordinateur portable et des autres affaires sans importance se trouvant dans son sac. L’attente ne fut pas de longue durée et bientôt, son bien lui fut arraché de sa main. Elle observa Clay fouiller, à la recherche de son PC qu’il tâta bientôt. Ce petit air arrogant ne quittait toujours pas le visage de la hackeuse et elle souhaitait bonne chance au premier qui essaierait de faire dévoiler ses secrets à son ordinateur. Au pire, elle pourrait donner quelques petits cours privés à ces bandes d’abrutis. Ah ben enfin, l’homme en face d’elle parlait ! Il avait comme magnifique idée d’embarquer son outil de travail pour qu’il soit disséqué (encore une fois, good luck, budy !) et il lui proposait même de faire un petit tour au poste. Sans l’arrêter. Attention, sonnettes d’alarme ! Essayait-il de la prendre à son propre piège ? Si elle refusait de le suivre, il ne pourrait rien contre et ça pourrait même le faire douter de son identité. Après tout, quel hackeur se fichait à ce point de son bien le plus précieux, le laissant aux mains poisseuses des flics ? Les soupçons pourraient bien s’apaiser. Mais si elle décidait de le suivre, ça signifiait qu’elle voulait s’assurer de très près que son ordinateur allait rester impénétrable. Ne se trahirait-elle pas si elle décidait de suivre ses affaires dans l’antre des policiers ? Merde, quel dilemme ! Ce flic n’était pas si con que ça.

    « Très bien, qu’ils dissèquent mon PC : tu verras bien que tu te trompes de cible. »

    Très bien, elle allait faire comme si c’était humainement possible de franchir toutes les barrières de sécurité qu’elle avait inventées et installées sur son PC. Elle allait agir en pauvre victime. Finalement, elle s’écarta de l’encadrement de la porte mais elle ne pouvait pas plus avancer puisque Clay lui barrait la route. Bon, il attendait quoi, là ?

    « Bon, on y va ? Qu’on en finisse ! »

    C’était l’hôpital qui se foutait de la charité et Wasp en était parfaitement consciente ! C’était limite si elle ne conduisait pas elle-même Clay au poste pour qu’il se bouge les fesses. Elle attendit patiemment qu’il s’écarte de son passage : elle n’était pas bien grande mais une force invisible se dégageait d’elle. Mais qui était donc cette mystérieuse femme aux allures gothiques ?
    ©2981 12289 0
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 1 sur 3 1, 2, 3  Suivant
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum