how much you wanna risk ? — I can't deal with the fact that the weather was so bad. We are in March right now and it's still too cold outside (for angels to fly, ed sheeran yay). If Juliet wasn't there, I would have left with my friends to the Spring Break. I just want to chill under the sun and be tanned. We could say this is my first goal when I go on vacations. Now, everybody is back in Boston, or at least in Cambridge, and my life is easier. Because, even if I won’t admit it for a while, without Wade next to me to be with Juliet, it’s more difficult. Et je repasse en français parce que flemme de me concentrer et trouver des tournures de phrases tu vois. Ce soir là, j'avais quitté un peu plus tôt le boulot car j'avais plusieurs petits trucs à préparer pour mon rendez-vous du soir. Ca serait mentir que de dire que je stressais pas et que j'étais pas en train de maudire mon meilleur ami de m'avoir envoyé de nouveau près de mon ex. Je soupirais. J'avais la boule au ventre, j'avais envie de pleurer voire même carrément de fuir le pays tsais à ce stade. En plus, on avait pas un rendez-vous n'importe où, mais certainement dans le lieu le plus symbolique de notre histoire, là où tout avait vraiment commencé. J'étais une abrutie de lui avoir dit de me rejoindre là putain, qu'on me frappe. Mais je voulais faire les choses biens.. Je voulais... je sais même pas ce que je voulais ? Qu'on se redonne une chance ? J'arrivais même pas à l'imaginer en fait, qu'on se remette ensemble, j'avais la sensation qu'on était trop blessés chacun de nos côtés, qu'on arriverait pas à aller au delà de ça. Mais en même temps, j'étais toujours amoureuse de cet abruti. J'avais toujours autant mal, je n'arrivais pas à aller réellement de l'avant. Alors peut-être que ce soir, c'était un moyen de faire la paix ? De se dire que non, on irait plus jamais ensemble, qu'on se souhaitait tout le bonheur du monde, mais sans l'autre à ses côtés ? J'avais les larmes aux yeux rien qu'en pensant ça. Quelle idée d'avoir inventé les sentiments, c'était une belle connerie ce concept. En ce début de soirée, je devais également voir Abélard deux secondes pour lui donner un objet qu'il avait oublié chez moi la dernière fois et ça rajoutait un peu de ma boule au ventre. Parce que je ne savais plus quoi penser. Si par SMS, j'avais dit à Alex que je me rapprochais de l'Eliot pour le faire tomber, je savais que c'était une technique de rattrapage et que même si j'y avais pensé, ça n'avait certainement pas été l'une de mes premières motivations pour fréquenter et flirter avec l'héritier. Mais finalement, le voir uniquement comme un moyen de descendre Cole, c'était sûrement la meilleure solution. Seulement, ce n'était pas aussi simple et lors de nos retrouvailles, le jeu reprit... son cours, tout comme ces regards, cette proximité physique qu'on avait malgré nous et ces sourires espiègles. Etait-ce le jeu ou la réalité ? J'étais perdue. Totalement. Je me rendais même plus compte des gens qui passaient près de nous. Bon, on était pas non plus dans une rue trop passante quoi, on s'était un peu éloignés du campus d'Harvard, forcément. C'était mal. J'allais me faire tuer si Alex apprenait que je le voyais.. quoique, maintenant que j'avais sorti l'excuse de la stratégie, ça serait sûrement plus simple. Mais j'arrivais pas à être en accord avec moi je crois. J'étais perdue. On finit par se quitter, car j'avais encore quelques trucs à faire pour ce soir et je m'éloignais de l'Eliot, pour retourner un peu plus dans les petites rues de Cambridge. Le coeur était lourd et même pas une seconde après l'avoir quitté, mon esprit retourna immédiatement sur Wade, Wade qui ne quittait finalement jamais totalement mes pensées. Empoisonnée, voilà ce que j'étais.

how much you wanna risk ? — Seulement deux jours que j'étais rentré du spring break et pourtant, mon quotidien n'avait pas mis bien longtemps à me rattraper. J'étais bien au soleil putain. Le seul point positif, c'était que j'avais retrouvé ma fille. Et dire qu'elle m'avait manqué était un véritable euphémisme tellement j'avais souhaiter la retrouver. J'avais même l'impression qu'elle avait grandi et ça me faisait chier quelque part ouais quand je ratais des instants avec elle. Mais je l'avais retrouvée, en forme fort heureusement après l'épisode de la bronchiolite. J'étais sortis de cours tôt aujourd'hui alors que pour une fois, j'aurais bien aimé que ma journée soit un peu plus remplie. Ou du moins, d'en avoir l'impression. A la place de ça, le temps m'avait paru interminable entre la fin des cours, le moment où j'avais récupéré Juliet, où je m'étais occupé d'elle tout en avançant mon taff pour le cours du lendemain avant de finalement la confier à la baby sitter lorsque celle-ci arrivait pour la garder. Du coup, ça voulait aussi dire que c'était bientôt l'heure pour moi de me bouger le cul. Je savais pas dire pourquoi j'étais autant stressé à l'idée de voir Bri putain. Enfin si, vu les derniers événements, ça aurait été davantage chelou que j'y aille en sifflotant. Je savais pas ce que ça allait donner cette soirée je.. je savais même pas ce que j'attendais de tout ça en fait. Est-ce qu'on allait se disputer, encore ? Se faire des reproches comme on se le faisait en permanence ces derniers temps ? Est-ce qu'elle allait être jolie ? Non ça, j'avais déjà la réponse. Bien sûr qu'elle allait être belle. Bien sûr que ça allait me fendre en deux de l'admettre. Je savais plus où j'en étais par rapport à elle, partagé entre l'envie de péter un câble par rapport à Abélard pour la laisser pourrir dans son coin, et celle de la prendre dans mes bras, de la sentir à nouveau contre moi, d'oublier tout ça juste.. oublier et la retrouver. Et putain, pourquoi elle m'avait donné rendez-vous là-bas hein ? Etais-je le seul à faire se rapprochement avec cette fameuse soirée où je lui avais déclaré ma flamme implicitement à l'époque ? L'esprit plein à craquer, je finissais par partir de chez moi avec un peu d'avance, histoire d'aller m'acheter un paquet de clopes sur le trajet. Il faisait tellement froid putain. Ça jurait complètement avec les semaines que je venais de passer, tout comme la marque de mon bronzage encore présente. J'allais au bureau de tabac près de campus, était donné que rien n'était bien loin de l'université dans ce quartier et après avoir acheté mon paquet, je ressortais et m'allumais directement la cigarette que j'avais déjà coincé entre mes lèvres. Je prenais quelques taffes, regardant vaguement autour de moi.. avant de me figer. J'avais l'impression d'avoir du plomb dans le bide en découvrant la scène que j'avais sous les yeux, me faisant bien plus mal que ce que j'aurais pu imaginer. Briony, en train de clairement se faire allumer par Abélard. Je voyais tout. Leurs regards complices et taquin, cette tension entre yeux que seul un aveugle n'aurait pas remarqué, cette façon qu'ils avaient de se chercher juste avec les yeux. Pourquoi est-ce que ça me faisait cet effet de voir que.. c'était bien réel ? Et puis sans que je ne m'en rende vraiment compte, la colère s'emparait de moi, grondant en mon fort intérieur alors que je les voyais se séparer et Briony emprunter la ruelle qui menait au bar. J'avais envie de tout casser. Et sans vraiment prendre conscience de ce que je faisais je la suivais, la rattrapant sans difficulté quand on arrivait dans cette ruelle déserte. Are you fucking kidding me ?! aboyai-je en la forçant à se retourner, l'agrippant par le bras.

how much you wanna risk ? — Revoir Abélard m'avait mis dans un état que je ne saurais expliquer. D'un côté, j'avais pas envie que ça s'arrête, parce que j'aimais bien passer du temps malgré moi avec lui, qu'on se cherche, qu'on se prenne la tête sur nos différences, qu'on apprenne à se connaître. Mais de l'autre, ça m'faisait du mal car j'avais la sensation de trahir des valeurs et une morale. M'bon, ça devait être vraiment que psychologique cette histoire parce que j'avais déjà connu pire comme Eliot, sûrement Alexander qui avait réussi à me faire culpabiliser l'autre fois je crois. Fréquenter de nouvelles personnes, aussi peu honnêtes, franches etc soient elles me faisait du bien je crois. Parce que j'avais la sensation d'avancer dans ma vie en fait, de ne pas rester bloquer à un stade où tout allait mal. La vie continuait et voilà, fallait s'y faire. J'allais pas rester éternellement bloquée sur Wade. Notre histoire était finie, j'allais rencontrer de nouvelles personnes et voilà, ça allait se faire naturellement. Ca m'étonnerait que quelque chose de sérieux se fasse avec Abélard, mais au moins, ça me permettait de faire un certain deuil. Bref. Je m'éloignais de l'Eliot une fois notre entrevue achevée, me dirigeant vers le bar dans lequel j'avais rendez-vous avec mon ex. Vous imaginez même pas deux secondes à quel point j'avais la pression en fait ew. J'avais imprimé quelques photos de nous et je voulais lui donner, dans une espèce de symbolique que j'avais sorti de je ne sais où, mais qui me semblait être une bonne idée. Peut-être avec cela j'espérais inconsciemment le faire revenir vers moi pour nous laisser une chance ? Alors que je savais pertinemment que ce n'était pas une bonne idée. Bon les gars, j'crois que c'est pas mal d'avouer que j'étais complètement paumée entre ce que je ressentais et ce que je pensais, ce qui me semblait être le mieux pour nous et mes envies profondes qui me font dire fuck off aux règles morales m'voyez. C'était un peu le chaos. Un chantier dans ma tête. Je souriais en pensant aux images que j'avais vu passer sur mon ordi hier en choisissant les photos, en me rappelant ces bons moments qu'on avait passé. Nostalgie. Are you fucking kidding me ?! Je me tournais tellement la force de poigne était importante, me retrouvant nez à nez avec un Wade en furie et les traits tirés sous la colère. Mais ???? Qu'est-ce ? What the fuck ? Are you insane ? Let me go. Je me dégageais de son étreinte, essayant de comprendre ce qui avait pu le mettre en colère. What is wrong with you ? I didn't do anything. Did you smoke something ?! Are you drunk ? En fait, j'avais déjà tellement "oublié" Abélard étant donné que j'étais face à Wade que.. beh que j'faisais pas le lien tout simplement, c'était aussi con que ça je crois. Le voir dans cet état me rappelait un spring break qu'on avait pu faire ensemble, quand je venais de le quitter pour rejoindre Andy et qu'il avait été en colère comme jamais. Là où j'avais eu peur sans avoir peur de lui, où il avait frappé le mur derrière moi. J'avais la sensation de revivre cette scène ou plutôt les feels de cette époque. Inconsciemment encore une fois je reculais près du mur. Je savais pas pourquoi je faisais ça, solution de repli ? Provocation ? First of all, calm down okay ? J'essayais de ne pas m'énerver de mon côté. Ce soir, on devait se voir pour mettre les choses à plat m'voyez. Si j'commençais aussi à monter en pression voilà.. MAIS IL VENAIT QUAND MEME DE M'AGRESSER SANS RAISON PUTAIN. Chut Briony, tu te tais et t'écoutes le monsieur s'expliquer, on verra après.

how much you wanna risk ? — Je savais pas expliquer pourquoi j'étais dans cet état, pourquoi la simple vue de Briony et Abélard me rendait aussi furax. J'étais énervé, frustré, blessé aussi. Au fond de moi, je savais bien que ce qui m'faisait le plus mal, c'était d'avoir l'impression d'avoir déjà vécu tout ça. De voir Briony avec un putain d'enculé comme Andy. De voir qu'elle lui accordait de l'importance, qu'elle s'intéressait à un type qui était à l'opposé total de ce que j'étais moi. De savoir que c'était réel, que ça se passait là, sous mes yeux. Qu'elle pouvait se retrouver avec un type de se genre, qu'il pouvait la toucher, l'embrasser et.. ça me rendait fou putain. Je contrôlais plus rien, laissant simplement toutes ces émotions prendre le dessus. Même si c'était pas ce que je voulais, même si c'était égoïste, même si j'allais inévitablement le regretter.. Briony se dégageait immédiatement de ma poigne, haussant le ton à son tour. What is wrong with you ? I didn't do anything. Did you smoke something ?! Are you drunk ? Je lâchai un rire sec, sarcastique, aussi écœuré par ses mots que par ce mouvement de recul qu'elle avait, comme si j'étais jsais pas, un truc dangereux ou une pauvre merde qu'elle voulait éviter. Yeah, of courses, Wade Forbes is always stoned or drunk, who doesn't know that ? dis-je amer, ne retenant pas le flot de paroles qui sortaient de ma bouche. Ça me saoulait tellement qu'elle me sorte ça, que ce soit même la première chose qui lui vienne à l'esprit vis à vis de moi en me voyant en colère. That's what you said to Abélard with your puppy eyes ? ajoutai-je, mauvais, me rapprochant d'elle sans même m'en rendre compte, brisant toute distance convenable qu'il peut y avoir entre deux personnes. Comment est-ce qu'elle pouvait me demander de venir la voir pour qu'on discute de notre.. ancien couple en flirtant avec lui juste avant notre rendez-vous ? Pourquoi lui ?  

how much you wanna risk ? — Je sentais mon ventre se tordre, toutes les fibres de mon corps se tendre. L'endroit où Wade avait capturé mon bras était encore frissonnant. Comme si son toucher avait le pouvoir de me figer. Définitivement, je ne serai jamais indifférente à lui.. Et encore plus dans une telle situation où il venait m'agresser. C'était dur de ne pas devenir froide et distance. Sûrement pour ça que je n'y arrivais pas et que je rentrais dans un premier temps dans son jeu, attaquant. Il savait très bien que j'étais sensible à ça, à m'faire interpeller de cette façon dans la rue, mais il l'avait fait quand même. Pour passer ses nerfs sur moi. Mais qu'est-ce qui se passait putain ? J'avais fait quoi ? Je me reculais un peu, arrivant rapidement près du mur. Arrêtes Wade, ne joues pas à ce jeu là avec moi. Vraiment pas. Tous les deux, on risque de perdre énormément, tu le sais autant que moi. Tu me connais mieux que personne. Yeah, of course, Wade Forbes is always stoned or drunk, who doesn't know that ? Je sentais qu'il l'avait mauvaise que j'ai de suite pensé à ça, mais désolée, oui, c'était bien ce que je pensais. J'y pouvais rien. Wade, t'es un mather. T'es le vp mather. Tu consommes et tu bois, on peut rien faire contre ça et ça serait hypocrite venant de toi de démentir la chose. That's what you said to Abélard with your puppy eyes ? Je commençais par ouvrir la bouche surprise par la réactivité et le non tact de ses propos, avant de froncer les sourcils. Okay. Tout s'éclairait. J'avais mes membres qui s'engourdissaient sans que je ne comprenne pourquoi. Je sentais ce plomb dans mon ventre qui me rendait malade et je me sentais perdre mon sang froid. Dans mon corps, c'était le moment où je perdais toute contenance, vous savez celui où j'perdais mon équilibre avant de me reprendre et d'entrer dans une violence. Je me connaissais. Je reconnaissais ses fourmillements, mes yeux qui s'embuaient sous la colère, mes poings qui se refermaient et ma respiration qui était plus compliquée. Pourquoi est-ce que ça me faisait mal comme ça qu'il ait ce genre de réactions ? Pourquoi est-ce que je ne pouvais juste pas rigoler de sa jalousie et possessivité mal placée ? Parce que Dieu seul savait à quel point Wade m'avait déjà fait ce genre de crises. C'était constant. Mais ça me revenait toujours dans la tête, je me reprenais tout ça dans la tronche et putain, je sentais la tension qui revenait dans tout mon corps, comme d'habitude, prenant le contrôle. Je tremblais presque. J'aurai aimé dire que j'avais humecté mes lèvres, que j'lui avais fait un sourire mesquin pour le provoquer, que j'l'aurai regardé hautainement... mais non. Non. Clairement pas. Au lieu de ça, j'entrais tête baissée dans son jeu, réagissant immédiatement. Putain Briony t'es vraiment une faible. Oh okay, so the fact that I'm flirting with him is your problem whereas you're hanging out with a multitude of girls ?? And I'm supposed to say nothing but you, you have all the rights ?! That must be a joke, right ?! I'm not your girlfriend anymore, I'm free to see every man I want even if it's not okay with you, is that clear Forbes ? Je m'étais avancée vers lui, pointant mon doigt contre son torse, haussant le ton au fur et à mesure, me fichant complètement qu'on me voit.

how much you wanna risk ? — J'étais parti dans l'idée de rester calme, de ne pas m'énerver ou mal prendre tout ce qu'elle aurait pu avoir à me dire ce soir mais là, il en était tout autrement. En l'espace de quelques secondes, toutes mes bonnes résolutions s'étaient envolées pour ne laisser qu'exploser ma rage et ma peine. Ça me faisait mal de voir Briony. Jpensais pas mais en fait ouais, après les sms qu'on s'était échangés, ce semblant de complicité qu'on avait retrouvé puis cette énième dispute et tacles qu'on avait pu s'envoyer dans la gueule pour en venir à aujourd'hui, ce soir.. ça faisait mal. Et ça faisait d'autant plus mal de la voir avec lui. Elle aussi était en colère. Suffisait de l'observer deux minutes, de voir cette crispation au niveau de sa mâchoire, d'entendre ce flot de paroles et d'invectives qu'elle me lançait. Elle admettait plus ou moins flirter avec Abélard, et je ne savais pas si c'était mieux ou pire de me l'entendre dire. Ses paroles glissaient sur moi sans que je ne les entende réellement, bien trop aveuglé par toutes ces émotions qui se bousculaient en moi. Je ne supportais pas la situation j'étais.. hors de moi, je ne contrôlais plus rien, mes yeux colériques la dévisageant sans pudeur, m'arrêtant sur la moindre parcelle de son visage à une vitesse que je ne maîtrisais plus. Pourquoi, pourquoi est-ce que même maintenant, même dans ce moment où j'avais simplement envie de l'éloigner de moi, de la repousser comme jamais je n'en avais ressenti l'envie, je la trouvais aussi belle ? Je flanchais intérieurement, déstabilisé, désarmé face à ce regard, face à cette voix, à ce visage. Ça faisait mal, encore. Son doigt me pointait en touchant mon torse et comme part réflexe, j'attrapais fermement sa main dans la mienne pour l'éloigner, sans parvenir à la lâcher. Et sans que je n'ai le temps moi même de comprendre ce qu'il se passait, mes lèvres se plaquaient sur les siennes dans une forme de désespoir. Par égoïsme. Par envie. Par colère. Par amour. Mes mains se posaient de chaque côté de son visage et je l'embrassais, mon coeur s'emballant dans ma poitrine comme si même lui l'avait reconnue. Avant de prendre conscience de ce que j'étais en train de faire. La colère était redescendue, ma raison refaisait surface, prenant soudain ma gorge en tenaille. Mes lèvres se détachaient des siennes, totalement désemparé. I'm.. I'm sorry.

how much you wanna risk ? — Je me surprenais à ressentir autant de colère envers Wade. Je pensais qu'à chaque dispute qu'on avait depuis notre rupture, je ne pourrais pas ressentir encore plus de rage.. mais c'était un peu plus à chaque fois, me détruisant. C'est comme si à chaque fois une parcelle de mon coeur s'envolait en fumée après avoir brûlé dans un feu de joie douloureux. Quand on croyait que désormais c'était fini, que je ne pourrais pas être encore plus tiraillée entre la colère et la peine que j'éprouvais, on arrivait à aller au stade au dessus. Peut-être était-ce aussi l'accumulation. On se faisait du mal. Oh ça oui putain. Est-ce qu'on arriverait un jour à aller mieux ? Je l'espérais tellement. Quand Wade avait acheté ses billets pour venir me voir depuis le spring break, mon coeur s'était d'un coup reformé depuis ses cendres, avant de s'effondrer, encore plus brisé qu'il n'avait pu l'être depuis ces quelques mois. Je m'étais sentie trahie, prise pour une abrutie, qu'on s'était foutu de moi. La rancune était présente encore malgré moi, à cause de cet espoir qui avait réussi à me faire revivre quelques heures. Mais bon, j'avais bien compris avec les SMS qui avaient suivi que c'était bel et bien mort entre lui et moi, que je devais arrêter de rester dans mes illusions. ALORS POURQUOI EST CE QU'IL ETAIT EN TRAIN DE REAGIR COMME CA, A M'AGRESSER PARCE QU'IL M'AVAIT VU AVEC ABELARD? Bordel j'allais l'étriper je vous jure. A chaque fois c'était la même chose, à chaque fois qu'il me faisait une crise parce que j'allais voir ailleurs, que j'lui manquais soit disant de respect. Mais fuck you putain. T'es qui pour m'dire ça alors qu'au SB t'en as certainement rien eu à foutre de me manquer ou non de respect ? Mais va te faire foutre Wade, ça te fera le plus grand bien. Je m'étais rapprochée de lui, pointant mon doigt vers son torse, accusatrice. Rapidement, le mather attrapa ma main avec une force bien plus impressionnante que prévu. Et même si ça n'avait pas été si "fort", est-ce que j'aurai vraiment voulu me retirer ? La distance s'effaça rapidement et sans que je puisse prédire quoique ce soit ses lèvres rejoignirent les miennes, me plaquant contre le mur, me déstabilisant et me soufflant toute la colère que j'avais pu ressentir. Je ne réfléchissais pu. Mon coeur s'emballait. Mon coeur était en vie. Je sentais une chaleur dans mon corps, qui passait dans mes veines, dans toutes les cellules qui me composaient, comme si retrouver Wade aussi proche de moi c'était synonyme d'être de nouveau entière, que mon corps reconnaissait cette partie que j'avais perdu. Ses mains se posaient de part et d'autre de mon visage et putain, ça me rendait folle de sentir un tel contact. Ses mains étaient sur moi. Je sentais sa chaleur. Je sentais son corps. Je sentais qu'on s'emboîtait malgré nous. Je ne voulais pas qu'il s'arrête, surtout pas, mais Wade finit par reculer, désarmé. I'm.. I'm sorry. Je déglutis avec difficulté, l'observant, essayant de penser convenablement. Essayant de me dire qu'il n'était qu'un bâtard à vouloir marquer son territoire de cette façon, à m'embrasser uniquement parce qu'il était jaloux, pour essayer que je sois de nouveau à ses dépends maintenant que j'allais mieux. Et la claque partit toute seule, sans que j'puisse contrôler. Car si la colère était descendue pendant qu'il m'avait embrassé, repenser à ses raisons ne faisait que la faire revenir, me prenant aux tripes. Go to hell and kiss me. Et cette fois-ci, c'est moi qui allait vers lui, entourant sa nuque de mes bras, avant de retrouver ses lèvres, bien plus désireuse que tout à l'heure. J'en avais besoin. J'avais besoin de ce contact, de le savoir à moi pendant quelques secondes.. juste quelques secondes. Je l'attirais à moi, je voulais le garder, je voulais qu'il soit mien, je voulais qu'on se retrouve putain. J'étais si petite face à l'explosion de sentiments qui se déroulait en mon être, j'avais la sensation que j'allais imploser tellement c'était le bordel. Tout ce que je savais c'était qu'il était mon oxygène, depuis longtemps déjà et que je pouvais enfin arrêter d'être en apnée.

how much you wanna risk ? — Je ne savais pas ce qui me prenait. Tout ce que je savais, c'est que je l'embrassais, avec cette envie et ce désespoir qui me tiraillaient de l'intérieur. Je savais que c'était mal, que j'allais le regretter mais.. c'était plus fort que moi. Et les réactions de mon corps face à ce contact étaient tellement déroutantes. Je finissais par me détacher d'elle, désemparé. M'excusant dans des mots que je parvenais à peine à prononcer. Pourquoi est-ce qu'elle me faisait cet effet là ? J'avais mal au fond de moi et en même temps, je me sentais tellement libéré. Et évidemment, la claque arriva dans la foulée, faisant à peine bouger mon visage impassible. Je baissais les yeux, encaissant le choc sans rien dire parce qu'au fond, je savais que je le méritais. Pourquoi est-ce qu'il fallait que je fasse toujours tout de travers avec elle.. ? Je déglutissais en silence, m'apprêtant à subir toutes ces remontrances mais.. il en fut tout autrement. Go to hell and kiss me. Et avant que je n'ai eu le temps d'assimiler ses mots, elle venait à son tour m'embrasser, bien plus entreprenante qu'auparavant. Je n'avais pas la force de lutter. Je n'en avais même pas l'envie. Je lui rendais son baiser avec passion, les sourcils froncés sous toutes les émotions qui faisaient rage en moi, sans que je ne parvienne à déceler la moindre forme de rationalité. C'était pas une bonne idée mais.. je n'arrivais plus à m'arrêter, capturant ses lèvres comme si ma vie en dépendait. Mes bras s'enroulaient autour de sa taille alors que je la plaquais contre le mur derrière elle, mon corps collé au sien, plus désireux que jamais. C'était terriblement bon, et à la fois, ça faisait un mal de chien. Je reconnaissais tout. De la façon dont nos lèvres se mêlaient au parfum de ses cheveux, de sa peau.. j'avais l'impression d'exploser. Et par un effort qui me semblait surhumain, je détachais nos lèvres, à bout de souffle, collant mon front au sien. Bri.. murmurai-je, totalement déboussolé. We.. we shouldn't do that.. dis-je la voix rauque, ayant cette impression que mes lèvres avaient été marquées au fer rouge.

how much you wanna risk ? — C'était inespéré, c'était un miracle ou une malédiction, je ne savais pas trop comment le définir, mais c'était en train de se passer. Mes émotions étaient sens dessus dessous, c'était le chaos le plus total au fond de moi. J'avais chaud. J'avais des papillons dans le ventre, des picotements au bout de mes doigts tandis que ces derniers jouaient avec les cheveux de Wade.  Je retrouvais notre façon de faire, on avait pas oublié nos habitudes, nos réflexes qui ressortaient. J'avais mal tellement c'était bon. Je souffrais avec ce baiser, mais j'avais paradoxalement l'impression d'être de nouveau vivante, de pouvoir respirer complètement sans avoir un poids qui m'empêchait de prendre ma respiration. Je m'accrochais désespéramment aux lèvres de Wade, comme si c'était la dernière fois qu'on s'embrassait, mais tout en savourant autant que si c'était notre première fois. Je sentais mon coeur qui battait fort dans ma poitrine. C'était douloureux. Wade me plaquait contre le mur et je souriais malgré moi face à ces pulsions qui ressortaient. J'avais l'impression de nous retrouver à nos débuts, quand.. quand s'aimer suffisait pour être ensemble et construire quelque chose. Ses mains contre mon corps me faisaient tellement du bien, je n'attendais que ça depuis je ne sais combien de mois. J'en voulais encore plus. Je le voulais pour moi. On pouvait pas s'arrêter à ça putain. Wade capturait une dernière fois mes lèvres avant de finalement se reculer, posant son front contre le mien. J'avais tellement chaud. Bri.. Ne dis rien, s'il te plaît ne dis rien du tout. We.. we shouldn't do that.. J'avalais difficilement ma salive, ne sachant pas trop quoi répondre. Après tout, je savais aussi que c'était une mauvaise idée, mais je m'en fichais. Je préférais être heureuse le temps d'une soirée et encore plus souffrir demain que de ne rien connaître. You can't imagine how much I don't care about what we should do or not. Je déposais un nouveau baiser sur ses lèvres, beaucoup plus tendre. I don't want us to be together again.. I just want you. Right now. Je plantais mes yeux dans les yeux. J'allais m'faire jeter putain. Je le savais, je le sentais.

how much you wanna risk ? — C'était à la fois délicieux, et une véritable torture. J'avais l'impression que la moindre parcelle de mon corps était attiré par celui de Briony, luttant dans mon fort intérieur pour résister.. en vain. Mes mains ne demandaient qu'à retrouver le contact de sa peau, mes lèvres de capturer à nouveau sa bouche.. C'était déroutant de voir que même les yeux fermés, j'aurais été capable de deviner la moindre de ses formes, jusqu'à reconnaître son souffle s'écrasant contre moi. Mais ce n'était pas une bonne idée. Je le savais au fond. Parce que ça ne faisait que remuer les sentiments que j'avais pour elle autant que les siens. Que ça me perdait encore un peu plus, entre ce que j'avais envie, et ce que je pensais qu'il était bien de faire. Pourquoi est-ce que ça me faisait cet effet là putain.. ? Pourquoi est-ce que j'étais aussi bien, et aussi mal à la fois ? Je fermais les yeux un instant, mon front collé à celui de Briony, déglutissant difficilement en entendant ses mots. Comment est-ce que j'étais censé m'en sortir moi quand elle me disait des choses comme ça ? Elle se reculais légèrement, et je frissonnais lorsqu'elle m'embrassait à nouveau, effleurant à peine mes lèvres avec cette tendresse qui m'avait été si familière. C'était une véritable torture ce qu'elle faisait là. Mon pouls s'accélérait à nouveau, alors que j'avais cette impression d'être en train de fondre là, tout de suite. J'avais envie d'elle, dans toute sa globalité. C'était irrésistible. I don't want us to be together again.. I just want you. Right now. Mes yeux plantés dans les siens, je tressaillais, ne pouvant clairement pas rester insensible face à ça. Est-ce qu'on serait seulement à nouveau ensemble un jour ? J'en savais rien putain. Et ça m'faisait mal de penser qu'elle et moi, c'était définitivement terminé. Elle me voulait, moi, tout de suite. Et j'avais tellement envie d'elle putain. Je voulais tellement retrouver un peu de ce "nous" qui avait disparu en fumée. Sans réfléchir davantage, je l'embrassais à nouveau avec fougue, me pliant à sa demande sans grand efforts. Parce que c'était bien plus difficile de rester raisonnable. Je ne me contrôlais plus, laissant tout le désir que j'avais pour elle transparaître dans ce baiser langoureux, et décidément loin d'être sage. Mes mains glissaient contre ses hanches fines que j'agrippais avec envie, puis sous son haut, entrant enfin en contact avec sa peau nue. Je lâchai un soupir de contentement, prenant à peine le temps de respirer tant je la respirais elle. I want you too.. lâchai-je dans un soupir rauque, lui mordillant la lèvre sous l'envie qui gagnait mon corps tout entier.