A night in Jamaica — Je me réveille avec un léger mal de crâne, mais ce n'est pas tout. Je suis dans la chambre d'une fille, ce n'est pas la mienne. Une chevelure rousse sur l'oreiller, les souvenirs me revenaient. Elle s'appelle Margot, oui je retiens toujours les noms des filles qui m'invitent dans leur lit. Le courant a très vite passé, je l'ai embrassé avant de partir et elle m'a invité dans sa chambre. Je refuse jamais. Je me dis que c'est mieux d'avoir un peu de compagnie que d'être seul. Sauf qu'entre temps, elle a un peu beaucoup trop parlé et je déteste profiter des filles tristes. Alors après l'avoir serrée dans mes bras sous la couette, j'ai déclaré forfait, lui disant que j'étais fatigué, bien qu'au fond de moi, j'avais eu envie d'elle. Je me suis endormi la seconde d'après. Et me voilà en train d’émerger. Le soleil était déjà là, il devait être midi, quelque chose comme ça. Ne voulant pas la réveiller, je me redressais, le dos contre le mur et je prenais la dernière clope de mon paquet. J'allumais la cigarette et je recrachais lentement la fumée. Je restais silencieux, parce que je suis comme ça. La belle au bois dormant fini par bouger un bras puis l'autre, j'adorais la regarder émerger à son tour. Lorsqu'elle tourna la tête dans ma direction, je lui faisais juste un petit sourire.

Nota bene: Ne pas forcer sur l'alcool quand on vit un chagrin d'amour. On ne va pas se mentir, je suis un vrai déchet depuis un mois, depuis que j'ai perdu Adriel qui ne m'aura laissé qu'une lettre avant qu'on ne m'interroge sur mon petit ami qui aurait "commis un homicide", volontaire ou non, ça on ne le saura probablement jamais puisqu'il s'est enfuit. Et vous croyez sincèrement qu'une gamine de vingt ans éponge sa douleur en mangeant de la glace devant un film cheesy ? Nope. Ca, c'est bon pour les films, mais la réalité est bien moins glam. Et le Spring Break a pas franchement aidé à me canaliser, enchaînant soirée sur soirée, conquête sur conquête. Ce matin, j'émerge difficilement, la tête dans les vapes, une migraine atroce accompagnant le tout. Puis une odeur de .. clope, attire mon attention, me forçant d'abord à remuer les bras que j'ai coincés sous mon oreiller, puis à tourner la tête en ouvrant difficilement mes grands yeux verts. Et là, flashback, ça revient. Ezechiel, beau blond avec qui j'ai sympathisé en soirée, avec qui j'aurais probablement pu m'envoyer en l'air, si on oublie le fait qu'il m'a laissé entendre être fatigué. Et le pire, dans tout ça ? J'me sens pas frustrée, mais étrangement bien. Outre les vapeurs d'alcool, je me rappelle de son étreinte autour de moi alors que je m'endormais cette nuit, ivre, malheureuse, mais avec le réconfort d'un homme sans qu'il ne s'agisse de sexe. Et même si ça m'intrigue, me fait presque culpabiliser, quand il sourit, j'imite son geste en faisant un sourire en coin à mon tour: « C'est pas censé être un hôtel non fumeur ? » Que je demande avec un rire léger, avant de me redresser, en sous vêtements, ne me rappelant même plus dans quelles conditions j'ai viré ma robe. « Je ... Pensais pas que tu serais encore là. » J'aurais même cru qu'il se serait sauvé dès lors que je me serais endormie. Parce qu'il doit être mortifié par la gamine au coeur brisé qui l'a ramené dans sa chambre, non ?

A night in Jamaica — Personnellement, j'ai jamais eu le coeur brisé. Je suis jamais tombé amoureux, j'ai jamais eu d'ex-petite amie sérieuse. Ma plus longue relation devait monter à deux semaines et c'est tout. Je suis un mec assez solitaire sur le plan émotionnel. Quand je vois toute cette souffrance qu'engendrent les couples, ça me donne pas envie de goûter l'amour un jour. Si ça arrive, ça arrive. J'ai déjà vu une fille pleurer, qui me racontait que son mec l'avait quitté, et je l'avais trouvé vraiment chiante. Mais pas Margot. Je sais pas pourquoi, je me suis senti obligé de faire quelque chose, tout naturellement. Elle est si douce. J'ai apprécié qu'elle puisse se reposer sur mon épaule. Après les sourires échangés, j'haussais simplement les épaules. « Si.  » soufflai-je amusé avant d'écraser ma cigarette sur la canette vide de la table de nuit. Si elle n'aime pas que je fume je ne vais pas enfumer toute sa chambre. Margot ne pensait pas que j'étais resté, pourtant je suis bel et bien là. « Le lit est confortable. » et je me laissais glisser dans celui-ci, m'étendant de tout mon long, un sourire plaisant sur le visage et les yeux clos. C'est pas vraiment une raison vu que tous les lits d'hôtel sont pareils. Je ne sais pas trop quoi dire en fait, je suis resté là, c'est tout, c'est arrivé. Je fronçais un sourcil et je tournais la tête vers la rousse. « Oh. Tu veux dire que je dois partir en fait ?» ce message voulait peut-être dire qu'il aurait fallu, ou peut-être pas. Allez savoir, j'y connais pas grand chose au cerveau féminin.

Je me souviens pas de tout hier soir, mais je me souviens d'avoir craqué, oui. J'ai beau garder tout sous silence, jouer les femmes fortes surtout devant mes amis et mes soeurs, y a un moment forcément où les nerfs lâchent, et il a fallu que ce soit devant ce mec que je ne connaissais pas il y a encore quelques heures. Et franchement, j'ai honte, j'ai envie de me planquer sous ma couette, d'attendre qu'il ai disparu et ensuite, de ne plus jamais croiser sa route. Au lieu de quoi, l'esprit encore un peu embrumé, je lui demande avec un petit sourire si cet hôtel n'est pas censé être non fumeur, ce à quoi il acquiesce en écrasant sa cigarette. Je m'y attendais pas, mais je m'abstiens de lui dire qu'il n'était pas obligé de l'écraser, histoire de ne pas le motiver à en rallumer une. Alors, changement de sujet, je manifeste ma surprise à ce qu'il soit toujours là, dans mon lit, sagement installé. Sa réponse m'arrache un nouveau sourire, alors que je le suis du regard le temps qu'il s'enfonce à nouveau dans mes draps, paupières closes. Il est beau, c'est un fait. Et il est pas comme les autres types que j'ai rencontrés en soirée depuis le début du Spring Break. Au moment où je me fais cette constatation, Ezechiel tourne la tête, me dévisage, visiblement pensif. Oh fuck, j'me suis mal exprimé. « Non, non! » Je me redresse presque sur ces mots, me contentant finalement de pivoter vers lui, en glissant à nouveau mes mains sous mon oreiller. « Désolé, c'est ... pas ce que je voulais dire. Je parlais surtout par habitude. Surtout que... » Je fronce le nez, pince les lèvres, avant de reprendre: « ... j'ai un peu ruiné ta soirée hier, non? » Enfin.. Je vois pas tant d'autre explication.

A night in Jamaica — Je suis pas le genre de mec qui sa taille pendant la nuit ou au petit matin. Je suis plus du genre flemmard à vouloir faire la grasse matinée jusqu'au moment où la fille me demande de m'en aller car elle veut juste être seule ou parce que son mec va rappliquer. Je ne suis pas un saint, je fais des choses pas très bien mais je me suis jamais attiré d'emmerdes. Une chose est sûre, Margot est bel et bien seule et encore un peu nostalgique. Je déteste voir les filles se détruire à cause d'un homme. Un de perdu, dix de retrouvé et puis, elle est jeune, la vie est belle, il faut essayer de voir le bon côté des choses. La rouquine pensait qu'elle avait ruiné ma soirée et c'est bizarre qu'elle dise ça car c'est moi qui ai l'impression d'avoir ruiné sa nuit de rêve avec moi. « Tu n'as rien ruiné du tout. » certes j'avais eu envie d'elle l'instant où je l'ai embrassée mais lorsque je me suis dégonflé, c'était par principe. Ce n'était pas de sa faute. « J'ai rencontré une fille, j'appelle ça une belle soirée. » reprenais-je en fixant le plafond. Je le pensais. Je ne suis pas un fêtard dans l'âme, j'aime sortir de temps en temps, mais sans plus. Donc ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de rencontrer une jolie femme. Certes, j'aime bien draguer mais à petite dose. « Est-que... tu te sens mieux ? » je ne fais pas dans le social, je suis pas très bavard quand quelqu'un ne va pas mais vu son état hier, je préférais quand même demander.

J'aurais du être plus maline, anticiper ce coup de blues que j'avais hier soir, et éviter de sortir. Mais non, comme la parfaite idiote que je suis j'ai préféré me rassurer bêtement, me dire qu'un verre d'alcool ferait passer ma détresse, et ça l'a fait de prime abord. Sur courte durée. Alors je reste honnête, expliquant au blond que j'ai un peu.. pourri sa sortie hier. Il aurait probablement préféré rentrer au bras d'une belle bimbo diablement douée au lit. En somme, tout ce que je ne suis pas, crevette rousse sans courbes extravaguantes. Quand il tente de m'assurer que je n'ai rien gaché du tout, j'esquisse une moue embêtée, lèvres pincées, espérant sincèrement qu'il dit la vérité. Et j'me perds encore à le regarder, beau comme il est avec son air songeur. Ouais, je constate mieux quand j'ai pas bu d'alcool, mais je peux d'ores et déjà dire que j'ai de bons goûts, même bourrée. Sa remarque suivante, simple mais honnête, m'arrache même un sourire. « Ravie de ne pas t'avoir terrorisé. » Ironisais-je en tentant de cacher que mine de rien, sa réflexion me touche sincèrement. Puis vient la question qui pique : Si je me sens mieux ? J'pense que j'en ai pour un moment avant de considérer que je vais "bien". Mais au moins, je ne me sens pas ... Triste, ce matin. Je suis même presque bien. Alors, redressée sur un coude pour mieux le voir, je lui fais un sourire plus prononcé, plus sincère. « Ca va mieux, j'ai juste .. enfin.. j'pense que l'alcool m'a pas aidé, j'étais de mauvaise humeur hier soir, et .. forcément, j'ai pas employé la bonne méthode pour que ça passe. » Un autre silence, et je reprends en passant le bout de mes doigts sur son avant bras: « Mais .. j'suis contente que tu sois resté. » Je cherche mes mots, puis finalement, je tais. J'ai aimé simplement dormir contre lui, même sans qu'il ne se passe rien. Je crois que j'en avais besoin. « C'est agréable de se réveiller à côté d'un beau garçon » Que je finis par dire avec un nouveau sourire pour masquer ma gêne.

A night in Jamaica — Je ne l'ai pas trouvée de mauvaise humeur. Elle était un peu à l'ouest par moment, j'ai essayé de la cerner, de capter son attention et finalement ça s'est fait tout seul. Je l'ai même sentie plutôt à l'aise, malgré le fait qu'elle ait mentionné à plusieurs reprises que son copain était parti. Peut-être qu'il va revenir, oui, c'est possible ? Il n'est pas mort, il est juste absent et la vie réserve tellement de choses qu'elle pourrait le recroiser. C'est juste qu'actuellement, elle est blessée mais le temps répare les blessures. La preuve avec ma femme, ou plutôt ma fausse femme. Antonina, ma meilleure amie. On a été forcé de se marier et actuellement, je ne la voyais presque plus, elle tirait la tête depuis que j'ai été accepté à Harvard et pas elle alors que c'était son rêve. Au début elle m'incendiait tout le temps, on ne savait plus se voir et maintenant on se manquait. Elle me manquait. « Je suis vexé, je ne suis même pas une bonne méthode. » plaisantai-je alors qu'elle se mettait sur le côté pour me regarder. Je peux rester quelques secondes sans rien dire en la regardant tellement j'aimais me plonger dans ses yeux. Je frissonnais au contact de ses doigts sur mon bras. C'était... agréable. Ah, elle se rattrapait ! Je lui faisais un simple sourire et je sentais mes joues devenir rouges lorsqu'elle me complimenta. Je suis pire qu'une tomate moi, un compliment et paf je rougis. « Je suis en train de rougir c'est ça ? » je lâchai un petit rire, légèrement gêné. Moi qui ne veux rien montrer, mon corps me trahissait. Je me rapprochais de Margot, de son visage, je regardais ses lèvres et les miennes vinrent délicatement se poser sur son cou pour lui offrir un baiser. Je me déplaçais ensuite pour m'asseoir au bord du lit et récupérer mon t-shirt pour l'enfiler. J'aime pas trop exposer mon dos abîmé avec ma cicatrice. Les gens sont curieux et s'imaginent des choses.

J'ai pas tellement l'habitude de tenir ce genre de discussion. Déjà, par définition, j'aime pas m'épancher sur mes problèmes sentimentaux. C'est un fait, Adriel est parti, et dans sa lettre, il m'a explicitement dit qu'il ne reviendrait pas. De toutes manières, qu'est ce qui l'attend ici outre la case prison ? Ah, une petite amie.. enfin, ex, qui était dingue de lui. Maintenant, j'arrive plus tellement à faire la différence entre l'amour et la colère. Heureusement, Ezechiel relève ma tournure de phrase avec humour, ce qui m'arrache un sourire. « J'ai dis que l'alcool n'en étais pas une, j'ai pas dit que c'était le cas pour toi. » Et c'est vrai, d'ailleurs, je m'empresse de préciser, en glissant subtilement le bout de mes doigts sur sa peau nue, que je suis heureuse qu'il soit resté. J'pense que mon réveil aurait été bien moins.. jovial. Puis faut dire ce qui est, il est beau, hein, c'est un sacré atout, même si ça ne fait pas tout. Et .. Est-ce que je le vois rougir ? Visiblement, oui, et Ezechiel le constate par lui-même, et son rire devient contagieux, me vient également. « Nooon... Bon, peut-être un peu. » Je hausse une épaule, toujours en souriant, alors qu'il s'approchait de moi. Evidemment, je m'immobilise, mon regard dérive jusque ses lèvres, et je me souviens directement de pourquoi j'ai craqué sur lui: Putain, il a un de ces sourires qui fait complètement perdre les pédales. J'inspire, et malgré moi, je tourne légèrement la tête quand ses lèvres dévient jusque mon cou. Je frissonne, et je me gifle mentalement pour avoir badé comme ça hier soir. Parce qu'en plus d'être beau, il est attentionné, et ça change de beaucoup de connards. Et si j'suis clairement plus dans le mood pour m'attacher sentimentalement.. Ca me fait du bien, ce genre d'attention. D'ailleurs, plutôt que de profiter de la situation, il se décale, s'assoit au bord de mon lit, et immobile, je le suis du regard. Il a une cicatrice sur son dos nu, j'ai pas remarqué hier. J'ai pas remarqué grand chose, faut bien l'avouer. Pensive, je m'asseois, me mets même à genoux le temps d'enfiler un tee shirt ample. Puis je m'approche, redressée sur mes genoux toujours, pour venir poser mes deux mains sur ses épaules et je balaie sa nuque de mon souffle avant d'y déposer un baiser, là où je peux atteindre sa peau qui n'est pas recouverte par son haut. « Est-ce que tu me laisserais une chance de me rattraper? Sans alcool cette fois? »

A night in Jamaica — J'ai un humour particulier, parfois tranchant, parfois vraiment con, mais au moins j'ai fait rire Margot. Je souriais au son de son éclat. J'aime son rire, ça lui va bien. J'ai déjà fait la connaissance d'une nana qui riait comme une truie et c'était assez effrayant. Je ne disais rien, je riais avec elle. Elle me complimenta et ma seule réaction que je pouvais pas contrôler c'était de prendre des couleurs. C'était mieux ça que de devenir livide. Mais tout de même, elle a réussi ! Elle est forte la petite. Je provoquais un moment de tendresse en écrasant un bisou dans son cou. Je me délectais une dernière fois de son parfum avant de lui tourner le dos pour me rhabiller. Je grimaçais en remarquant qu'il y a avait une trace d'alcool sur mon t-shirt. C'est un truc que je ne supporte pas, quand on me renverse dessus. Je quittais mes pensées en sentant la présence de la jeune femme derrière moi, tendre à son tour. Seigneur j'ai pas l'habitude de recevoir tout ça, et encore moins d'en donner. Je la laissais poser ses mains sur moi et je fermais les yeux au contact de ses lèvres sur ma nuque. Bonjour les frissons. Sa question m'intrigua. Pourquoi voulait-elle se rattraper ? Je ne donne pas de deuxième chance à une fille. Pourquoi ? Parce que j'ai aucune envie de m'attacher, ça fait mal et ça pue les emmerdes. L'attachement tue. La preuve, regardez-là avec l'histoire de son ex. Mais malgré tout ce que j'ai pu pensé plus haut, je mentirais si je disais que j'avais pas envie de la revoir. « D'accord. » dis-je simplement. Je suis jamais très démonstratif mais au fond, j'acceptais oui bien sûr. Elle aura ce privilège de me revoir, Margot. Dire que je l'ai déjà vue à la Lowell mais que je m'étais jamais encore intéressé à elle. Je suis le mec qui est dans sa bulle la plupart du temps. Je sentais encore son souffle dans ma nuque et c'est le moment où je dois me tailler si elle ne veut pas me faire craquer. « Tu n'auras qu'à... mince, où est mon téléphone ? » pestai-je en lançant un juron en russe. Je regardais sous l'oreiller, je chiffonnais la couverture puis je me levais pour faire face au lit. Je fouillais les poches de mon short et je ne le trouvai pas. « J'ai dû l'oublier à la fête, avec un peu de chance quelqu'un l'a rapporté à l'accueil. » soufflai-je en remettant mon short, ou quelqu'un l'a volé.

Spoiler:

Allez savoir pourquoi j'agis comme ça avec Ezechiel, alors que je ne le connais que depuis hier soir. Pourquoi je le laisse embrasser mon cou, pourquoi je prends la peine, même, de venir jusqu'à lui pendant qu'il s'habille pour lui proposer subtilement de me rattraper, accompagnant mes mots d'un baiser à la base de sa nuque. Je pourrais tout aussi bien le laisser partir, voilà c'était fun, merci salut à la prochaine. Mais il a été étonnamment gentil avec moi, presque... attentionné, non, même pas presque, il l'a été. Sinon il ne prendrait même pas la peine de me demander comment je vais ce matin. Alors oui, je sais pas comment, mais je me rattraperais s'il accepte, à moins qu'il ne s'habille en hâte pour filer loin et ne jamais me revoir. Et la réponse tombe après un silence, m'arrache un sourire satisfait. « Bien! » Je retombe en position assise, les draps sur mes jambes, hésitant à me rhabiller ou bien à aller me laisser mourir dans un bon bain. Mais avant que je n'aie pu prendre la moindre décision, il semble qu'un certain blond n'arirve plus à trouver son téléphone. Un juron dans une langue non identifiée, et voilà qu'il retourne la chambre. Je le laisse faire, avant d'aller me pencher sous le lit pour vérifier s'il n'est pas tombé, et je vais même jusqu'à inspecter ma robe et ma veste, sait-on jamais que je l'aie et que j'ai oublié cette partie de la soirée. « Visiblement, il n'est pas là.. » Fus-je obligée de constater après enquête. Ezechiel en déduit qu'il avait du l'oublier au bar, et j'acquiesce, espérant sincèrement qu'il ne l'a pas perdu et bien juste oublié. Ou pire, qu'on ne lui a pas volé. « Tu devrais demander à l'accueil et au responsable du bar, au cas où, vaut mieux tenter les deux .. » Sympa le réveil, réaliser qu'il a paumé son portable, y a plus funky. A croire que je lui porte presque malheur, au blond.