It’s always for the best
Il l’a découvert. La meilleure façon pour me réveiller, Benji l’a découvert.
Me trouver dans le même lit que lui chaque matin, est déjà le meilleur des réveils. Me retrouver tiré du sommeil par ses lèvres qui jouent sur mon cou, sa chaleur m’entourant, et sa voix contre mon oreille… C’est le réveil parfait.
-umph,
gémissais je, encore à moitié endormis. Un soupir de bonheur me soulève le torse, et reculant mon bassin je le colle contre celui du brun, dont le souffle me chatouille la peau, propageant des frissons dans mon corps. Creusant les reins, un sourire joue sur mes lèvres quand je lui réponds paresseusement
-Qu’est ce que tu veux me montrer de plus que ça ?
Jouant du bassin, je suis encore entre deux mondes, rêve et réalité se confondant. Seule chose dont je suis conscient, il est encore trop tôt pour se réveiller, mais je suis prêt à le faire pour lui.
Protestant, pour la forme, avec un autre gémissement quand son corps quitte le mien, je m’étire sur tout le lit, à la méthode étoile de mer, cherchant, un peu, la chaleur qui vient de me quitter, et l’odeur de mon brun.
-Bonjour
Dis je enfin, le regardant enfiler son short.
-T’es bien matinal Babe.
Simple constatation issue de mon esprit qui me dit encore : « retourne dormir ». Les rideaux étant tiré, je ne sais pas encore l’heur qu’il est, et il me faut beaucoup de courage pour tendre la main vers le téléphone sur la table de nuit…
Ok, ça c’est beaucoup trop matinal, même pour Benji. M’asseyant au bord du lit, j’essaie de rassembler mes idées, et ce n’est que quand il me passe une veste que je demande.
-On va ou ?
Vu ce qu’il met, et le sac qu’il porte, je dirais qu’on va la plage…
Le surf ! Me rendis je compte dans un sursaut de lucidité, me rappelant une discussion, ou il m’avait promis de m’en apprendre.
Le cocktail de sensations que je ressentis tout à coup, me fit me lever et chercher mon maillot. Autant l’excitation d’essayer quelque chose de nouveau, avec mon petit ami, que l’appréhension de pas pouvoir le faire, et de le décevoir, sans oublier la peur de ce sport considéré dangereux par quelques uns… la fatigue, la température de l’eau …
Ses lèvres couvrent les miens, et j’oublie tout. Il sera la peu importe ce qui se passe.
Et mon sourire se fait sincère quand il me lâche, beaucoup plus calme, je le suis hors de la chambre jusqu'à arriver à la plage, son élément.
Quelques minutes plus tard, je suis derrière lui, sur une planche, dans une mer calme, presque déserte, sous un ciel d’ancre, qui commence tout juste à s’éclaircir.
Et comme si c’était chronométré, les premiers rayons de soleil pointent à l’horizon, me coupant le souffle.
Plus rien, ni l’eau vaguement fraiche, ni la brise frisquette ne comptent comparé à cette vision magnifiquement magnifique. Refermant ma main sur celle de Benji, je me contente de regarder l’astre se réveiller lentement, réchauffer nos corps, et illuminer les environs.
-Je t’aime Babe.
Soufflais je, chuchotant presque, de peur de gâcher la quiétude du moment, déposant un baiser sur son épaule.