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    Sous ce masque, il y a plus que de la chair...
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    « Sous ce masque, il y a plus que de la chair... »

    — Jessie & Clay
    14 février, 17h20
    Elle avait pour habitude de sortir d'entre ses tiroirs divers instruments de torture qu'elle n'utilisait pas, tout çà dans le fol espoir de m'effrayer mais ses doigts à l'approche des seringues la trahissaient. Pourtant d'un calme olympien lorsqu'elle me piquait, elle avait dans son regard cette empathie, ce ressentiment lorsque le métal venait se ficher dans mes chairs. Cette petite infirmière qui venait chaque matin de ce mois de septembre 2016 s'entretenir avec moi quant à mon état, même si c'était au détriment de ma voisine de chambre de laquelle on m'avait finalement séparé faute de mon sale caractère.

    Mais aujourd'hui est un autre jour et je me dois encore une fois de me confronter à ses aiguilles, non pas pour s'occuper de mon bras mais plutôt pour un check-up complet à la veille d'un autre combat que je dois disputer. J'aurais mis plus de 4 mois à récupérer toutes mes facultés, à retrouver mes réflexes et c'est une fois rentré du Mexique en ce 14 février que je me présente dans le grand hall d'entrée. Je n'ai pour la peine pas encore revu mon fils ni Annalynne qui s'est vue contrainte de le garder quelques jours de plus que ce qui n'était convenu à l'origine. Elle travaille de nuit en tant que gérante dans ce bar où l'on vend plaisirs et vices sans tabou, où les femmes se jouent de nos faiblesses et où l'amour se loue. Même séparé d'elle, je ne suis pas mécontent qu'elle ait trouvé un job plus gratifiant que de se donner en spectacle, et lui imposerais peut-être ma présence un peu plus tard dans la soirée une fois mes affaires déballées.

    Pour l'heure, j'erre encore dans ces couloirs aseptisés en quête de la salle que l'on m'a attribuée. Le box 3, en connaissance des lieux puisque je suis par la force des choses un habitué, n'est qu'une cellule de quatre mètres sur trois et meublée du stricte minimum, un décors spartiate à l'image de cet endroit: un lit brancard en guise de table d'osculation, des placards soigneusement étiquetés et dont le contenu ne peut laisser place qu'à l'imagination puis un pc directement relié à l'intranet de l'hôpital. Encore aujourd'hui je me souviens de ma première fois ici, à déroger aux règles de la discrétion lorsque de mes doigts j'avais osé lancer dessus une certaine application. L'attente avait été trop longue... Ce qui ne sera pas le cas aujourd'hui puisque je ne suis le premier dans la salle cette fois-ci: elle est déjà présente, de dos, à farfouiller je ne sais quoi près de ce lavabo, des tubes de prélèvements méticuleusement disposés juste à sa droite et que je ne connais que trop. " Travailler le jour de la Saint-Valentin..." quelle chierie et pour le mythe de l'infirmière c'est un comble que de se retrouver à travailler un soir pareil ici. En parfait coutumier, je me déleste déjà de mon blouson qui trouve refuge sur le brancard, relève la manche jusqu'au biceps qu'elle va une fois de plus garroter dans quelques secondes, histoire de déceler la présence d'une veine bonne à piquer. Éternel refrain qui s'ancre sur ma peau, de petites cicatrices marquants mon derme à chaque nouveau rendez-vous.
    MAY

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    Lien du postVen 10 Fév - 22:59
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    sous ce masque, il y a plus que de la chair...

    clay & jessie

    Si Jessie arrivait encore à tenir debout, son éternel sourire sur les lèvres, ça tenait du miracle. Elle avait accepté de dépanner une collègue en prenant son service de jour alors qu'elle avait déjà assuré sa garde de nuit entre 20 heures et 8 heures du matin. Jessie avait donc carburé au thé, dans la salle de repos de l'équipe, histoire d'assurer malgré des paupières un peu plus lourdes que d'habitude. Elle n'avait pas à se plaindre, elle faisait un boulot utile. Essentiel même. Et par dessus tout, Jessie aimait ce qu'elle faisait. Rien à voir avec le retrait des fils sur des cicatrices ou des prises de sang, elle se passerait bien de faire subir ça à ses patients. Mais savoir qu'ils prenaient soin de leur santé, c'était finalement tout ce qui comptait.

    Remontée grâce à un énième thé vert, bu rapidement à côté de la machine à café, elle accueillit le premier patient du labo pour une prise de sang matinale. L'homme est apparemment un habitué des lieux, il s'allonge sur le brancard et remonte sa manche.
    - Vous êtes le premier patient aussi pressé de faire sa prise de sang... lança Jessie avec une mine rieuse. Généralement, lorsqu'elle présentait l'aiguille à la lumière, on la regardait comme si elle avait une arme dans les mains. Pourtant, si elle pouvait limiter la douleur de ses patients à de simples prises de sang, elle en serait ravie. Les veines du patient se dessinaient, fines et bleues, sur son bras tendu. Elle tâta rapidement la peau et repéra aussitôt la zone à piquer. Jessie ouvrit le tiroir de l'armoire basse et saisit l'élastique qui lui permettrait de faire un garrot.
    - Je vous laisse serrer le poing. L'homme s'exécuta aussitôt. L'aiguille s'enfonça doucement dans la chair et Jessie raccrocha aussitôt le premier flacon à la seringue. Elle avait plusieurs tubes à prélever pour un contrôle de routine, probablement un contrôle des plaquettes, des globules et de la vitesse de sédimentation... A priori, pas de recherche d'une quelconque infection.

    En jetant un oeil aux étiquettes comportant le nom du patient, posée sur la console la plus proche, elle se le reprit en pleine figure. On était le 14 février, jour de la St-Valentin. Jessie reporta son attention sur le flacon qui se remplissait du liquide rouge vif. Tout était bon pour se focaliser sur autre chose. et ne surtout pas penser au coup de fil qu'elle avait reçu il y a quelques mois de ça, la laissant comme nouvelle célibataire. En un coup de fil de quelques minutes à peine, elle avait changé de statut. De heureuse en couple à fanatique de soirée coca-pizza devant les premières émissions que sa télécommande lui proposait.

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    Lien du postMer 15 Fév - 20:35
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    « Sous ce masque, il y a plus que de la chair... »

    — Jessie & Clay
    14 février, 17h20
    - Vous êtes le premier patient aussi pressé de faire sa prise de sang.. Parce que les aiguilles ne m'ont tout bêtement jamais fait peur. Preuve en est cette collection de tatouages qu'arborent différentes parties de mon corps. Elle s'approche et sonde méticuleusement la peau de deux doigts qui martèlent à l'endroit désiré pour, toute satisfaite même si cela ne se voit guère faute de son professionnalisme, se retirer à la recherche de quoi me cingler les chairs. L'élastique est déjà posé qu'elle se concentre sur la veine. Rapide et efficace, le moindre de ses gestes me laisse statuer de son expérience. Alors je me laisse piquer en toute confiance, observant ma peau épouser tendrement le métal qui la pénètre. Et si la piqure ne m'a jamais réellement inquiété, il n'en est de même lorsqu'elle encapsule le premier tube dessus. J'ai toujours crains qu'avec quelques difficultés et une force mal dosée, l'infirmière en vienne à péter l'aiguille fichée dans mon bras.

    - Je vous laisse serrer le poing. Soit, si tel est son plaisir je m'exécute et contracte cette extrémité pour l'admirer quelques secondes plus tard en train de me larder soigneusement le bras. Le moment tant appréhendé vient lorsqu'elle s'empare du premier tube et l'amène à proximité, l'engage sur son réceptacle. Elle est méticuleuse et appliquée mais question sociabilité, je crois avoir en face mon parfait reflet. " Pas très bavarde... " Visiblement, elle ne me remet pas et je ne peux le lui en vouloir parce que des gars dans mon genre, elle doit en voir passer à la pelle rien que dans ces couloirs. " Vous ne vous souvenez pas,  " de notre première rencontre il y a quelques mois de cela, lorsque j'étais alité après avoir pris une bal dans le bras. De mon coté, je peux me vanter d'être assez physionomiste de part ma profession, alors une petite brune avec cette fraicheur de tatouée sur les traits contrairement à toutes les autres cernées avant l'âge n'est pas si facilement oubliable. D'autant plus qu'elle avait pris soin de moi les jours qui suivirent biens qu'il ne s'agissait que de soins rapides une fois par jour. J'ai dû changer de gabarit depuis, prendre du poids pour être à ce point méconnaissable. Ou peut-être ne lui ai-je juste laissé une image de moi exécrable. " La chambre 3.2 il y a peut-être... quatre mois, celui qui ne vous remerciait jamais."
    MAY

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    Lien du postLun 20 Fév - 21:43
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    sous ce masque, il y a plus que de la chair...

    clay & jessie

    L'avantage lorsqu'on travaillait de nuit, c'était de passer le majeure partie de son temps à surveiller le tableau à affichage digital, fiché au mur de la salle du service. Mais l'inconvénient lorsqu'on enchaîne deux services, c'est qu'on est complètement déphasé. Jessie en faisait régulièrement l'expérience, et malgré le nombre de fois incalculable où elle avait enchaîné service de nuit et service de jour, elle était à côté de la plaque. Passé un certain nombre d'heures de service, Jessie passait en mode automatique. Changer une perfusion, apporter un compte-rendu, téléphoner au médecin référent, vérifier les dosages des médicaments de chaque patient accueilli en vasculaire... Que Dieu bénisse l'Amérique, mais surtout le thé. Breuvage quasi magique qui lui permettait encore de tenir debout avec de parfaits réflexes. Le regard de Jessie s'attardait sur le niveau de liquide qui augmentait dans la fiole, fichée dans la seringue. Elle avait plusieurs tubes à remplir, rien de dramatique.

    "Pas très bavarde..." Jessie releva les yeux et croisa ceux du patient. Elle sourit malgré elle. "Ce serait dommage que je rate la veine..." répondit-elle alors qu'ils savaient bien tous les deux, qu'il y avait une chance sur mille pour ça arrive. En y regardant de plus près, ses traits lui rappelaient vaguement quelque chose. Ils avaient dû se croiser. Elle qui avait d'ordinaire une bonne mémoire des visages, n'arrivait pas à le resituer. "Vous ne vous souvenez pas..." Jessie ne demandait que ça mais ça ne voulait pas venir. " La chambre 3.2 il y a peut-être... quatre mois, celui qui ne vous remerciait jamais." Évidemment que c'était lui ! Il avait repris du poil de la bête depuis sa dernière hospitalisation. Ses joues avaient retrouvé une couleur plus humaine et il semblait nettement plus sociable que dans ses souvenirs. Jessie retira machinalement le tube rempli de sang pour en loger un autre. "Je me souviens de vous." Elle lui sourit preuve que bavard ou non à l'époque, ça lui était égal. Elle ne faisait pas ce métier pour qu'on la remercie. "Dans le service, on vous avait surnommé la carpe... Il faut dire que vous étiez moins bavard à l'époque." Elle le surveillait en douce, histoire qu'il ne tourne pas de l'oeil. Elle en avait vu des réactions étonnantes depuis le temps. Même pour de simples prises de sang. "Comment va votre bras ? Vous faites de la rééducation j'imagine ?" Jessie avait plusieurs collègues kiné qui s'occupaient à merveille des cas du genre. Enfin, pas des balles dans le bras mais plutôt de la "remise en forme" après une intervention.

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    Lien du postMer 8 Mar - 10:24
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    « Sous ce masque, il y a plus que de la chair... »

    — Jessie & Clay
    14 février, 17h20
    "Ce serait dommage que je rate la veine..." Ah ouais, vraiment con si cela devait arriver parce que je ne la laisserais certainement pas une seconde fois recommencer. Il suffit de quelques secondes seulement pour que le premier tube ne soit gorgé d'hémoglobine. Moment fatidique... D'une dextérité exemplaire elle l'ôte de son réceptacle sans déloger l'aiguille. Aucune douleur, pas la moindre effusion de sang, un véritable travail d'orfèvre malgré son jeune âge parce que je ne lui donne pas plus de la trentaine. 28? Peut-être un peu moins, sans descendre sous le quart de siècle cependant. " Je me souviens de vous." D'une mine réjouie, l'air de rien, je souris tout en contemplant ses doigts avec lesquels elle assure le parfait maintient de la seringue. " Dans le service, on vous avait surnommé la carpe... Il faut dire que vous étiez moins bavard à l'époque." Un sobriquet étrange qui me fait perdre soudainement tout entrain. La carpe... En ai-je traité une de morue durant ma convalescence? Une hypothèse à ne pas écarter. Pourtant, j'ai comme l'impression de n'avoir fait d'esclandre à cette époque, trop préoccupé en ce qui me concernait par celle qui attendait un heureux événement et qui venait malgré son état de fatigue avancé presque tous les jours à mon chevet. " Comment va votre bras ? Vous faites de la rééducation j'imagine ?" Quelques mouvements symboliques pour preuve de mon prompt rétablissement et je lui donne satisfaction en lui rétorquant: " Bien mieux. Ah, j'ai fini depuis quelques temps déjà, " peut-être au bout de trois mois sans pousser réellement, bien trop pressé à reprendre mes entrainements au détriment de quelques douleurs contre la satisfaction de me sentir à nouveau revivre." J'suis bon élève. " Mensonge dans lequel je me parfais, un sourire abusé collé aux lèvres tandis que je patiente le temps d'autres saisies sanguines. J'avais dû être assidu lors de mes premiers rendez-vous pour finalement me désintéresser complètement de leurs conseils avisés dès lors que je parvenais de nouveau à cogner.

    Et malgré quelques légers sourires, le tabou dans cette conversation est bel et bien présent puisque je ne la sens pas des plus à l'aise en ma compagnie. Encore cette foutue éthique que je ne sais briser même si j'y suis depuis le temps coutumier. " Qu'est-ce qui est le plus dur? Dites-moi. " D'une tonalité plus ferme et sans détour, la question est posée pendant que je m'octroie le droit d'empoigner le flacon dans lequel valse encore ce qui vient de m'être prélevé. " Les horaires ou le coté ingrat? " C'est vrai, elles sont là, ces infirmières, à devoir assumer le fantasme masculin dans ces apparats pas toujours très seyants, à trimer des heures durant contre de rares remerciements. Le plus souvent ce sont de vieux patients qui maugréent sans cesse tels de vieux tourne-disques enrayés leurs tourments sans comprendre qu'elles ont d'autres patients à visiter, à surveiller.  Mais c'est un tout autre genre de personnalité qui nous interrompt, balbutiant à peine a-t-il poussé la porte sans s'être annoncé: " Je suis pas là ". L'homme vêtu d'une simple chemise d'hôpital d'un vert écœurant, cul nul, piétine l'air hébété jusqu'à se réfugier dans un coin de la pièce, répétant en boucle sans faire fi de notre présence: " Je ne suis pas là ". Le spectacle est d'une telle originalité que je ne peux m'empêcher d'en rire nerveusement malgré le coté tragique, tout de même un peu méfiant, soufflant à la petite infirmière complètement hilare: " Putain, vous lui avez donné quoi à lui... " Il est à présent recroquevillé sur lui-même à quelques mètres, le regard évidé de toute lucidité, se touchant frénétiquement l'oreille.
    MAY

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    Lien du postSam 18 Mar - 17:26
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    sous ce masque, il y a plus que de la chair...

    clay & jessie

    Jessie avait tellement l’habitude qu'elle n'avait même plus besoin de garder les yeux rivés sur ce qu'elle faisait. Les gestes étaient répétitifs et les tubes se remplissaient naturellement, le sang coulait en suivant un rythme régulier. Ce qui indiquait simplement que l'aiguille était bien positionnée dans la peau et qu'elle savait encore faire son travail correctement malgré les heures qu'elle avait au compteur. " Je peux vous laisser un de ces diplômes qu'on propose aux enfants. Il paraît que ça rend bien dans le salon..." Jessie sourit, se cachant à peine, et délogea la seconde fiole pour y ficher la dernière.  " Qu'est-ce qui est le plus dur? Dites-moi. " lança t-il en récupérant la fiole qu'elle vient juste t'étiqueter. Nom de famille, date de naissance et code informatique, tout y est.
    - Monsieur Cooper, dit-elle carrément en reprenant ce qu'elle avait lu sur l'étiquette. Si vous la faîtes tomber, je serai obligée d'en prélever encore... Elle agita la main pour qu'il lui rende la fiole. C'était bien gentil tout ça mais elle avait moins de patience avec plus de 16 heures de service dans les pattes. Et ni l'un, ni l'autre. Je vois des patients charmants, qui ne savent pas dire merci. Et certains maniaques qui piquent des tubes d'analyse. Elle le fixa d'un air rieur. Ouais, elle parlait bien de lui. La vérité ? Elle se fichait d'avoir des journées à rallonge, qu'on lui passe à côté sans jamais la remarquer ni la remercier. Jessie ne faisait pas ce boulot pour la gloire mais parce qu'elle en ressentait le besoin. Et puis quoi ? Elle ne se serait jamais imaginée faire un emploi de bureau, rester assise devant l'écran 24/24h. Étonnant ou pas, c'était dans les couloirs aseptisés de son service qu'elle se sentait bien. A sa place. Au milieu de tous ces patients qui avaient besoin d'elle.

    On a le plus beau métier du m... s'apprêtait-elle à rétorquer lorsqu'un patient en blouse verte, qui laissait malheureusement deviner ses fesses, débarqua dans la salle. Jessie fronça les sourcils en l'entendant parler tout seul. Sérieusement ? C'était tout ce que le ciel avait à lui envoyer après plus de 16 longues heures de garde ? Elle leva les yeux au ciel et se retint pour ne pas laisser échapper un rire nerveux. Ouais, on la mettait à l'épreuve, elle ne voyait que ça. Elle se mordit la lèvre inférieure pendant que son prélèvement se terminait. Jessie ne perdait pas une miette des monologues du patient qui était à moitié nu dans la salle. Délogeant enfin la dernière fiole du bras de M. Cooper, elle la déposa au milieu du joli lot qui reposait déjà sur le console.  "Je vous laisse appuyer sur le coton." Elle venait d'en déposer un, imbibé d'alcool sur son bras. Jessie avait réussi à accrocher le regard du patient qu'elle supposait égaré. En tout cas, il semblait complètement à côté de ses pompes. Elle s'approcha doucement, en lui souriant. " Je suis Jessie, vous cherchez quelqu'un ?" Il continuait de la fixer avec des yeux hagards, comme pour confirmer que non, il n'était pas là. Puis il s'agita et sans qu'elle ait eu le temps de réagir, il rapprocha encore plus ses genoux de son buste. Dévoilant ainsi tous ses attributs à Jessie et Clay. Il ne manquait plus que ça. " Je ne suis pas là " répétait t-il en boucle, en se balançant d'avant en arrière. Jessie fit doucement glisser sa main vers son téléphone de service, au chaud dans la poche de sa blouse.

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    Lien du postSam 15 Avr - 21:20
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    « Sous ce masque, il y a plus que de la chair... »

     Jessie & Clay
    14 février, 17h20
    " On a le plus beau métier du m..." C'est étrange mais je crois l'avoir déjà entendue quelque part celle là... C'est à cet instant que la comédie prend une tournure plus dramatique, ce fort sympathique et très loquace patient qui nous gratifie d'une vue imprenable sur son fessier décharné avant de s'en aller se prostrer. Le regard alambique de la jeune infirmière sur ce patient follement atteint ne laisse rien présager de bon, encore moins lorsqu'elle traduit ses attentes dans un conseil vis-à-vis de cette plaie bénigne sur laquelle elle appose fermement de quoi la panser. " Je vous laisse appuyer sur le coton." Et j'attends là, patiemment comme un con pendant qu'il tente de vous écorcher? Il ne faut pas être un génie pour deviner ses futurs desseins et intentions le concernant, véritablement prête à tout pour ses patients. Alors je ne peux m'empêcher de l'avertir d'un fait, appliquant cette même pression sur le bout de ouate qu'elle m'a généreusement confié en la voyant bifurquer légèrement de coté, en direction du détraqué. " Je serais vous..." , dépourvu de la force physique nécessaire pour le maitriser, je m'abstiendrais de tout élan de bravoure. Mais rien ni personne ne lui fera entendre raison vu son petit caractère, ce pourquoi la fin de ma phrase se mue en un silence, curieux tout de même de la voir essayer, à quelques pas seulement si jamais les choses venaient à mal tourner. La main dans le plis du bras, je m'abstiens de tout commentaire et observe avec le plus grand intérêt ce tableau que les deux protagonistes peu à peu dépeignent. Elle se rapproche prudemment de lui, va même jusqu'à se présenter et le questionner quant à ses grands projets. Mais je doute sincèrement qu'il en saisisse la teneur aux vues de son état. " Vous savez, j'ai pas l'impression qu'il.... " ne comprenne quoi que ce soit.

    Pourtant il vient subitement de s'agiter, d'un mouvement sec et se replie encore de plus bel sur lui même, dévoilant son corps rongé par la maladie et par des mois de traitement ainsi qu'une triste vérité que je réprime depuis déjà des années: Nous ne sommes pas tous égaux aux yeux de Dieu. Il me donne plutôt l'impression d'être un beau diable ayant chuté parmi les hommes, inconscient du monde dans lequel il s'acharne à subsister. " ...que les lumières soient allumées à tous les étages. " La phrase parachevée, je me glisse du brancard sur lequel j'étais installé le temps de ces prélèvements enfin terminés. Quant à l'admirable infirmière qui a perdu de sa verve tandis que l'autre aliéné poursuit et s'enlise dans sa démence, elle glisse une main dans la poche de sa chemise afin d'y récupérer je ne sais quel élément. J'aimerais, par tous les dieux, qu'il s'agisse d'une seringue de tranquillisant mais j'en doute fortement. " Vous devriez peut-être vous écarter, " le temps que les aides-soignants daignent se pointer, ou bien d'aller les alerter pendant que je reste de pied de grue là à lui bloquer l'accès. " Et prévenir le personnel compétant. " Après tout, sont là pour çà ces feignants.

    MAY

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