J'arrêtais pas de regarder mon téléphone, le checkant toutes les cinq secondes pour vérifier que Wade ne m'avait pas envoyé un message ou n'avait pas essayé de m'appeler. J'étais certainement trop stressée à l'heure actuelle, car si ça se trouve, c'était rien de spécial. Une fièvre et une toux en Février, c'est rien d'exceptionnel. Mais pour Juliet, forcément que je m'inquiétais. Et j'en avais rien à foutre d'être excessive le temps que je n'avais pas de réponse de quelqu'un de compétent. Si Wade l'emmenait à l'hôpital, c'est qu'il sentait qu'il y avait un truc, je sais pas. Le taxi était plutôt efficace et j'arrivais pas tellement en retard dans le bâtiment, me précipitant vers les urgences pour les enfants. J'essayais de repérer Wade dans le lot, mais bon d'une part y avait énormément de monde -ptn, ils avaient pas d'autre chose à foutre les gens que venir ce soir là- et d'autre part, j'aurai reconnu assez facilement le père de ma fille et même juste les pleurs de ma fille. Respires Briony, ça va aller. Calm down. J'hésitais entre envoyer un message directement à Wade pour savoir où il en était ou carrément aller à l'accueil. Ugh. Mon téléphone vibra, m'indiquant que le mather venait de m'écrire, lisant à toute vitesse les informations qu'il me donnait. Okay, okay, bien. Excusez-moi, je suis la mère de Juliet Forbes, mon conjoint est arrivé il y a quelques minutes avec elle et apparemment ils sont un peu plus loin.. Voyant mon air désemparé, la personne m'aiguilla sur le chemin que je devais emprunter. Boudiou j'avais appelé Wade mon conjoint. Mais comment est-ce que vous voulez que je l'appelle ptn ? J'vais pas leur dire "oui bon on a une gamine en commun mais on est pu ensemble", fin jsais pas c'est bizarre ? Puis j'vais vous dire une chose, je m'en bats les steaks là de suite maintenant, tout ce que j'veux c'est les retrouver tous les deux.

A peine avais-je raccroché que j'avais filé à l'hôpital avec Juliet sans tarder. Car même si j'avais essayé d'être calme au téléphone avec Briony pour ne pas l'affoler, qu'elle qui avait tendance à flipper pour un rien quand il s'agissait de notre fille, j'étais tout de même inquiet. Une fièvre à 5 mois c'était jamais bon. Et vu comment sa respiration devenait sifflante, ça n'avait pas l'air bon non plus. Heureusement en voiture, j'étais vite rendu aux urgences pédiatriques. J'avais immédiatement envoyé un sms à Bri pour lui dire que j'étais bien arrivé, et après quelques minutes d'attentes qui m'avaient parues interminable où je m'étais évertué de calmer les pleurs de Juliet, une infirmière était enfin venue me chercher pour qu'on puisse voir un médecin. Dieu merci. Autant dire qu'entre tous les parents mort d'inquiétude qui venaient accompagner leurs enfants pour x raisons, l'ambiance des lieux était assez tendue. Après avoir traversé un long couloir, on m'avait fait rentrer dans un box pour enfants où l'infirmière avait commencé à examiner rapidement Juliet qui n'arrêtait plus de pleurer, et dont la fièvre ne faisait qu'augmenter. Honnêtement, je devenais fou. J'étais plus que tendu, affolé de voir ma fille dans cet état sans que je ne puisse rien faire. Ouais, je me sentais impuissant en fait. Et c'était vraiment dur à vivre. Les infirmières m'avaient laissé patienter dans le box en attendant l'arrivée du médecin, et quand celui-ci était enfin arrivé, j'étais tellement sur les nerfs qu'ils m'avaient demandé de patienter dans le couloir. Great. Sur les nerfs, j'avais déjà bien commencé à faire les cents pas quand on m'avait annoncé qu'ils l'emmenaient un peu plus loin pour faire des examens. Ok. Ok ok. Zen. J'envoyais un sms à Briony à ce moment-là pour la tenir au courant, m'affalant sur une chaise en me prenant le visage entre les mains. J'essayais de me calmer, me pinçant l'arrête du nez en fermant les yeux quand soudain, je vis Briony arriver à l'autre bout du couloir. Immédiatement, je vis sur son visage à quel point elle était inquiète. Ils.. l'ont emmenée faire des examens. Ils suspectent une bronchiolite dis-je en me levant, la voix tendue.

J'espérais que c'était rien de grave. Mais le soucis, c'est que même une grippe ça pouvait devenir mortel pour un bébé de 5 mois putain.. J'en pouvais pu déjà maintenant. J'avais tellement regardé d'articles, lu de livres à propos des maladies dangereuses pour les nourrissons que maintenant, je me transformais en médecin, faisant des diagnostics et me faisant peur à moi même. C'était affreux. C'était surtout extrêmement stressant. On m'amenait bien rapidement auprès de "mon conjoint" (ahaha lol, joke of the year, anyway, on est pas là pour faire de l'humour) qui était en train de péter un plomb je crois. Je le connaissais suffisamment pour déceler à travers son comportement postural ce qu'il était en train de ressentir. Je sentais sa tension, sa nervosité, sa panique peut-être même un peu. Après tout, être parents était nouveau pour tous les deux. Et Juliet était très rapidement devenue notre priorité respective.. la savoir mal au point, ça rend fou, surtout quand on est dans l'ignorance de ses symptômes, de sa maladie, des conséquences, si c'était trop tard et je vous passe les meilleurs. Mon stress déjà bien élevé augmentait. Si Wade était dans cet état là, c'est que rien n'était bon, que tout était en train de s'aggraver putain. Ils.. l'ont emmenée faire des examens. Ils suspectent une bronchiolite J'acquiesçais doucement, essayant de me remémorer ce qu'était cette maladie. J'avalais difficilement ma salive. J'avais peur qu'on soit arrivés trop tard, qu'on ait pas vu les symptômes... que je n'ai pas vu son aggravation. C'est moi qui avais la garde de Juliet ces derniers jours putain. Je m'en voulais tellement. Ils l'ont emmené y a combien de temps ? Ils t'ont dit les examens qu'ils allaient faire ? Bordel. Je posais mon sac sur une chaise avec mon écharpe. Je passais une main sur mon visage. Je savais pu quoi faire.

C'était fou de voir à quel point de simples petites choses pouvaient nous faire perdre tous nos moyens. Je me savais capable de supporter beaucoup, d'encaisser sans rien dire. Mais quand il s'agissait de ma fille.. c'était une autre paire de manche. J'étais.. faible, désemparé, et complètement impuissant. La simple idée qu'elle puisse avoir quelque chose de grave me tordait les tripes. J'aurais mille fois préféré tomber malade à sa place parce que là à se stade, c'était presque de la torture. Complètement bouffé par mes inquiétudes, je levais à peine le regard, lorsque j'avais soudain aperçu Briony à l'autre bout du couloir, m'empressant de lui donner les dernières infos dès l'instant où elle se trouvait à mes côtés. Inutile de lui demander comment elle allait, il suffisait de voir son visage. Et je la connaissais bien assez maintenant pour deviner à quel point le stress la rongeait de l'intérieur. Sans même pouvoir me contrôler, je sentais tout à coup une bouffée d'affection, me donnant juste envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Il y a.. dix minutes dis-je déboussolé en la regardant poser ses affaires. Ses moindres gestes nouaient ma poitrine, alors que je voyais bien que ça n'allait pas. Je détestais la voir comme ça. Ils vont lui faire une radio des poumons si j'ai bien compris.. dis-je en me passant la main sur la nuque, tendu. Je soupirai légèrement, tentant de capter son regard inquiet. Ça va aller.. d'accord ? dis-je autant pour elle que pour moi en posant naturellement ma main sur son épaule.

J'étais sur le qui-vive, prête à accueillir n'importe quelle nouvelle pour mieux y réfléchir et l'appréhender, essayer de trouver la meilleure solution pour aider ma petite fille. Je détestais la savoir loin de moi alors qu'elle allait mal. Je détestais encore plus le fait que ses pleurs que j'avais perçu à travers mon appel avec Wade me revenaient sans cesse en tête, comme un rappel qu'elle était au plus mal, que je ne l'avais pas vu venir et que tout était de ma faute. Putain. Que l'Amérique et ses hôpitaux fassent bien leur job. Et Trump qui avait enlevé l'assurance maladie, c'était cool aussi. Damn, qu'est-ce que je pensais à ça alors que j'étais prête à donner tout l'or du monde pour qu'ils prennent soin de Juliet. Je pense surtout que j'étais à un stade où il fallait que je me concentre sur des faits que je connaissais, qui étaient d'une certaine façon rassurant pour ne pas devenir folle. J'avais la boule au ventre en arrivant près du père de ma fille, posant mes affaires sur une chaise, restant debout, incapable de rester en place alors que Juliet était loin de moi. Il y a.. dix minutes Dix minutes.. et elle était toujours pas revenue. C'était un mauvais signe ? Les bébés étaient en général rapidement pris en charge dû à leur âge et leur fragilité. Elle devait déjà être de nouveau avec nous. Putain. Ils vont lui faire une radio des poumons si j'ai bien compris.. Les poumons.. Bordel. Qu'on me laisse voir ma fille. J'étais déjà en train d'essayer de voir si j'pouvais pas choper un médecin dans le coin pour qu'il puisse m'amener près de Juliet et ne pas qu'elle soit toute seule putain. Elle avait cinq mois. CINQ mois et elle était seule face à ces examens médicaux. Ça va aller.. d'accord ? Le regard de Wade.. ne me laissait pas indifférente et arrivait presque même à me rassurer je crois. Je sais pas. On était dans le même état je suppose et savoir qu'on était ensemble me faisait du bien c'était clair. J'observais sa main sur mon épaule.. sentant une boule dans mon ventre se former. On était tous les deux face à ce soucis et en même temps, je ne pouvais m'empêcher de penser à toutes les autres fois où on avait pu se croiser, en dehors des moments où on se confiait Juliet. Genre.. la rubi-x cube party ou bien les enchères. On s'éloignait tous les deux.. on se faisait du mal, on se blessait encore et encore et tout ce dont j'avais envie maintenant c'était d'être dans ses bras et qu'il me rassure. Je fis une petite moue qui essayait de ressembler à un sourire, certainement crispé et bizarre. Je serai rassurée uniquement quand jla verrai. Parce que là c'était mort. Je supporterai pas qu'elle ait quelque chose de grave.. vraiment pas. finis-je par lui confesser, à demi voix.

En voyant Briony face à moi, si déboussolée, si terrorisée même à l'idée de ce qui pouvai arriver à notre fille, je ne savais plus qui d'elle ou Juliet m'inquiétait le plus. Je ne supportais pas de la voir comme ça. Parce que malgré les mots durs prononcés, malgré cette tension qu'il y avait entre nous désormais lorsqu'on se croisait en dehors des moments où on se confiait Juliet, elle restait Briony. Celle qui m'avait tout de suite plu. Celle qui m'avait fait rire. Celle qui m'avait fait saigner au plus profond de moi, aussi. Mais pas que. Celle que j'avais vue si fragile, si vulnérable, et qui m'avait donné le besoin de prendre soin d'elle comme je n'avais pris soin d'aucune femme avant elle. Celle que j'avais aimé comme un fou.. et que j'aimais toujours au fond, je le savais. Tout ça paraissait si loin derrière nous et pourtant, ce sentiment de protection que j'avais vis à vis d'elle ne semblait pas avoir changé. J'essayais de la rassurer comme je pouvais, mais je voyais bien à la petite moue qu'elle me faisait que ça n'allait pas aller mieux avec de simples mots. Il lui fallait sa fille, et en bonne santé. Il fallait qu'elle la voit. Je comprends.. dis-je, remarquant à peine que ma main était toujours présente sur son épaule. J'crois que j'avais besoin de ce contact pour ne pas me faire perdre complètement pieds. Puis entendant ces mots, ma gorge se nouait inévitablement, alors que je refusais pour ma part d'avoir ce genre de pensées. De pouvoir imaginer qu'elle ait quoi que se soit de grave, qui puisse nuire à sa vie, la mettre en danger de façon directe. Je le refusais. Ça ne sera rien de grave, t'inquiète pas.. dis-je en venant la prendre dans mes bras, sans réfléchir davantage. Ca ne sera qu'un petit rhume. Je soupirais un instant, à la fois déstabilisé par cette étreinte mais aussi galvanisé comme jamais. Pourquoi est-ce que l'avoir dans mes bras me faisait cet effet là ? J'avais envie de rester comme ça de.. de ne plus la lâcher. Est-ce qu'elle allait m'en vouloir pour ça ? Du coin de l'oeil, je voyais l'infirmière de tout à l'heure passer à nos côtés, et je l'interpellai, relâchant Briony. Excusez-moi ! Vous avez des nouvelles de ma fille ? Ma compagne aimerait aller la rejoindre, c'est possible ou pas ? demandai-je sans même concerter Briony, ayant compris ce dont elle avait besoin là, maintenant.

Ça ne sera rien de grave, t'inquiète pas.. J'essayais de me dire que Wade avait raison, que ce n'était pas dangereux ce que Juliet mais je n'arrivais pas à m'enlever de la tête que ce n'était qu'un bébé en bas âge, où un rien pouvait la mettre ko à cause de son système immunitaire un peu encore bancal. Je ne le supporterai pas. Rien que d'oser imaginer un peu la chose, je sentais tout mon être se tendre et se décomposer. J'sentais que j'allais péter un câble, sans savoir si j'allais me mettre à crier ou à pleurer, quand je sentis que Wade venait me prendre dans ses bras, sans que je n'y oppose une résistance. Bordel.. oui ça me faisait réellement du bien de le sentir contre moi, de sentir qu'on était ensemble dans cette épreuve et que malgré toutes les disputes qu'on pouvait avoir, les tensions amoureuses et tout ce qui s'en suivait, on restait tout de même.. proches pour Juliet. On était ses parents. A jamais. Ca ne sera qu'un petit rhume. J'essayais de me convaincre encore une fois de la vérité dans ses propos pour me calmer, même si dans le fond, je me doutais qu'on ne serait pas ici aux urgences juste pour un petit rhume quoi. Excusez-moi ! Vous avez des nouvelles de ma fille ? Ma compagne aimerait aller la rejoindre, c'est possible ou pas ? J'observais les deux personnes protagonistes dans la discussion, commençant à espérer très fort que j'allais pouvoir rejoindre mon bébé. L'infirmière me regardait alors et j'essayais tant bien que mal de rester calme, car voir une hystérique n'allait certainement pas lui donner envie de nous aider à rejoindre Juliet. Les examens sont bientôt terminés, votre fille va revenir dans quelques minutes. Je soupirais presque de soulagement en entendant ces mots libérateurs. Okay. Elle allait revenir. J'adressais un sourire à Wade, un peu moins stressée qu'avant. Elle sera bientôt là.. répétais-je en soupirant. Je passais une main dans mes cheveux, me rendant compte sans que je sache pourquoi que Wade m'avait appelé "ma compagne" auprès de la soignante et c'était maintenant que ça me perturbait. Mais elle a pas dit si c'était bon ou mauvais.. t'as réussi à lire quelque chose dans son comportement toi ? Parano jusqu'au bout.

Les mots étaient sortis de ma bouche sans que je ne me contrôle réellement, captant seulement après coup que j'avais appelé mon ex ma "compagne". Mais à vrai dire ça m'était égal. Parce qu'à cet instant, Briony n'était pas juste mon ancienne petite amie. C'était celle avec qui j'avais fait un enfant, la mère de Juliet et.. oui, j'imagine qu'à cet instant, je la considérais également comme ma compagne d'une certaine manière. Elle était l'une des personnes qui m'était le plus proches, qui me connaissait le mieux. Et cette situation stressante nous rapprochait naturellement. Mais bizarrement, la présence de Briony semblait m'avoir apaisé d'une certaine manière. Je voyais le regard de l'infirmière qui me jaugeait par rapport à tout à l'heure où j'avais littéralement pété un câble, avant qu'elle ne pose son regard sur Briony qui la regardait pleine d'espoir. Les examens sont bientôt terminés, votre fille va revenir dans quelques minutes. Je lâchais presque un soupir de soulagement et je me retournais naturellement vers Bri, la rejoignant à nouveau, un peu plus détendu en voyant un petit sourire sur son visage. Ouais.. répondis-je en me passant la main dans les cheveux, avant de la laisser descendre sur ma nuque, comme je le faisais souvent lorsque je me retrouvais dans une situation où je perdais complètement le contrôle. Non je... je sais pas.. répondis-je, paumé, cherchant maintenant à interpréter la moindre chose que j'avais pu lire sur le visage de l'infirmière mais, en vain. Mes yeux rencontraient à nouveau ceux de Bri, plongeant mon regard dans le sien sans rien dire alors que je réfléchissais à tout ça. A nous deux, mort de trouille à l'idée qu'il arrive quoi que se soit à notre fille. Mr Forbes ? Je tournais vivement le regard vers l'infirmière qui revenait, Juliet dans les bras, toute calme avec sa tétine en bouche. Elle va bien ? Qu'est-ce que ça a donné ? demandai-je immédiatement en m'avançant vers elle. Elle me tendit Juliet que je prenais immédiatement, déposant un baiser sur son front tout en observant le moindre de ses faits et geste pour voir comment elle allait. Et sentant le regard de Briony, je n'hésitais pas une seconde de plus pour lui tendre sa fille qu'elle prenait avec soulagement dans ses bras. C'est une légère bronchiolite. Ne vous inquiétez pas ça se soigne très bien. Les médecins vont venir prescrire de la kiné respiratoire, et ça devrait aller mieux d'ici cinq à dix jours dit-elle d'une voix apaisante.

Je m'inquiétais pour ma fille et je ne pensais qu'à ça, imaginer ce qu'elle pouvait avoir, à quel point elle souffrait, à quel point elle avait mal. Mon bébé, ma princesse, qu'est-ce que tu nous faisais ? Je voyais bien que le père de ma fille était autant dans le flou que moi, qu'il n'avait rien pu déceler chez l'infirmière et je ne savais pas quoi penser. Mr Forbes ? Je tournais la tête en même temps que le nouveau vice président mather, soupirant de soulagement en voyant Juliet arriver dans les bras d'une soignante ou je sais pas, mais c'était une personne que j'adorais désormais. Elle avait l'air si calme mon bébé. Elle va bien ? Qu'est-ce que ça a donné ? J'observais Juliet dans les bras de son papa et je mourrais d'envie de la prendre contre moi, mais Wade était tout autant inquiet, suffisait de voir à quel point il était en train limite de l'ausculter à son tour en fait. C'était adorable. Comment est-ce qu'il avait pu douter ne serait-ce une seconde quand j'étais enceinte qu'il ferait un mauvais père ? C'était tout sauf ça. Il finit par me tendre mon enfant que j'accueillais avec une douceur sans égale, embrassant son front et en la câlinant. Coucou mon coeur, Maman est là.. J'embrassais une nouvelle fois son front, la berçant un peu, avant d'écouter la conversation entre Wade et l'inf. C'est une légère bronchiolite. Ne vous inquiétez pas ça se soigne très bien. Les médecins vont venir prescrire de la kiné respiratoire, et ça devrait aller mieux d'ici cinq à dix jours J'acquiesçais. Elle finit par nous donner quelques autres instructions, nous envoyant ensuite vers un bureau pour pouvoir sortir de l'hôpital avec les prescriptions. Mais bon salle d'attente dans un premier temps. Je me mettais assise, Juliet dans mes bras encore avant de me tourner vers Wade. Tiens prends la un peu aussi, elle a besoin des bras de son papa aussi. dis-je tendrement, avant de la passer au Mather. Au fait.. je voulais m'excuser.. pour tout ce qui a pu se passer ces dernières semaines.

Juliet était à nouveau avec nous et rien que ça, ça parvenait déjà a rendre l'atmosphère bien plus légère. Surtout en la voyant si calme, et en entendant les paroles rassurantes de l'infirmière. Ok, ce n'était pas si grave. Et ça c'était vraiment une bonne nouvelle. Je soupirais légèrement, rassuré aussi de voir que ma fille avait cessé de pleurer malgré ses yeux bouffis. Mais je ne tardais pas à la passer à Briony, me doutant que celle-ci avait vraiment besoin de la sentir dans ses bras après toutes ces terreurs qu'on venait de subir. On échangeait encore un peu avec l'infirmière concernant les examens et une fois fait, on nous dirigeait vers le bureau des sorties où le médecin allait venir nous faire les prescriptions. On s'installait dans la salle d'attente, et là assis sur cette chaise, je souriais légèrement en voyant Briony câliner notre fille. Je préférai mille fois les voir comme ça putain. Même si j'essayais de ne pas le montrer, ça me faisait quelque chose de les voir toutes les deux ensemble. Tiens prends la un peu aussi, elle a besoin des bras de son papa aussi dit Briony avant de me la tendre. Un peu surpris mais content, je prenais Juliet dans mes bras à mon tour. Tu viens me voir ma puce ? dis-je doucement avant d'embrasser son petit nez. Et évidemment après, ce fut elle qui commença à essayer d'attraper le mien, ses petits doigts se refermant maladroitement sur ma peau. Au fait.. je voulais m'excuser.. pour tout ce qui a pu se passer ces dernières semaines. Je me tournais vers Briony, tout en laissant Juliet s'amuser avec le col de mon pull désormais. Je.. t'en fais pas dis-je maladroitement. Je fais pas toujours les choses bien non plus.. dis-je en soupirant. Voire pas du tout même en fait. J'étais un véritable empoté en la matière. Tu veux venir avec nous ce soir à l'appart ? lui proposai-je alors, parce que avec ce qu'il venait de se produire, je me doutais qu'elle n'avait pas forcément envie de retourner seule chez elle sans Juliet. Et c'était la même pour moi.