C'est dans la demeure ancestrales des duc de Norfolk que Ryan vit le jour, à Arundel. Premier fils de cette prestigieuse lignée, sa vie semblait déjà toute tracée. Son père était heureux d'avoir un fils en premier enfant, ayant une santé fragile, il savait très bien que sa descendance devait arriver vite afin de prendre sa suite, au cas où un événement malheureux se produisit. Lorsqu'il fut en âge d'apprendre, son éducation poussée commença, la gestion de domaine, l'économie, les relations internationales, l'héraldique, la politique, les sports anglais et l'histoire. Tant de choses que notre garçon trouvait ennuyeux à l'époque. C'est à peu près à cet âge que sa famille s’agrandit d'une petite sœur, Eileen et qu'il fit la découverte de la musique classique. Bien qu'au début, l'oreille eut du mal pour ce genre de musique peut-être un peu trop technique pour quelqu'un de son âge, Ryan s'y accommoda très vite et se passionna pour celle-ci, en particulier pour la composition et l'opéra italien.

Quelques années plus tard, après avoir appris d’innombrables choses, après avoir côtoyé d'autres enfants comme lui, tous plus hautain les uns que les autres et, après avoir beaucoup travaillé sur la maîtrise du piano, le garçon tomba sur un combat de boxe à la télé, de Mike Tyson, et en tomba amoureux. De la boxe, pas du boxeur. Il voulut en faire, à tout prix, bien que son père ne voulait pas. Par chance, sa chère mère semblait bien plus ouverte d'esprit que son époux et lui fit prendre des cours en cachette, avant d'être découvert. Face à la joie que semblait éprouver son aîné en pratiquant ce sport, le duc ne put que plier, se disant que, de toute façon, l'enfant finirait bien par se lasser.

Malheureusement pour lui, l'enfant ne se lassa jamais, bien au contraire. Ses entraînements se firent de plus en plus intenses, de plus en plus régulièrement et, l'idée de devenir un pro vit le jour dans son esprit. Idée qui fut très vite bloquée par son père qui lui rappela les devoirs qu'aurait le garçon plus tard, lorsque son « règne » arriverait à terme. La boxe était un art noble, mais les séquelles des combats et entraînements professionnels seraient particulièrement gênants par la suite, il n'y avait qu'à voir Mohamed Ali et son état général. On lui autorisa cependant à participer à des combats amateurs, bien plus protégés et bien moins dangereux pour la santé ou le visage. Cela suffit à notre ami qui, ne délaissa cependant jamais son éducation et sa formation. Bien que la chose ne lui plaisait guère, il savait qu'il devait le faire, tout simplement.

Lorsqu'il fut en âge et lorsque son niveau fut suffisant, Ryan participa aux jeux olympiques, d'abord de Pékin, puis de Londres et enfin de Rio. Il obtint par deux fois la médaille d'argent et même une fois l'or, pour son plus grand plaisir et, étonnamment, la fierté de son père. A tout prix, Ryan voulait continuer à boxer, participer encore aux JO, combattre et se sentir vivant au centre du ring. Alors, il fit un compromis avec son père, aller à Harvard, étudier dans la plus grande école du monde les relations internationales, mais aussi le sport et la boxe. Apprendre auprès de grands hommes et se perfectionner. Il fut d'accord et, son avenir sembla soudain bien plus clair. Ayant toujours eu d'excellents résultats au cours de sa scolarité et, possédant une fortune colossale, son admission dans cette prestigieuse école se fit sans réels accrocs.