J'attrapais Margot et malgré qu'elle ne veuille pas réellement me suivre, je ne lui laissais pas le choix. Je rentrais dans la première chambre que je trouvais et heureusement, elle était vide. Je lâchais enfin Margot, me plaçant devant la porte pour qu'elle ne puisse pas s'enfuir. « Je sais que ce que tu as vu doit te... travailler, mais c'est pas du tout ce que tu crois. » disais-je en soupirant. Comment j'allais me sortir de cette situation moi, hein ? Je venais d'embrasser une fille devant elle, l'air de rien, comme si tout était absolument normal. Elle n'allait jamais me croire, peu importait ce que j'allais dire. « Si tu veux bien m'accorder cinq minutes, je te jure que je pourrais te donner une explication. » rajoutais-je en l'observant. J'avais besoin qu'elle me laisse m'expliquer, j'avais besoin de lui parler, j'avais besoin d'éclaircir les choses avec elle. Je ne pouvais définitivement pas la perdre à cause d'une histoire de faux couple, c'était impensable et je refusais cette possibilité.

Lâche-moi, Adriel. J’le déteste de tout mon être à l’instant précis, et j’ai juste envie de le gifler pour le mal qu’il vient de me faire. Le voir embrasser cette fille sous mes yeux, assumer une relation alors qu’il sait combien ça me bouffe notre situation, qu’il sait que je l’aime et que je n’arrive pas à passer une seule journée sans penser à lui… C’est tellement simple pour toi, de passer d’une femme à l’autre, que j’comprends même pas pourquoi j’suis amoureuse comme ça. En fait, c’est moi-même que je déteste pour cette situation chaotique, je me déteste moi et mes sentiments aussi violents que contradictoires. Et pourtant, je me défais pas de son étreinte, et quand bien même l’aurais-je voulu, j’aurais pas réussi. Arrivés à l’étage, je fais plusieurs pas en avant dans la chambre, pivote pour repartir, sauf qu’évidemment, il est en travers de mon chemin. Toujours. « Je sais que ce que tu as vu doit te... travailler, mais c'est pas du tout ce que tu crois. » Ma langue claque contre mon palais de mécontentement, le tout suivi d’un rire jaune. « Me travailler ? » Que je répète, incrédule. Tu crois que ça me travaille, Adriel ? Ca m’torture, tu viens d’me marquer au fer rouge, de jeter mon cœur par la première fenêtre ouverte, au dernier étage de cette foutue baraque abandonnée. Je bous intérieurement, je serre les poings, j’ai envie de le frapper. De pleurer. « Si tu veux bien m'accorder cinq minutes, je te jure que je pourrais te donner une explication. » C’est la goutte d’eau. Je secoue la tête, catégorique, fais un pas en avant en essayant de le pousser pour accéder à la porte. « T’auras pas cinq minutes, Adriel, t’auras rien du tout, je veux plus entendre de tes mensonges et de tes explications» Et t’as pas idée de combien je prends sur moi là pour ne pas craquer, pour pas me montrer vulnérable devant toi.

Je ne savais pas comment j'allais m'en sortir. Mais je savais que je devais lui donner des explications. Je savais que je devais lui dire la vérité. Mais est-ce qu'elle allait me croire ? Est-ce qu'elle allait seulement m'écouter ? Pour l'instant, je l'emmenais juste dans cette chambre et je me plaçais devant la porte parce que je savais bien qu'elle allait vouloir partir très vite loin de moi. « Me travailler ?  » Est-ce que c'était le cas ? Est-ce que ça lui faisait mal ? Est-ce que j'avais réussi à la blesser sans le vouloir ? Très certainement vu sa réaction. Elle s'avançait vers moi pour essayer de me pousser, mais je ne bougeais pas, je restais immobile. Elle ne partirait pas, pas avant qu'on se soit expliqués. « T’auras pas cinq minutes, Adriel, t’auras rien du tout, je veux plus entendre de tes mensonges et de tes explications» Mes mensonges ? Est-ce qu'elle était sérieuse ? Je sentais la pression montait, je ne supportais pas ses paroles. Je ne supportais pas de la voir vouloir partir, de ne pas vouloir m'écouter. J'en avais marre de toujours la voir s'enfuir, de ne jamais vouloir assumer et parler des choses qui blessaient. « Tu te fous de moi Margot ? J'ai été le mec le plus sincère avec toi, j'ai été sincère avec toi comme je ne l'ai jamais été avec personne ! J'ai essayé de te mentir le moins possible et pourtant, putain j'ai toujours préféré le mensonge à la vérité, mais pas avec toi. Reproche-moi ce que tu veux, mais pas ça. » disais-je en soupirant, essayant de rester le plus calme possible, alors qu'elle continuait de vouloir fuir. J'attrapais ses bras pour l'empêcher de continuer, la bloquant. « Je t'en supplie laisse-moi t'expliquer.. » demandais-je en la fixant. Me laisse pas Margot.

Je ne sais pas ce qui est le pire. La perspective qu'il ai fait ça en toute âme et conscience ou celle qu'il ne réalise pas combien ça me fait mal. Je suis plantée là, à moitié dénudée devant lui, vulnérable comme jamais, et je me cache autant que je suis physiquement dévoilée, je me cache derrière des mots et derrière une colère accumulée qui a atteint son paroxysme ce soir. Et je me souviens des mots de Kaya quand je lui ai parlé de mes sentiments pour Adriel. Si seulement elle voyait dans quel état émotionnel il me met, elle comprendrait, elle verrait combien je l'ai dans la peau. Mon ton se hausse, et le sien aussi quand je parle de ses mensonges, de ses explications en carton : « Tu te fous de moi Margot ? J'ai été le mec le plus sincère avec toi, j'ai été sincère avec toi comme je ne l'ai jamais été avec personne ! J'ai essayé de te mentir le moins possible et pourtant, putain j'ai toujours préféré le mensonge à la vérité, mais pas avec toi. Reproche-moi ce que tu veux, mais pas ça. » Ses mains saisissent mes bras, m'immobilisent, et si par réflexe je tire dessus - sans parvenir à me libérer évidemment - je finis rapidement par me figer. Il ne me ment jamais. Adriel a toujours été débordant d'honnêteté avec moi, dès le premier regard il y a deux ans, quand il m'a avoué son attirance pour moi, même si je n'y ai pas cru avant récemment. Quand il s'est révélé sans artifices, enfant à la vie chaotique menée par un père violent, la soeur, la mère qu'il a perdues, ses problèmes avec la drogue. Sans pudeur il m'a parlé de ses histoires d'amour, et m'a même révélé face à face sa relation avec Lara. Il est là, et il est lui, un Adriel sans mensonges et sans prétention, quoique je puisse dire. « Je t'en supplie laisse-moi t'expliquer.. » Je me mords l'intérieur de la joue si fort que j'en arrive à sentir le goût métallique du sang dans ma bouche. Mon regard vert reste bloqué sur lui, sur chaque détail de son visage, répétant inlassablement ses mots dans mon esprit. « Et qu'est ce que tu veux m'expliquer, Adriel? » Ma voix tremble, et je sais que je peux craquer, je sais que j'suis là, devant lui, comme un funambule sur la corde en train de basculer vers le vide. Je déglutis, et je reprends: « A défaut de pouvoir faire un choix entre la rousse et la brune, t'as choisi la belle plante blonde ? » Est-ce que tu vois comment ça me fait mal de dire ça, Adriel ? Combien j'voudrais t'avoir juste pour moi, sans concurrence ni dilemmes ?

Je ne voulais pas qu'elle remette en question mon honnêteté. J'avais toujours fini par lui dire la vérité, même si je ne lui disais pas sur le moment même. J'apprenais doucement à être une personne meilleure grâce à elle, j'essayais tout du moins. Mais il fallait croire que j'échouais, encore une fois. Elle essayait de partir, elle essayait de me pousser, elle essayait de me fuir. Cela me tuait, de la voir fuir. Je voulais retrouver notre relation d'avant, nos taquineries, ses joues rougies quand je l'embêtais, ses lèvres. Pas ça, ça c'était tout ce que je redoutais. Mais c'était malheureusement tout ce qui finissait toujours par arriver quand je m'attachais à une fille. J'avais l'impression que, quoique je dise ce soir, elle ne me croirait pas. « Et qu'est ce que tu veux m'expliquer, Adriel? » Je lâchais un soupire, je ne savais pas comment lui raconter cette histoire. Au fond, quand j'y pensais, ça n'avait ni queue ni tête. Avec Adriana, on s'était enfoncé dans ce mensonge qui avait pris bien trop d'ampleur et j'en avais encore une fois la preuve ce soir. « Que c'est faux, que ce baiser n'était rien, rien du tout.. » disais-je doucement, ne sachant pas si je devais tout lui dire. J'avais l'impression d'étouffer, j'arrivais plus à savoir ce que je devais dire. Elle me perturbait, la voir dans cet état me perturbait. J'avais besoin qu'elle me croit, qu'elle me pardonne, qu'elle oublie ce baiser. Mais je ne pouvais pas lui demander cela, parce que si je prenais la situation dans le sens inverse, j'aurais pété un câble. Il n'y avait rien qu'à voir ma réaction quand Alex avait touché un de ses seins. J'étais beaucoup trop jaloux des personnes autour d'elle. « A défaut de pouvoir faire un choix entre la rousse et la brune, t'as choisi la belle plante blonde ? » Non. Elle pouvait pas dire ça. Je pouvais pas croire qu'elle s'imagine ça. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'en voulais encore une, encore une dans mon splendide tableau de chasse. Je la voulais elle bordel, rien qu'elle. « Arrête tes conneries Margot putain ! Ariana est une amie, j'ai jamais couché avec elle, tout à l'heure c'était la première fois que je l'embrassais et crois-moi, j'en avais pas envie ! Je l'aide, de base pour son défi de bizutage et maintenant parce qu'elle se tape Wade et que je les protège. Tu sais, Wade, le grand brun dont t'as la chemise actuellement sur toi ? Lui, il baise Ariana. Pas moi. » m'énervais-je en lâchant ses bras, collant ma tête contre la porte. Elle ne me croirait jamais, et je ne pouvais que la comprendre malheureusement.

Je sais plus ce que je dois croire, ce que je dois penser de toute cette situation absolument merdique. Une part de moi a juste envie de prendre ses jambes à son cou, et l'autre se dit qu'il est là. Il est devant moi, il est beau, et même si j'irradie de colère, je suis dingue de lui. Mais qu'est ce que tu attends de moi, Adriel ? Qu'est ce que tu veux que je fasse après ce que tu viens de faire toi? Que veux tu m'expliquer bon sang ? « Que c'est faux, que ce baiser n'était rien, rien du tout.. » Je fronce les sourcils, les images de lui, saisissant la blonde pour attraper ses lèvres contre les siennes, m'assaillissent. J'en ai la nausée, et ma mâchoire se contracte un peu plus. Me dis pas ça, me dis pas que c'était rien du tout, la dernière fois que j'ai voulu croire que c'était pas important, j'ai réalisé que t'avais aussi des sentiments pour ma meilleure amie. A moins qu'il ai choisi une troisième option pour se défaire du dilemme qu'il a entre Lara et moi? « Arrête tes conneries Margot putain ! Ariana est une amie, j'ai jamais couché avec elle, tout à l'heure c'était la première fois que je l'embrassais et crois-moi, j'en avais pas envie ! Je l'aide, de base pour son défi de bizutage et maintenant parce qu'elle se tape Wade et que je les protège. Tu sais, Wade, le grand brun dont t'as la chemise actuellement sur toi ? Lui, il baise Ariana. Pas moi. » Sa prise autour de mes bras se desserre, et je le regarde, bouche bée, incapable de mettre un mot sur le maelström d'émotions qui me traversent. « Donc, pas pure bonté d'esprit tu t'es foutu en couple avec une nana pour aider un pote. Comme c'est généreux de ta part. » Je souffle, je cherche la moindre parcelle d'air, et je détourne mon regard du sien. « Tu fais ce que tu veux de ta vie sentimentale, après tout, j'suis personne pour te faire une scène. » Quand bien même mon coeur s'arrache et se morcelle rien qu'à l'entente de mes propres mots.

C'était mon soir dit dont. D'un côté, il y avait Wade qui me faisait littéralement du rentre dedans et c'était plus au moins subtile. Quoique, je n'aidais en rien puisque je lui lançais des sous-entendues afin de le déstabiliser. Ça fonctionnait plutôt bien aha. Ce qui m'avait refroidi par contre, la meuf qui tournait autour de Abélard, c'était l'ex de Wade en fait. Ah ok. J'savais pas trop comment le prendre même si au fond je m'en foutais comme l'an 2000. J'avais l'impression qu'il m'avait entraîné dans un piège ou je ne-savais-quoi histoire de la faire rager. Il aurait pu faire mieux hein. Beaucoup mieux. En parlant de rager, j'avais eu une altercation avec Abélard. Comment avait-il osé me balancer ça en pleine figure? En public? J'étais hors de moi, j'vous jure. Monsieur s'était tapé Carter durant le Summer Camp. C'était pour ça qu'il s'était pointé devant ma porte en pleine nuit en étant bourré, parce qu'il ressentait de la culpabilité? Qu'il m'avait pété un câble parce que je lui avais dit que j'étais avec quelqu'un alors que c'était pas vrai? Je voyais rouge mes amis. Tout juste avant de me diriger vers l'étage, je lui avais balancée du champagne sur ses habits et dans sa gueule. Je me retenais pour pas lui faire une trace de main sur la joue. Mes avant-bras étant dans des plâtres, je ne pouvais pas m'autoriser à agir de cette façon. J'étais dégoûtée, frustrée. Tout simplement. J'arrivais en haut des escaliers et je m'aventurais dans le couloir, à la recherche de Adriel et de cette p'tite rousse. Je finissais par entendre des haussements de ton à quelques pas de moi. Je m'avançais vers la porte en question. Je tournais la poignée de porte  et je sentais que quelqu'un bloquait celle-ci, probablement que la personne s'appuyait contre elle. « Dégage de là, j'vais rentrer. » Dis-je sèchement.

Au final, à quoi ça servait tout ça ? On se déchirait encore, pour pas changer. Les choses allaient mieux et rapidement, il fallait que tout dégénère. Je savais que c'était une mauvaise idée de venir à cette soirée où tout le monde devait se déshabiller et s'échanger les vêtements. Mais clairement, je ne pensais pas que ce serait le style de Margot de venir ici. Lara oui, mais pas elle. Mais maintenant les choses étaient faites et je m'énervais sans le vouloir, lâchant ses bras pour poser ma tête contre le mur. « Donc, pas pure bonté d'esprit tu t'es foutu en couple avec une nana pour aider un pote. Comme c'est généreux de ta part. » Je levais les yeux au ciel. Evidemment qu'elle allait réagir de cette manière, c'était évident que cette histoire était idiot et je me rendais encore plus compte de la débilité de la situation. « Tu fais ce que tu veux de ta vie sentimentale, après tout, j'suis personne pour te faire une scène. » Dis pas ça Margot, par pitié, ne dis pas ça. J'avais pas envie de l'entendre dire ça, ça me rappelait encore une fois cette situation si compliquée et nos sentiments malgré tout toujours présents. Mais alors que j'allais prendre la parole pour essayer de me justifier encore une fois, on essayait de rentrer. « Dégage de là, j'vais rentrer. » Super, je reconnaissais clairement la voix d'Ariana. Je me poussais et j'ouvrais la porte pour la laisser rentrer. Après tout, j'étais déjà dans la merde, alors un peu plus ou un peu moins. « Je lui ai dit le gros de l'histoire, mais elle me croit pas ou m'prend pour un fou j'en sais rien. » disais-je en lançant un rapide regard vers Margot, lâchant un soupire. « Je sais que je devais rien dire, mais j'avais pas prévu que cette histoire bouscule ma vie personnelle à moi.. » finissais-je de dire à regardant Ariana. Je n'osais même plus regarder Margot.

J'veux te croire, Adriel, désespérément, mais mets toi à ma place, si j'te disais ça, tu réagirais comment ? Si tu m'avais vu embrasser un autre homme, t'aurais dit quoi? Peut-être que ça t'aurait rien fait après tout, mais moi, c'est pas le cas. J'suis sensible, je l'ai toujours été, je le serais toujours. Et là je suis en face de lui, incrédule, rongée par ma jalousie et ma colère, alors que je réalise que quoique je dise, je ne peux rien faire, j'ai les mains liées. Il ne t'appartient pas, Margot. Et il m'appartiendra probablement jamais. J'ai juste été assez conne pour tomber dans ses bras, et maintenant, le mal est fait, je peux plus faire machine arrière. Pour toute réponse, c'est une voix féminine que j’entends quand la porte derrière Adriel bouge. « Dégage de là, j'vais rentrer. » C'est une blague ? Quand je vois blondie débarquer dans la chambre, je roule des yeux, soupirant. « Manquait plus que ça. » Je soupire d'exaspération, trépigne sur place en me disant que maintenant qu'ils sont réunis dans une chambre, faut peut-être que je leur laisse la place. Il doit avoir des pulsions à assouvir, garçon. « Je lui ai dit le gros de l'histoire, mais elle me croit pas ou m'prend pour un fou j'en sais rien. » Je croise les bras en espérant avoir ma place pour sortir, les observant l'air de dire "surtout vous gênez pas, j'suis qu'à un mètre de vous." Bordel, ils veulent pas me laisser partir ? « Je sais que je devais rien dire, mais j'avais pas prévu que cette histoire bouscule ma vie personnelle à moi.. » Je détourne les yeux, incapable de les regarder tous les deux plus longtemps. C'est juste trop pour moi, surtout cette fille qui m'a regardée comme si j'étais un déchet sur le rebord d'une route tout à l'heure. « J't'ai dit que t'as pas à te justifier, faites ce que vous voulez, plein de bonheur, tout ça tout ça. » Et j'avance d'un pas vers la porte, cherchant une nouvelle échappatoire pour fuir les sentiments qui me dévorent de l'intérieur à l'instant précis.

Si j'avais su que la fille en question serait à cette soirée et encore mieux, dans notre bande, jamais je n'aurais fait ce signe de détresse à Adriel. Encore une fois, j'avais été égoïste et j'avais pensée qu'à moi, à comment m'sortir de ce merdier. J'étais pas désolée en fait mais, je devais remettre les pendules à l'heure comme je l'avais promis à mon ami. La porte s'ouvrit, je tombais nez-à-nez avec Adriel et comme s'il avait lu dans mes pensées, il se poussait pour me laisser rentrer. Je refermais la porte derrière moi, parce que j'voulais pas qu'on nous entende. Même si, personnellement, nous n'avions rien à cacher hein. Fin, cacher. Moi je cachais un truc, pas lui. « Manquait plus que ça. » Je levais les yeux au ciel. Bon. « Figure-toi que ça m'fait pas plus plaisir d'être ici, avec une fille qui a perdu toute dignité en trois secondes. » Je restais devant la porte et je venais croiser les bras contre ma poitrine.  « Je lui ai dit le gros de l'histoire, mais elle me croit pas ou m'prend pour un fou j'en sais rien. »  Pourtant, c'était bel et bien la vérité. Adriel et Ariana: never. Plutôt crever oui. Il jetait rapidement un regard vers la rousse avant de reposer ses yeux sur moi. « Je sais que je devais rien dire, mais j'avais pas prévu que cette histoire bouscule ma vie personnelle à moi.. » Je me figeais, en lui jetant des regards noirs mes amis. Déjà que j'voyais rouge à cause de la révélation de mon ex, Adriel venait de me trahir. Sa vie personnelle à lui venait de bousculer. Comme c'est triste. On s'en balec putain. En plus il me lançait son p'tit regard de je m'excuse, vraiment. Ça ne fonctionnait pas sur moi. « QUOI? QU'EST-CE QUE T'AS FAIS?! » Hurlais-je, énervée. Non mais, est-ce que j'avais bien entendue? Alors là. « Je t'ai fait confiance putain. Adriel! T'sais pas la définition du mot confiance dans le dictionnaire, ça s'passe comment? T'AVAIS AUCUN DROIT DE ME TRAHIR. JE VAIS TE TUER LÀ. Tu veux qu'on parle de vie personnelle, la tout d'suite? JE T'ANNONCE, QUE T'ES ENCORE PLUS DANS LA MERDE QUE TU NE L'AI DÉJÀ MON GRAND. » Vraiment, c'était la goutte de trop. Je venais de littéralement péter un câble. Sur une échelle de 1 à 10, ma colère était à 60. La rousse s'approchait de moi pour tenter de s'échapper. Je lui lançais lançais un regard. « J't'ai dit que t'as pas à te justifier, faites ce que vous voulez, plein de bonheur, tout ça tout ça. » Je riais jaune et je bloquais toujours la porte, impossible qu'elle s'échappe. « Ah non ma jolie, tu vas rester ici.  » Dis-je froidement.