Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Jamais deux sans trois. » Clay et Anna.
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le Deal du moment : -39%
    Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
    Voir le deal
    1190 €

    « Jamais deux sans trois. » Clay et Anna.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 11 Nov - 2:07
    taggercitereditionsupprimeradresse
    « Jamais deux sans trois. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Ca fait quatre jours … Quatre jour que je ne sais plus ou bien que je ne sais pas. C'est pratiquement impossible à définir. Et je peine à trouver les mots qui pourrait convenir. Je pensais, comme une idiote à la vérité, que les choses se remettaient directement en place, que je me retrouverai. Que de femme portant un enfant, on avait pas de mal à redevenir que la première partie. Que je n'aurai plus cette sensation intense de ne plus m'appartenir, mais voilà c'est différent, c'est un autre être qui a besoin de moi. Ça diffère de tout ce qu'on peut imaginer.  C'est plus grand, c'est plus vrai. Ça rend à l'univers ces couleurs et ça en découvre des nouvelles. C'est d'un irréel. C'est beau, c'est tendre mais ce n'est pas moi. Après les jours à le porter, après la douleur supportée, après la persuasion que l'on va mourir pour lui donner la vie, il ne reste rien. C'est désert, c'est froid. C'est un espace vide et géant à la fois. Et tout trouve un sens lorsque l'enfant est réveillé, sinon cela reste un trou béant. On m'a dit que quand il dort je dois dormir aussi cependant je me suis surprise plusieurs fois à pleurer, non pas de crocodile mais des vrais larmes acérées. Qui viennent de vagues impossible à maîtriser. Un véritable chagrin, de ceux qui hantent encore au petit matin. Et les visites ont défilé, et j'ai rit lorsque je n'étais pas seule, mais la solitude est revenue, à chaque fois que Clay s'éclipsait d'ailleurs, c'était encore plus tortueux que le reste. C'est comme si … Comme si on m'avait tout prit pour le donner à Tobias, chaque infime ou minime partie, la moindre des parcelles qui un jour m'a construit. L'ombre de moi, et le pire dans tout cela, c'est que ça me va. C'est que je l'accepte, que je me soumets. Que j'omets la fatigue pour pouvoir mieux le contempler, et je ne compte plus le nombre de fois que j'ai pensé « C'est moi qui ai fait un être aussi beau ? » Il est encore mieux qu'imaginé, il est sans égal, sans faille. Il est à lui, à moi. Un savant mélange, un ange.

    Et bien qu'il ait été branché et surveillé la première journée, et moi interdite formellement de me lever le temps de mon séjour complet – et même à la maison les déplacements doivent être limités, pour citer le gynécologue enjoué – aujourd'hui il est temps.Il est temps de plonger dans l'océan. On va bien, et même si j'ai peur de ce moment où l'on passera les portes de l'hôpital pour rentrer, je sais la chose inévitable alors je me dois de gérer. L'aide soignante m'a aidée à l'habiller ce matin, dans un petit pyjama choisit pour l'occasion depuis quelques semaines déjà, il est parfait bien que trop grand parce que non prévu pour un prématuré. Mais peu importe, rien ne pourrait entaché cette merveille, je ne peux m'en dissuader. Et d'un texto j'ai envoyé à Clay les dernières « directives » pour être sûre que notre départ ne soit pas annulé. Comme si j'étais experte alors que je ne fais que répéter ce que l'on a bien voulu m'expliquer. Même si le dernier point du message ne va pas forcément jouer sur cela, je le sais. Alors que je me sens plutôt calme pour l'instant, il remue, tout à côté dans son lit, quand je suis allongée dans le mien. Mon premier reflex est celui de poser mes mains sur mon ventre, évidé. Je n'ai plus rien si ce n'est mon impression d'inutilité et mes yeux pour pleurer. Ce sont des sentiments contre lesquels je n'ai jamais apprit à lutter. Cette épreuve m'a démantelée, et j'en clos les paupières afin de ne pas trop souvent scruter cette porte que j'espère se voir ouvrir – toutes les dix secondes – sur Clay.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 13 Nov - 11:01
    taggercitereditionsupprimeradresse
    « Jamais deux sans trois. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Jonglant entre les congés que l'on m'a accordés en l'honneur de son arrivée, j'ai judicieusement choisi parmi les jours proposés afin de la laisser se reposer sans m'avoir constamment sur le dos. Entre les attentions bienveillantes, voire suffocantes, de ces sages-femmes qui ne cessent de graviter dans la chambre et les avis partagés des médecins sur la santé d'un petit prématuré qui a vu le jour dans une chambre à coucher, ils sont tous deux entre de bonnes mains.  

    J’ai donc mis à profit ma matinée pour ranger et nettoyer l’appartement dans sa totalité, ai entièrement aéré puis chauffé la petite pièce qui l’accueillera dans quelques heures, si ce ne sont des minutes et maintenant, mes yeux se posent sur ce qui fut jadis ma garçonnière transformée au fil des mois en un toit pour trois… peut-être devenu un peu trop étroit. Puis une vibration, la tonalité réservée à Anna rompt le silence et c'est sur ses quelques mots que je réalise la gravité de ma situation, prêt à partager ad vitam aeternam mes murs et à supporter toutes les complications que va entrainer cette nouvelle implication. Il y a un an, c'était déjà compliqué de se projeter avec une femme ne m'ayant choisit que pour du temporaire, en guise de distraction pour échapper à ses lourdes ambitions personnelles. Et si un jour Alan revenait la récupérer en lui offrant de quoi me faire pâlir maintenant qu'elle a eu tout ce que je pouvais lui donner? L'enfant est, même si je n'apprécie pas l'idée, en quelque sorte un moyen de la retenir à mes cotés. Mais qu'en sera t'il dans quelques années lorsqu'un ex prétendant recroisera son chemin? Elle a été élevée dans le luxe et la volupté, habituée aux voyages et à l'exotisme...

    Alors après m'être excité un bon quart d'heure sur la nacelle qu'elle a exigée et m'être arrêté chez l'un des fleuristes non loin de la maternité, j'arrive à destination, retrouve instinctivement le chemin de sa chambre les bras chargés de ce foutu sac qui recèle deux couches taille nimbus, le talc même s'il n'était pas précisé, le lait déshydraté parce qu'on ne sait jamais et un biberon avec lequel je me suis brulé... un peu trop pressé par le temps. Sans plus attendre je pénètre dans la chambre le bouquet à hauteur du visage, poussant la porte du coude pour me retrouver devant elle qui se lasse et paresse. Ce qui me marque le plus est sa silhouette presque parfaite, dissimulée sous l'un de ses débardeurs devenus beaucoup trop flottant à présent. " Ex'cusez, j'ai du me tromper. " Le bouquet est abaissé lentement, comme contrarié d'avoir loupé l'effet de surprise." Je cherche une femme typée, très agréable à regarder avec un petit ventre gonflé, "  et auquel je m'étais depuis le temps accoutumé.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 20 Nov - 10:40
    taggercitereditionsupprimeradresse
    « Jamais deux sans trois. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    C'est le bordel, le bordel complet et j'ai cette sensation intense d'étouffer. Je veux qu'il vienne nous chercher, qu'il nous arrache à ce huit clos qui est en train de me rendre totalement tarée. Deux trois textos de sa part qui m'arrachent un sourire mais qui me rassure aussi sur le fait que je ne suis pas la seule à être parfaitement novice sur ce qui nous attend. A la vérité, cette nacelle je n'aurai pas su l'attacher. Et quand je bouge un peu, je me crispe faute de la douleur engendrée, serre les mâchoires et réprime mon envie de couiner. Quatre jours et j'ai l'impression d'en être toujours au même point, bien que les maux ressentit ont atteint leur paroxysme lorsque chez ses parents notre fils a décidé de se montrer. Le fait est qu'il n'en reste pas moins que j'ai toujours mal alors que la plupart des témoignages que j'ai lu parlaient du fait que l'on oublie tout lorsque le bébé est arrivé. Et à cette pensée, j'ouvre mes paupières sur ce berceau, tout à côté, renfermant toujours l'être mit au monde il y a peu. Une seconde de trop je le détaille, et ça me fout en vrac au niveau de mes entrailles. Il dort, toujours aussi paisiblement, et ça me surprend encore de le savoir mien, que l'affreuse égoïste Annalynne soit parvenue à le faire, à devenir mère. Dans la forme, certes, mais dans le fond ? Mère ce n'est pas seulement une appellation. Alors j'en fixe le plafond finalement avant de poser sur mes paupières mon avant bras, en tentative d'effacer quelques peurs, en réalisant que je me suis égarée en sa faveur … Et j'attends, j'attends qu'il vienne et nous sorte de là, parce que c'est en train de me rendre dingue de la pire manière qui soit. La patience n'a jamais été ce qui m'a le plus déterminée.

    Les minutes s’amoncellent avant que je n'entende du bruit à côté de moi. J'incline mon visage en direction de la porte pour y trouver un bouquet de fleur porter par l'homme qui partage ma vie à présent, et plus encore, puisque c'est de par un enfant que nous sommes liés. " Ex'cusez, j'ai du me tromper. " J'en soupire en un faux rire, lorsqu'il révèle sa supercherie totalement loupée et baisse les fleurs pour découvrir son visage. " Je cherche une femme typée, très agréable à regarder avec un petit ventre gonflé, " De façon discrète – tout du moins je l'espère – ma paume glisse sur ce ventre presque plat à présent, comme si rien n'avait jamais prit place à l'intérieur. Mais inutile de préciser que j'ai perdu ce gonflement au même moment que des centaines de parts de moi. Je me suis éparpillée partout à l'instant où c'est devenu réel, ce côté maternel. A Clay j'ai tout donné, à cet enfant … Alors ma main délaisse ma chair pour aller s'accrocher au triangle au dessus de ma tête qui pend au bout de cette barre de fer. Difficilement je me redresse, me positionne assise en appréhendant le moment où il me faudra marcher, sans aucune aide, sans trop me montrer handicapée. « Des fleurs ? » Je lui demande en souriant à moitié, railleuse, soulignant le fait que ce bouquet est le premier et que je ne suis pas du genre à m'extasier face à ces attentions que certains hommes pensent indispensables pour satisfaire les femmes aimées. Peut-être parce qu'on ne m'en a jamais offert, justement, que petite on a voulu éradiquer de mon être les sentiments. « Ce n'est pas un diamant qu'on offre généralement à la nouvelle maman ? » Ce n'est qu'une blague, qu'un moyen de le taquiner. Les diamants, j'en ai bien trop porter, pas en manque de ces derniers, bien que je n'en suis pas lassée. Et mon corps est traîné jusqu'au bout du lit en espérant ne pas lui montrer ma faiblesse, puis qu'on ne s'y trompe pas, même si je ne suis pas du genre à les adorer, il me plaît son bouquet, les sentiments qu'il traduit … L'amour c'est vomir des fleurs, je n'avais pas tort le jour où je lui ai craché cette rancoeur. Et tout à côté de nous un début de sanglot délicat me tire de la contemplation de son père, alors je précise ; « Prends-le, on est prêts. » Je porterai les fleurs et toi le bébé, c'est moins risqué.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 4 Déc - 20:27
    taggercitereditionsupprimeradresse
    « Jamais deux sans trois. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Et si je me vantais autrefois de pouvoir changer au prix de quelques mois d'efforts, de devenir un autre homme par le biais de longs entraînements... Juste en se redressant, elle vient de me faire comprendre à quel point j'étais hautain, pédant à penser toujours être le plus puissant de nous deux, le plus méritant et le plus capable alors qu'elle a accompli ce miracle en quelques jours seulement. « Des fleurs ? » Oui, et? Elle n'en a jamais eu jusque là, ne m'étant jamais montré très prévenant dans ce domaine puisque à ses yeux le mot gentillesse rime avec faiblesse. C'est du moins ce qu'il en est pour tout ce qui touche au matériel. Le bouquet est durant quelques instants détaillé, reconsidéré, comme étant une bien médiocre idée même si nombre de femmes s'en seraient contentées. Mais pas Annalynne, bercée depuis son plus jeune âge dans la soie et la volupté. « Ce n'est pas un diamant qu'on offre généralement à la nouvelle maman ? Je délaisse la gerbe sur la table de chevet, le regard abaissé afin de marmonner sans la regarder: " Dit celle qui a refusé une simple robe sur le marché..." Et son premier geste en rentrant aurait été de fouiller la poubelle discrètement dans l'espoir d'en connaitre la valeur, je la connais, elle qui déjà s'inquiète d'un rien, presque hantée par les chiffres et nombres qui régissent son nouveau monde.  

    Mais n'ai-je le temps de la contempler qu'une nouvelle vedette nous fait subtilement part de son désir de quitter le décor lui aussi, dans un début de gros chagrin. « Prends-le, on est prêts. » Et mon sac toujours sur l'épaule, qu'est-ce que j'en fais? De tout ce qu'elle m'a demandé d'apporter, les couches, le talc... " T'as rien oublié? " Et suspendu au dessus de son lit d'appoint j'observe une nouvelle fois cet être dont je suis à l'origine, cette erreur de la nature comme elle l'a si souvent appelé qui se calme dès qu'une silhouette se trouve à sa portée. Il tente vainement de sa force de lilliputien d'attraper ma main, de ses doigts étrangement frêles qui ne font même pas un dixièmes des miens. Pourtant je lui laisse ce plaisir en faveur d'un pleur qui se transforme en un semblant de sourire et les paupières closes il se tranquillise. Le pouce entre ses minuscules phalanges, je ne réalise que maintenant de l'étendue de sa fragilité, si petit, si insignifiant aux yeux du monde alors qu'il m'importe tant. La bride du sac une dernière fois réajustée sur mon épaule et voilà que la vedette est retirée délicatement de son berceau de fortune. " Viens pas là champion... " Parce qu'il en faut de la volonté pour ne se satisfaire que de ce que sa mère a bien voulu lui faire involontairement ingérer durant presque une année. Il ne dira rien, ou presque rien si ce n'est une légère plainte au moment de quitter le confort du lainage rêche parce que beaucoup trop lavé. Quelques secondes d'acclimatation avec tout de même cette crainte de le voir rendre son dernier biberon... s'il est comme sa mère... et je l'appose contre moi le temps d'aller chercher le sac d'Anna pour l'inciter d'un regard, qui oscille entre elle et lui, à quitter cet endroit.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 4 Jan - 15:28
    taggercitereditionsupprimeradresse
    « Jamais deux sans trois. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Il pose les fleurs, et je comprends bien trop vite que je n'aurai pas du parler, cette réflexion, elle n'a été faite que pour contrer le solennel de l'instant. Ma gêne face aux présents … L'ont ne m'a jamais rien offert sans rien attendre en retour, si ce n'est ce collier que je porte encore et toujours. Signe de son propre amour. " Dit celle qui a refusé une simple robe sur le marché..." Parce que tout est différent à présent, avant j'avais ce loisir de pouvoir balancer l'argent par les fenêtres, sans même m'en soucier. Là, j'ai le cœur qui boîte parce que même s'il est gavé de nouveaux sentiments, il y a toujours ce manque d'argent, si prenant. Parce que c'est de lui que je me suis entichée en premier, lorsque mon père me promettait encore Omnicom. Quand c'était tout un autre univers mon avenir. Le futur si grand dans une planète portant mon nom. Sauf que ce n'est clairement pas le moment d'y penser … A croire que je suis en vrac et de manière complète. Cependant c'est normal lorsqu'on vient d'accoucher, il faut quelques temps pour s’acclimater, pour remettre de l'ordre dans tout ce qu'on vient d'encaisser. Ou plutôt, d'expulser.

    Tandis que je coupe court à notre bride de discussion sur les cadeaux qu'il peut ou pas me faire en lui demandant de prendre dans ses bras celui, si unique, que je viens moi-même de lui donner, une seconde j'hésite à l'idée de me mettre debout. " T'as rien oublié? " Tout ce qui faisait celle que j'étais, et je pense que je vais peiner à la retrouver. Cependant mes pensées resteront muettes, intensément secrètes, je le laisse en silence aller s'extasier devant notre fils et me gave de volonté pour me positionner enfin sur mes deux pieds. Ponctuant tout de même sa question. « Non, tout est là. » Ca tiraille, ça et là, je ne mentirai pas, j'en inspire de douleur, grimaçant en me disant que tout ce n'est peut-être pas – de partir – le moment. " Viens par là champion... " Respire, respire, il n'y a absolument aucune raison pour qu'il se passe quoi que ce soit. Après tout, nous avons passé trois jours ici, il a été surveillé, j'ai été soigné, qu'importe le fait que j'ai accouché à la base dans une chambre à coucher, nous sommes censés être en bonne santé. Mais alors que je m'apprête à faire un pas, je viole l'instant de ma voix. « Tu ne crois pas que ... » que c'est trop tôt, qu'on est pas prêt, surtout moi. Que je ne suis pas assez conditionnée à ce qui m'attends, que j'ai besoin de plus de temps. Que c'est la mauvaise à laquelle t'as voulu faire un enfant ? En secouant mon visage, j'efface mon départ de supposition, et balaie de ma main mes espoirs incertains. Alors comme si je ne souffrais pas, je vais d'abord récupérer les fleurs, les attrape d'une main avant d'aller tout à côté de lui. Un instant je les regarde ces deux hommes de ma vie, ceux que j'ai choisit, à défaut de mon père et de ce fiancé parfaitement sélectionné, un sourire étire mes lèvres avant que mes phalanges se posent sur son bras replié, afin de maintenir le bébé. « Ça te va bien. » D'être père, de l'avoir contre toi, et je ne l'avais pas encore souligné. Une gentillesse des plus rares, certes, mais d'une sincérité qui ne peut se mesurer. Je ne le sais que trop bien qu'il l'a aimé à la seconde où il l'a su dans mes entrailles, et aujourd'hui, de toutes parts de lui, ça émane. De mes paroles en résulte un mouvement, une caresse sur le visage de l'enfant, avant d'aller chercher la mâchoire de son père, que j'incite à incliner vers moi, je me hisse jusque ses lèvres pour apposer sur ces dernières les miennes, pression un tantinet affaiblie qui se renforce petit à petit. Plusieurs secondes s'étiolent, tandis que je m'amuse avec elles, m'abreuve de leur goût et les quitte, presque à regret, en manque de notre proximité. Un dernier regard envers la chambre, et d'une pression sur son épaule, je l'incite à sortir pour de bon. Cocon que l'on délaisse, prêts à affronter ce que le monde a prévu pour nous. Sans trop de peur, en tentant de me dire qu'on ne va pas devenir fous.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 12 Fév - 17:49
    taggercitereditionsupprimeradresse
       


    « Jamais deux sans trois. »

    — Annalynne & Clay
    «  Tu ne crois pas que ... » J'avoue ne pas avoir prêté attention à ces mots, bien trop soucieux sur les attentes du nouveau-né qui pourrait à tout moment se mettre à pleurer. « Ça te va bien. » Çà non plus, je n'en ai pas saisi immédiatement le sens jusqu'à la voir porter le regard sur lui et moi. Faudrait qu'elle répète ceci devant le paternel, loin d'être de cet avis vu l'exemple que lui même a été. On peut dire qu'il a toujours su satisfaire à presque toutes nos exigences, presque... Exceptées celles qui lui demandaient de se montrer humain et compatissant. J'espère juste ne pas me montrer digne de lui sur cette pente.

    C'est un compliment détourné que j'acquière d'un franc sourire bien qu'un peu gêné, parce que cette image de gars complètement imbu de sa personne et qui me colle à la peau depuis des années, je ne l'ai pas façonnée pour être aussi facilement gommée. Mon attention recalée sur le petit, je le fais tressauter. Foutue gueule d'ange qui fait ressortir toutes mes faiblesses... Cette délicatesse que je tenais à faire taire le plus longtemps possible.

    Elle interrompt la torture imposée en s'approchant, scellant d'une caresse l'amour qu'elle porte à l'enfant redevenu immobile. Voilà un autre visage d'Annalynne plutôt surprenant et j'en reste interdit pour le temps que dure cette affection, elle dont l'attachement s'est forgé au fil des mois contrairement au mien, démontré dès sa révélation. Mais c'est faux. Parce que de mon coté, ce que je souhaitais réellement dans un premier temps, c'était qu'elle le garde en elle un peu plus longtemps, caressant le fol espoir que son instinct maternel prendrait le pas sur sa concupiscence et que son intérieur deviendrait ma propriété à défaut de l'être dans son entièreté, qu'elle se décide à rester à mes cotés. C'était, et j'en suis le premier navré, d'une égocentricité à l'image de mon orgueil sans borne. Être père..., je ne savais même pas ce que ce rôle signifiait avant d'observer plus consciencieusement mon entourage et curieusement, l'idée m'avait très rapidement séduit. Comment te le dire Anna, le soir où tu m'a foutu çà sous le nez, j'y ai vu une occasion de te garder toi, lui, vous deux.

    Mais ses doigts quittent la frimousse du prématuré pour venir me chercher et enjôlent mes traits histoire de les apprivoiser, d'une façon si naturelle que j'en suis instantanément charmé. Ces déclarations silencieuses sont si rares qu'il serait idiot que de les avorter alors je profite du moment présent et la laisse tendrement s'y épancher, pleinement satisfait de cette preuve d'amour dans un lieu public. Puis d'une contrainte dans mon dos elle amorce notre fuite et j'ajuste le pas, quittant ces lieux, la première pièce qui l'aura vu dormir... Tranquillement, à notre rythme, nous arpentons les couloirs aseptisés de toute émotion et de toute joie de vivre, aux murs stériles où quelques frasques apportent néanmoins une touche de vie, mais avec parcimonie. Un dernier adieu à la sage-femme qui est venue nous nous saluer, s'étant elle-même attachée à cette peau de chagrin endormie dans mes bras et nous quittons l'hôpital par le grand hall d'entrée, en prenant soin de couvrir le petit avant de nous confronter à la rudesse du climat. Mais à peine le pied au-dehors qu'une voix familière nous prie de revenir à l'intérieur. " Monsieur et Madame Cooper! " Nous faisons volte-face, moi en premier puis Anna qui semble encore épuisée par cet accouchement prématuré. L'infirmière nous rejoint, portée par le secret médicale et ne voulant certainement pas nous afficher devant tous pour nous glisser ces quelques mots: " Il vous faut prendre un autre rendez-vous avec le Dr Witter. Un contrôle. Pour votre femme. " Encore avec lui... C'esr vrai que de ce que j'ai vu ces derniers jours, il n'y en a eu que pour le petit et Anna mérite tout autant de soins que lui. " Peut-on voir çà par téléphone. Nous souhaiterions rentrer. " Acquiesçant de la tête, elle repart vers l'accueil sans demander son reste, nous laissant à notre intimité, le temps d'élever le sac fermement ancré dans ma paume et de l'accoler à la femme qui me fait face pour l'inciter à se rapprocher. " A moins que tu veuilles m'attendre, lorsque vous serez dans la voiture, " le temps que j'aille m'entretenir sur la date d'une entrevue, histoire que nous puissions le remercier pour ses brillantes prédictions.

    MAY
     
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum