The side of you I didn't know
— Starring James

D'accord, là je sentais que j'avais tapé dans le bon gros malaise avec ma question. Ahah, oups. Et du coup avec sa réponse très vague et peu convaincante, je savais toujours pas quelle était la véritable réponse. J'allais apprendre à la découvrir au fur et à mesure, parce qu'elle m'intriguait beaucoup et que maintenant qu'on avait été collées l'une à l'autre, on avait tout le temps du monde sur les bras pour faire connaissance. J'allais percer ce petit mystère, je m'en donnais la mission avant qu'elle ne déménage à nouveau en direction de la Lowell. D'après le doyen, j'avais plusieurs mois devant moi. En acceptant d'accueillir quelqu'un dans ma chambre, j'avais très honnêtement eu peur de déclencher une guerre mondiale. Parce que j'avais un caractère fort, que je partais au quart de tour et que j'avais du mal à m'accommoder rapidement aux gens. Mais putain, je trouvais que c'était plutôt une belle réussite pour le moment. Certes, on s'connaissait depuis quelques dizaines de minutes, à peine, mais en général mon intuition s'avérait juste. J'allais me charger d'essayer de la faire vivre un peu plus. Ouais, j'allais un peu lui imposer mon mode de vie pendant ces quelques mois et j'espérais que ça allait pas faire de dégâts. « Yeah okay, but be careful because I have a secret knife inside my boot. Well.. not so secret now. » Je gardai un sourire neutre, histoire de ne pas lui faire totalement comprendre si je blaguais ou non. « You'll definitely have to play the piano for me once. It's a request, not a question. » Peut-être qu'avec elle, j'allais enfin comprendre les gens qui laissaient l'art régir leur vie. J'pense que cette colocation, ça pouvait être donnant donnant. A sa remarque sur le fait qu'elle ne demanderait pas pourquoi j'étais Mather, j'esquissai un grand sourire malicieux. « Let's just say I completely belong here. For many reasons. » Elle allait vite s'en rendre compte et je pense que ça avait déjà commencé. « You must be tired. Don't worry, I was done working anyway. You can go to sleep if you'd like. I'm goint out. I'll be back in two hours, tops. » Ouais parce que sur mon lit, Tinder n'arrêtait pas de faire vibrer mon téléphone et ma proie du soir m'attendait. Je ne m'étendais pas sur les détails, j'attrapai juste une veste avant de sortir, vérifiai qu'il y avait toujours quelques capotes dans la poche intérieure de mon trench, et je m'éclipsai en lui disant de faire comme chez elle. Après tout, c'était aussi chez elle maintenant.