Then live the rest of our life, but not together
— Lesplussesbeaux

J'en pouvais plus. Ces derniers temps, les journées m'avaient parues interminables alors qu'au dessus de moi, j'avais l'impression qu'il y avait une espèce de minuteur qui programmait la bombe à retardement que j'étais devenu. Si j'avais essayé de ma convaincre qu'une semaine loin de Briony parviendrait à m’éclaircir les idées, ça n'avait au final fait que renforcer tous les doutes que j'avais. Sur moi, sur nous. Sur notre couple. Je en cessais de me prendre la tête avec pleins de choses, avec toutes les responsabilités qui me tombaient dessus et qui, d'un coup, me semblaient bien trop lourdes pour mes épaules. J'avais l'impression d'étouffer, d'être en permanence dans une espèce d'étau duquel je ne pouvais me sortir. Et pourtant, j'aimais tellement ma fille. Son existence avait changé énormément de choses dans ma vie, mais elle m'était devenue si précieuse. Elle était la prunelle de mes yeux. Et quand je me retrouvais seul face à elle, je m'en retrouvais complètement démuni tellement je ressentais l'amour que je pouvais avoir pour elle. Et Briony ? Briony... je ne savais plus. Lorsque je me demandais si je l'aimais, la première réponse qui me venait était "oui". Comme une évidence. Et pourtant.. Pourtant, je me sentais tellement paumé dans mes sentiments putain. Plus je pensais à notre couple, plus j'avais l'impression que cela faisait des moi que nous courrions derrière quelque chose que nous n'avions plus. J'aimais Briony et malgré ça, je lui cachais tout. Mes peurs, mes peines, mes craintes concernant notre avenir, notre fille. Et en même temps, comment pouvais-je lui dévoiler tout ça alors que je me cachais les choses à moi même ? Je repensais à l'autre soir à la mather house quand je m'étais défoncé avec Sage.. et j'avais envie de vomir tellement je me dégoûtais. Je ne savais même plus au final si on s'était vraiment embrassé elle et moi putain. Oui, moi et Sage. J'en devenais dingue, et la simple idée que j'ai pu encore embrasser une autre que Briony ne faisait que renforcer le sentiment que j'avais au fond de moi, cette impression de ne pas être à la hauteur, définitivement. Je n'avais cessé de penser à tout ça pendant l'absence de Briony et Juliet, et encore lorsqu'elle était revenue. J'avais tout fait pour l'éviter parce qu'au fond, je savais ce qu'il se passait dans ma tête, dans mon coeur. Je savais ce que je devais faire. Mais aussi incompréhensible soit-il, cette simple décision me déchirait de l'intérieur. Accoudé à la balustrade du balcon de notre appartement, je fumais une cigarette en pensant à tout ça. Et enfin, je décidais de prendre mon courage à deux mains. Parce que ça ne pouvait tout simplement plus durer. J'entendais Briony qui rentrait de sa balade avec Juliet, et je finissais ma clope, avant de rentrer à l'intérieur. Je passais près d'elles, silencieux, les observant de loin. J'aimais voir Briony s'occuper de notre fille. Mais aujourd'hui, ça me faisait plus de mal qu'autre chose. Finalement, je suivais Briony jusque dans la salle de bain, la mine fermée. J'aimerai qu'on parle après.. Je t'attends dans le salon.

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Je suppose que ce soir, on allait encore parler des généralités, on allait se dire des trucs qu'on s'était déjà raconté la veille, rien de bien intéressant, peut-être un peu des élections qui approchaient, ou bien de stars qui auraient encore fait n'importe quoi dans les journées, j'en sais rien. En tout cas, aucun sujet qui était réellement intéressant dans le fond et je savais pas.. ça me faisait tellement mal au coeur de voir qu'on était en train d'arriver à ce stade avec Wade. J'essayais de me dire que ce n'était qu'une phase, que tout allait repartir comme avant.. mais en fait, est-ce qu'on avait déjà été un couple sain ? Aucune idée. Je pense pas, je veux pas savoir. J'veux ignorer ce problème, continuer d'avance et attendre que le mather se sente capable d'être enfin à mes côtés. Alors je l'évitais à mon tour. C'était pas vivable sur le long terme. On allait devenir comme des étrangers. Je portais Juliet dans la salle de bain pour pouvoir la changer et qu'elle puisse ensuite un peu se reposer dans son transat. J'aimerai qu'on parle après.. Je t'attends dans le salon. Ce ton. Cette façon de prononcer les mots. Wade qui m'avait carrément suivi pour me dire tout ça. J'avais soudainement mal au coeur mais j'oubliais rapidement mes sentiments pour me concentrer sur ma fille, pour la chatouiller, pour la faire sourire. J'essayais de me convaincre que c'était pour parler jsais pas des courses, du loyer, de Juliet ou j'en sais rien, mais rien n'y faisait véritablement et c'était limite si je m'étais pas plus de temps pour préparer notre princesse. Sauf qu'à un moment donné, j'pouvais pas inventer plus de soin ou de câlins que ce qui existait et je finis par l'installer dans son transat, avec sa tétine. Tu veux manger quoi ce soir ? Okay, j'évite absolument pas la discussion j'vois pas du tout ce que vous êtes en train de me dire là. Je ne regardais pas. Je ne voulais pas croiser son regard. Lui, il avait fait comme si je n'existais pas depuis des semaines, j'ai bien le droit de faire pareil pour un soir non ?

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J'avais la gorge serrée en me dirigeant vers le salon, et cette envie au fond de moi de m'enfuir, de partir loin de cette pièce et de cette discussion que je ne voulais pas avoir. Au fond j'étais peut-être tout simplement lâche. J'aurais tellement aimé pouvoir accepter ce fait simplement et me casser de là sans hésiter.  Mais je ne pouvais pas. Parce que c'était Briony. Et que c'était probablement la personne que je respectais le plus dans dans ma vie. Je sentais mon sang pulser contre mes tempes alors que je ne savais pas quoi faire de mes pieds, de mes bras. Alors je décidais de m'asseoir dans le fauteuil à côté du canapé, posant mes coudes sur mes genoux, et enfouissant mon visage entre mes mains. Pourquoi c'était si difficile.. ? Les minutes passaient et Briony ne venait pas. Sauf que je n'avais définitivement pas le courage d'aller la chercher une seconde fois. Puis enfin, je la vis arriver dans le salon avec Juliet dans les bras, avant qu'elle ne la mette dans son transat de bébé. Tu veux manger quoi ce soir ? Je me pinçai les lèvres en la voyant m'ignorer complètement, me demandant au fond si elle le faisait exprès ou non. Peut-être qu'elle n'avait pas du tout compris que je voulais qu'on parle sérieusement. Ou peut-être qu'elle me renvoyait dans la face mon comportement de ces derniers jours, aussi. Je soupirai, me massant légèrement la nuque. J'ai pas vraiment faim.. avouai-je en continuant de la regarder, alors qu'elle fuyait clairement mon regard, ses yeux résolument fixés sur Juliet qui commençait à s'assoupir. Bri... Il faut vraiment que je te parle. Même si tu veux pas m'écouter dis-je la voix rauque. Sauf qu'elle commençait déjà à s'éloigner vers la cuisine, comme si elle n'avait réellement rien entendu. Complètement dépassé, je la regardais faire, avant de me lever pour venir à sa hauteur. Hé.. regarde moi dis-je en m'arrêtant derrière elle.

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Mon ventre se nouait plus les minutes passaient. Quand j'étais à Chicago, j'avais plus ou moins compris où Wade voulait en venir avec ses sms, l'air de dire "il faut qu'on parle". On ne dit pas ça comme ça sans enchaîner par texto, à part si on voulait vraiment le faire en face et que ça concernait un sujet vraiment important et lourd. Rupture ? Depuis Mercredi dernier, j'avais ce mot en tête, qui me hantait, qui me terrifiait, qui me rendait folle et qui me donnait envie de lâcher prise pour pleurer une bonne fois pour toutes, pour faire ma crise de panique. Mais non. Je prenais Juliet dans mes bras, l'observant encore quelques secondes.. et ne pouvant m'empêcher de me dire qu'elle avait les yeux de Wade, me brisant encore un peu plus le coeur. Je finis par la ramener dans le salon, ignorant par la suite mon copain qui se trouvait dans le canapé. Je ne voulais pas voir ses yeux à lui, je ne voulais pas sentir sa présence, je ne voulais rien de tout ça. J'ai pas vraiment faim.. Fais comme si on était une famille normale Wade, s'il te plaît, fais pas comme si on allait avoir une discussion super importante là tout de suite.. Bri... Il faut vraiment que je te parle. Même si tu veux pas m'écouter Non, je veux pas, je veux pas entendre ce dont tu as à me parler, je veux pas Wade, barres toi, vas fumer, vas rejoindre tes potes, joues avec Juliet, mais viens pas me parler de ce qui te tracasse.. Hé.. regarde moi Mes mains sur le plan de travail, je savais que le jeune homme était venu derrière moi. Je sentais sa présence. Je fermais les yeux encore deux secondes, avant de me tourner. Déboussolée, perdue.. peureuse. Et je ne disais rien. Mon coeur avait mal. Mon ventre était tellement compressé que j'avais l'impression que j'allais vomir. Alors quoi Wade ? Dis moi.

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Pourquoi est-ce qu'elle me fuyait comme ça ? Ca aurait été tellement plus simple qu'elle s'énerve contre moi putain. Qu'elle me balance toutes les horreurs du monde, qu'elle me dise de dégager de là puisque que j'étais la parfaite illustration du connard ces derniers jours. Mais non. Elle faisait comme si elle n'avait rien vu, comme si elle ne savait pas. Et cette simple idée qu'elle puisse se douter de rien me faisait encore plus mal. Mais.. non. Je connaissais Briony. Et je savais à présent qu'elle ne voulait pas pas m'entendre. Pouvait-elle vraiment continuer ainsi de son côté ? Me supporter moi et mon caractère de merde, moi et mes pensées indécises ? Je ne supportais plus cette ambiance pesante. Je ne me supportais plus moi-même. Déboussolé de voir à quel point elle éludait la discussion, je la suivais jusque dans la cuisine, la forçant presque à me faire face. Mes yeux posés sur sa silhouette familière, je sentais mon ventre se tordre de plus en plus en la voyant se retourner, avant de voir son visage décomposer. Je ne supportais pas de lui faire du mal. Mais je ne supportais plus cette situation non plus. Je ne disais rien pendant quelques secondes, détaillant ce visage que je connaissais par coeur. Même en fermant les yeux j'aurais pu en donner le moindre détail. Je.. commençai-je d'un voix éraillée, pas si sûr de moi au fond de vouloir regarder les choses en face. Mais il ne fallait pas que je me démonte. Tu sais déjà.. ce que je vais te dire soupirai-je alors en détournant légèrement le regard. J'étais malade de cette situation. Malade voir que je n'y arrivais pas. Que malgré mes efforts, je ne parvenais pas à remonter la pente avec elle, comme avec cette vie que je ne contrôlais plus. J'y arrive pas Bri. J'arrive pas à être ce mec bien et serein que tout le monde voudrait que j'sois, que tu voudrais que je sois. Et ça me tuait de l'admettre. Je sais plus où j'en suis. Par rapport à moi, à nous... J'ai beaucoup réfléchis et.. je pense qu'il vaut mieux que.. que je parte tout simplement.

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J'avais peur. Peur de devoir continuer sans Wade, peur qu'il me dise que je n'étais pu assez bien, qu'il n'éprouvait pu rien pour moi, qu'il était resté tous ces mois uniquement pour Juliet et maintenant qu'elle était venue au monde, plus rien ne le retenait ici. J'avais mal au ventre. J'aurai voulu être n'importe où plutôt que face à lui, coincé entre son corps et le plan de travail. Je ne pouvais pas éviter cette discussion et c'était limite si je priais que ma fille commence à pleurer pour que j'aille m'occuper d'elle. Sauf qu'elle était toute calme dans son coin. Wade m'observait, troublé et ça me blessait encore plus que je ne l'étais. Il me regardait comme si c'était la dernière fois qu'on allait être ensemble et je refusais tellement cette hypothèse. Je... Tu sais déjà.. ce que je vais te dire J'avais l'impression de me décomposer à l'entente de ces quelques mois, qui brisaient alors tous les espoirs que j'avais en moi en cet instant. Je sentais une énorme boule se former dans ma gorge, me bloquant alors la respiration, m'empêchant de faire quoique ce soit d'autre que de lutter pour garder la face. J'y arrive pas Bri. J'arrive pas à être ce mec bien et serein que tout le monde voudrait que j'sois, que tu voudrais que je sois. J'ai jamais demandé à ce que tu le sois Wade, j'ai jamais voulu que tu sois zen et que tu changes la personne que tu étais. Je sais plus où j'en suis. Par rapport à moi, à nous... J'ai beaucoup réfléchis et.. je pense qu'il vaut mieux que.. que je parte tout simplement. Je restais muette deux secondes avant de commencer à faire non de la tête, fronçant alors les sourcils. Dis pas n'importe quoi. Je m'avançais vers lui, le ventre noué, prenant sa main dans la mienne, pour l'empêcher de partir et de s'éloigner de moi. Je veux pas que tu sois.. serein ou bien comme tu le dis, je veux juste que tu t'exprimes, pour que je puisse t'aider à aller mieux. T'as pas à traverser ça seul Wade. Pourquoi est-ce qu'il devait dire que tout était de sa faute ? Je me rapprochais encore un peu plus de lui, hésitant un instant avant de le prendre dans mes bras.

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J'avais pas voulu de tout ça, de cette situation dans laquelle on se trouvait là. Je comprenais pas ce qui m'arrivait. J'avais tellement désiré Briony, je l'avais tellement souhaité à mes côtés une bonne dizaine de fois dans ma vie. Malgré toutes les filles que j'avais eu, je n'avais toujours vu qu'elle. Et là.. et là je ne savais plus. J'avais une vision totalement désabusée de notre couple, tellement nous n'avions pas arrêté de jongler entre les ruptures et les réconciliations. Je m'en voulais de ne pas assurer. Je m'en voulais de ne pas être ce mec zen, l'ancien toxico devenu clean et droit dans ses basckets depuis qu'il avait rencontré l'amour, depuis qu'il était devenu père et que tout était rentré dans l'ordre dans sa vie. Je repensais à Osean à la soirée d'anniversaire d'Alaska, à son discours, et cette certitude qu'il semblait avoir que je contrôlais la situation. Mais non. Non, je contrôlais pas la situation. J'tais bancal, pas net, complètement con et terriblement flippé. Je m'en voulais de pas arriver à être un mec bien. Je m'en voulais.. de ressembler à mon père. Et j'me détestais tellement putain. J'avais envie de gerber juste en me regardant dans le miroir. Je détestais tellement celui que j'étais que pour moi la solution, c'était de m'enfoncer encore plus, puisque l'autre solution, celle de ressembler à ce mec bien que tout le monde aimerait voir n'avait pas marché. De rayer la moindre chose bien de ma vie, puisque de toute manière je ne méritais pas autre chose. Je faisais du mal à Briony, et ça m'blessait d'me rendre contre qu'au final, on était peut-être bon qu'à ça, qu'à se faire du mal elle et moi. Dis pas n'importe quoi. C'est pas n'importe quoi Bri, c'est la vérité. Sa main venait trouver la mienne et ma gorge se serrait un peu plus. Fallait pas qu'elle me rende la tâche encore plus compliquée.. Je veux pas que tu sois.. serein ou bien comme tu le dis, je veux juste que tu t'exprimes, pour que je puisse t'aider à aller mieux. T'as pas à traverser ça seul Wade dit-elle, ses yeux si familiers plongés dans les miens, avant de venir me prendre dans ses bras. Et je restais tendu, les bras le long du corps, luttant de tout mon être pour ne pas lui rendre son étreinte et me cacher dans le creux réconfortant de son cou. Arrête je.. je peux pas dis-je au bout de quelques secondes, la repoussant doucement. J'ai merdé, encore dis-je en soupirant, détournant le regard. Parce que je savais que j'allais y voir de la déception. J'ai pris de l'héro. J'ai craqué Bri, j'me suis défoncé avec Sage, tu comprends ? dis-je sans détours en trouvant ses yeux cette fois, cherchant presque à provoquer sa colère. Et j'crois même qu'on s'est embrassé, sauf que je sais même pas ce qui est vrai ou faux putain. Alors tu vois, tu veux pas que je reste dis-je catégorique, me dégoûtant un peu plus à chaque mot. Tu mérites pas tout ça, tu mérites pas que j'fasse n'importe quoi et que t'en pâtisse ensuite. J'peux pas rester avec toi en sachant que j'suis capable de ça.

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Il répondait absolument pas à ma tendresse. J'aurai pu être en train de faire un câlin à une statue ou un mur, ça aurait donné le même rendu. J'avais l'impression que tout mon être intérieur était en train actuellement de s'effriter, attendant le coup final pour être démoli. Un peu le même système que l'érosion en fait. Je prenais des coups, j'encaissais depuis plusieurs semaines maintenant, mais ce sont les derniers qui me détruiront, comme l'eau détruit la roche au final. Arrête je.. je peux pas Je détestais le voir comme ça, je nous détestais même à l'heure là, pour pas avoir réussi à surmonter cet obstacle. J'ai merdé, encore Je me crispais, m'attendant à l'entendre m'avouer qu'il était allé voir ailleurs, qu'il avait une maîtresse.. J'ai pris de l'héro. J'ai craqué Bri, j'me suis défoncé avec Sage, tu comprends ? Il me regardait droit dans les yeux, sans aucune honte, rien du tout, comme si il s'en foutait. Il avait repris de la drogue dure, il avait craqué malgré sa consommation qui avait très nettement baissé, il avait repris sachant pertinemment que Cole était derrière nous prêt à faire tomber les services sociaux pour nous prendre Wade, il avait de nouveau pris de l'héro alors qu'il a une fille. Une petite fille qu'il pourrait détruire avec sa merde. Et j'crois même qu'on s'est embrassé, sauf que je sais même pas ce qui est vrai ou faux putain. Alors tu vois, tu veux pas que je reste ARRETES DE PENSER POUR MOI PUTAIN WADE. Oui, j'avais de plus en plus envie de le taper pour qu'il ait mal comme moi j'ai mal actuellement, mais fallait pas que je craque. Tu mérites pas tout ça, tu mérites pas que j'fasse n'importe quoi et que t'en pâtisse ensuite. J'peux pas rester avec toi en sachant que j'suis capable de ça. Je respirais douloureusement. J'ignorais ce que je ressentais, un mélange de plein de choses je suppose. T'es en train de t'enfuir Wade. Il m'saoulait. T'assumes aucunement tes responsabilités. C'est facile hein de dire que tu me mérites pas, de me sortir tout ce que tu fais, de devenir cette pauvre victime, que t'es en train de te perdre. C'est beaucoup trop facile comme position ça, je pensais pas que tu irais jouer sur cette carte. Je pensais qu'il était un mec avec des balls comme on dit. T'as envie de faire n'importe quoi. C'est ça le truc. T'as pas envie d'être sérieux, t'as pas envie de t'investir, t'as pas envie d'être heureux.

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Parler de la soirée que j'avais passé avec Sage me faisait remonter tout un tas de souvenirs que j'aurais préféré ne jamais avoir dans ma tête. J'me souvenais de la sensation de l'héro lorsque j'avais pris la poudre entre mes doigts. De l'effet que ça avait eu sur moi, cet espèce de moment d'apaisement qui me donnait juste envie de recommencer. J'avais rien pris depuis mais.. j'en mourrais d'envie putain. J'avais l'impression de ne penser qu'à ça H24, et je savais très bien que c'tait pas bon signe. Et puis j'avais ces images de Sage. Sage en sous-vêtements, plus désirable que jamais. Sage qui posait ses doigts tentateur sur moi, ses lèvres sur ma bouche et.. je devenais dingue. Tout ça paraissait tellement irréel pour moi que je n'arrivais même pas à savoir si tout ça c'était réellement passé ou non, connaissant que trop bien le mélange entre la réalité et les rêves dans ce genre de cas. Je pouvais pas faire avec ça, j'y arrivais juste pas. Alors je balançais tout à Briony, espérant presque qu'elle me gueule dessus et qu'elle me dise de dégager. Parce que ça me donnerait une bonne excuse, une bonne raison. Ça m'empêcherait de voir la réalité en face. Celle que je n'étais finalement peut-être plus comblé par ce couple qu'on formait elle et moi. Je savais plus putain. Trop de choses se mélangeaient dans ma tête alors que je m’écœurais moi-même de plus en plus. T'es en train de t'enfuir Wade. Oui, j'étais en train de fuir. J'étouffais, et la fuite semblait une porte de sortie d'une telle délivrance. T'assumes aucunement tes responsabilités. C'est facile hein de dire que tu me mérites pas, de me sortir tout ce que tu fais, de devenir cette pauvre victime, que t'es en train de te perdre. C'est beaucoup trop facile comme position ça, je pensais pas que tu irais jouer sur cette carte. Je ne disais rien, parce qu'il n'y avait rien à dire. Je comprenais la colère de Briony, je comprenais parfaitement qu'elle accepte pas ce que je venais de lui balancer et pourtant.. c'tait malheureusement sincère. T'as envie de faire n'importe quoi. C'est ça le truc. T'as pas envie d'être sérieux, t'as pas envie de t'investir, t'as pas envie d'être heureux. Je détournais le regard en entendant ces derniers mots, ayant une désagréable impression de déjà vu. C'était pas vraiment le fait que j'avais envie de faire le con, que j'avais pas envie d'être sérieux comme elle disait. J'voulais de tout ça. Mais j'avais passé tellement de temps dans ma vie à trouver du réconfort à détruire ce que j'avais que c'tait tellement plus simple pour moi. Un mécanisme de défense, rien de plus. Mais je m'en rendais pas compte suffisamment moi même et n'étais pas assez psychologue pour pouvoir le lui expliquer. Peut-être lâchai-je finalement, complètement perdu.